Les besoins de l'Europe occidentale en propylène utilisé en pétrochimie sont actuellement de 7,4. 10 puissance 6 t/an. Au cours des prochaines années, le taux de progression moyen de la consommation devrait être de l'ordre de 1,8%/an; ainsi en 1995, la pétrochimie européenne utiliserait environ 8,7. 10 puissance 6 t de propylène. L'essentiel de la progression de cette consommation sera dû au fort accroissement de la production de polypropylène et à un degré moindre de l'oxyde de propylène, de l'isopropanol et de l'éthyl-2 hexanol. Par contre les débouchés représentés par l'acrylonitrile et le cumène resteront pratiquement stables. La consommation de propylène dans les productions de butanols devrait diminuer. La part des besoins en propylène satisfaite par les vapocraqueurs européens qui est en 1986 de 82 %, devrait être inférieure à 75 % en 1995. Il sera de plus en plus nécessaire de se tourner vers d'autres sources d'approvisionnement. En 1986 les raffineries européennes ont produit 1,05. 10 puissance 6 t de propylène utilisé en pétrochimie et les importations ont atteint 0,3. 10 puissance 6 t. En 1995 la différence entre la consommation et la production des vapocraqueurs pourrait dépasser 2,0. 10 puissance 6 t. Il semble peu probable que les unités de craquage catalytique puissent combler le déficit sauf si les rendements en propylène augmentent très notablement. On peut s'attendre à la construction de splitters propylène/propane et à une augmentation des importations. D'autre part, en raison de la tension qui risque d'apparaître sur les prix du propylène, l'intérêt de certaines voies de synthèse actuellement considérées comme non rentables pourrait augmenter; ces nouvelles voies sont : - la déshydrogénation du propane déjà considérée dans d'autres régions (Mexique, Indonésie, Malaisie); - la métathèse entre l'éthylène et les butènes-2, pouvant eux-mêmes être produits à partir d'éthylène; - le craquage du méthanol. The needs of Western Europe for propylene used in petrochemistry are currently 7. 4 x 10 to the power of 6 metric tons per year. In the coming years, the average rate of increase should be about 1. 8 % per year. Hence in 1995 European petrochemicals should use about 8. 7 x 10 to the power of 6 tons of propylene,Most of this increase in consumption will be due to the sharp rise in polypropylene production and to a lesser extent in propylene oxide, isopropanol and 2-ethyl hexanol production. However, uses for acrylonitrile and cumene will remain fairly stable. Propylene consumption for butanol production should decrease. The share of propylene needs met by European steam crackers, which was 82% in 1986, should be less than 75% in 1995. It will be more and more necessary to turn to other sources of supply. In 1986 European refineries produced 1. 05 x 10 to the power of 6 tons of propylene used for petrochemicals, and imports amounted to 0. 3 x 10 to the power of 6 tons. In 1995 the difference between consumption and production by steam crackers could be beyond 2. 0 x 10 to the power of 6 tons. It seems improbable that catalytic cracking plants can make up for the deficit except if propylene yields were to increase a great deal. The construction of propylene/propane splitters can be expected along with an increase in imports. Likewise, due to the tension that risks could appear in propylene prices, the advantage of some synthesis routes now considered not to be profitable might increase. These new routes are :(a) dehydrogenation of propane as is already being considered in other regions (Mexico, Indonesia, Malaysia);(b) metathesis between ethylene and butenes-2, which themselves can be produced from ethylene;(c) methanol cracking.