Courrèges, J., Ghanassia, E., Iosup, A., Fisher, P., Thuan, J., Bonnaure, H., Vigier-Simmore, N., Banciu, E., and Bastide, N.
Objectif: La recherche du SAS au cours du DT1 est récente, sa prévalence non négligeable et son impact sur les complications difficilement apprécié. L’objectif de ce travail est d’évaluer les interrelations entre complications diabétiques et SAS dans une population consécutive de DT1. Patients et méthodes: 135 patients DT1, consécutifs, bénéficient d’un bilan complet (recherche de micro et macroangiopathies) et d’un dépistage de SAS par oxymétrie de pouls + échelle d’Epsworth et de Berlin simplifiées. En cas d’anomalie, une polysomnographie est réalisée. Sont considérées comme pathologiques, les anomalies de l’Index Apnée − Hypopnée : SAS léger pour IAH > 10 < 15, modéré > 15 < 30, sévère > 30/heure. Résultats: Parmi les 135 patients inclus, 43 (31,9 %) présentent un SAS (n=15/11,1 % léger, n=14/10,4 % modéré, n=14/10,4 % sévère − 20,8 % IAH > 15/h), 58 (43 %) présentent une macroangiopathie et 93 (70,5 %) une microangiopathieþ; la prévalence du SAS étant respectivement de 51,7 % et de 41,9 % dans ces populations (dont 20,7 et 15,1 % sévères). Les 2 groupes SAS versus NON SAS ne diffèrent pas par le sexe (% M : 65,1 vs 50 %), l’IMC (25,8 vs 25,2kg/m2), le taux d’Hba1c (8 vs 8,3 %), la PAS (127 vs 121mmHg). Ils sont différents pour l’âge (60±13,2 vs 48±16 ans-p<0,001), l’ancienneté du diabète (27,1±13,4 vs 18,7±12,3 ans-p<0,001), la fréquence des macroangiopathies (71,4 vs 32,6 % − p<0,001) et des microangiopathies (90,5 vs 61,5 % − p<0,001) ; parmi ces dernières, la prévalence des neuropathies est nettement plus élevée dans le groupe SAS (N périphérique : 42,9 vs 15,7 % et N autonomeþ: 52,5 vs 9,6 % − p<0,001). Conclusion: La prévalence du SAS chez le DT1 est élevée, sans rapport évident avec le poids (normal), les interrelations avec les complications micro et macroangiopathiques sont fortes dans les 2 sens, tout particulièrement avec les atteintes neuropathiques, sans doute autant causes que complications du SAS. [Copyright &y& Elsevier]