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La réforme des industries de réseaux est une des grandes transformations économiques structurelles des trente dernières années. Importante par son étendue (transport aérien, télécoms, gaz, électricité, chemins de fer, services postaux, etc.), la réforme des industries de réseaux est également exemplaire par son contenu économique (Newbery, 2000). Les industries de réseaux présentaient des caractéristiques spéciales qui semblaient jusqu’alors les séparer de la plupart des autres industries rec...

(FR) Cet article analyse l’organisation de la coordination à long terme entre la production et le transport dans un système électrique libéralisé. Nous nous appuyons sur un cadre d’analyse modulaire afin de séparer les mécanismes de coordination en modules distincts. Dans une logique de complémentarité institutionnelle, la structure de gouvernance du réseau de transport complète ce cadre analytique et influence les options de gestion des flux mises en œuvre par les Gestionnaires de Réseaux de Transport d’électricité. Les contraintes de localisation des nouveaux moyens de production et la structure de gouvernance du réseau expliquent que les signaux de localisation sont nécessaires mais pas suffisants pour coordonner à long terme production et transport (ENG)This paper analyses the organisation of coordination between generation and transmission in a liberalized power system. We rely on a modular analysis framework in order to split in distinct modules the coordination mechanisms. In a logic of institutional complementarities, the governance structure of the power transmission grid completes this analysis framework and influences the power flow management schemes that are implemented by the power Transmission and System Operators. The locational constraints of generators and the governance structure of the network explain that these signals are necessary but not sufficient to coordinate generation and transmission to the long term.

L’introduction de la concurrence dans le secteur électrique, longtemps organisé autour d’un monopole intégré en production-transport, fait apparaître des problèmes de coordination qu’il convient de traiter par la mise en place de dispositifs adéquats. L’enjeu en termes de coordination des activités électriques consiste à remplacer les outils précédents de contrôle-commande d’optimisation par des marchés pour gérer la rencontre entre la production et la consommation électriques en temps réel. Les caractéristiques technico-économiques du bien électrique conduisent à la mise en œuvre d’architectures de marchés complexes, composées de plusieurs sous-marchés potentiels pouvant être construits de plusieurs manières différentes. Ce papier montre que, malgré la grande diversité d’architectures possible, il existe un noyau dur commun, un plus petit multiple commun à tous les designs pour remplir des fonctions indispensables d’ajustement d’une fourniture qui doit être équilibrée en temps réel. Notre article montre que si l’on analyse les architectures de marché du point de vue de l’effort des autorités publiques pour les construire ou les modifier, il convient de concentrer les efforts sur le marché du temps réel comme axe prioritaire de la politique de création du Marché unique européen de l’électricité.

International audience; A partir de l'exemple de la théorie des organisations, cet article soulève la question des conditions de possibilité d'un dialogue entre des champs scientifiques différents (économie, psychologie, sociologie, sciences de gestion, droit, etc.). Si la recherche de fertilisations croisées entre les matières est souvent revendiquée (cf. Schmidt (2006) pour la liaison économie et psychologie) cette recherche ne doit pas, pour reprendre l'expression de Schumpeter (1954, p. 55), se transformer en « stérilisation croisée ». Dans cet article, nous abordons la question des conditions de possibilité d'un dialogue entre les sciences à partir de ce qui fait leur socle commun : la prétention au vrai. Cette prétention a deux conséquences importantes. D'une part, le contenu du discours ne doit pas entrer en contradiction avec cette prétention. C'est ce qu'en philosophie on nomme un argument transcendantal, dont les implications ont été développées par Bitbol (2000) pour la physique, Apel (1976) pour la communication, ou encore Thomas-Fogiel (2000, 2003) pour la philosophie. D'autre part, les compétences prêtées à l'homme de science-et plus généralement à tout individu-ne doivent pas exclure la possibilité de tenir un discours qui puisse prétendre au vrai. Par exemple, si l'on définit l'individu comme entièrement déterminé par ses conditions économiques, sociales, son histoire ou son inconscient, alors il n'est plus possible de poser un discours qui puisse prétendre au vrai (Parthenay 2008a). Or, le débat épistémologique concernant la portée des théories économiques des organisations est marqué par une absence de ce type d'analyse, et c'est cette lacune que cet article se propose de combler. Ainsi, en appliquant cette grille d'analyse à l'économie des organisations, il sera possible de montrer comment certaines théories peuvent être réfutées, mais aussi d'en tirer trois conséquences constructives : 1) L'argument transcendantal autorise la construction d'une grammaire simple pour les comparaisons entre approches dans le champ de la théorie des organisations. 2) Il permet de mesurer les points limite de certaines théories et d'en fournir l'explication comme le montre notre exemple de l'analyse des travaux d'Herbert Simon (référence). 3) Enfin, il fonde la possibilité de fertilisations croisées entre les théories des organisations. 2

International audience; A partir de l'exemple de la théorie des organisations, cet article soulève la question des conditions de possibilité d'un dialogue entre des champs scientifiques différents (économie, psychologie, sociologie, sciences de gestion, droit, etc.). Si la recherche de fertilisations croisées entre les matières est souvent revendiquée (cf. Schmidt (2006) pour la liaison économie et psychologie) cette recherche ne doit pas, pour reprendre l'expression de Schumpeter (1954, p. 55), se transformer en « stérilisation croisée ». Dans cet article, nous abordons la question des conditions de possibilité d'un dialogue entre les sciences à partir de ce qui fait leur socle commun : la prétention au vrai. Cette prétention a deux conséquences importantes. D'une part, le contenu du discours ne doit pas entrer en contradiction avec cette prétention. C'est ce qu'en philosophie on nomme un argument transcendantal, dont les implications ont été développées par Bitbol (2000) pour la physique, Apel (1976) pour la communication, ou encore Thomas-Fogiel (2000, 2003) pour la philosophie. D'autre part, les compétences prêtées à l'homme de science-et plus généralement à tout individu-ne doivent pas exclure la possibilité de tenir un discours qui puisse prétendre au vrai. Par exemple, si l'on définit l'individu comme entièrement déterminé par ses conditions économiques, sociales, son histoire ou son inconscient, alors il n'est plus possible de poser un discours qui puisse prétendre au vrai (Parthenay 2008a). Or, le débat épistémologique concernant la portée des théories économiques des organisations est marqué par une absence de ce type d'analyse, et c'est cette lacune que cet article se propose de combler. Ainsi, en appliquant cette grille d'analyse à l'économie des organisations, il sera possible de montrer comment certaines théories peuvent être réfutées, mais aussi d'en tirer trois conséquences constructives : 1) L'argument transcendantal autorise la construction d'une grammaire simple pour les comparaisons entre approches dans le champ de la théorie des organisations. 2) Il permet de mesurer les points limite de certaines théories et d'en fournir l'explication comme le montre notre exemple de l'analyse des travaux d'Herbert Simon (référence). 3) Enfin, il fonde la possibilité de fertilisations croisées entre les théories des organisations. 2

My research program and research institution are embedded in French neo institutional analysis conduced by Claude Menard, Eric Brousseau & Jean Michel Glachant. My PhD tries to make clearer the different ways electricity reforms in Europe are produced with mainly a European revisited Mary Shirley World Bank [1995] framework. In my PhD four problems intend to be solved: The first one tries to make clearer what is an electricity reform? In order to deals with this problem I try to show all the dimensions of this market creation in traditionally integred firms. According mainly to the work of P. Joskow I show that the choice of electricity reform is a bet in term of transaction cost analysis. The market reforms want to heavily reduce costs of production by introducing innovations and new investments. But this market reforms induce a higher level of transaction cost in coordination of electricity activities. The second tries to define the attractiveness of electricity reform in Europe according to the different stakeholders. In doing so, I intend to show that this different forms of attractiveness gives a sort of Path dependencies of national reforms in Europe.The third problem in my research program deals with the feasibility of electricity reform in Europe. The huge diversity of institutional environments in the countries studied from United Kingdom to the German case need to introduce an analytical framework able to show the relation between centralisation of powers and the way the reform is produce. In this point, I show that more the powers are centralised and more the reform is vertically imposed, and more the powers are decentralised more the reform is negotiated with all the stakeholders identified in the second point. The last problem deals with the problem of credibility of the new institutional arrangement introduced to manage the sector. I define the problem of credibility as a trade off between stability of rules and flexibility of decisions according to unknown problems issued from exogenous chocks or endogenous problems embedded in the new regulatory framework Spiller [2002]. This trade off needs to introduce in the definition of credible institutional arrangements two different mechanisms: the first one has the goal to solve the problem of stability by introducing or enforcing existing safeguards structures; the second deals with the solutions of adaptation problems of the regulatory framework. I show that this to dimension has to be built in a complementary fashion to produce an effective regulatory structures.; En l’absence d’un modèle reconnu de réforme, il est crucial de confronter les analyses théoriques aux faits, et de pouvoir comparer entre elles plusieurs expériences de réforme électrique (ici : l’Angleterre, pionnière des réformes concurrentielles, l’Espagne et l’Allemagne). Je montre que ces deux enjeux de l’analyse néo-institutionnelle des réformes se jouent en trois étapes successives. 1° Lors d’une première étape, celle de « l’attractivité des réformes », on peut déterminer et mesurer des « profils nationaux de redistribution » entre gagnants et perdants pour un type donné de réforme électrique. 2° une fois évaluée l’attractivité, on définit la « faisabilité d’une réforme » par l’intensité des contraintes industrielles et institutionnelles qui pèsent sur la transformation des cadres réglementaires et des structures industrielles portée par ce type de réforme. 3° Enfin, dans la dernière étape, se joue la « crédibilité des réformes », qui exprime la capacité à long terme des nouvelles structures de gouvernance à contenir le « triangle d’opportunisme » à chaque pas de la réforme, tout en gardant une capacité d’adaptation aux aléas.

My research program and research institution are embedded in French neo institutional analysis conduced by Claude Menard, Eric Brousseau & Jean Michel Glachant. My PhD tries to make clearer the different ways electricity reforms in Europe are produced with mainly a European revisited Mary Shirley World Bank [1995] framework. In my PhD four problems intend to be solved: The first one tries to make clearer what is an electricity reform? In order to deals with this problem I try to show all the dimensions of this market creation in traditionally integred firms. According mainly to the work of P. Joskow I show that the choice of electricity reform is a bet in term of transaction cost analysis. The market reforms want to heavily reduce costs of production by introducing innovations and new investments. But this market reforms induce a higher level of transaction cost in coordination of electricity activities. The second tries to define the attractiveness of electricity reform in Europe according to the different stakeholders. In doing so, I intend to show that this different forms of attractiveness gives a sort of Path dependencies of national reforms in Europe.The third problem in my research program deals with the feasibility of electricity reform in Europe. The huge diversity of institutional environments in the countries studied from United Kingdom to the German case need to introduce an analytical framework able to show the relation between centralisation of powers and the way the reform is produce. In this point, I show that more the powers are centralised and more the reform is vertically imposed, and more the powers are decentralised more the reform is negotiated with all the stakeholders identified in the second point. The last problem deals with the problem of credibility of the new institutional arrangement introduced to manage the sector. I define the problem of credibility as a trade off between stability of rules and flexibility of decisions according to unknown problems issued from exogenous chocks or endogenous problems embedded in the new regulatory framework Spiller [2002]. This trade off needs to introduce in the definition of credible institutional arrangements two different mechanisms: the first one has the goal to solve the problem of stability by introducing or enforcing existing safeguards structures; the second deals with the solutions of adaptation problems of the regulatory framework. I show that this to dimension has to be built in a complementary fashion to produce an effective regulatory structures.; En l’absence d’un modèle reconnu de réforme, il est crucial de confronter les analyses théoriques aux faits, et de pouvoir comparer entre elles plusieurs expériences de réforme électrique (ici : l’Angleterre, pionnière des réformes concurrentielles, l’Espagne et l’Allemagne). Je montre que ces deux enjeux de l’analyse néo-institutionnelle des réformes se jouent en trois étapes successives. 1° Lors d’une première étape, celle de « l’attractivité des réformes », on peut déterminer et mesurer des « profils nationaux de redistribution » entre gagnants et perdants pour un type donné de réforme électrique. 2° une fois évaluée l’attractivité, on définit la « faisabilité d’une réforme » par l’intensité des contraintes industrielles et institutionnelles qui pèsent sur la transformation des cadres réglementaires et des structures industrielles portée par ce type de réforme. 3° Enfin, dans la dernière étape, se joue la « crédibilité des réformes », qui exprime la capacité à long terme des nouvelles structures de gouvernance à contenir le « triangle d’opportunisme » à chaque pas de la réforme, tout en gardant une capacité d’adaptation aux aléas.

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This special issue of Revue d'économie industrielle, edited by David Flacher and Yannick Perez, deals with recent issues in the Network Industries and the research tools applied to analyze them. The Telecommunications, Electricity, Water, and Railways and Transportation sectors are studied through case-studies, models, econometrics and economic analyses.

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