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L'analyse des processus de décision des agriculteurs a été développée à partir du concept de modèle d'action, qui repose sur l'hypothèse que, pour la campagne agricole, l'agriculteur organise ses décisions techniques de façon anticipée. Nous l'avons appliquée aux exploitations agricoles du bassin central de la Bénoué au Nord Cameroun, qui regroupent plusieurs acteurs responsables de différents ensembles de parcelles, liés par une organisation sociale de la production. Un diagnostic agronomique montre que l'implantation et le désherbage en début de cycle constituent deux opérations techniques décisives pour la réussite de la culture cotonnière dans la région. Or ces deux opérations sont concomitantes aux interventions culturales que nécessitent les autres productions des exploitations agricoles. La gestion des deux opérations est tributaire de l'organisation du travail sur l'ensemble de l'exploitation agricole. Nous nous intéressons aux prises de décision du chef de famille, comment il conçoit la gestion de l'implantation et du premier sarclage de ses parcelles cotonnières en interaction avec les autres acteurs et les autres parcelles de son unité de production. Dans le contexte de l'exploitation agricole où la culture cotonnière est placée au centre de l'organisation du travail, des caractéristiques générales portant sur les ressources productives des unités de production, servent d'indicateurs pour prédire le type de conduite cotonnière mené par les chefs de famille. Des perspectives d'utilisation des résultats de recherche pour le développement agricole de la région et pour l'aide à la décision des agriculteurs sont discutées

Cette étude a pour objectifs d'estimer les déterminants de la compétitivité des systèmes d'exportation des pays producteurs de bananes en s'appuyant sur 10 pays ACP et 3 pays de la zone ¿dollr. Les systèmes d'exportation sont spécifiés en identifiant les principales fonctions de la filière, les intervenants, les activités et infrastructures, la quantification des flux et les marchés potentiels. L'étude des systèmes de production montre que l'irrigation est nécessaire dans tous les pays concernés sauf le Costa Rica. Sur ce point, ce pays a un avantage indéniable en terme de coût de production. Le Cameroun, la Côte d'Ivoire, l'Equateur et le Costa Rica ont des rendements plus importants. Ces rendements reflètent les investissements consentis dans les innovations techniques et culturales. Pour répondre aux attentes des consommateurs, des mesures de contrôle de qualité ont été adoptées par l'ensemble de la filière avec un coût plus important pour les pays ACP. Les distributeurs exige une régularité des livraisons, cela impose aux producteurs de se regrouper en coopérative pour satisfaire la demande et fidéliser les clients

En vingt ans, le Brésil est devenu le deuxième producteur mondial de soja. Ce résultat exceptionnel a été obtenu grâce à des facteurs économiques incitatifs et à un dispositif national remarquable de recherche, de vulgarisation et de coopératives. Les nouveaux systèmes de culture en semis direct qui ont permis d'étendre la production vers le Sud-Est, le Centre-Ouest et le Nordeste, dans les sols ferralitiques de savanes qui composent la région des cerrados sont décrits. Des informations générales sont fournies sur les techniques culturales et les variétés améliorées, ainsi que des conseils pour contrôler les maladies du soja, les adventices et les ravageurs. Les aspects économiques majeurs sont aussi signalés

L'Afrique connaît un accroissement de sa population sans précédent, qui engendre des évolutions rapides du milieu rural. La régression de l'agriculture itinérante, et donc des surfaces en jachère, entraîne, dans un premier temps, une baisse des rendements. Mais les communautés rurales identifient de nouvelles techniques permettant de lutter contre cette dégradation des conditions de la production. Mais, quand les revenus tirés d'une agriculture sous trop fortes contraintes baissent, une partie de la population choisit alors l'émigration. Il apparaît ainsi un seuil de dégradation du milieu au-delà duquel les réponses paysannes restent largement insuffisantes pour promouvoir une agriculture stable. Aussi, pour que le processus d'intensification s'amorce ou se poursuive, il est nécessaire de développer une politique des revenus agricoles. L'augmentation des revenus des ruraux permet aussi une capitalisation sous forme de bétail favorisant une intégration agriculture-élevage

Cette sélection de références couvre un demi-siècle de connaissances sur les cultures irriguées dans la vallée du fleuve Sénégal. Depuis plusieurs décennies, la recherche agronomique et les organismes chargés du développement hydro-agricole ont produit de très nombreux travaux. Ceux-ci visent à mieux connaître, à utiliser le potentiel rizicole de la vallée et à développer les autres productions végétales et animales possibles. L'ouvrage regroupe près de neuf cents de ces références -la plupart avec un résumé- sur le milieu, les cultures traditionnelles, la diversification et les systèmes de culture

Dans la zone cotonnière du Burkina Faso, la motorisation se développe et engendre un accroissement du revenu monétaire par exploitation. Si le revenu monétaire par personne augmente sensiblement quand le paysan accède à la traction animale, il ne progresse, dans le meilleur des cas, que modestement quand le producteur acquiert un tracteur. Suite à la future augmentation des intrants et des pièces détachées à la diminution du prix d'achat du coton au producteur, il est prévisible qu'un pourcentage important d'exploitations motorisées risque de disparaître. A l'heure actuelle, les marges brutes et nettes, tant sur coton que sur maïs, ne sont intéressantes que si la superficie totale cultivée dépasse 20ha et le rendement de ces deux cultures 1 200 kg/ha. Maintenant, et encore moins dans le futur, le coton n'est capable de supporter l'ensemble des charges liées à la motorisation, alors qu'il représente la seule garantie de remboursement des crédits. Pour les exploitations motorisées, la fertilité des terres n'est pas entretenue. Pourtant des solutions techniques existent qui n'engendrent ni une forte élévation des charges monétaires, ni une surcharge en travail importante. Elles passent, entre autres, par des aménagements simples et par une meilleure intégration agriculture-élevage

Ce travail, financé par la Coopération française, fait état d'enquêtes et d'études expérimentales pertinemment commentées sur la situation cotonnière au Togo et ses perspectives d'avenir au sein d'une économie mondiale en crise. Il comporte cinq grandes rubriques : - la méthodologie, les milieux d'étude, les aires de culture (mil, maïs, igname); - l'économie cotonnière et la diversité de la production; - l'évolution des systèmes de production, d'après les résultats des enquêtes; - l'expérimentation en milieu paysan; l'amélioration des systèmes de production et les axes de recherche à développer. Cette synthèse est illustrée de 43 figures (cartes et graphiques) et de 24 tableaux

Cette bibliographie répond à un des objectifs du sous-réseau "systèmes de production" du Réseau de la CORAF de Recherche sur la Résistance à la Sécheresse (R3S) qui est de fournir de l'information scientifique et technique à ses chercheurs en mobilisant les références disponibles sur les systèmes d'exploitation agricole et agropastoraux des trois pays cités dans le titre. La majorité des documents présentés sont consultables soit à Bamako, soit à Montpellier puisque le comité de coordination documentaire/R3S est implanté sur ces deux sites : à l'INSAH à Bamako et au CIRAD à Montpellier

Dans la zone ouest du Burkina Faso la culture attelée, et dans une moindre mesure la motorisation, se développent et engendrent une augmentation de la production cotonnière et vivrière, principalement par augmentation des surfaces. La mécanisation spécifique des tâches a comme conséquence une augmentation de la charge en travail au sein des exploitations. Elle permet un accroissement des revenus monétaires par unité de production. Si le revenu monétaire par personne augmente sensiblement quand le paysan accède à la traction animale, il ne progresse que modestement quand il acquière un tracteur. D'autre part l'accroissement considérable des charges, lié principalement au remboursement des emprunts contractés pour s'équiper et au fonctionnement du tracteur, fragilise nombre d'exploitations qui n'arrivent plus à faire face à leurs engagements financiers. La diversification des ressources monétaires par le développement d'activités non agricoles est modeste et reste l'apanage d'exploitations qui ont déjà accumulé un surplus significatif. Enfin, la variabilité des conditions climatiques, le fonctionnement aléatoire des organismes intervenant en milieu rural et l'absence de mécanismes visant à stabiliser les revenus des producteurs n'incitent pas les paysans à investir et rend bien plus vulnérables ceux qui ont fortement développés leurs échanges marchands

Du fait de la diminution des surfaces rizicultivables par personne (augmentation de la population, faible possibilité d'extension en surface), la place de la rizière dans les exploitations agricoles du Vakinankaratra a connu des évolutions importantes dans les dernières décennies. Dans cette étude, on montre quelle est la place du système rizière par rapport au système de cultures pluviales, au système d'élevage, au système forestier, du point de vue des préoccupations des paysans, de leurs affectations de ressources et de leurs revenus. Les possibilités offertes par la rizipisciculture et les cultures de contre-saison semblent particulièrement intéressantes pour renforcer la place de ce système rizière.

Une enquête sur les filières du riz en Guinée forestière a été entreprise en 1992 dans le cadre d'une collaboration guinéo-européenne . Ce rapport intermédiaire donne d'une part un bref aperçu des différences économiques régionales en matière rizicole et d'autre part un succinct récapitulatif des premiers résultats des enquêtes production et commerce menées entre septembre et novembre 1993 dans la région de Nzérékoré et Guéckédou. Ces travaux confirment la place privilégiée de la Guinée forestière dans la production et le commerce du riz. Une hiérarchie entre Guéckédou et Nzérékoré est établie, montrant la suprématie rizicole de la première. Des premiers résultats de coût de production sur les rizicultures pluviales et de bas-fonds sont proposés. Un accroissement des échanges transrégionaux du riz HCR (riz des réfugiés du Libéria), est mis en évidence et pourrait, à terme concurrencer la bonne situation des riz de la forêt