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National audience; En France, afin de pallier la dégradation et destruction des zones humides, de nombreux projets de restauration/création de zones humides voient le jour. Une partie de ces opérations sont réalisées dans le contexte réglementaire de la compensation écologique. Ces opérations sont désormais soumises à obligation de résultat et doivent, pour démontrer leur efficacité, disposer d’indicateurs robustes et facilement mobilisables. D’une façon plus générale, disposer d’indicateurs de suivi permet d’évaluer l’efficacité des opérations de restauration/création de zones humides et d’améliorer progressivement les pratiques.Malgré le développement de méthodes et d’indicateurs pour le suivi des zones humides (MhéO, RhoMeO…), l’utilisation de piézomètres simples (tubes de moins de 2 m) pour connaitre la profondeur et les fluctuations de la nappe d'eau superficielle restent peu fréquents. Ils sont pourtant particulièrement utiles en amont des opérations de restauration, afin de dimensionner le projet, et lors des suivis après travaux pour identifier les éventuelles causes d’échec du projet et y remédier. En effet, le maintien d’un bon fonctionnement hydrologique détermine l’avenir d’une zone humide sur le long terme. L’absence d’information sur le fonctionnement hydrologique d’une zone pressentie pour des travaux de restauration/création est un frein important à la réussite des projets. Ce guide méthodologique a été construit pour lever les freins actuels à la mise en place de piézomètres et compléter les indicateurs existants par un indicateur hydrologique (HYDRINDIC). Cet indicateur repose sur la comparaison annuelle de chroniques piézométriques entre une zone humide en voie de restauration/création et des zones humides correspondant à l'objectif de restauration/création (SCORs). Les données piézométriques récoltées sur les SCORs permettent de construire une enveloppe de référence, c’est-à-dire une gamme de variations de profondeur de nappe « autorisée » pour objectiver une conclusion sur le succès vraisemblable de la restauration/création d’un point de vue hydrologique.Le guide méthodologique aborde notamment la définition des sites suivis, la stratégie de déploiement des piézomètres, le matériel nécessaires, les coûts, la méthode d’analyse et d’interprétation, etc. et s’adresse à un public technique non spécialisé en hydrologie et statistique. Il est accompagné de deux outils téléchargeables gratuitement en ligne, permettant la visualisation des données, le calcul de l’indicateur et l’interprétation des résultats. Le guide et l’indicateur proposé ont vocation à être mis à jour régulièrement, en fonction de l’avancée des connaissance et des retours d’expérience.

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Le Crabier blanc est une espèce d'ardéidé classée « en danger d’extinction » à l’échelle mondiale. La population nicheuse française, composée de plusieurs centaines de couples sur Mayotte, fait l’objet d’un Plan national d’actions. Le Parc naturel marin (PNM) de Mayotte souhaite mettre en place un indicateur des tendances des effectifs nicheurs de crabiers de l’île. Depuis quelques années, ce suivi des colonies nicheuses dans les mangroves est assuré par le GEPOMAY, association ornithologique locale. Il consiste à réaliser des survols par drone de toutes les colonies nicheuses connues, puis à compter les individus et les nids par photo-interprétation des clichés obtenus. Bien que l’utilisation de drones offre un accès à de nombreuses données non mobilisables depuis le sol, on peut pointer certaines limites à cette approche, liées aux technologies et à l’écologie de l’espèce. En effet, la détection des individus ou des nids sur les clichés réalisés par drone n’est pas de 100%, et cette proportion pourrait varier dans le temps et dans l’espace selon plusieurs facteurs tels que la phénologie de l’espèce, son rythme d’activité journalier, l’expérience du photo-interprète, etc. Ces facteurs, s’ils ne sont pas contrôlés, pourraient être à l’origine de biais dans les estimations de tendances des effectifs. Nous avons mis en place une étude-pilote en 2020-2021 afin de répondre à deux principaux objectifs :(i) caractériser les variations d’abondance (comptages) des adultes, juvéniles et nids au cours de la journée et au sein de la saison de reproduction ; (ii) estimer les abondances et probabilités de détection des nids de crabiers par méthodes de CMR à partir des clichés obtenus lors des différentes sessions de survol. Cette étude-pilote nous permettra d’évaluer les forces et faiblesses de l’approche par drone. Nous nous appuyons sur les résultats obtenus pour proposer une stratégie d’échantillonnage temporelle et spatiale pour mesurer les tendances des effectifs en nids actifs et en juvéniles de crabiers blancs sur l’île de Mayotte. Ce document justifie les choix méthodologiques réalisés et propose un cadre pour le recueil, le stockage et l’analyse des données. Il fixe également les moyens logistiques nécessaires à la mise en œuvre du protocole proposé. L’ensemble de ces informations garantit la pérennité de l’étude sur le long terme.L’élaboration de ce protocole s’inscrit dans le cadre d’une coopération entre l’Office Français de la Biodiversité et le Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive. Cette coopération lancée en 2018 vise à mettre en place un appui méthodologique et statistique pour un transfert continu de compétences, de savoirs, de méthodes, vers les gestionnaires des parcs nationaux et des autres aires protégées.

Le projet ACaPELA (ACoustique PELagique) est un projet porté par le MNHN (Station marine de Dinard) et réalisé en collaboration avec l’IRD (UMR LEMAR) et PatriNat (OFB-CNRS-MNHN). Ce projet R&D a pour objectif de développer et valider la méthodologie de surveillance DCSMM pour l’évaluation de l’état écologique des populations et peuplements de poissons et céphalopodes (PCs) des milieux pélagiques côtiers, c’est-à-dire les espèces pélagiques ou bentho-pélagiques fréquentant la colonne d’eau (le pelagos) dans les zones dont la bathymétrie est comprise entre 0 et 40 m (zones dites côtières). Les protocoles d’échantillonnages proposés consistent à combiner l’utilisation de deux technologies d’acoustiques actives complémentaires, orientées verticalement : un sondeur large bande (Simrad EK80, 70, 120 et 200 kHz) et un sonar multifaisceaux (Simrad M3, 500 kHz).L’allocation des objets détectés (ou échotraces) est réalisée en croisant les données acoustiques avec des techniques dites de « vérités terrain » dans le but d’identifier les individus à l’échelle spécifique, les dénombrer et estimer leur taille. Débuté fin 2019, ACaPELA a achevé la phase 1 de son développement méthodologique en mars 2021 et a entamé depuis sa phase 2 (développement méthodologique des stratégies d’échantillonnages et des indicateurs). La phase 1 a permis l’adaptation du matériel aux contraintes liées aux zones côtières et aux petits fonds (0-40 m), la mise en place du protocole et de la stratégie d’échantillonnage incluant la sélection des sites et le positionnement des radiales en prenant en compte les facteurs environnementaux et anthropiques susceptibles d’impacter les populations. Depuis fin 2019, 16 campagnes ont été planifiées, réparties sur 4 zones situées dans 2 sous-régions marines (SRM) différentes (Mers Celtiques et Méditerranée Occidentale). Ces campagnes ont permis de tester la méthodologie dans des écosystèmes variés dans l’optique d’un déploiement national et initier l’acquisition des séries chronologiques. La stratégie d’échantillonnage dans chaque SRM ainsi que les différents résultats de ces missions sont présentés dans ce rapport. Différentes méthodes (pêche au chalut méso-pélagique, observation par plongée, observation par caméras en utilisant un « Hammerhead », instrument remorqué et télécommandé équipé d’un système stéréoscopique) ont notamment été testées pour réaliser l’allocation spécifique, c’est-à-dire attribuer une espèce à une échotrace observée. Le chalut mesopélagique s’est révélé efficace uniquement en eau très peu profonde, tandis que les observations par plongée, quoique très efficaces, ne peuvent être utilisées à large échelle pour des raisons évidentes de logistique et sécurité des plongeurs. Ainsi, le Hammerhead équipé du système stéréoscopique apparait être la méthode la plus prometteuse pour un déploiement à large échelle même si le développement d’algorithmes de type deep learning est nécessaire pour automatiser l’identification ainsi que l’estimation du nombre et de la taille des individus. La phase 2 s’est centrée sur l’amélioration et la finalisation des différents protocoles d’acquisition de données et surtout sur les traitements et analyses des données acoustiques acquises. Ce dernier point est crucial pour calculer les métriques pouvant renseigner les critères DCSMM. L’objectif est d’évaluer le Bon Etat Ecologique (BEE) à l’échelle des populations (D1) (abondance des espèces pélagiques, distribution spatio-temporelle, habitat des espèces, etc.) et/ou à l’échelle du peuplement (D4) (composition spécifique et abondances relatives par guilde fonctionnelle) et d’évaluer les impacts des pressions anthropiques sur l’état écologique des PCs pélagiques côtiers. Les critères qu’il est possible de renseigner ont ainsi été explorés et décrits dans ce rapport. D’autre part, les méthodes pour évaluer le BEE à partir des données obtenues lors des missions sont également présentées. A ce stade, ledispositif ACaPELA n’est pas encore opérationnel pour renseigner le critère D1 (approche par espèce) puisque celui-ci nécessite l’obtention de vérités terrain afin d’identifier l’espèce. En revanche, le dispositif ACaPELA est opérationnel pour renseigner le critère D4 (approche par peuplement) puisquecelui-ci peut être renseigné sans vérité terrain, notamment par le suivi de grandes guildes trophiques (plancton, poisson, top prédateurs) en fonction de leur localisation dans la colonne d’eau (pélagique vs bentho-pélagique). Ces guildes sont distinguées en fonction de leur réponse acoustique et de données disponibles dans la littérature mais pourront être affinées (e.g., sous-groupe de poissons pélagiques en fonction de leur comportement en banc (agrégation, forme, etc.)). Les outils acoustiques utilisés dans ACaPELA permettent donc de tisser des synergies avec les autres programmes thématiques (e.g., Habitats Pélagiques, Habitats Benthiques, Mammifères marins).

Le Pôle sur la gestion des Migrateurs Amphihalins dans leur Environnement (MIAME) regroupe quatre organismes (OFB, INRAE, L’Institut Agro et Université de Pau et des Pays de l’Adour), soit 38 agents titulaires participant au niveau national en 2021. Les travaux ont une vocation opérationnelle pour la gestion de cette biodiversité remarquable de poissons et macrocrustacés, ainsi que les écosystèmes continentaux, estuariens et marins qui l’abritent, en métropole et outre-mer. Sur cette thématique, les missions concernent la recherche-développement, l’expertise, le pilotage des observatoires nationaux, la centralisation des connaissances, le développement de sites pilotes, l’innovation-transfert et la formation. Le Pôle fait l’objet d’une convention de coopération public-public entre les organismes constitutifs, qui couvre la période 2019-2024. Ce rapport présente l’organisation du Pôle et les activités développées au cours de l’année 2021.

Suite à la première étude écologique IQE réalisée en 2012, puis à la seconde réalisée en 2014, les relevés naturalistes effectués en 2021 ont permis d’affiner la compréhension de l’évolution de la biodiversité du Golf de Vidauban. Couvrant une superficie de 126 hectares le golf s’inscrit dans un contexte écologique particulièrement riche, dans la continuité du périmètre de la RNN de la Plaine des Maures.635 espèces ont ainsi pu être observées lors des prospections réalisées au cours de l’année 2021 et 1 548 données d’occurrences faune/flore ont été intégrées à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).Basé sur des critères de patrimonialité, de diversité et de fonctionnalité écologique, et à l’image du constat déjà réalisé en 2012 pour le calibrage de l’IQE puis au cours d’une 2e étude en 2014, le résultat de la mise en œuvre de l’Indice de Qualité Écologique (IQE) sur le site s’explique en particulier par :- Une richesse floristique exceptionnelle dont 31 espèces patrimoniales au regard des critères IQE.- 60 espèces d’oiseaux, appartenant à différents cortèges.- 11 espèces animales patrimoniales comptabilisées.- Une grande diversité d’habitats naturels et semi-naturels (+ de 20).- Une diversité de micro-habitats identifiés et potentiels.Mais également par :- La présence de surfaces artificialisées sur environ 38 ha (comprenant la plupart des zones de jeu).- La colonisation du site par des espèces végétales exotiques envahissantes (+ de 20 espèces identifiées), ainsi que l’accroissement de la population d’Écrevisse de Louisiane.Des aménagements et des mesures de gestion ont été proposées dans le cadre de plusieurs études et expérimentations conduites sur le golf et plus largement sur le domaine de Bouis (partenariat FEGVE-MNHN). Les recommandations faites doivent s’inscrire dans la durée et doivent être suivies plus précisément, dans le cadre du plan d’actions proposé, tout en tenant compte des contraintes liées au jeu.

Dans le cadre du partenariat entre le Muséum national d’Histoire naturelle et la fédération française de golf, une étude a été menée portant sur la résilience des milieux prairiaux du Golf National suite à la Ryder Cup en 2018. L’étude mise en place pour une période de trois ans cherche à : identifier les impacts de la Ryder Cup sur la biodiversité des milieux prairiaux ; comprendre et caractériser l’évolution des milieux ; identifier les changements opérés dans la structure et la composition des communautés de trois groupes bioindicateurs. Au travers de l’analyse de la diversité taxonomique et de l’abondance de la flore, des rhopalocères et des orthoptères, plusieurs tendances ont pu être identifiées. Les communautés de chaque placette ont été caractérisées. Des différences et des similitudes ont été observées entre les zones « témoin » et « résilience » pour chacun des groupes bioindicateurs. Les différences en termes de structure des communautés apparaissent plus marquées pour la flore que pour les orthoptères et les rhopalocères. L’absence de données relatives à l’état initial des zones étudiées ne permet pas de quantifier précisément l’impact de la Ryder Cup sur la résilience des milieux prairiaux du Golf National. Cependant, les analyses menées suite à ces 3 années d’étude, ont mis en évidence la régénération rapide des communautés végétales associée à une recolonisation par certaines espèces de rhopalocères et d’orthoptères, sur des zones fortement impactées par le piétinement et les installations. Il reste important de prolonger les suivis de la biodiversité dans son ensemble afin de poursuivre la démarche de connaissance et de prise en compte de la biodiversité engagée par le Golf National.

"The Planet Reviewed in Corsica" is an expedition by the MNHN in partnership with the Collectivité de Corse and the French Office for Biodiversity. Between 2019 and 2022, several teams of scientists are undertaking an inventory of terrestrial and marine diversity of Corsica. The objective is to establish a reference state of a series of sites of high biological value and to modernize the collections of the MNHN. This report provides a quick overview of terrestrial expeditions from two emblematic sectors of Corsica: the west coast and northern Capicorsu. From March to May 2021, 34 participants took part of the inventory of about 10 sites. In 2021, the increased sampling effort and the first phase of identification made it possible to announce 2 227 inventoried species and 11 346 data uploaded and shared in the national inventory of natural heritage (INPN). This last field year makes an important contribution to the national inventory of natural heritage with 75 species inventoried for the first time in Corsica, 5 new species for France and 12 species expected new to science. Many taxa had not been observed for decades or several for more than a century. This knowledge is being disseminated on OpenObs, the French portal for biodiversity. Moreover, the Barcoding campaign achieved a total of 2 200 specimens sequenced for DNA (CO1 et ITS). The results will contribute to the species identifications, the taxonomic revisions to be published but also to enrich the global Barcode of Life information system.; « La Planète Revisitée en Corse » est une expédition du Muséum national d’histoire naturelle menée en partenariat avec la Collectivité de Corse et l’Office français de la Biodiversité. Entre 2019 et 2021, plusieurs équipes de scientifiques entreprennent l’inventaire de différents secteurs terrestres et marins représentatifs de la diversité de Corse afin d’établir un état de référence d’une série de sites à forte valeur biologique et de moderniser les collections d’histoire naturelle de référence du Muséum national. Ce rapport propose un premier bilan « à chaud » des expéditions terrestres de deux secteurs emblématiques de l’île : la côte orientale et le nord du Capicorsu. De mars à mai 2021, 34 personnes ont participé à l’inventaire d’une dizaine de sites. En 2021, l’effort important d’échantillonnage et la première phase d’identification permettent d’ores et déjà d’annoncer plus de 2 227 espèces inventoriées et 11 346 données mises en ligne et partagées. Cette troisième et dernière année de terrain apporte une contribution importante à l’inventaire du patrimoine naturel avec 12 nouvelles espèces pour la science, 75 espèces inventoriées pour la première fois en Corse et au moins 5 espèces nouvelles pour la France. De nombreux taxons n’avaient pas été observés depuis plusieurs décennies voire plus d’un siècle pour certains. Cette connaissance est en cours de diffusion sur OpenObs, le portail d'accès aux données d'observation sur les espèces. En parallèle, la campagne de codes-barres ADN (CO1 et ITS) de 2021 a permis de séquencer 2 200 individus. Les résultats permettront de contribuer aux déterminations pour les inventaires, aux révisions taxinomiques qui feront l’objet de publications scientifiques mais également d’enrichir le système d’information global Barcode of Life.

National audience; By highlighting hydromorphology as a key criterion for the ecological quality of water bodies, the European Water Framework Directive has proven to be an important driver of new work in Europe. For water bodies, several methods have been developed in France to meet this new regulatory context, through a multi-spatial approach combining geolocalized digital information and field measurements.; En mettant en avant l'hydromorphologie comme un critère clé de la qualité écologique des masses d'eau, la directive cadre européenne sur l'eau s'est révélée être un moteur important de nouveaux travaux en Europe. Pour les plans d'eau, plusieurs méthodes ont été développées en France pour répondre à ce nouveau contexte réglementaire, par le biais d'une approche multi-échelles spatiales couplant informations numériques géolocalisées et mesures de terrain.

Atlantic salmon (Salmo salar) has declined significantly over the last century, and the situation is concerning over his entire distribution area. This report aims to make an overview of the regulatory framework, the state of populations in France by basin and to broach the main pressures affecting wild populations. This overview shows heterogeneous situations between different basins, in terms of distributions, stocks and biological characteristics. The more established populations are found in Brittany, Normandy and Adour; the situation remains concerning in the others basins. A decrease in size and weight of returning adults is observed over all the distribution area, but the Rhine catchment. The proportion of Multi-sea-winters salmon is decreasing over several basins, in particular over Brittany and Normandy.; Le saumon atlantique (Salmo salar) a connu un déclin important depuis le siècle dernier et présente aujourd’hui une situation préoccupante en France et dans le reste de son aire de répartition. Ce présent rapport a pour objectif de présenter le contexte réglementaire, d'établir un état par bassin des populations de saumon atlantique en France et d'aborder les principales pressions impactant les populations sauvages. Cette synthèse montre des situations hétérogènes sur la situation du saumon atlantique entre les différents bassins français, en termes de répartition, de stocks et de caractéristiques biologiques. Les populations les mieux établies sont aujourd'hui retrouvées en Bretagne, en Normandie et dans l'Adour ; la situation reste préoccupante dans les autres bassins. Une diminution de la taille et du poids des adultes de retour est observée de manière générale, excepté sur le Rhin. Une tendance à la baisse de la proportion de saumons ayant passé plusieurs hivers en mer est constatée notamment en Bretagne et en Seine-Normandie.

Le saumon rose (Oncorhynchus gorbuscha, Walbaum, 1792) est l’espèce la plus abondante des 6 espèces de saumon du pacifique. Elle a un cycle de vie d’une durée quasi-stricte de 2 ans. Les adultes ont en moyenne une taille de 50 cm pour un poids moyen de 2 kg.L’espèce a été introduite au milieu du XXe siècle dans les eaux européennes. La souche la plus importante est celle des années impaires. La vague de migration de l’année 2017 a été particulièrement abondante et a touché des zones géographiques jusqu’alors non colonisées, dont la France.Afin de surveiller la progression de l’espèce en France, nous indiquons la conduite à tenir en cas d’observation ou de capture.

Le Pôle sur les Migrateurs Amphihalins regroupe quatre organismes (OFB, INRAE, Institut Agro et Université de Pau et des Pays de l’Adour), soit 35 agents titulaires participant au niveau national en 2019, année de lancement. Les travaux ont une vocation opérationnelle pour la gestion de cette biodiversité remarquable de poissons et macrocrustacés, ainsi que les écosystèmes continentaux, estuariens et marins qui l’abritent, en métropole et outre-mer. Sur cette thématique, les missions concernent la recherche-développement, l’expertise, le pilotage des observatoires nationaux, la centralisation des connaissances, le développement de sites pilotes, l’innovation-transfert et la formation. Le Pôle fait l’objet d’une convention de coopération public-public entre les organismes constitutifs, qui couvre la période 2019-2024. Ce rapport présente l’organisation du Pôle et les activités développées au cours de l’année 2020.

Le Pôle sur les Migrateurs Amphihalins regroupe quatre organismes (OFB, INRAE, Institut Agro et Université de Pau et des Pays de l’Adour), soit 35 agents titulaires participant au niveau national en 2019. Les travaux ont une vocation opérationnelle pour la gestion de cette biodiversité remarquable de poissons et macrocrustacés, ainsi que les écosystèmes continentaux, estuariens et marins qui l’abritent, en métropole et outre-mer. Sur cette thématique, les missions concernent la recherche-développement, l’expertise, le pilotage des observatoires nationaux, la centralisation des connaissances, le développement de sites pilotes, l’innovation-transfert et la formation. Le Pôle fait l’objet d’une convention de coopération public-public entre les organismes constitutifs, qui couvre la période 2019-2024. Ce rapport présente l’organisation du Pôle et les activités développées au cours de l’année 2019.

Suite à la première étude écologique réalisée en 2016 et à l’accueil de la Ryder Cup en 2018, les relevés naturalistes effectués en 2019 ont permis de caractériser l’évolution de la biodiversité du Golf National. Couvrant une superficie de 139 hectares entre plaines agricoles, zones urbaines et massifs forestiers, le golf s’inscrit dans un contexte écologique singulier en pleine mutation. En partie compris dans le périmètre du Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse, il apparaît comme un carrefour de dispersion et une zone refuge pour de nombreuses espèces des milieux ouverts et forestiers, dans un contexte d’urbanisation croissante.409 espèces animales et végétales ont ainsi pu être observées lors des prospectionsréalisées au cours de l’année 2019 et 922 données d’occurrence ont été intégrées àl’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN). Basé sur des critères de patrimonialité, de diversité et de fonctionnalité écologique, et à l’image du constat déjà réalisé en 2017, le résultat de la mise en œuvre de l’Indicateur de Qualité Écologique (IQE) sur le site s’explique en particulier par :‐ Une richesse avifaunistique intéressante, appartenant à différents cortèges.‐ 13 espèces animales et végétales patrimoniales comptabilisées.‐ Une diversité d’habitats naturels et semi-naturels.‐ Une diversité de micro-habitats identifiés et potentiels.Mais également par :‐ La quasi-absence d’habitats considérés comme patrimoniaux.‐ De vastes surfaces artificialisées (comprenant la plupart des zones de jeu).‐ Des continuités écologiques encore peu développées (notamment la trame arborée).‐ La dissémination d’espèces végétales exotiques envahissantes suite aux travauxréalisés pour l’accueil de la Ryder Cup en 2018.Des aménagements et des mesures de gestion complémentaires sont proposés dans ce rapport, dans l’optique de favoriser la diversité biologique et augmenter l’intérêt écologique du site, tout en tenant compte des contraintes liées au jeu. Parmi les préconisations et les actions à mettre en œuvre, peuvent être citées :‐ La préservation des zones à enjeu et le suivi d’une gestion différenciée des différents espaces du golf en fonction de leurs usages, avec des interventions ciblées de l’automne à la fin de l’hiver (hauts roughs en particulier).‐ La préservation de micro-habitats nécessaires au développement des espèces.‐ La plantation d’arbres et d’arbustes (haies, massifs) afin de recréer des continuités pour le déplacement des espèces et densifier les massifs existants.‐ La sensibilisation des personnels et des usagers du site aux enjeux debiodiversité, notamment par le biais de guide techniques et de formations.

International audience; Les scientifiques français du Muséum national d’Histoire naturelle mènent depuis plusieurs décennies un travail d’inventaire et d’étude de la diversité des poissons d’eau douce de France ; ce travail a conduit à une progression considérable des connaissances, notamment grâce aux analyses ADN.Cette nouvelle édition des poissons d’eau douce de France est entièrement mise à jour tant sur la taxonomie que sur la répartition des espèces. Ce guide reprend les fondamentaux qui ont fait le succès de l’édition précédente : des chapitres de généralités, des clés d’identification, des monographies détaillées etc. avec en plus des évolutions significatives :• Des chapitres généraux sur l’écologie, la gestion et la conservation despopulations de poissons et des écosystèmes aquatiques d’eau douce ;• Des cartes de répartition basées sur les bassins-versants (unenouvelle approche originale) ;• Des nouvelles espèces (6 espèces) récemment acclimatées en Francepar suite d’introductions (Saumon à bosse, Rotengle italien, Blageonitalien, Gobie fluviatile, etc.) ;• Des mises à jour intégrant les dernières connaissances scientifiqueset les nouvelles espèces récemment décrites (12 nouvelles espèces)comme le Brochet d’Aquitaine, l’Épinochette du Limousin, l’Ombred’Auvergne, etc. ;• Une présentation des traits de vie des poissons d’eau douce dont laconnaissance a fortement progressé ;• Une iconographie entièrement renouvelée avec la plupart des espècesprésentées dans leur habitat naturel.

International audience; Depuis les années 1970 sur les berges de la Bresle, de l'Oir, du Scorff et de la Nivelle, chercheurs et techniciens poursuivent une action scientifique sans équivalent en Europe au service de la connaissance, de la conservation et de la gestion des poissons migrateurs : le Saumon atlantique, la Truite de mer, l’Anguille européenne, les aloses et les lamproies. Fédérée sous l’enseigne de l’ORE DiaPFC (Observatoire de recherche en environnement sur les poissonsdiadromes dans les fleuves côtiers), cette aventure au long cours s’appuie sur une collecte de données systématique : année après année, les stations de contrôle implantées sur l’aval des cours d’eau permettent d’évaluer les effectifs de migrateurs qu’ils accueillent et d’étudier leurs rythmes de migration, en lien avec différentes variables environnementales ; des opérations de pêche électrique régulières renseignent sur la distribution des poissons dans ces rivières ; la constitution de banques d’échantillons biologiques, prélevés sur certains individus, ouvre des possibilités d’analyse complémentaire sur leur régimes alimentaires, leur histoire de vie, leur origine, etc.Cette collecte ininterrompue de données constitue la matière première de dizaines de projets de recherche partenariaux, apportant des éléments de compréhension inédits sur ces espèces, des subtilités de leur reproduction à leurs réponses aux pressions anthropiques. Elle a occasionné de nombreux développements méthodologiques et livre des éléments utiles à la bonne gestion des populations de migrateurs et des cours d’eau en général, bien au-delà des limites des quatre bassins qui constituent l’Observatoire. Cet ouvrage collectif, nourri d’échanges et d’entretiens avec plus de 50 chercheurs, techniciens et gestionnaires impliqués dans l’ORE DiaPFC, donne à voir les fruits de ces travaux. Destiné à un large public, il comporte cinq grandes parties qui proposent successivement : -une présentation générale de l’ORE DiaPFC, de son histoire, de ses installations et des espèces qui y sont étudiées ;-un inventaire de la « boîte à outils » de l’ORE DiaPFC, méthodes d’observation dont certaines ont été développéesou perfectionnées sur place ;-un ensemble de connaissances nouvelles en écologie aquatique issues des travaux menés à l’ORE DiaPF(du rôle des « mâles précoces » dans la reproduction du saumon à la spéciation des lamproies, du sexe des anguilles aux « bulls » d’aloses) ;-des exemples d’utilisation des travaux de l’ORE DiaPFC par les gestionnaires des milieux aquatiques ;-des éléments de conclusion et de perspectives.

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Les relevés naturalistes conduits en 2017 ont permis de caractériser la biodiversité du Golf de Chantilly (Vineuil-Saint-Firmin – Oise). Couvrant une superficie d’environ 156 hectares au coeur du massif forestier de Chantilly, le Golf s’inscrit dans un contexte écologique particulièrement remarquable. Inclus dans le périmètre du Parc naturel régional Oise-Pays de France, il constitue une mosaïque de milieux ouverts et de continuités boisées où les zones de jeu apparaissent comme des milieux artificialisés relativement restreints, en lien avec la gestion différenciée qui y est opérée. 481 espèces animales et végétales ont ainsi pu être observées lors des prospections réalisées au cours de l’année 2017 et 724 données ont été intégrées à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN). Basé sur des critères de patrimonialité, de diversité et de fonctionnalité écologique, le calcul de l’Indicateur de Qualité Ecologique (IQE) pour le site donne une valeur de 89 (pour une note maximale de 100). Cette note s’explique en particulier par :- Une richesse avifaunistique liée aux milieux boisés et prairiaux.- 39 espèces animales et végétales patrimoniales comptabilisées.- Des habitats naturels remarquables sur des surfaces importantes ainsi qu’une diversité de micro-habitats identifiés et potentiels.- Des continuités écologiques bien développées au coeur du site et en lien avec son contexte écologique.Mais également :- Une dispersion d’espèces exotiques envahissantes constatée dans certains secteurs.Des aménagements et des mesures de gestion adaptés sont proposés dans ce rapport dans l’optique de favoriser la biodiversité, déjà bien présente sur le site, tout en tenant compte des contraintes d’exploitation.

Les relevés naturalistes effectués en 2016 ont permis de caractériser la biodiversité du Golf National. Couvrant une superficie de 139 hectares entre plaines agricoles, zones urbaines et massifs forestiers, le golf s’inscrit dans un contexte écologique remarquable. En partie compris dans le périmètre du Parc naturel régional de la Haute vallée de Chevreuse, il apparaît comme un carrefour de dispersion et une zone refuge pour de nombreuses espèces des milieux ouverts et forestiers, dans un contexte d’urbanisation croissante.Plus de 350 espèces animales et végétales ont ainsi pu être observées lors des prospections réalisées au cours de l’année 2016 et plus de 750 données ont été intégrées à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN).Basé sur des critères de patrimonialité, de diversité et de fonctionnalité écologique, le calcul de l’Indicateur de Qualité Écologique (IQE) donne une valeur de 70 (pour une note maximale de 100). Cette note s’explique en particulier par :- Une grande richesse avifaunistique.- 13 espèces animales et végétales patrimoniales comptabilisées.- Une diversité d’habitats naturels et semi-naturels.- Une diversité de micro-habitats identifiés et potentiels.Mais également :- La quasi-absence d’habitats considérés comme patrimoniaux.- De vastes surfaces artificialisées (comprenant la plupart des zones de jeu).- Des continuités écologiques peu développées (notamment la trame arborée).- La dissémination d’espèces exotiques envahissantes suite aux travaux réalisés en vue de la Ryder Cup 2018.Des aménagements et des mesures de gestion adaptées sont proposés dans ce rapport dans l’optique de favoriser la diversité biologique et augmenter l’intérêt écologique du site, tout en tenant compte des contraintes d’exploitation. Parmi les préconisations et les actions à mettre en œuvre, peuvent être citées :- Le suivi d’une gestion différenciée des espaces en fonction de leurs usages, avec des interventions ciblées de l’automne à la fin de l’hiver.- La préservation de micro-habitats nécessaires à la survie des espèces.- La plantation de haies en limite du site.- La sensibilisation des personnels et des usagers du site aux enjeux de biodiversité, notamment par le biais de guide techniques et de panneaux de sensibilisation.

Ce rapport reprend les principaux objectifs du projet d'étude de la recolonisation de la Sélune et de ses affluents. Ces rappels sont suivis d'une synthèse des résultats obtenus en 2015, année qui a été écourtée du fait de la signature tardive de la convention de recherche entre l'INRA et l'AESN : il s'agit de ce fait d'un rapport d'étape sur les actions prévues pour 2015, et non d'un rapport final.

Le réseau Natura 2000 a pour objectif le maintien ou la restauration dans unétat de conservation favorable des espèces et des habitats naturels listés dansles annexes de la Directive Habitats-Faune-Flore (DHFF). Le ministère encharge de l’écologie a chargé le MNHN de mettre en place des méthodes pourévaluer l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire dans lessites Natura 2000. Depuis 2008 des travaux sont engagés afin de mettre enplace des méthodes d’évaluation de l’état de conservation par grand typed’habitat.Une première version de la méthode d’évaluation de l’état de conservationdes habitats forestiers a vu le jour en 2009 à partir d’une collaboration entrele Service du patrimoine naturel (SPN) du Muséum national d’Histoirenaturelle et l’Office national des forêts (Carnino, 2009). Depuis, le SPN aélaboré des méthodes d’évaluation sur différents grands types d’habitat, cequi a permis de faire évoluer et de préciser les concepts sous-jacents àl’évaluation de l’état de conservation. Nous avons également sollicité l’avis desutilisateurs et des différents acteurs de la forêt française. C’est pourquoi àpartir de ces résultats, de la nouvelle littérature scientifique, de premiersrésultats sur l’analyse des données de l’inventaire forestier national, mais ausside tous les travaux de nos partenaires, nous avons souhaité faire évoluer cetteméthode.Ce 1er tome présente les définitions et les concepts indispensables àl’élaboration d’une méthode d’évaluation de l’état de conservation, mais aussiles éléments d’écologie forestière qui nous ont guidés. Nous présentonségalement toutes les ressources utilisées pour l’élaboration de ce guide, afinde mettre en évidence la continuité et la cohérence entre la version 1 et laversion 2. Le 2e tome présente la méthode pratique et les indicateurs retenus.Nos méthodes se veulent faciles à mettre en œuvre, afin d’être reproductibleset accessibles au plus grand nombre, notamment grâce à la simplicité de larécolte des données, elles sont également des outils d’aide à lacompréhension du fonctionnement des habitats.

National audience; La pollution plastique de tous les compartiments de l’environnement, y compris l’environnement marin, n’est désormais plus à démontrer. Concomitamment à cette pollution, la présence de particules plastiques de tailles micrométriques et nanométriques a également été rapportée. Ces particules peuvent constituer un danger physique ou agir en tant que vecteurs de différents contaminants chimiques ou biologiques. Chez les organismes vivants le devenir de ces particules n’est que partiellement connu et le passage des barrières biologiques reste controversé, bien qu’il soit probable pour les particules les plus petites comme les nanoplastiques. Afin de répondre à cette question de la possible translocation de nanoplastiques, des manipulations d’exposition ex vivo à des nanobilles de polystyrène modèle d’une taille de 50 nm (NP-PS) ont été réalisées sur des intestins de bar commun (Dicentrarchus labrax) en utilisant des chambres de Ussing.Grâce à la combinaison des résultats obtenus par plusieurs techniques de détection : fluorométrie, microscopie électronique à balayage (MEB) et pyrolyse couplée à la chromatographie en phase gazeuse et à un spectromètre de masse haute-résolution (Py-GC-HRMS), il a été possible d’enregistrer une augmentation de la fluorescence du côté séreux quelques dizaines de minutes après l’exposition des échantillons à la solution de NP-PS. Cette mesure a pu être confirmée par celles réalisées en MEB et Py-GC-HRMS. La translocation de nanobilles de PS de 50nm et sans agrégation dans le milieu expérimental, à travers la paroi de l’intestin de cette espèce de poisson a donc été attestée.

L'Office français de la biodiversité (OFB) est fortement impliqué dans la mise en œuvre des directives Natura 2000 en mer. L’OFB est animateur ou co-animateur de plus d’une centaine de sites Natura 2000 en mer, et accompagne les autres gestionnaires dans leur animation. Afin de favoriser l’animation de ces sites, et dans un dialogue avec ses partenaires, l’OFB souhaite mieux cerner et au besoin développer l'ancrage territorial des sites Natura 2000, et ce dès la phase de rédaction des diagnostics socio-économiques des DOCuments d'Objectifs (DOCOB). Cette volonté de renforcer l’ancrage territorial d’un site demande une attention particulière aux relations entre acteurs, à leurs représentations à propos des espèces et des habitats du site, et à leurs implications à les protéger. Cette étude s’appuie sur une analyse de 30 diagnostics pour repérer leurs atouts et leurs limites dans ces domaines et ainsi proposer des outils permettant de renforcer le rôle des diagnostics comme outil favorisant l’ancrage territorial de sites Natura 2000. Cette analyse met en évidence un répertoire systématique des acteurs, une description très succincte et trop générale des conflits. De plus, elle révèle une faible prise en compte des initiatives des usagers dans la démarche Natura 2000 et de leurs représentations des espèces et habitats. Plusieurs propositions sont faites dans cet article pour répertorier les usages et les activités, les implications passées ou à venir pour la préservation des milieux dans ce diagnostic de manière à favoriser l’hybridation entre le territoire conçu du site Natura 2000 et les territoires vécus par les acteurs. Ces propositions sont l’aboutissement d’échanges avec des gestionnaires sur les outils et leurs méthodes d’utilisation. Elles ont été testées par un opérateur d’un site Natura 2000 de 2019 à 2020. Ce travail a l’ambition de contribuer à l’amélioration du cadre méthodologique du diagnostic socio-économique pour renforcer l’ancrage territorial des sites Natura 2000. The OFB (Office français pour la biodiversité) is heavily involved in the implementation of the Natura 2000’ directives at sea. The OFB is the coordinator or co-coordinator of more than a hundred Natura 2000 sites at sea and supports other managers in their coordination. In order to promote the management of these sites and in a dialogue with its partners, the OFB wishes to better identify and, if necessary, develop the local foothold of Natura 2000 sites, starting with the drafting phase of the socio-economic diagnosis of the management plan for Natura 2000 sites. This desire to strengthen the local foothold of a site requires particular attention to the relations between stakeholders, their representations of the site's species and habitats, and their involvement in protecting them. This study is based on an analysis of 30 diagnosis to identify their strengths and limitations in these fields and thus propose tools to strengthen the role of diagnosis as a tool promoting the local foothold of Natura 2000 sites. This analysis reveals a systematic repertory of actors, a very succinct and too general description of conflicts. Moreover, it reveals that little account is taken of the users' initiatives in the Natura 2000 process and of their representations of species and habitats. Several proposals are made in this article to list the uses and activities, the past or future implications for the preservation of the environment in this diagnosis in order to promote a hybridization between the territory conceived by the Natura 2000 site and the territories experienced by the stakeholders. These proposals are the result of exchanges with managers on the tools and the methods they use. From 2019 to 2020, a manager of Natura 2000 site experimented them. This work aims to contribute to improving the methodological framework of the socio-economic diagnosis to strengthen the local foothold of Natura 2000 sites.socio-economic diagnosis, local foothold, stakeholders, involvement, social representation, protected spaces, Natura 2000, management plan Volume 23 numéro 1

International audience; The OFB (Office français pour la biodiversité) is heavily involved in the implementation of the Natura 2000’ directives at sea. The OFB is the coordinator or co-coordinator of more than a hundred Natura 2000 sites at sea and supports other managers in their coordination. In order to promote the management of these sites and in a dialogue with its partners, the OFB wishes to better identify and, if necessary, develop the local foothold of Natura 2000 sites, starting with the drafting phase of the socio-economic diagnosis of the management plan for Natura 2000 sites. This desire to strengthen the local foothold of a site requires particular attention to the relations between stakeholders, their representations of the site's species and habitats, and their involvement in protecting them. This study is based on an analysis of 30 diagnosis to identify their strengths and limitations in these fields and thus propose tools to strengthen the role of diagnosis as a tool promoting the local foothold of Natura 2000 sites. This analysis reveals a systematic repertory of actors, a very succinct and too general description of conflicts. Moreover, it reveals that little account is taken of the users' initiatives in the Natura 2000 process and of their representations of species and habitats. Several proposals are made in this article to list the uses and activities, the past or future implications for the preservation of the environment in this diagnosis in order to promote a hybridization between the territory conceived by the Natura 2000 site and the territories experienced by the stakeholders. These proposals are the result of exchanges with managers on the tools and the methods they use. From 2019 to 2020, a manager of Natura 2000 site experimented them. This work aims to contribute to improving the methodological framework of the socio-economic diagnosis to strengthen the local foothold of Natura 2000 sites.socio-economic diagnosis, local foothold, stakeholders, involvement, social representation, protected spaces, Natura 2000, management plan; L'Office français de la biodiversité (OFB) est fortement impliqué dans la mise en œuvre des directives Natura 2000 en mer. L’OFB est animateur ou co-animateur de plus d’une centaine de sites Natura 2000 en mer, et accompagne les autres gestionnaires dans leur animation. Afin de favoriser l’animation de ces sites, et dans un dialogue avec ses partenaires, l’OFB souhaite mieux cerner et au besoin développer l'ancrage territorial des sites Natura 2000, et ce dès la phase de rédaction des diagnostics socio-économiques des DOCuments d'Objectifs (DOCOB). Cette volonté de renforcer l’ancrage territorial d’un site demande une attention particulière aux relations entre acteurs, à leurs représentations à propos des espèces et des habitats du site, et à leurs implications à les protéger. Cette étude s’appuie sur une analyse de 30 diagnostics pour repérer leurs atouts et leurs limites dans ces domaines et ainsi proposer des outils permettant de renforcer le rôle des diagnostics comme outil favorisant l’ancrage territorial de sites Natura 2000. Cette analyse met en évidence un répertoire systématique des acteurs, une description très succincte et trop générale des conflits. De plus, elle révèle une faible prise en compte des initiatives des usagers dans la démarche Natura 2000 et de leurs représentations des espèces et habitats. Plusieurs propositions sont faites dans cet article pour répertorier les usages et les activités, les implications passées ou à venir pour la préservation des milieux dans ce diagnostic de manière à favoriser l’hybridation entre le territoire conçu du site Natura 2000 et les territoires vécus par les acteurs. Ces propositions sont l’aboutissement d’échanges avec des gestionnaires sur les outils et leurs méthodes d’utilisation. Elles ont été testées par un opérateur d’un site Natura 2000 de 2019 à 2020. Ce travail a l’ambition de contribuer à l’amélioration du cadre méthodologique du diagnostic socio-économique pour renforcer l’ancrage territorial des sites Natura 2000.

Ce guide pour structurer l’évaluation de l’état de conservation des habitats marins à l’échelle des sites Natura 2000 est une mise à jour du guide de Lepareur (2011). Son objectif est de fournir un cadre méthodologique commun pour tous les Habitats d’Intérêt Communautaire à évaluer dans les sites Natura 2000.Les principales recommandations sont d’utiliser les typologies nationales des habitats marins benthiques pour définir les unités à évaluer et de rechercher une cohérence avec les outils de suivi et d’évaluation développés pour les différentes directives de préservation du milieu marin (DCE et DCSMM principalement).Il est recommandé que l’évaluation de l’état de conservation d’un habitat sur un site repose sur trois paramètres à évaluer en cohérence avec l’évaluation biogéographique :1. les évolutions de surface d’habitat au sein du site étudié ;2. la structure et les fonctions de l’habitat ;3. les altérations qu’il subit.L’évaluation peut conduire à une note d’état de conservation. Le calcul de celle-ci peut être faite de différentes façons. Ici, est rappelé le cadre des méthodes « PatriNat ». Le document propose également certaines clés pour l’élaboration de méthode d’évaluation d’une unité d’habitat à l’échelle du site.En conclusion, l’approche évaluative développée à l’échelle du site doit être complémentaire et compatible avec les approches utilisées pour les évaluations à l’échelle biogéographique sans forcément être identique.

International audience; This chapter presents an overview of the situation and conservation issues for spiders in metropolitan France.; Ce chapitre présente un bilan de la situation et des enjeux de conservation pour les araignées de France métropolitaine.

One of the objectives of the Habitats Directive is to maintain the habitats and species of community interest listed in its annexes in a favourable conservation status. In order to meet this objective, the Ministry of Ecological Transition has asked PatriNat to set up methods for assessing the conservation status of habitats of community interest at the scale of Natura 2000 sites. These methods must be simple, reproducible and standardised throughout mainland France.Several methodological guides have been published since 2008 on forest habitats, coastal dune habitats, agro-pastoral habitats, etc. For Mediterranean coastal cliff habitats, initial work has focused on three habitats of Community interest in 2022, "Vegetated sea cliffs of the Mediterranean coasts with endemic Limonium spp." (H1240), "Low formations of Euphorbia close to cliffs" (H5320) and "West Mediterranean clifftop phryganas (Astragalo-Plantaginetum subulatae)" (H5410).This guide is the first version of the conservation status assessment methods for the three Mediterranean coastal cliff habitats of community interest present in mainland France. It presents the results of the test phases of the potential indicators for assessing the conservation status of the three habitats at the scale of Natura 2000 sites. The proposed indicator grids are intended to be improved. Feedback from operators will enable the proposed methods to be adjusted.; Un des objectifs de la directive « Habitats-Faune-Flore » est le maintien dans un état de conservation favorable des habitats et des espèces d’intérêt communautaire listés dans ses annexes. Afin de répondre à cet objectif, le Ministère de la Transition écologique a confié à PatriNat la mise en place de méthodes d’évaluation de l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire à l’échelle des sites Natura 2000. Ces méthodes doivent être simples, reproductibles et standardisées sur l’ensemble du territoire métropolitain.Les travaux sont engagés depuis 2008 et ont vu paraître plusieurs guides méthodologiques traitant des habitats forestiers, des habitats des dunes littorales, des habitats agropastoraux, etc. Pour les habitats de falaises littorales méditerranéennes, un premier travail a porté sur trois habitats d’intérêt communautaire en 2022, les « Falaises avec végétations des côtes méditerranéennes avec Limonium spp. endémiques » (UE 1240), les « Formations basses d’euphorbes près des falaises » (UE 5320) et les « Phryganes ouest-méditerranéennes des sommets des falaises » (UE 5410).Ce guide constitue la première version des cahiers d’évaluation d’état de conservation des trois habitats de falaises littorales méditerranéennes d’intérêt communautaire présents sur le territoire métropolitain. Il présente les résultats des phases de tests des indicateurs potentiels permettant d’évaluer l’état de conservation des trois habitats à l’échelle des sites Natura 2000. Les grilles d’indicateurs proposées se veulent évolutives. Les retours d’expérience des opérateurs permettront d’ajuster les méthodes proposées.

HabRef a vocation à couvrir l'ensemble des territoires français, de métropole et d'outre‐mer et prend en compte les typologies d’habitats (dont les typologies d’habitats d’espèces) ou de végétations couvrant les milieux marins et/ou continentaux, ainsi que les listes d’habitats issues de directives communautaires ou de conventions internationales.Il est composé de deux ensembles :‐ le référentiel sensu stricto, tronc commun de champs d’informations donnant toutes les informations utiles sur chaque typologie (métadonnées) et indiquant pour chaque unité d’une typologie son identifiant unique national (CD_HAB), son nom et sa validité (nom de référence ou synonyme), son code dans la typologie, son niveau hiérarchique, sa présence en France, son descriptif principal ;‐ une base de connaissances associée au référentiel qui comporte les champs additionnels spécifiques à chaque typologie (descriptifs complémentaires, remarques, etc.) et renseigne, pour chaque unité d’une typologie, sur les relations synonymiques, la présence dans les territoiresfrançais, les liens avec les espèces, les correspondances avec d’autres unités, les sources d’information.Cette 7e version d’HabRef comporte 37 typologies et 45 tables de correspondances entre typologies, pour un total de 35 521 unités typologiques valides et de 45 782 correspondances. 99 626 relations entre unités typologiques et taxons sont également renseignées.

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Le Campus Muséum Brunoy, site du Muséum national d’Histoire naturelle situé dans le département de l’Essonne, a fait l’objet d’uninventaire naturaliste en 2022. Il occupe une douzaine d’hectares largement végétalisés, et constitue une enclave forestière dans unematrice urbaine dense.La majorité du Campus est couverte par des boisements, qui présentent un caractère anthropisé marqué, avec de nombreuses essencesexotiques, une artificialisation des points d’eau et des sources, voire une rudéralisation, en particulier sur les parcelles en bords de l’Yerres.Cependant, la présence de vieux arbres, dont certains de grande taille, de bois mort en chandelle ou au sol en forte densité, au sein d’unboisement sans objectif sylvicole, confèrent une certaine naturalité à ces espaces, comme en témoignent les espèces de coléoptèressaproxyliques inventoriées cette année.Les points d’eau sont assez variés en dimension et en fonctionnement, avec de petites sources de pente, des bassinspermanents plus ou moins vastes, certains présentant une ceinture d’hélophytes, et des petits points d’eau alimentés parl’eau de ruissellement. Ils concentrent une part importante de la biodiversité remarquable du site (odonates,amphibiens).Les prairies du parc du Petit Château et du Grand Château, bien que composées d’une flore commune sansenjeu particulier, constituent des habitats relativement rares à l’échelle de la commune de Brunoy, etpermettent le développement d’espèces d’insectes assez remarquables. Enfin, la présence de ronciers etde friches, vient compléter cette mosaïque de milieux.Une phase bibliographique a permis de rassembler les informations sur les espèces animales etvégétales déjà connues sur le site à partir de l’an 2000. Par la suite, des phases d’inventaire deterrain ont permis de collecter des données sur de nombreux groupes, et en particulier la flore etles habitats naturels, les Insectes (Coléoptères, Lépidoptères Rhopalocères, Odonates,Orthoptères, Diptères Tipulidae), les Arachnides, les Myriapodes, les Malacostracés, lesMollusques, les Poissons, les Amphibiens, les Reptiles, les Oiseaux et les Mammifères.510 espèces ont été répertoriées sur le Campus Muséum Brunoy avant la sessiond’inventaires réalisée en 2022. 650 espèces ont été inventoriées en 2022, dont 402nouvelles espèces pour le site. Au total, 912 espèces sont donc connues pour la période2000‐2022 sur le Campus Muséum Brunoy.36 espèces à enjeux (inscrites en liste rouge, en annexe d’une directive européenne,ou déterminantes de ZNIEFF) étaient présentes sur le site en 2022, ainsi qu’un habitatnaturel d’intérêt patrimonial, les sources pétrifiantes avec formation de travertins.Ces résultats mettent en avant la diversité des espèces pouvant fréquenter desmilieux à caractère naturel relictuels dans un contexte péri‐urbain enclavé, commecelui du Campus Muséum Brunoy.Les espèces liées au vieux bois, aux milieux humides ainsi que celles des prairieset des clairières, présentent les enjeux les plus importants. Une attentionparticulière doit y être portée, en prenant en compte ces enjeux et leur localisation.D’autre part, le maintien d’une mosaïque de milieux, dans un état écologiquefonctionnel, et connectée avec les espaces naturels environnants, est primordialepour conserver au mieux les espèces recensées, dans toute leur diversitéL’accompagnement d’un écologue dans la suite du projet serait pertinent, afin debien intégrer ces enjeux dès la phase conception, puis lors des travaux qui aurontlieu sur le site.Un plan d’actions ciblé permettrait de prendre en compte la biodiversité sur le longterme, et participer à la valorisation de ces résultats auprès d’un large public.

Ce travail avait pour objectif d’identifier les correspondances possibles entre Habitats d’IntérêtCommunautaire (HIC) marins (Tableau 1) et unités d’habitats des typologies nationales (NatHab-Med et NatHab-Atl), typologies EUNIS (EUNIS version 2022) et listes des conventions de mersrégionales (OSPAR et Barcelone) en se basant sur la réinterprétation nationale des Habitats d’IntérêtCommunautaire (HIC) marins (de Bettignies et al., 2021) et les descriptions des unités d’habitats destypologies nationales (La Rivière et al., 2021 ; 2022). Il constitue une mise à jour du travaild’établissement des correspondances réalisé en 2012 (Michez et al., 2012) en suivantglobalement la même méthodologie.Cette note apporte des précisions sur le cadre méthodologique suivi pour établir cescorrespondances et sur la structuration des données. Pour chaque HIC, des explications sontdonnées pour assurer une bonne compréhension des correspondances établies, notamment en cequi concerne les conditions de correspondances résultant du travail de réinterprétation.

National audience; Surface grain-size of river channels is a key indicator for assessing physical conditions controlling the quality of aquatic habitats. In the framework of the OFB (French Office for Biodiversity) protocol for characterizing hydromorphological conditions of rivers (CarHyCE protocol), grain-size is obtained by a Wolman pebble count undertaken in a single riffle considered as representative, and punctual observations of substrate type along surveyed cross-sections. This sampling mode only offers a partial transcription of the reach-scale surface grain-size patchiness, which may often show a very high spatial heterogeneity, like for example in braided gravel-bed rivers. A methodology based on high-resolution UAV (Unmanned Aerial Vehicles) images was developed and tested in several alpine braided rivers. First tests showed promising results for further developments and for obtaining a protocol that could be used in routine for such rivers.; La granulométrie de surface des lits fluviaux est un indicateur de première importance pour l’évaluation des conditions physiques qui contrôlent la qualité des habitats aquatiques. Dans le cadre du protocole de caractérisation hydromorphologique des cours d’eau (CarHyCE) établi par l’Office français de la biodiversité (OFB), la granulométrie est obtenue à partir d’un prélèvement au sol (de type Wolman) sur un radier jugé représentatif, et d’observations ponctuelles du type de substrat présent au niveau des points de mesure des transects. Ce mode d’échantillonnage n’offre qu’une retranscription partielle de la mosaïque granulométrique de surface d’un tronçon qui peut parfois présenter une très grande hétérogénéité spatiale, comme par exemple dans les lits en tresses. Une méthode fondée sur l’utilisation d’images drone haute-résolution a été développée et testée sur plusieurs rivières en tresses alpines. Les premiers tests montrent des résultats encourageants pour poursuivre les développements et obtenir un protocole généralisable à ce type de cours d’eau.

Les données issues des comptages de zooplancton gélatineux effectués lors des campagnes halieutiques sont des données quantitatives mais non standardisées (i.e. non comparables d’une campagne à l’autre, ou d’un trait à l’autre). Cette note technique explore les questionnements méthodologiques permettant la standardisation et la comparaison de ces données et présente une proposition de méthode d’estimation de l’abondance du zooplancton gélatineux à partir de captures par chalutage. Ce travail fait suite aux réflexions antérieures menées dans le cadre de la DCSMM par Sandrine Vaz, Fabien Morandeau, Fabien Lombard et Jacques Sacchi concernant l’exploitation des données de zooplancton gélatineux acquises par chalutage (Aubert et al. 2018 ; Lheureux et al. 2022). Ces travaux ont été poursuivis dans le cadre du projet R&D GELATINE et les principales propositions et résultats sont discutés ici au regard des données existantes (types de chaluts, distance de chalutage et référentiel utilisé, zone filtrante du chalut).

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International audience; Platycoelia pomacea Erichson, 1847 is reported for the first time from French Guiana, based on two specimens collected during the 2015 Our Planet Reviewed expedition, on the southern border of French Guiana. This discovery extends the distribution of the species more than 1300km northwards and is the first record of the genus Platycoelia Dejean, 1833 in the Guiana shield area.; Platycoelia pomacea Erichson, 1847 est cité pour la première fois de Guyane, à partir de deux exemplaires récoltés lors de l'expédition La Planète Revisitée 2015, à la frontière sud de la Guyane. Cette découverte étend la distribution de l'espèce à plus de 1 300 km vers le nord et constitue le premier signalement du genre Platycoelia Dejean, 1833 dans la zone du plateau des Guyanes.

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International audience; L’inventaire national du patrimoine géologique (INPG) a été lancé en France en 2007 et a pour objectif de recenser « les richesses géologiques, minéralogiques et paléontologiques ». Une originalité de l’inventaire français comparé à ceux d’autres pays est qu’il a été prévu dès l’origine d’y inclure le patrimoine géologique ex situ, c’est-à-dire, les objets du patrimoine géologique qui sont conservés en dehors de leur contexte naturel. Cela peut concerner des collections publiques ou privées, des musées et autres structures de conservation. De même, dans chaque site in situ de l’inventaire, il est possible de renseigner les collections nationales où l’on peut trouver du matériel relatif aux sites inventoriés.Ce type d’approche est rare, voire inédit, dans les autres inventaires du patrimoine naturel puisque ces derniers sont dédiés à la connaissance, la gestion ou la protection de la nature vivante. Pour les objets géologiques in situ, le recensement du patrimoine conservé en collection, des musées et lieux de diffusion de la culture scientifique géologique est pertinent dans la mesure où les sites s’ils sont détruits, inaccessibles ou épuisés de leurs ressources (minéraux, fossiles, roches) sont perdus à jamais. L’INPG compte actuellement 3500 sites validés sur tout le territoire métropolitain et ultra marin. Les fiches des sites naturels renseignent de manière très inégale et hétérogène les collections liées au site, les collections paléontologiques étant majoritairement celles qui sont mentionnées. Au total, 65 fiches concernent des collections et Musées et près de 90 autres sites sont en cours de rédaction. La région Auvergne Rhône-Alpes a récemment engagé un travail d’inventaire de ses sites muséographiques et a stimulé une réflexion autour de la méthodologie pour ces sites spécifiques. L’objectif de cette présentation sera de montrer par quelques exemples l’état des lieux des liens qui sont fait entre collections et sites de l’inventaire et de présenter, les types de musées qui sont inventoriés ainsi que l’approche choisie par les auteurs de l’inventaire. Pour finir, nous discuterons des limites de l’inventaire liées au format de l’INPG.

L’évaluation du Bon Etat Ecologique du descripteur 1 - Biodiversité « Habitats pélagiques » de la Directive-Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) repose sur le seul critère D1C6 dans les 4 sous-régions marines françaises (Manche - Mer du Nord, Mers Celtiques, Golfe de Gascogne et Méditerranée Occidentale). Les 3 indicateurs utilisés actuellement (PH1, PH2 et PH3) ont été développés par les groupes de travail de la convention OSPAR pour l’Atlantique Nord-Est. Ils ciblent l’analyse des changements de la biomasse ou d’abondance, de la composition (i.e. rapports entre groupes fonctionnels) et de la diversité des communautés phyto- et zooplanctoniques. La synthèse bibliographique de Goffart et al. (2022a) au titre des habitats pélagiques de la DCSMM a montré qu’une caractéristique majeure du phytoplancton méditerranéen est la présence d’un maximum profond de chlorophylle (« Deep Chlorophyll Maximum », DCM) pendant toute la période de stratification thermique. En Méditerranée Occidentale, le DCM est essentiellement le résultat d’une accumulation de biomasse active. Il constitue une source de nourriture importante pour le zooplancton et une partie de l’ichtyoplancton qui s’y concentrent 6 à 8 mois par an. Lors du cycle 2 de l’évaluation du Bon Etat Ecologique (BEE) des Habitats pélagiques, l’indicateur PH2 OSPAR - Phytoplancton a été adapté aux eaux françaises par Duflos et al. (2018) et appliqué aux eaux de surface des 4 sous-régions marines, sans que les spécificités du phytoplancton méditerranéen (e.g. dynamique ; variabilité spatio-temporelle ; composition et groupes fonctionnels) ne soient prises en considération. Cette note synthétise un jeu de données méditerranéennes pour proposer des adaptations méthodologiques de l’indicateur PH2 DUFLOS - Phytoplancton basé sur les changements de biomasse (concentration en chlorophylle a). Elle a pour objectif d’aboutir à un indicateur PH2 MEDIT - Phytoplancton qui intègre les spécificités des communautés phytoplanctoniques méditerranéennes, en particulier en ce qui concerne leur variabilité spatio-temporelle.