In the study of the use of referring expressions, numerous studies have looked into the relationship between linguistic forms and informationally defined functions, and have put forth the early sensitivity of young children to certain aspects of information structuring, notably with regard to attentional status of referents and the topic-comment dimension. Interactional linguistics have adopted a complementary approach on referring expressions and have shown how speakers signal and accomplish, by their choice of a referring expression, not only reference, but also various tasks pertaining to the management of interaction proper.Our study aims to shed further light, in a multidimensional perspective, on the use of referring expressions, and especially on the contrast between week, strong and dislocated forms, by studying two languages which exploit different linguistic means to mark sentence topic.Our analysis is based on a cross-sectional database of 12 French- and German-speaking children, aged 2 to 3 years. We analyzed the forms and uses of referring expressions in the children’s and the adult’s speech, by considering morph-syntactic, informational and interactional factors.Results show the complementary nature of these different factors when explaining referring expression use in children and in adults. We were also able to put forth specific uses of certain linguistic means, such as French dislocations, German demonstrative der/die/das and null forms, and we described their functioning within interactional routines that aid the young children to join in on discourse and interaction.; Dans l’étude de l’usage des expressions référentielles, de nombreux travaux se sont intéressés à la relation entre formes linguistiques et fonctions saisies en termes informationnels, et la sensibilité précoce du jeune enfant à certaines facettes de la structuration informationnelle a été montré, notamment au statut attentionnel des référents et la dimension du topic-commentaire. La linguistique interactionnelle a adopté un point de vue complémentaire sur les expressions référentielles, et a montré comment les locuteurs signalent et accomplissent par leur choix d’une expression référentielle non seulement la référence, mais également diverses tâches liées à la gestion de l’interaction même. Nous avons souhaité, dans ce travail, apporter un éclairage multidimensionnel à la question de l’usage des expressions référentielles, et notamment au contraste entre formes faibles, fortes et disloquées, dans deux langues qui diffèrent quant aux moyens linguistiques employés pour marquer le topic.Notre analyse repose sur un corpus transversal de 12 enfants francophones et germanophones, âgés entre 2 et 3 ans. Nous avons analysé les formes et usages des expressions référentielles produites par les enfants et les adultes, en prenant en compte des facteurs morpho-syntaxiques, informationnels et interactionnels.Nos résultats montrent la complémentarité de ces différents facteurs dans l’explication des usages chez l’enfant et chez l’adulte. Nous avons pu mettre en avant les emplois spécifiques de certaines ressources linguistiques comme les dislocations, les pronoms démonstratifs der/die/das ainsi que des formes nulles et décrire leur fonctionnement dans des formats d’interaction qui facilitent l’inscription du jeune enfant dans la gestion du discours et de l’interaction.