International audience; "The identification of emerging economic inequalities in Prehistory raises three sets of problems that must be addressed separately. The first, which will not be addressed here, concerns the archaeological task proper of reconstructing the material traces left by the studied societies on the basis of sometimes very tenuous elements. The second concerns the social phenomenon itself, which is all the more difficult to pin down as it may have been progressive, localized and likely to be part of a not necessarily cumulative evolution. If, globally, the march towards wealth inequality has been a heavy and obvious trend over the last millennia, it may have been carried out locally at a relatively slow pace, with interruptions and setbacks. Finally, the archaeological identification of these social transformations also implies determining which material elements can be considered as reliable markers, whether they are linked to their causes or to their consequences. We therefore proceed to a rapid inventory of the main possibilities (storage, sedentary life, so-called “prestige” goods, funerary deposits, etc.), with particular attention paid to Palaeolithic art, which covers both the dimension of technical specialization and that of naturalism. Although, in general, most of these elements indicate with a certain probability the presence of inequalities of wealth, they very rarely allow for clear-cut conclusions. In any case, these uncertainties are due at least in part to shortcomings in our understanding of these social processes, which must be improved." (source éditeur); "Le repérage des inégalités économiques émergentes à la Préhistoire soulève trois ensembles de problèmes qui doivent être traités séparément. Le premier, qu’on n’abordera pas ici, concerne la tâche archéologique proprement dite de la reconstitution des traces matérielles laissées par les sociétés étudiées à partir d’éléments parfois très ténus. Le second touche au phénomène social lui-même, d’autant plus difficile à cerner de près qu’il a pu être progressif, localisé, et susceptible de s’inscrire dans une évolution non nécessairement cumulative. Si, globalement, la marche aux inégalités de richesse a représenté une tendance lourde et évidente des derniers millénaires, elle a pu s’effectuer localement sur un rythme relativement lent et connaître interruptions et retours en arrière. Enfin, le repérage archéologique de ces transformations sociales suppose également de déterminer quels éléments matériels peuvent en être considérés comme des marqueurs fiables, qu’ils soient liés soit à ses causes, soit à ses conséquences. On procède donc à un rapide inventaire des principales possibilités (stockage, sédentarité, biens dits « de prestige », dépôts funéraires, etc.), avec une attention particulière portée à l’art paléolithique, qui recouvre à la fois la dimension de la spécialisation technique et celle du naturalisme. Si, à titre général, la plupart de ces éléments indique avec une certaine probabilité la présence d’inégalités de richesse, ils autorisent très rarement des conclusions tranchées. En tout état de cause, ces incertitudes sont dues au moins en partie aux insuffisances de notre compréhension de ces processus sociaux, qui doivent impérativement être améliorées." (source éditeur)