Israel, J.M., Lhermitte, C., Chalaye, J., Baranes, L., Mulé, S., Emsen, B., Deux, J.F., Hodel, J., Luciani, A., and Itti, E.
Après 16 mois d’utilisation d’une TEP/IRM Siemens Biograph mMr en soins courants, il est important de dresser un 1erbilan. Le projet SyMPTOm (Simultaneous MR/PET in Oncology) a pour but de prendre en charge les patients chez qui les 2 examens sont nécessaires et sont réalisés ici simultanément selon le principe du « one-stop-shop ». De juin 2017 à octobre 2018, 1439 examens TEP/IRM ont été réalisés, dont 89 % en externe. Notre rythme de croisière, en moyenne 5,5 examens/j ouvré (entre 5 et 8/j), a été atteint dès le 2etrimestre d’activité. De plus, 348 IRM « froides » ont été réalisées en début de vacation avant le passage du 1erpatient « chaud ». Les MRP administrés sont à 75 % le FDG, devant la FDOPA, la FCH et quelques examens au FNa. L’oncologie représente les 2/3 des indications (66 %), dont les hémopathies lymphoïdes (15 %) et les CHC (10 %), devant les cancers prostatiques (8 %), les recherches de transformation maligne de neurofibromatoses (7 %), les tumeurs cérébrales et les tumeurs neuro-endocrines à 5 % chacune. Le périmètre s’est étendu à la neurologie non oncologique pour 24 % de l’activité, avec une prédominance d’encéphalopathies myalgiques (11 %) devant les démences ou les syndromes parkinsoniens (7 % et 6 %) et à la cardiologie pour 5 %. Les indications TEP/IRM s’appuient en majorité sur les centres de référence/experts du site. La mise au point de protocoles d’acquisition personnalisés, combinant l’optimisation des séquences d’acquisition IRM et des champs de vue TEP, a mobilisé les équipes médicales et paramédicales, en lien avec les ingénieurs et des élèves du master2 « Signaux et Images en Médecine ». La mise en place de vacations en double équipe simultanée (binôme médecin nucléaire et radiologue spécialiste d’organe) pour aboutir à un seul compte-rendu est une innovation organisationnelle enrichissante pour tous. L’impact clinique de ce travail fait en amont des RCP sur l’optimisation du parcours de soins sera évalué. Par exemple, lors du stagingdes CHC, la TEP/IRM a modifié la prise en charge thérapeutique chez 21 % des patients (Vermersch, ESGAR 2018 et JFR 2018). On peut donc conclure à une bonne faisabilité de la technique en routine clinique, avec néanmoins un nombre d’examens quotidiens limité, en raison en partie de la fragilité relative du matériel (27 jours d’immobilisation pour panne/maintenance), de contre-indications à l’IRM non repérées auparavant et à un recrutement restreint aux axes stratégiques de l’établissement.