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Resume La sinusotomie de type Draf III est une des chirurgies les plus complexes du sinus frontal. Elle permet de limiter les risques de restenose en reunissant les deux ostia et en resequant le plancher sinusien. Sa realisation necessite de bonnes connaissances anatomiques et une experience chirurgicale certaine pour eviter tout risque de breche meningee et limiter les risques de restenose. Pour cela, le chirurgien peut s’aider des differents foramens, sillons osseux et arteres situes a la partie anterieure de la lame criblee. Le but de cette note technique est d’en expliciter l’utilisation pour la realisation en toute securite de la sinusotomie frontale de type Draf III par voie mediale.

Resume La rhinoplastie, qu’elle soit par voie externe ou dissimulee se realise classiquement dans le plan sus-perichondral c’est-a-dire sous le SMAS. Depuis quelques annees ont ete decrites des voies d’abord sous-perichondrales totales et sous periostees permettant une large exposition de l’ensemble de la charpente osteo-cartilagineuse du nez. Cette dissection plus profonde necessite une adaptation de l’instrumentation pour a la fois realiser la dissection sous-perichondrale et sous-periostee, mais aussi pour la realisation des osteotomies. De nouveaux outils tels que les moteurs de rhinosculpture ou piezoelectriques trouvent alors tout leur interet. L’acquisition de cette technique de dissection, bien que necessitant une courbe d’apprentissage importante, est cependant largement recompensee par son interet dans les rhinoplasties primaires ou secondaires. Le but de cette note technique est de decrire en detail la technique operatoire ainsi que l’instrumentation necessaire a sa realisation.

Resume L’endoscope et le microscope peuvent etre utilises conjointement dans certaines localisations comme le cholesteatome de l’oreille moyenne ou pour l’exerese de tumeurs de l’angle pontocerebelleux. Dans le cas de tumeurs de l’apex petreux, celles-ci sont classiquement abordees par voie otologique laterale, ou pour les plus anterieures, par voie endonasale endoscopique. Par voie laterale l’acces est limite en bas par le golfe jugulaire ; medialement par le labyrinthe, le nerf facial et le conduit auditif interne ; en haut par la dure-mere ; et lateralement par la carotide interne. Par voie anterieure endonasale, le corridor forme par l’artere carotide interne et la meninge paraclivale limite l’acces a la partie posterieure de l’apex petreux, limitant cette approche a certains granulomes a cholesterine ou petits cholesteatomes. Aucune de ces voies n’est a elle seule suffisante en cas de lesion extensive de l’apex petreux. Le but de cette note technique est de decrire la voie microscopique/endoscopique combinant l’utilisation sequentielle du microscope puis de l’endoscope par voie laterale en cas de volumineuse lesion de l’apex petreux.

International audience; There is substantial evidence that loss of vestibular function impairs spatial learning and memory related to hippocampal (HPC) function, as well as increasing evidence that striatal (Str) plasticity is also implicated. Since the N-methyl-d-aspartate (NMDA) subtype of glutamate receptor is considered essential to spatial memory, previous studies have investigated whether the expression of HPC NMDA receptors changes following vestibular loss; however, the results have been contradictory. Here we used a novel flow cytometric method to quantify the number of neurons expressing NMDA receptors in the HPC and Str following bilateral vestibular loss (BVL) in rats. At 7 and 30 days post-op., there was a significant increase in the number of HPC neurons expressing NMDA receptors in the BVL animals, compared to sham controls (P ≤ 0.004 and P ≤ 0.0001, respectively). By contrast, in the Str, at 7 days there was a significant reduction in the number of neurons expressing NMDA receptors in the BVL group (P ≤ 0.05); however, this difference had disappeared by 30 days post-op. These results suggest that BVL causes differential changes in the number of neurons expressing NMDA receptors in the HPC and Str, which may be related to its long-term impairment of spatial memory.

Objectif Etude descriptive de l’institut d’anatomie de Graz, Autriche, selon le point de vue d’un etudiant en medecine francais. Methode Les informations ont ete recueillies durant un stage de 6 semaines a partir de documents officiels, d’entretiens et d’observations personnelles. Resultats Fonde en 1771, l’institut d’anatomie de Graz reste dirige par des anatomistes dedies. Sans aucune activite clinique, les 5 enseignants titulaires consacrent exclusivement leur temps a la recherche et a l’enseignement de l’anatomie. Celui-ci s’adresse aux etudiants paramedicaux et biologistes, mais surtout aux etudiants de medecine avec 380 heures d’Anatomie dispensees en 2 ans. Il se base sur des cours magistraux, avec dessins a la craie ou sur papier retro-projetes, et demonstration de preparations anatomiques. Parallelement aux cours magistraux, les etudiants ont acces au musee de l’institut et peuvent etudier ces preparations anatomiques en autonomie. Dissections et travaux pratiques sur preparations anatomiques, font partie des piliers de la formation au sein de l’institut, car representent la moitie du temps de cours. L’enseignement s’appuie egalement sur un tutorat forme de 42 etudiants des annees superieures, recrutes sur entretien et remuneres. Malgre le nombre important d’etudiant (360 chaque annee), les examens sont principalement realises a l’oral. L’activite de recherche est faite par les anatomistes, avec possible collaboration de medecin ou d’etudiant, et produit une quinzaine de publication/anatomiste/an. Ces activites s’appuient sur un budget de 420 000 €/an. Conclusion L’institut d’anatomie de Graz offre un enseignement traditionnel avec une implication forte des etudiants, favorisant le dialogue et les echanges pedagogiques. Cet enseignement apparait comme une ecole d’excellence, ou l’anatomie occupe une place fondamentale dans les etudes medicales, et illustrent parfaitement les mots de l’anatomiste autrichien Werner PLATZER : « L’anatomie sans clinique est morte, la clinique sans anatomie est mortelle ».

Introduction/Objectifs La zone de transition entre les cartilages alaire et triangulaire du nez est une zone capitale pour la fonction respiratoire. Ces deux cartilages s’articulent entre eux et participent a la valve interne du nez dont la dysfonction est responsable d’une obstruction nasale invalidante [1] . Preserver cette fonction lors de la rhinoplastie est donc essentielle pour eviter tout trouble fonctionnel postoperatoire. Jusqu’a present, on pensait que les deux cartilages etaient unis par une gaine perichondrale simple, voire une continuite cartilagineuse [2] , [3] . Les constations peroperatoires de Cakir et Saban pendant les rhinoplasties conservatrices vont a l’encontre de ces notions et font etat de 2 cartilages ou plus interposes entre le cartilage triangulaire et alaire. Le but de cette etude etait de verifier ces assertions par une dissection minutieuse de la region alo-triangulaire. Materiel et methodes Huit nez sur piece anatomique (16 cotes) ont ete disseques sous microscope au niveau des cartilages alaires et triangulaires par abord sous-perichondral. Au niveau de la jonction alo-triangulaire, les tissus mous etaient minutieusement disseques pour visualiser les structures cartilagineuses, les denombrer et les mesurer. Resultats La jonction alo-triangulaire comportait 4 a 12 cartilages, mesurant chacun entre 0,5 et 10 mm de long. On observe une grande variation interindividuelle et intra-individuelle entre le cote droit et gauche. Dans la majorite des cas, on remarque la presence d’un cartilage de taille plus importante en position posterieure (cartilage majeur), associe a plusieurs cartilages de plus petite taille en position plus anterieure (cartilages mineurs). Conclusion De nombreux cartilages sont presents a la jonction alo-triangulaire. Leur connaissance est essentielle pour permettre de les conserver au cours de la chirurgie, et preserver ainsi la fonction de la valve en postoperatoire.

Resume Les breches meningees du sinus frontal sont rares et leur prise en charge chirurgicale difficile. Jusqu’a recemment, elles necessitaient la realisation d’un abord chirurgical externe avec volet osseux de table externe. Depuis le developpement de la chirurgie endoscopique, des techniques moins invasives telles que des abords endoscopiques exclusifs sont apparues et permettent aujourd’hui des suites operatoires plus simples. Neanmoins, la realisation de ces techniques requiert une connaissance approfondie de l’anatomie du sinus frontal et de la prise en charge endoscopique des breches meningees. Cette connaissance est essentielle pour assurer a la fois la fermeture de la breche et preserver la permeabilite du sinus frontal.

International audience; Frontal sinus cerebrospinal fluid leaks are rare and their surgical management is difficult. Up until recently, they could only be treated by open surgery with an osteoplastic flap. With the development of endoscopic surgery, less invasive techniques such as an exclusive endoscopic approach can now be used, ensuring a simpler postoperative course. However, these techniques require a thorough knowledge of frontal sinus anatomy and endoscopic CSF leak repair. This knowledge is essential both to ensure closure of the CSF leak and to preserve frontal sinus patency.

Il y a plus d’un siecle, le nerf terminal (NT) etait clairement identifie comme un nerf crânien, la paire crânienne 0. Depuis il a ete decrit chez l’animal, ou il est suppose jouer un role dans la detection des pheromones. Neanmoins, chez l’Homme adulte le NT est une structure meconnue, autant sur le plan anatomique que physiologique. L’objectif de notre etude a ete de caracteriser le trajet endonasal du NT, ainsi que d’etudier les relations qu’il pourrait entretenir avec les differentes structures de la muqueuse nasale, notamment avec l’organe vomero-nasal. Nous avons pour cela inclus un total de 18 cadavres. Ceux-ci ont ete analyses selon 3 axes de recherche, une etude par dissection (9 cadavres), une etude anatomopathologique (5 cadavres) et une etude radiologique (4 cadavres). Le NT est compose d’en moyenne 3 ± 0,86 [2–5] fibres plexiformes ganglionnaires sur l’ensemble de son trajet. Le passage au niveau de la base du crane se fait exclusivement par la fente ethmoidale, ensuite les branches du NT cheminent vers le bas et l’avant de la cloison nasale pour se terminer a environ 13 mm ± 4,5 [8–24] du plancher des fosses nasales, juste en avant de l’organe vomero-nasal. Au sein de la cavite nasale ces branches ont une longueur de 40,5 mm ± 2,5 [37–45]. Sur le plan anatomopathologique, le cytosquelette du NT est compose de neurofilament lourd (SMI31), parmi ces fibres certaines contiennent de la GnRH et un neurotransmetteur de type neuropeptide Y. D’autre part, l’organe vomero-nasal semble etre le siege d’un important reseau neuronal, avec la presence de neurones olfactifs matures ainsi qu’un reseau peri-neuronal (WFA). Cette etude nous a permis d’approfondir les connaissances du nerf terminal chez l’Homme adulte, en precisant son anatomie extra-crânienne et ses caracteristiques anatomopathologiques, ainsi que d’objectiver une impregnation neuronale de l’organe vomero-nasal.

Introduction L’anatomie chirurgicale de l’os temporale est classiquement enseignee aux chirurgiens en debutant sur des os normaux issus de pieces anatomiques ou imprimes en 3D [1] , [2] . Cependant la chirurgie reelle est souvent plus complexe car les reperes anatomiques peuvent etre partiellement modifies par des pathologies, comme le cholesteatome. Nous proposons ici un modele de rocher synthetique reproduisant celui d’un patient atteint d’un cholesteatome, afin de permettre une etape intermediaire entre l’apprentissage sur rocher normal et le traitement du patient. Materiel et methode Le scanner d’un patient atteint de cholesteatome a ete segmente avec 3D Slicer en individualisant les reperes anatomiques importants : nerf facial, meninges, sinus sigmoide, osselets et canal semi-circulaire lateral. Le modele etait ensuite imprime en deux parties (imprimante 3D Objet30, Sculpteo) afin de placer a l’interieur les tissus mous colores en latex, et le cholesteatome fait d’un melange de latex et de poudre d’amande. Le modele etait opere par 4 chirurgiens hospitalo-universitaires independants et evalue en utilisant une echelle de Likert en sept points. Resultats Les enseignants d’otologie considerent le modele synthetique tres interessant pour l’enseignement chirurgical (5/7) et souhaiteraient l’acheter a un prix raisonnable dans leur centre (5,25/7). La correspondance anatomique avec le scanner est bonne pour les cellules mastoidiennes (5,25/7), le canal semi-circulaire lateral (5/7), le nerf facial (5/7), et la localisation du cholesteatome (4,75/7). La consistance des tissus mous fins reste differente de la realite pour l’aspect visuel du cholesteatome (2,75/7) et de la membrane tympanique pathologique (1,75/7). Discussion et conclusion Ce nouveau modele de rocher permet une formation a la chirurgie au plus proche de la realite clinique, avec possibilite d’analyse preoperatoire du scanner. Le modele est bon pour tous les reperes anatomiques entoures d’os, qui sont les plus importants pour l’apprenti chirurgien.

Introduction/Objectifs Les cartilages du nez sont des cartilages hyalins, composes de chondrocytes et d’une matrice extra-cellulaire (essentiellement du collagene). Ils sont entoures de perichondre, une enveloppe de tissu conjonctif qui sert pour la regeneration de son cartilage [1] , [2] , [3] . Au cours de la rhinoplastie conservatrice dont les premieres descriptions sont recentes, la voie de dissection sous-perichondrale passe en theorie entre le perichondre et le cartilage sous-jacent [4] . Le but de cette etude est de verifier en histologie la veracite de ce plan de dissection et d’etudier l’histologie du cartilage du nez pour faciliter la comprehension de la rhinoplastie conservatrice. Materiel et methodes Six nez sur piece anatomique ont ete disseques en monobloc, et un septieme d’abord disseque en sous-perichondral. Les nez ont ensuite ete fixes et inclus en paraffine. Des coupes ont ete realisees et les lames obtenues ont ete colorees en parallele avec une coloration HES-orceine et avec le trichrome de Masson. Les lames ont ete analysees au microscope optique. Resultats Nous avons mis en evidence un perichondre au niveau de toutes les structures cartilagineuses du nez et avons note une difference d’epaisseur des cartilages en fonction de leur localisation, notamment l’epaisseur plus importante du perichondre septal et de la partie haute du dorsum par rapport au perichondre alaire et triangulaire. Les colorations ont permis de montrer la presence de fibres de collagene au sein de ce perichondre, et de distinguer deux couches : une premiere couche externe fibreuse, et une seconde plus interne, cellulaire. Le plan de dissection sous-perichondral passe entre le cartilage et la couche interne. Conclusion La dissection sous-perichondrale permet d’eviter de leser des structures vasculaires ou nerveuses, et d’eviter le developpement d’une fibrose en postoperatoire. Neanmoins, detacher la couche chondrogene du cartilage sous-jacent pose la question des consequences sur ce cartilage.

A new endovascular treatment consisting of stent-assisted coil implantation is described for jugular bulb abnormalities causing symptomatic vestibular aqueduct dehiscence. Three patients presenting with vertigo associated with pulsatile tinnitus or hearing loss were treated. This technique cured the vertigo and pulsatile tinnitus in all patients and preserved normal cerebral venous drainage with no side effects.

Annales Francaises d'Oto-Rhino-Laryngologie et de pathologie cervico-faciale - Vol. 135 - N° 2 - p. 140-141

Objectif Les primates hominoides (humain, Chimpanze, Gorille, Orang-outang et Gibbons) possedent des orbites convergentes qui favorisent la vision binoculaire et stereoscopique (vision precise) mais limite le champ visuel lateral. Cependant, une etude recente montre que l’humain elargit son champ visuel de plus de 60° grâce aux mouvements oculaires (champs visuel dynamique). Nous cherchons a comprendre les bases anatomiques de cette performance et savoir si elles sont presentes chez les autres primates hominoides. Methode Les orbites de 100 humains (47 hommes/36 femmes), 30 Chimpanzes, 30 Gorilles, 30 Orangs-outangs, et 30 Gibbons ont ete analysees en mesurant leur angle de convergence et leur angle d’ouverture laterale ainsi que le rapport largeur/hauteur. Ces parametres sont compares selon les genres et modelises pour evaluer le retentissement sur le champ visuel dynamique. Resultats Le genre humain possede une orbite significativement bien plus large (largeur/hauteur = 1,19) que les autres hominoides (p Discussion La forme de l’orbite humaine se distingue des autres hominoides et permet a la fois une vision binoculaire precise et un champ visuel elargi lors des mouvements oculaires. Cette caracteristique pourrait resulter de l’evolution de l’homme dans un milieu ouvert ou la detection des predateurs est essentielle a la survie, tandis que l’orbite des hominoides arboricoles est plus fermee lateralement, protegeant mieux l’œil face aux traumatisme des branches.

Several animal models of vestibular deficits that mimic the human pathology phenotype have previously been developed to correlate the degree of vestibular injury to cognate vestibular deficits in a time-dependent manner. Sodium arsanilate is one of the most commonly used substances for chemical vestibular lesioning, but it is not well described in the literature. In the present study, we used histological and functional approaches to conduct a detailed exploration of the model of vestibular lesions induced by transtympanic injection of sodium arsanilate in rats. The arsanilate-induced damage was restricted to the vestibular sensory organs without affecting the external ear, the oropharynx, or Scarpa's ganglion. This finding strongly supports the absence of diffusion of arsanilate into the external ear or Eustachian tubes, or through the eighth cranial nerve sheath leading to the brainstem. One of the striking observations of the present study is the complete restructuring of the sensory epithelia into a non sensory epithelial monolayer observed at 3months after arsanilate application. This atrophy resembles the monolayer epithelia observed postmortem in the vestibular epithelia of patients with a history of lesioned vestibular deficits such as labyrinthectomy, antibiotic treatment, vestibular neuritis, or Ménière's disease. In cases of Ménière's disease, aminoglycosides, and platinum-based chemotherapy, vestibular hair cells are destroyed, regardless of the physiopathological process, as reproduced with the arsanilate model of vestibular lesion. These observations, together with those presented in this study of arsanilate vestibular toxicity, suggest that this atrophy process relies on a common mechanism of degeneration of the sensory epithelia.

Souvent oublie a cote des 5 autres sens, le systeme vestibulaire est le 6e sens et joue un role fondamental bien au-dela de l’equilibre. Detecteur des mouvements de courant lors de la vie aquatique, il evolua vers la detection des mouvements de l’organisme et la stabilisation du regard a la base de l’evolution de l’occulomotricite. Precurseur de l’audition il se developpera avec la vie terrestre pour s’adapter a la gravite, et permettre l’equilibre. Le systeme vestibulaire influence egalement le systeme vegetatif, modifiant la pression arterielle, la mineralisation osseuse ou les rythmes circadiens et entrainant des nausees lors des vertiges ou du mal des transports. Si l’existence d’un cortex vestibulaire primaire reste debattue, l’influence du systeme vestibulaire sur le cortex est largement reconnue. En particulier dans la formation hippocampique, le systeme vestibulaire joue un role fondamental sur notre representation de l’espace en influencant les cellules de lieu et les cellules de direction de la tete. Le systeme vestibulaire est donc au cœur de nos cartes cognitives, mais influence egalement les performances mathematiques et la conscience de soi. Des stimulations du systeme vestibulaire chez des personnes saines sont ainsi capables de creer des sensations de sortie de son propre corps (sensation de ne plus habiter son corps) en agissant probablement a la jonction temporoparietale. Ces avancees fondamentales dans la connaissance du systeme vestibulaire nous aident egalement a mieux comprendre l’important retentissement des pathologies vestibulaires dans la vie de certains patients.

Introduction/Objectifs Le developpement de la chirurgie endoscopique de la base du crâne necessite des reperes anatomiques precis. Aussi, la lame criblee anterieure reste une region incompletement decrite. Une etude preliminaire retrouvait l’existence de deux foramens appeles « fente ethmoidale » et « trou ethmoidal », ne contenant pas de filets olfactifs et mesurant respectivement 4,1 et 1,8 mm. L’objectif de notre etude a ete de preciser le contenu de ces foramens et leurs rapports pour la chirurgie. Materiels/Patients et methodes Nous avons effectue une etude cadaverique sur 36 specimens, analyses selon quatre techniques : – etude osteologique (12 crânes) : les foramens ont ete mesures par voie endonasale et endocrânienne ; – etude histologique (12 crânes) : sur corps frais apres decalcification pour analyse en coloration standard, immunohistochimie, immunofluorescence et microscopie electronique ; – etude radiologique (2 crânes) : micro-scanner. Deux d’entre eux ont ete contrastes au tetroxyde d’osmium avec reconstruction en 3 dimensions ; – etude chirurgicale endonasale (10 crânes) : avec injection et reperage des elements vasculo-nerveux. Resultats La « fente ethmoidale » et le « trou ethmoidal » ont ete retrouves dans 100 % des cas. Leur longueur moyenne etait respectivement de 4,2 (1,9) mm et 1,6 (0,7) mm. La fente ethmoidale contenait de la dure-mere, des granulations arachnoidiennes ainsi qu’un nerf ganglionnaire amyelinique correspondant au nerf terminal. Le trou ethmoidal contenait l’artere ethmoidale anterieure et le nerf ethmoidal anterieur. Ce trou se poursuivait en avant par une gouttiere que l’on a appele « gouttiere du trou ethmoidal », mesurant en moyenne 2,5 mm de long et qui constitue un nouveau repere en chirurgie endonasale. Conclusions Cette etude confirme l’existence de la fente ethmoidale et du trou ethmoidal au niveau de la lame criblee anterieure, en precisant leur contenu et leurs rapports. Les applications cliniques de ces nouvelles donnees concernent autant la chirurgie de la lame criblee que celle du sinus frontal.

Introduction/Objectifs La methode de conservation des corps selon Walter Thiel a ete publiee en 1992. Cette technique, contrairement aux techniques classiques, permet au cadavre de garder une certaine souplesse, proche du sujet vivant. Depuis sa description initiale, cette technique s’est peu developpee, malgre des possibilites tres interessantes pour les cliniciens soucieux d’apprendre et de perfectionner leurs gestes medico-chirurgicaux. Nous souhaitons apporter une evolution pedagogique avec un souci de qualite de l’outil et un cout abordable. Materiels/patients et methodes La presente etude a compare 3 types de « conservation », chez des personnes ayant fait don de leur corps a la science. La technique developpee par Thiel adaptee a la conservation d’une tete, a ete comparee a la conservation de reference au formol et a la congelation sans fixateur. Ainsi, 3 tetes de chaque conservation ont ete preparees et comparees sur les chirurgies suivantes : parotidectomie, mastoidectomie ainsi qu’un decollement du lambeau tympano-meatal, rhinoplastie, meatotomie, ethmoidectomie, sphenoidotomie et sous-maxillectomie. Resultats Les resultats preliminaires nous montrent une nette preference des intervenants en faveur de la Thiel fixation modifiee. On obtient une odeur moins nauseabonde, ainsi qu’une meilleure qualite des tissus et de la dissection se rapprochant du vivant pour un cout de produits d’environ 30 euros. La technique primaire de conservation decrite par Thiel necessite une volumineuse installation et des moyens consequents, pour une utilisation qui reste restreinte, avec un delai de 2 a 6 mois de preparation. Notre technique permet de nous affranchir d’une telle installation et ainsi de diminuer significativement les couts et l’encombrement. Conclusions Le dogme : jamais la premiere fois sur le patient, nous montre l’importance de developper des techniques permettant un entrainement pertinent des etudiants. Cette technique de conservation reste un excellent compromis entre dissections anatomiques sur le vivant et un cout relativement faible permettant un acces a l’apprentissage du plus grand nombre.

Objectif Les fentes ethmoidales et trous ethmoidaux sont des foramens de la partie anterieure de la lame criblee de l’ethmoide. Ils n’ont, a notre connaissance, jamais ete etudies en imagerie. L’objectif etait de verifier leur visibilite en scanner, de les decrire, de trouver un plan d’examen reproductible des fentes. Methodes Etude de correlation anatomo-radiologique (scanner conventionnel, parametres d’acquisition de routine) de 13 crânes secs. Resultats Vingt-quatre cotes etaient analysables pour les fentes et pour les trous. Les fentes ethmoidales avaient une configuration « classique » (dessins de Gray [1] ) : caractere unique de chaque cote, forme ovalaire, sans cloison, dans 83 % des cas (20/24 cotes). Pour 2 cotes, une cloison separait la fente en deux parties, anterieure et posterieure. Pour 2 autres cotes, les fentes n’etaient pas identifiees. Lorsqu’elles etaient presentes, elles etaient toutes bien visibles au scanner, en particulier dans les plans orbito- et supraorbito-meataux. Elles mesuraient en moyenne 3,9 ± 1,7 mm de longueur, 0,9 ± 0,3 mm de largeur (dans le plan orbito-meatal). Les trous ethmoidaux etaient presents dans tous les cas, et toujours visibles au scanner. Ils mesuraient en moyenne 1,6 ± 1 mm de longueur, 0,9 ± 0,3 mm de largeur. De petites subdivisions des trous ethmoidaux etaient visibles au scanner dans 58 % des cas. Conclusion Fentes ethmoidales et trous ethmoidaux sont frequemment presents, et souvent bien visibles sur des scanners de crânes secs. Leurs tailles moyennes ont ete calculees, proches des valeurs retrouvees par deux etudes anterieures [2] , [3] . Leur visualisation scanographique chez des patients ainsi que leurs eventuelles implications pathologiques (rhinorrhees cerebrospinales, voies d’extensions tumorales, traumatismes chirurgicaux) restent a demontrer.

Objectif Decrire le reflexe vestibulo-oculaire de chaque recepteur vestibulaire et expliquer ses variations inter-especes. Materiel et methode Un modele d’etude du reflexe vestibulo-oculaire a ete mis au point chez le rat apres etude tridimensionnelle des recepteurs vestibulaires par micro-CT avec impregnation au tetraoxyde d’osmium. Chaque recepteur etait stimule par une electrode bipolaire et les mouvements oculaires etaient enregistres par camera microscope digital. Resultats La stimulation du recepteur canalaire anterieur entrainait une deviation oculaire homolaterale vers le haut, celle du recepteur canalaire horizontal une deviation horizontale rostrale et celle du recepteur canalaire posterieur une torsion oculaire. La stimulation de l’utricule ou du saccule entrainait des mouvements oculaires de directions variables. Discussion Les mouvements oculaires observes chez le rat sont comparables a ceux deja decris chez le lapin, le chat et le singe pour les ampoules laterales et superieures. En revanche pour l’ampoule posterieure on observe une torsion de l’œil chez le rat, mais une torsion associee a un abaissement chez le lapin, une torsion associee a un abaissement chez le chat et un abaissement seul chez le singe. Ces variations semblent provenir de modification dans l’orientation des muscles oculomoteurs entre ces differentes especes, plutot que de variations des voies vestibulo-oculomotrices centrales. Conclusion Le reflexe vestibulo-oculaire de l’ampoule posterieure entraine des mouvements oculaires qui varient selon les especes de mammiferes. Ces variations de mouvement pourraient resulter non pas de l’evolution du systeme vestibulo-oculomoteur mais plutot de l’orientation des yeux, favorisant la vision binoculaire ou le champ visuel selon les especes.

But de la presentation La fente olfactive connait un regain d’interet depuis le developpement de la chirurgie endoscopique de la base du crâne. Cela a eu pour consequence de mettre en evidence sa meconnaissance et l’anciennete de ses descriptions. Elle semblerait dans sa partie anterieure composee de la fente ethmoidale, mediale, qui contiendrait un prolongement dure-merien, et du trou ethmoidal, lateral, qui contiendrait le nerf nasal interne. Le but de cette etude etait de verifier l’existence de ces deux elements et d’en etablir les reperes par voie endonasale. Materiel et methodes Nous avons effectue une etude anatomique et anatomo-pathologique sur 4 tetes humaines de morphotype caucasien, 3 masculines, une feminine. Deux etaient fraiches et ont ete injectees au latex. Deux etaient decongelees et n’ont pas ete injectees. Huit fentes olfactives au total ont donc ete analysees. L’etude anatomique comprenait un premier temps endocrânien apres ablation de la calotte crânienne pour l’etude de la lame criblee, puis un temps endonasal en video-endoscopie pour l’etude de la fente olfactive dans son versant endonasal. Lors du premier temps endocrânien des prelevements tissulaires etaient realises sur la lame criblee pour l’etude anatomopathologique. Resultats La fente ethmoidale etait presente dans 100 % des cas et le trou ethmoidal dans 75 % des cas. Ils mesuraient respectivement en moyenne 4 mm [± 1,22] et 1,75 mm [± 0,55] dans leur plus grand axe. L’artere ethmoidale anterieure semblait etre le meilleur repere endonasal : la fente se situait a 5,25 mm [± 1,49] de celle-ci et le trou a 5,8 mm [± 1,17]. L’artere ethmoidale anterieure permet de determiner une zone d’insecurite de l’abord de la fente olfactive correspondant au trou et a la fente ethmoidale au-dela de 5,25 mm de son axe horizontal. L’etude histologique n’a pas pu statuer formellement sur la presence de dure-mere au sein de la fente ethmoidale. Conclusion Notre etude anatomique a clairement mis en evidence la zone de faiblesse que constitue la fente ethmoidale a la partie anterieure de la fente olfactive. Celle-ci pourrait etre responsable de la survenue de meningoceles ou de fuites de liquide cephalorachidien, voire de la propagation vers l’encephale des tumeurs naissant dans la fente olfactive et les fosses nasales.

Introduction La lame tendineuse d’insertion du muscle temporal est peu decrite dans les manuels d’anatomie recents, ce qui la rend peu connue des praticiens de notre specialite. La plupart des descriptions, recentes ou anciennes, sont en outre souvent incompletes, voire inexactes en ce qui concerne la position de cette lame tendineuse au sein du muscle. Materiel et methodes Dix corps frais congeles ont ete disseques, soit 20 muscles temporaux. Resultats Le tendon du muscle temporal est la partie inferieure epaissie de la lame tendineuse d’insertion du muscle. Cette derniere separe l’epaisseur du muscle temporal dans le plan para-sagittal en deux portions inegales. La lame d’insertion ne remonte pas jusqu’a la linea temporalis et ainsi ne separe pas le muscle sur toute sa hauteur. Au-dela de ses insertions sur l’apophyse coronoide, le tendon se poursuit sur les deux levres du bord anterieur de la branche montante mandibulaire, jusqu’a la crete buccinatrice. Conclusion L’interet chirurgical de cette lame tendineuse vient de la largeur du tendon une fois deroule qui correspond a la longueur du sillon naso-genien, soit 4 a 6 cm. Cela est utile dans la chirurgie des paralysies faciales lors de la realisation des myoplasties d’allongement du muscle temporal, pour obtenir la fixation de la lame temporale sur la levre en fonction du type de sourire.