Abnormal placental invasion, more or less severe, are linked to a decidual alteration. In antenatal screening, those complications can be detected by ultrasound and magnetic resonance. However, in half of the cases, those disorders are discovered incidentally only during delivery. The conservative treatment, consisting in leaving partially or totally the abnormal placenta in situ, seems to be a good alternative to immediate hysterectomy. The aims of this study were to evaluate the benefits of abnormal placental invasion antenatal screening, as weel as the short and medium term morbidity of conservative treatments, depending on the severity of those disorders. A retrospective study was performed on 47 cases of confirmed abnormal placental invasion which had a conservative treatment between 2001 and 2012 at the Port Royal Maternity. Those 47 cases included 29 placenta accreta, 1 placenta increta and 17 placenta percreta. Twenty-four (51,4%) patients benefited from antenatal screenning including the most severe cases (17 placenta percreta). Among them, 76,5% of women with placenta percreta had a secondary hysterectomy secondarily (13/17) compared to 14,3% of those with placenta accreta (1/7). The two main indications for hysterectomy were hemorrhage and infection. None of the 23 patients who had no antenatal screening had secondary hysterectomy and all had simple placenta accreta. The long term complications, such as sepsis, renal failure, phlebitis and pulmonary embolism, concerned 85,7% of women with initial placenta percreta. Among the 30 patients with placenta accreta or increta, only two had complications after conservative treatment. In conclusion, conservative treatment seems to be a good option in less severe forms of placental invasion disorders (accreta and increta), and would not be responsible for a high maternal morbidity in these women. On the other hand, larger studies are needed to study the link between conservative treatments and the absence of subsequent morbidity.; Les troubles de l'invasion placentaire, plus ou moins sévères, surviennent en raison d'une altération de la décidue. L'échographie et l'IRM sont les deux outils permettant un dépistage anténatal de ces complications, cependant, la découverte d'une telle anomalie reste fortuite lors de l'accouchement dans la moitié des cas environ. Le traitement conservateur, qui consiste à laisser partiellement ou totalement in situ la partie placentaire anormalement insérée, semble être une bonne alternative à l'hystérectomie d'emblée. Le but de cette étude était d'évaluer les avantages d'un dépistage anténatal de ces anomalies ainsi que la morbidité à court et à long terme d'un traitement conservateur en fonction de la gravité du TIP. Nous avons étudié de façon rétrospective 47 cas de TIP confirmés ayant bénéficié d'un traitement conservateur entre 2001 et 2012 à la Maternité de Port Royal. Au total, nous avons dénombré 29 cas de placenta accreta, 17 cas de placenta percreta et un seul cas de placenta increta. 24 patientes ont bénéficié d'un dépistage anténatal (51,1%) et tous les TIP les plus sévères (soit les 17 cas de placenta percreta) en faisaient partie. Sur ces 24 patientes, 76,5% des femmes ayant un placenta percreta ont eu une hystérectomie secondaire (13 sur 17) contre 14,3% des femmes ayant un placenta accreta (1/7). Les deux indications principales étaient les métrorragies et l'infection. Aucune des patientes n'ayant pas bénéficié d'un dépistage anténatal n'a eu d'hystérectomie secondaire et toutes avaient un placenta accreta simple. Les complications à long terme, comme le sepsis, l'insuffisance rénale ou les phlébites et embolies pulmonaires, concernaient dans 85,7% des femmes ayant un placenta percreta initialement. Parmi les 30 femmes de notre étude ayant un placenta accreta, seules deux ont eu des complications secondaires au traitement conservateur. En conclusion, le traitement conservateur semble être une bonne option dans les cas de TIP les moins sévères (accreta, increta) et n'entraînerait pas, chez ses femmes, une morbidité importante. En revanche, dans les cas de placenta percreta, de plus larges études seraient nécessaires.