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Le début de carrière d’un enseignant ne se caractérise pas seulement par l’apprentissage de la prise en charge de sa classe et de ses élèves, mais aussi par la façon de devenir membre d’une équipe scolaire. Pourtant, les curricula de formation des enseignants et les recherches sur l’insertion professionnelle accordent peu d’attention à cette intégration organisationnelle. Cet article examine en quoi et comment ces questions d’ordre organisationnel sont abordées dans les programmes de formation à l’enseignement. Plus précisément, nous nous concentrons sur les perceptions des futurs enseignants et de leurs formateurs à propos de la préparation à la prise en charge d’un rôle organsiationnel. Une étude de cas multiples a été menée au sein de trois programmes de formation à l’enseignement primaire au Pays-Bas. Plus spécifiquement, dans chaque établissement, nous avons réalisé une analyse qualitative des programmes-cadres et des entrevues avec des directeurs de programmes, des formateurs d’enseignants et des étudiants. Les résultats ont permis d’identifier différentes tensions dans la façon dont les futurs enseignants sont préparés à ce rôle organisationnel.

In the Netherlands, many teachers, especially history and social science teachers, find it difficult to discuss subjects such as religion, equality and migration since they may be confronted with conflicting perspectives in their classrooms and arouse strong emotions among pupils. This article firsts point out that epistemological uncertainty is at the heart of the subject of history. It then reviews the factors that can constrain or stimulate teachers to seek multiperspectivity in the classroom, with a particular focus on controversial historical topics. Finally, it presents a case study in which a teacher is confronted with a pupil’s “alternative truth” and provides a model in which the different reactions of history teachers when confronted with conflicting perspectives in the classroom are discussed and problematized.-Aux Pays-Bas, de nombreux enseignants, notamment ceux d’histoire et de sciences sociales, estiment qu’il est difficile d’aborder certains sujets comme la religion, l’égalité ou l’immigration car ils risquent de se retrouver confrontés à des points de vue contradictoires et de déclencher de fortes réactions émotionnelles chez les élèves. L’article suggère tout d’abord que l’incertitude épistémologique est au cœur de la discipline historique. Puis il examine les facteurs qui peuvent contraindre ou inciter les enseignants à rechercher une pluralité de perspectives dans leur cours, en s’intéressant plus particulièrement à l’enseignement des sujets historiques controversés. À partir d’une étude de cas, dans laquelle un enseignant est confronté à la « vérité alternative » d’un élève, il propose un modèle qui permet de situer et problématiser les réactions des professeurs d’histoire, lorsqu’ils sont confrontés à des points de vue contradictoires en classe.-En los Países Bajos, numerosos son los profesores, sobre todo los de historia y de ciencias sociales, que consideran que resulta difícil abordar ciertos temas como la religión, la igualdad o la inmigración ya que pueden encontrarse confrontados a unos puntos de vista contradictorios y desencadenar unas fuertes reacciones emocionales por parte de los alumnos. El artículo sugiere ante todo que la incertidumbre epistemológica se sitúa en el propio corazón de la disciplina histórica. Examina luego los factores que pueden obligar o incitar a los docentes a que busquen una pluralidad de perspectivas en sus clases al interesarse más particularmente por la enseñanza de unos temas históricos controvertidos. A partir de un estudio de caso en el cual un profesor se enfrenta con la “verdad alternativa” de un alumno, este trabajo propone un modelo que permite situar y problematizar las reacciones de los profesores de historia cuando se enfrentan con unos puntos de vista contradictorios en clase.

Les ecoles confessionnelles continuent de jouir d’une grande popularite en Europe, en depit du fort declin de l’appartenance et de la pratique religieuse depuis la fin des annees 1960. Cet article examine les raisons de ce succes. Il analyse d’abord quelques evolutions recentes qui ont affecte le public de ces ecoles et les enjeux politiques qui les entourent. Il s’interesse ensuite a un certain nombre de raisons empiriquement verifiees qui expliquent ce choix des parents. Il examine enfin d’autres raisons de preferer une ecole confessionnelle et notamment la question de la segregation. Selon l’auteur, les minorites culturelles et religieuses se tournent actuellement vers les ecoles confessionnelles car elles repondent aux besoins de leurs enfants, lorsque d’autres types d’ecoles echouent a le faire, voire excluent purement et simplement ces enfants.