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Le CRTA de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) a procede durant quatre annees a une campagne de lutte integree contre les glossines dans une zone pastorale de 300000 ha avec la pose de 7200 ecrans insecticides durant la saison seche, suivie de lâchers de mâles irradies en saison des pluies. Apres divers essais, trois barrieres contre les glossines riveraines, constituees soit de pieges de capture, soit de pieges ou d'ecrans insecticides (deltameth r ine CE) espaces de 100 m, ont ete mises en place. L'observation reguliere durant plus de trois ans a montre la grande efficacite de ces systemes dont le cout d'installation et de fonctionnement la premiere annee a ete d'environ 200000 francs CFA par kilometre avec les pieges de capture (non impregnes), 190000 avec les pieges insecticides et 150000 avec les ecrans insecticides. Les annees suivantes, les frais de maintenance ont ete respectiv ement de 70000, 85000 et 64000 francs CFA par kilometre et par an. Dans cette zone climatique et pour ce type de rivieres et de galeries, l'etancheite est obtenue avec 7 km de pieges insecticides ou 10 km de pieges de capture vis-a-vis G. tachinoides et G. p. gambiensis . Une utilisation mixte pieges-ecrans pourrait constituer une formule interessante. Le quadrillage d'une zone de passage de G. m. morsitans s'est revele efficace mais d'un prix d'installation et d'entretien assez eleve; il sera vraisemblablemen t abaisse par l'emploi d'attractifs odorants. (Resume d'auteur)

L'agriculture mahoraise est majoritairement familiale et très faiblement mécanisée. Une part importante des produits issus de cette agriculture est destinée à l'autoconsommation ou aux échanges sociaux. La mécanisation individuelle est quasi inexistante et seuls quelques travaux lourds (essentiellement broyage, labour et affinage du sol) sont effectués par des tracteurs qui dépendent d'un service central rattaché à la DARTM ou de I'ADVA. De nombreuses demandes de travaux agricoles mécanisés existent cependant, mais seule une partie de cette demande de prestation est satisfaite par les services de mécanisation (DARTM ou ADVA) et lorsqu'elles le sont, les délais d'intervention sont très importants, bien souvent incompatibles avec les attentes des agriculteurs et les calendriers culturaux. En perspective de moderniser et de valoriser le métier d'agriculteur (diminution de la pénibilité de certaines tâches et réduction des temps de travaux, facteur essentiel dans des systèmes où la pluriactivité domine), un développement de la mécanisation semble nécessaire. Afin de mieux satisfaire les attentes des agriculteurs et diminuer les délais d'intervention, il est proposé de mettre en place, dans une première phase, trois chaînes de mécanisation identiques (répartition géographique). Les équipements proposés correspondent aux principales demandes actuellement formulées par les agriculteurs (réduction de la végétation de surface et travail du sol). En fonction de l'évolution des demandes, ces chaînes seront amenées à évoluer par l'acquisition de nouveaux matériels. Une gestion des équipements par l'intermédiaire d'une CUMA est comparée à une gestion par une entreprise de travaux agricoles (ETA) et au système actuel. Le mode de gestion des équipements en CUMA, porteur de valeurs de solidarités, permet un renforcement du pouvoir des agriculteurs, ce qui pourrait contribuer à optimiser l'organisation du travail et améliorer l'efficacité des prestations, tout en permettant à chaque agriculteur de pouvoir bénéficier des prestations mécanisées.

Le sujet traité est celui de la coordination d'acteurs individuels autour de deux ressources renouvelables (eau, pâturage) gérées à travers un système de droits d'accès. La coordination est créée par la régularité des interactions et des accords entre des éleveurs transhumants et des agriculteurs sédentaires. Un modèle représentant ces interactions a été conçu à l'aide d'un système multi-agents et s'inspire de données recueillies au Nord Cameroun par Mélanie Requier-Desjardins durant sa thèse. Dans le système construit, une partie des agents (les éleveurs) doit choisir les accès aux pâturages qu'ils vont solliciter. On suppose qu'il ne leur est pas possible de posséder des informations complètes sur leur environnement et qu'ils doivent donc se baser sur un apprentissage qui se construit dans le temps. Deux indicateurs sont mémorisés par ces agents pour caractériser une relation d'échange: le coût d'accès (à l'eau, aux pâturages) et la qualité de l'accueil qui leur est réservé par les "propriétaires". Le modèle teste pour une institution donnée (ici l'accord entre les parties), l'effet de différents comportements de choix des acteurs: un comportement de minimisation des coûts d'accès et un comportement de minimisation des risques d'échec de l'accord (choix des relations positives). On se situe dans le champs de l'économie. En théorie économique, il est possible de considérer que toute représentation du monde se traduit à travers des coûts et que les fonction d'utilité des agents sont donc exprimables à travers une unique variable. C'est par exemple le cas à travers la notion de coût de transaction telle qu'elle est développée chez Williamson. A l'inverse on peut mettre en avant le fait que les institutions ont une importance telle qu'elles contraignent les actions d'une façon intraduisible par la notion de coût (ce qui est défendu par North). Afin de discuter ce point, on compare dans le modèle l'impact de deux rationalités différentes, à la fois sur les résultats globaux de l'état de la ressource et sur les relations entre les agents. Les résultats sont présentés en comparaison avec des données qualitatives issues d'enquêtes sur le terrain.

Pesticide residue analysis is used to support a wide variety of activities including crop protection research, environmental monitoring, consumer protection and legislative enforcement. It is undertaken by research institutes, academic institutions, private laboratories and governmental organizations. In the developed world, pesticide residue laboratories are readily accessible and, on balance, have relatively few problems apart from escalating costs. However, what can be a relatively minor problem to these laboratories may take on a totally different significance to a laboratory in the developing world. National authorities face major problems in introducing routine monitoring facilities. In our search for analytical excellence and improved data quality, are we continually widening the gap, to the point where developing country laboratories cannot compete?

L'analyse de résidus de pesticides vient en appui à de nombreuses activités: recherche en protection des plantes, surveillance environnementale, protection des consommateurs. Elle est menée par des instituts de recherche, des universités, des laboratoires privés et des agences gouvernementales. Dans les pays développés, les laboratoires d'analyse de pesticides sont facilement accessibles et posent en général peu de problèmes, mis à part les coûts qui ne cessent d'augmenter. Toutefois, ce qui peut être considéré comme un problème d'importance mineure dans ces laboratoires peut avoir une toute autre portée pour un laboratoire d'un pays en développement, où les autorités nationales sont confrontées à des problèmes majeurs dans leurs tentatives d'introduction d'équipements de surveillance de routine. A force de rechercher la perfection analytique et l'amélioration de la qualité de données, n'allons-nous pas sans cesse agrandir le fossé, et par là empêcher ces laboratoires de devenir compétitifs ?

Le collage du coton se manifeste en milieu industriel par des dépôts de substances collantes sur les organes des machines textiles. Ce phénomène est spécialement sensible en filature, où l'encrassement et les enroulements des fibres provoquent une augmentation des casses et une baisse de la productivité. Ce phénomène est dû principalement aux miellats d'insectes qui vivent sur le cotonnier. Les sucres physiologiques peuvent également être à l'origine de ce problème. Les incidents de collage occasionnent des pertes financières notables pour les filateurs. Ces derniers, cherchant à éviter l'achat de lots contaminés, poussent le marché du négoce vers une baisse du prix du coton collant. Ainsi, en l'absence de système de classification officiel, toutes les productions des zones affectées par ce fléau se trouvent dépréciées. Les pertes de certains pays producteurs sont très élevées, on parle de quelque 5 à 7% jusqu'à 10% du prix normal. Le manque d'information sur les relations de cause à effet entre le collage et ses conséquences en filature ne fait que renforcer le caractère aléatoire de l'attribution des décotes. Afin de permettre une meilleure compréhension des effets du collage sur la filature, nous avons étudié la filabilité des cotons collants sous des conditions hygrométriques contrôlées entre des valeurs usuellement recommandées pour une bonne marche de la filature. Nous avons pu quantifier les effets du collage, et sur la productivité des machines, et sur la qualité des produits obtenus aux différentes étapes de la transformation. La comparaison des mesures de trois appareils, Thermodétecteur SCT, H2SD et HPLC, nous a permis d'évaluer le meilleur indicateur du collage en filature en l'occurrence le nombre de points collants mesuré par le H2SD. En nous basant sur l'utilisation de l'appareil H2SD, nous avons étudié la faisabilité du classement qualitatif des balles de coton selon leur nombre de points collants. Grâce à une étude d'échantillonnage, nous avons montré que la distribution des points collants est du type agrégative. Le nombre de points collants des balles testées suit une loi binomiale négative dont nous avons pu estimer le paramètre de forme et vérifier son homogénéité pour toutes les balles. Par la suite, nous avons pu appliquer ce résultat à la classification par une approche probabiliste reliant le nombre de mesures effectuées sur une balle, le seuil de collage exigé par l'acheteur et le risque de litige toléré par le vendeur du coton. La méthode de classification proposée permet au producteur de garantir le collage de ces balles inférieur au seuil exigé par son client tout en maîtrisant le risque de litige. Nous avons chiffré le coût de la classification de la totalité des balles au Soudan et évalué le gain d'une telle opération en fonction des décotes appliquées au prix du coton réputé collant et de la proportion des balles réellement non collantes dans la production totale.

Ce guide vise à aider les communautés paysannes de la zone sahélo-soudanienne à financer, aménager et gérer des points d'eau pour les troupeaux de leur village. Il s'adresse aux agents de développement intervenant en hydraulique pastorale dans cette zone, qui peuvent s'inspirer d'une méthode abondamment décrite dans l'ouvrage et utilisée depuis 1994 par les animateurs d'un projet mené au Nord-Cameroun sous l'égide du ministère de l'agriculture du Cameroun et de la Sodecoton : le projet Développement paysannal et gestion de terroirs (Dpgt).

L'aptitude à l'ensilage des fourrages produits à la Réunion est médiocre, voire très mauvaise pour les fourrages tropicaux. Un apport de mélasse et un ressuyage ou un préfanage sont donc nécessaires. Le film étirable pour l'enrubannage et son application sur la balle de fourrage conditionnent la qualité de conservation. L'étanchéité des balles a donc été testée, et des films ont été sélectionnés pour leur résistance aux conditions climatiques de l'île. La conservation des balles enrubannées dépend principalement de leur teneur en matière sèche. Les seuils de 27 % pour les graminées tempérées et de 40 % pour le kikuyu ont été déterminés. L'apport de glucides solubles, sous forme de mélasse, est favorable à la conservation, à condition que la teneur en matière sèche soit suffisamment élevée. De même, l'incorporation de ferments lactiques n'est vraiment efficace que si les teneurs en matière sèche et en glucides solubles sont suffisantes. Le tétraformiate d'ammonium (sel d'acide formique) est un mauvais conservateur pour les balles enrubannées. La conservation des ensilages en tas dépend principalement de la technique de confection des silos. Les ensilages sont pour la plupart très mauvais et les meilleurs d'entre eux se dégradent rapidement dès l'ouverture. La technique de réalisation doit donc être améliorée pour prétendre à une qualité supérieure. La technique de récolte (ensileuses à fléaux, double coupe ou coupe fine) n'a pas d'influence sur la qualité de conservation du fait d'un ressuyage insuffisant. Dès lors, l'ensilage en balles enrubannées est vite apparu comme une technique permettant d'améliorer la conservation (75 % d'ensilages bien conservés) car l'étanchéité est réalisée rapidement, la mélasse est bien répartie dans la masse du fourrage et le préfanage mieux réussi. Sur le plan des coûts de récolte, les différentes techniques utilisées ont des coûts comparables.

Depuis une décennie, les aménagements de bas-fonds à l'échelle de terroirs villageois se multiplient dans la zone Mali-Sud. Un tout récent inventaire en a répertorié plus de 350. Près de la moitié de ces aménagements comporte un ouvrage de type seuil rizicole barrant toute la largeur du bas-fond et créant en amont une lame d'eau, dispositif qui permet une culture de riz sécurisée. Une analyse des coûts d'aménagement des réalisations de 1995 et de 1996 du programme Banque mondiale/Cmdt est présentée. La répartition entre les différentes rubriques (étude, matériaux, main-d'oeuvre villageoise et prestations de service) est détaillée. Les différentes possibilités de réduction des coûts sont ensuite décrites : choix de site judicieux et adaptation des techniques et des normes de génie civil aux dimensions de chaque ouvrage. Les répercussions sur le coût global de l'aménagement sont abordées dans la dernière partie. Dans un contexte de diminution des aides au développement et de prise en charge d'une partie des coûts par la population, il est primordial d'étudier les possibilités de réduction du coût des ouvrages, dans la perspective d'une optimisation du coût à l'hectare.

Les arachides de bouche sont des arachides destinées à la consommation humaine, sans extraction d'huile. Les types d'arachides de bouche commercialisés correspondent aux trois grands types d'arachides cultivés : Virginia, Spanish et Valencia. Le marché international de l'arachide de bouche est actuellement un marché extrêmement porteur, favorable au développement par le Sénégal d'une production d'arachide de bouche de l'ordre de 50000 tonnes. Sur la base d'un rendement en usinage de l'ordre de 40% de produits finis sur la récolte mise en oeuvre et d'une production de 1100 kg/ha en culture pluviale, un tel programme nécessiterait la mise en culture de 115000 ha et une capacité de décorticage de l'ordre de 125000 tonnes. Cette synthèse analyse la situation générale du marché de l'arachide de bouche. L'étude régionalisée de la culture permet d'en identifier les particularités et les contraintes locales. Les aspects organisationnels, institutionnels et économiques sont également abordés. Les propositions d'action concernent la recherche adaptative, la production semencière, l'organisation de la filière et d'une cellule d'appui. Le coût total des activités proposées est estimé

La canne à sucre est une source abondante de biomasse. Ses résidus de récolte peuvent être récoltés pour l'alimentation des bovins ou pour assurer une litière. En 1996, de nombreux élevages ont commencé à utiliser ce sous-produit : environ 6000 balles rondes de pailles ont été récoltées. Le CIRAD a proposé d'accompagner le développement de l'utilisation de cette ressource en caractérisant les pailles de canne (quantités, partition), les chantiers de récolte et de transport (dessiccation, performances, coûts), et en testant le traitement à l'ammoniac. Les essais conduits ont pour objectif particulier de définir les conditions de dissiccation des pailles de canne sans brûlage; ces pailles sont ensuite utilisées pour l'alimentation des animaux. La composition des pailles (feuilles, choix, tiges) a été évaluée au sol avant récolte, dans les andains avant pressage et au sol après pressage. L'hétérogénéité entre balles a été appréciée (poids, teneur en MS3) ainsi que la variabilité intra-balle. Divers essais de performances des machines ont été conduits. Une vingtaine de balles ont été traitées à l'urée sur la presse et stockées immédiatement en meule sous bâche hermétique sur l'exploitation cannière. Cette note d'essai ne constitue qu'un rapports d'étape.

Cette étude est une évaluation socioéconomique et technique du programme soja mis en oeuvre dans les départements de Touba et d'Odienne dans le Nord-Ouest de la Côte d'Ivoire. Le premier chapitre décrit l'environnement physique et humain du projet et présente les objectifs et leur réalisation jusqu'à la fin de la campagne 1990. Le chapitre 2 analyse les principales fonctions techniques du projet et évalue les résultats du point de vue agronomique. Le chapitre 3 présente une analyse socioéconomique du monde rural dans la région du projet par le biais d'enquêtes qualitatives. Le chapitre 4 traite l'évaluation économique et financière du programme. Les auteurs concluent sur des recommandations pour conforter le programme.