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Parce que la littérature-monde a généralement été réduite à une littérature « en français », notre étude veut montrer que tel n’a pas toujours été le cas. Avant la publication du manifeste des 44 et de l’anthologie Pour une littérature-monde, la notion, liée aux activités menées autour du festival Étonnants Voyageurs, a largement évolué. En prenant partie pour une lecture rétrospective des espaces géographiques modélisés par les discours manifestaires et l’association des contributeurs à un pays dans les anthologies publiées sous l’effigie de ce mouvement, nous montrons que ce concept renvoie tour à tour à une littérature européenne, postcoloniale, extra-hexagonale et internationale de langue française en France., Because World literature in French has generally been reduced to literature writing “in French”, our study aims to show that this has not always been the case. Before the publication of the manifesto of the 44 and the anthology Pour une littérature-monde, the notion, linked to the activities carried out around the Étonnants Voyageurs festival, had largely evolved. By taking a retrospective reading of the geographical spaces modelled by the manifesto discourses and the association of the contributors with a country in the anthologies published under the banner of this movement, we show that this concept refers in turn to a European, postcolonial, extra-hexagonal and international literature in French in France.

Des transformations systémiques sont nécessaires pour prévenir les conséquences des dommages causés par l'humain aux écosystèmes de la Terre. Contrairement à l'approche étatique de sécurité sanitaire mondiale, une initiative de santé planétaire solidarité adopte une approche transfrontalière et transdisciplinaire menée par des citoyens de par le monde. Elle met l'accent sur une valorisation souveraine, cosmo-locale de notre bien-être et de notre santé (promotion, prévention et régénération) et s'appuie sur l'instauration d'un climat de confiance pour favoriser une résilience collective et individuelle. Cette approche devrait, de par sa conception, accroître une solidarité incorporée entre humains, et favoriser la cohabitation de perspectives et de pratiques plurielles. Une coalition de personnes diverses de par le monde s'engage à promouvoir la santé planétaire, en élaborant une proposition bottom-up : l'Initiative de solidarité pour la santé planétaire. Plutôt que de s’appuyer uniquement sur les gouvernements ou acteurs institutionnels pour montrer la voie, cette initiative cherche à tirer parti des communs, des connaissances collectives, de la créativité et de l'énergie des réseaux de communautés glocales qui convergent. In English, Evénement reporté au 22 juin 2023.

Le mouvement futuriste italien (1909-1944) est lancé par la publication du manifeste Fondation et Manifeste du Futurisme [Fondazione e Manifesto del Futurismo] publié par F. T. Marinetti dans le Figaro le 20 février 1909. La production foisonnante de manifestes, l’organisation des fameuses serate (soirées) futuristes et de nombreuses expositions, sont autant de manifestations qui ponctuent et alimentent la vie du mouvement. Ces événements sont souvent présentés avec une précision scrupuleuse (dates, lieux, signataires…), obéissant à une logique de datation et de contextualisation quasi obsessionnelle. Cependant, de manière paradoxale, cette logique se double d’un usage fréquent de pratiques anachroniques : anté ou post-datation des manifestes, transformations des lieux, des dates et des signataires, réappropriation des formules, confusion des événements. À partir du tract, Il Futurismo e la Guerra - cronaca sintetica [Le Futurisme et la Guerre – chronique synthétique](B. PRATELLA, 1915), nous proposerons d’interpréter ces deux pratiques en apparence contradictoires comme les deux facettes d’une même stratégie identitaire dans le positionnement de l’avant-garde. D’une part, l’obsession contextuelle et l’anachronisme sont l’occasion d’une réécriture événementialisée de l’histoire qui, réactualisant les potentialités du passé, permet d’éviter au futurisme de devenir passéisme. D’autre part, la surabondance de références contextuelles spatio-temporelles et leurs modifications constantes et souvent contradictoires peuvent se lire comme une stratégie du mouvement pour se soustraire au risque de la récupération par l’histoire et donc de la réification, qui guette tout produit culturel et historique. L’enjeu, dans la pratique de l’anachronisme, est de proposer une nouvelle modalité permettant de court-circuiter les modalités narratives d’une histoire-récit linéaire au profit d’une « histoire sans passé » (S. MILAN, 2008). The Italian Futurist Movement (1909-1944) was launched by the publication of the Fondation et Manifeste du Futurisme [Foundation and Manifesto of Futurism], written by F. T. Marinetti in Le Figaro, on February 20, 1909. The abundant production of manifestos, the organization of the famous futurist serate (evenings) and the numerous exhibitions are all manifestations that punctuate and sustain the movement’s life. These events are often presented with a scrupulous precision (dates, places, signatories...), following a logic of dating and of contextualization that is almost obsessive. However, paradoxically, this logic is coupled with a frequent use of anachronistic practices: ante or post-dating of the manifestos, transformations of the places, dates and signatories, appropriation of the formulas, confusion in the events.Based on the manifesto Il Futurismo e la Guerra - cronaca sintetica [Futurism and War - a synthetic chronicle] (B. PRATELLA, 1915), this paper understands these two apparently contradictory practices as the two aspects of the same identity strategy in the positioning of the avant-garde. On the one hand, the contextual obsession and the anachronism serve to rewrite a history which, by bringing the potentialities of the pas up to date, avoids futurism becoming passeism. On the other hand, the overabundance of spatial-temporal references and their constant and often contradictory modifications can be read as a strategy of the movement to avoid the risk of distortion by History and therefore reification, which is a threat to any cultural and historical product. The challenge, in the practice of anachronism, is to offer a new modality that bypasses the narrative modalities of a linear story-telling in favour of a “story without a past” (S. MILAN, 2008). Il movimento futurista italiano (1909-1944) nasce dalla pubblicazione del manifesto della Fondation et Manifeste du Futurisme, scritto da F. T. Marinetti nel Figaro, il 20 febbraio 1909. L’abbondante produzione di manifesti, l’organizzazione delle famose “serate” futuriste e le numerose mostre sono altrettante manifestazioni che scandiscono e animano la vita del movimento. Questi eventi sono spesso presentati con scrupolosa precisione (date, luoghi, firmatari...), seguendo una logica di datazione e di contestualizzazione quasi ossessiva. Tuttavia, paradossalmente, questa logica è accompagnata da un uso frequente di pratiche anacronistiche : ante o post-datazione dei manifesti, trasformazioni dei luoghi, delle date e dei firmatari, riappropriazione delle formule, confusione degli eventi. Dal volantino Il Futurismo e la Guerra - cronaca sintetica (B. PRATELLA, 1915), ci proponiamo di interpretare queste due pratiche apparentemente contraddittorie come i due aspetti della stessa strategia identitaria nel posizionamento dell’avanguardia. Da un lato, l’ossessione contestuale e l’anacronismo sono l’occasione per una riscrittura della storia ricondotta agli avvenimenti che, riattualizzando le potenzialità del passato, permette di evitare che il futurismo diventi passatismo. Dall’altro, la sovrabbondanza di riferimenti spazio-temporali e le loro costanti e spesso contraddittorie modifiche possono essere lette come una strategia del movimento per evitare il rischio di recupero da parte della storia e quindi di reificazione, che è una minaccia per qualsiasi prodotto culturale e storico. La sfida, nella pratica dell’anacronismo, è quella di proporre una nuova modalità che permetta di aggirare le modalità narrative di una narrazione lineare a favore di una « storia senza passato » (S. MILAN, 2008).

EDITORIAL Ce numéro sur les approches critiques a été longtemps désiré dans la revue. Après 13 ans d’existence, il voit enfin le jour. C’est l’occasion pour le comité de rédaction d’Entreprendre & Innover de repenser collectivement ce qui l’anime et de s’interroger sur la dimension critique du positionnement de la revue. Le comité de rédaction est composé de 22 chercheurs et 11 experts professionnels de l’entrepreneuriat et de l’innovation et se réunit 4 fois par an. Tous les membres du comité ont participé à la rédaction collective de cette tribune-manifeste, à travers une procédure d’écriture collaborative.

Pour Sganarelle semble être la réponse de Gary aux théories du Nouveau Roman et constituer un essai, voire le manifeste de son « roman total ». Un examen du statut générique du texte indique qu’il s’agit plutôt d’une provocation. Le lecteur est encouragé à considérer la voix narratrice comme celle de l’auteur empirique, alors qu’elle est celle d’un personnage fictif, et donc la nouvelle création identitaire d’un écrivain qui se place ainsi volontairement en marge du monde littéraire français., Pour Sganarelle appears to be Gary’s response to the theoretical texts of the Nouveau Roman, and thus to be an essay, or perhaps his own manifesto of his “total novel”. A study of the genre of the text suggests that this is not the case. The reader is encouraged to consider the narrative voice as belonging to the empirical author, when it is that of a fictional character, a new identity created by the writer, who thus places himself at the margins of the French literary community.

Ce dossier part entre autres du questionnement de Marie-Anne Paveau sur les enjeux d’une étiquette littéraire telle que le « populisme », pour lui donner une application concrète. Son objectif est de mettre plusieurs écrivains et leurs œuvres à l’épreuve de cette étiquette, en analysant tantôt les romans et leurs métadiscours, tantôt le parcours des auteurs et leur sociabilité littéraire, tantôt encore le champ littéraire et historique dans lequel ils s’inscrivent. Il s’agira, en premier lieu...

La Coopérative d’écriture réunit depuis 2005 treize autrices et auteurs de théâtre animés par un même projet d’expérimentation de dispositifs d’écriture collective : Marion Aubert, Mathieu Bertholet, Enzo Cormann, Natacha de Pontcharra, Rémi De Vos, Nathalie Fillion, Samuel Gallet, David Lescot, Fabrice Melquiot, Yves Nilly, Eddy Pallaro, Christophe Pellet et Paulines Sales. Ce manifeste donne les règles du jeu – au conditionnel - de cette expérience collective.