(poster); International audience; Dans ce travail sont examinés des recueils de signes et de gestes, disponibles sur internet ou dans les librairies, et qui peuvent être utilisés aussi bien par les « profanes » que par les chercheurs. Par le passé, ces recueils étaient exclusivement en version papier [Anon., 1970; Calbris et al., 1986; Caradec et Cousin, 2005; Girod, 1997; Poggi et Magno Caldognetto, 1997; Radutzky, 2001] et, pour passer d’un geste ou d'un signe en 4D (les dimensions de l’espace plus la dimension temporelle) à une représentation en 2D, on utilisait souvent des illustrations statiques (dessins ou photographies) ou « pseudo-dynamiques » (dessins « fléchés »). Ces images sont faciles à lire pour tout le monde, mais la simplification nécessaire à leur réalisation comporte irrémédiablement une perte d’informations. Cette perte, qui concerne surtout les composantes non manuelles (CNM) et les mouvements, rend difficile la réalisation de comparaisons entre gestes et signes présents dans ces recueils.L’évolution technologique à récemment porté à la création de recueils de gestes et de signes basés sur des vidéos et distribués par internet ou sur DVD; il s’agit d’une nouveauté qui semble favoriser, entre autre, la comparaison scientifique des données présentes dans ces recueils, vu que les vidéos présentent l’exécution originale du signe, sans passer par un système de représentation réductif. Théoriquement, ces vidéos devraient permettre d’exécuter « tout type d’analyse formelle du signe et du geste » mais dans la pratique, pour être utiles dans un travail de recherche, ces vidéos « à l'état brut » nécessitent souvent un traitement de transcription tout en veillant à conserver au maximum les informations concernant les composantes manuelles (CM) et les CNM.A cet effet, l'on a choisi d'utiliser le système de transcription Sign Writing (SW) [Sutton, 1995], en raison d'une série d'avantages non présents dans d’autres systèmes de transcription : il permet de transposer en 2D les CM (configuration, orientation, emplacement et mouvement) et les CNM (expressions faciales, direction du regard, posture et mouvement du corps, etc.), mais aussi la vitesse d’exécution du signe et du geste; il est basé sur un ensemble défini de glyphes qui permettent de transcrire chaque aspect du signe et du geste de manière précise et fortement standardisée; il est à prévalence iconique dans la représentation et dans la disposition spatiale des glyphes, ce qui facilite la transcription et l'analyse (de détail et globale) du produit transcrit; un papier et un crayon suffisent pour la transcription sans recourir à des supports spéciaux (à l'exception du lecteur pour la vidéo à transcrire) mais il est également possible d'utiliser un logiciel spécifique (le SignWriter®) qui permet de constituer une base de données en vue du traitement automatique des informations.Pour vérifier la possibilité de réaliser “tout type d'analyse formelle du signe ou du geste”, 321 vidéos de SW ont été transcrits, répartis en trois groupes (SFR, SIT e GFR):- SFR: 107 signes standard (non composés) et de la Langue des Signes française (LSF) provenant d'un dictionnaire réalisé par l’INJS de Metz et publié on-line sur le site www.lsfdico-injsmetz.fr [Anon., 2008a];- SIT: 107 signes standard (non composés) de la Langue des Signes Italienne (LIS) provenant du DVD [Radutzky, 2008] vendu avec le dictionnaire de Radutzky [2001], considéré comme le dictionnaire de référence pour la LIS;- GFR: 107 gestes français (non composés et toujours dotés de CM) provenant d'un cours audiovisuel de gestualité française pour étudiants de français langue étrangère, disponible dans le site www.imagiers.net [Anon., 2008b].Du GFR, on a transcrit tout le matériel disponible (107 gestes transcrits sur 107 gestes présents sur le site et répondant aux caractéristiques mentionnées ci-dessus); des SFR et SIT, l'on a traduit les 107 premiers signes proposés par les dictionnaires. Il convient de noter que ces dictionnaires sont structurés selon l'ordre alphabétique des traductions de chaque signe dans les langues vocales respectives (italien pour le SIT et français pour le SFR). Le choix de transcrire les 107 premiers signes de ces dictionnaires peut donc être assimilé à une sélection randomisée dans la mesure où l'ordre alphabétique n'est absolument pas en mesure d'organiser de manière logique le lexique d'une langue non basée sur cet ordre (un tel lexique pourrait être éventuellement catalogué sur la base des configurations, des emplacements, etc. [Radutzky, 2001]).En rapprochant ces 321 transcriptions, grâce à l'iconicité caractéristique du SW qui permet d'effectuer “d'un seul coup d'œil” une analyse préliminaire, il a été possible de noter des différences sensibles concernant la présence de CNM dans SFR, SIT et GFR. L’approfondissement de cette première analyse a permis de mettre en évidence les caractéristiques suivantes dans les trois groupes:- SFR: on constate une forte présence de CNM, liées aussi bien au regard (présent dans 12% des signes transcrits) qu'à la posture du corps (8%) et à l'expression du visage; ces éléments sont importants non seulement quantitativement mais aussi qualitativement car les CNM présents sont cohérents avec le sens exprimé par le signe;- SIT: la quantité de CNM est modérée, le regard (0%) est toujours dirigé vers la caméra, le corps ne bouge pas (0%), même les expressions du visage sont réduites au minimum indispensable pour transmettre le sens; lorsqu'ils sont présents, ces CNM sont toutefois “conformes” au sens exprimé par le signe;- GFR: les CNM sont très représentées (12% pour le regard, 13% pour la posture du corps) mais contrairement à SFR et SIT, elles ne semblent pas servir de support à la transmission du sens.En conclusion, bien que le SW permette d'effectuer une transcription précise et permette de comparer les données tant dans le détail que globalement, certaines analyses comparatives ne sont pas réalisables : la cause peut se trouver dans le mode même de réalisation des recueils en question. Il manque en effet des critères lexicographiques précis sur lesquelles établir ces « dictionnaires », problème qui, entre autre, est dut à l’absence d’une forme écrite des LS.BibliographieANON. (1970): Dizionario dell'italiano parlato a gesti, Studio Grafeo, Rome: 48 p.ANON. (2008a): Web LSF Lexique, INJS Metz, http://www.lsfdico-injsmetz.fr/.ANON. (2008b): Les gestes français, http://www.imagiers.net/gestes/.CALBRIS G., MONTREDON J. & ZAU (1986): Des gestes et des mots pour le dire, Clé International, Paris: 159 p.CARADEC F. & COUSIN P. (2005): Dictionnaire des gestes, Fayard, Paris: 311 p.DI RENZO A., LAMANO L., LUCIOLI T., PENNACCHI B., PIZZUTO E., PONZO L. & ROSSINI P. (2006a): Scrivere e trascrivere il discorso segnato, dans D. FABBRETTI & E. TOMASUOLO (EDS), Scrittura e Sordità, Carocci, Rome: 159-179.DI RENZO A., LAMANO L., LUCIOLI T., PENNACCHI B. & PONZO L. (2006b): Italian Sign Language (LIS): can we write it and transcribe it with Sign Writing?, in C. VETTORI (ED), Proceedings of the 2nd Workshop on the Representation and Processing of Sign Languages (LREC 2006, Gênes 28/05/2006), ILC-CNR, Pise: 11-16.GIANFREDA G., PETITTA G., BIANCHINI C.S., DI RENZO A., ROSSINI P., LUCIOLI T., PENNACCHI B. & LAMANO L. (2009): Dalla modalità faccia-a-faccia ad una lingua scritta emergente, IX Congresso AItLA "Oralità/Scrittura" (Pescara, 19/02/2009).GIROD M. (ED.) (1997): La langue des signes (2-3), IVT, Vincennes: 638 p.POGGI I. & MAGNO CALDOGNETTO E. (1997): Mani che parlano, Unipress, Padoue: 175-190.RADUTZKY E. (2001): Dizionario bilingue elementare della Lingua Italiana dei Segni, Edizioni Kappa, Rome: 891 p.RADUTZKY E. (2008): I Segni in movimento, DVD, Edizioni Kappa, Rome.SUTTON V. (1995): Lessons in Sign Writing, VHS, DAC, La Jolla.; In questo lavoro vengono esaminati alcuni dizionari dei segni e raccolte di gesti realizzati a scopo divulgativo e disponibili su internet o in libreria per essere utilizzati sia da “profani” che da ricercatori. In passato tali raccolte erano esclusivamente cartacee [Anon., 1970; Calbris et al., 1986; Caradec e Cousin, 2005; Girod, 1997; Poggi e Magno Caldognetto, 1997; Radutzky, 2001] e, per passare da un gesto o un segno in 4D (le dimensioni dello spazio più la dimensione temporale) ad una sua rappresentazione in 2D, venivano utilizzate illustrazioni statiche (disegni e foto) o “simil-dinamiche” (disegni “frecciati”). Tali immagini sono di facile lettura per chiunque, ma la semplificazione necessaria a realizzarli comporta un’irrimediabile perdita di informazioni. Tale perdita, riguardante soprattutto le componenti non manuali (CNM) ed i movimenti, rende difficile effettuare confronti precisi tra i gesti ed i segni presenti in queste raccolte.L’evoluzione tecnologica ha recentemente portato alla creazione di raccolte di gesti e dizionari di segni basati su riprese filmate e distribuiti tramite internet o DVD; si tratta di una novità che sembra favorire tra l’altro il confronto scientifico dei dati presenti in queste raccolte, dato che i filmati riportano l’esecuzione originale del segno o del gesto, senza passare per un sistema di rappresentazione riduttivo. Tuttavia, benché potenzialmente adatti ad eseguire “ogni tipo di analisi formale del segno o del gesto”, tali filmati grezzi spesso non sono idonei a scopo di ricerca se non vengono prima trascritti, salvaguardando per quanto possibile le informazioni riguardanti sia le componenti manuali (CM) che le CNM.A tale scopo è stato utilizzato il sistema di trascrizione Sign Writing (SW) [Sutton, 1995], scelto in quanto, rispetto ad altri sistemi di trascrizione esistenti, presenta alcuni vantaggi: consente di trasporre in 2D sia le CM (configurazione, orientamento, luogo, movimento) che le CNM (espressioni facciali, direzione dello sguardo, posture e movimenti del corpo, etc.), come pure la velocità di esecuzione del segno; è basato su un insieme definito di glifi che permettono di trascrivere ogni aspetto del segno o del gesto in modo preciso ed altamente standardizzato; è fortemente iconico nella rappresentazione e nella disposizione spaziale dei glifi, cosa che rende facile sia la trascrizione che l’analisi (in dettaglio o in toto) del trascritto; la trascrizione può essere realizzata con solo carta e penna, senza speciali supporti (tranne quelli per visionare il video da trascrivere) ma è anche possibile utilizzare un software specifico (il SignWriter®) che permette di costituire un database da cui estrapolare le informazioni in modo automatico.Per verificare l’effettiva realizzabilità di “ogni tipo di analisi formale del segno o del gesto”, sono stati trascritti con SW 321 video, ripartiti in tre gruppi (SFR, SIT e GFR):- SFR: 107 segni standard (non composti) e della Lingua Francese dei Segni (LSF) provenienti da un dizionario realizzato dall’INJS di Metz e pubblicato on-line sul sito www.lsfdico-injsmetz.fr [Anon., 2008a];- SIT: 107 segni standard (non composti) della Lingua dei Segni Italiana (LIS) provenienti dal DVD [Radutzky, 2008] venduto in allegato al dizionario [Radutzky, 2001] considerato di riferimento per la LIS;- GFR: 107 gesti francesi (non composti e sempre provvisti di CM) provenienti da un video-corso di gestualità francese per studenti di francese come lingua straniera, disponibile sul sito www.imagiers.net [Anon., 2008b].Di GFR è stato trascritto tutto il materiale a disposizione (107 gesti trascritti su 107 presenti sul sito e rispondenti alle caratteristiche sopra-elencate); di SFR e SIT sono stati trascritti i primi 107 segni proposti dai dizionari. Va notato che tali dizionari sono strutturati in base alle traduzioni nelle rispettive lingue vocali (italiano per SIT e francese per SFR) del segno, ordinate alfabeticamente. La scelta di trascrivere i primi 107 segni presenti nei dizionari può dunque essere assimilata ad una selezione randomiale, in quanto l’ordine alfabetico non è minimamente in grado di organizzare in modo logico il lessico di una lingua non basata su tale ordine (tale lessico potrebbe essere eventualmente catalogato in base alle configurazioni, i luoghi, etc. [Radutzky, 2001]).Accostando queste 321 trascrizioni, grazie alla caratteristica iconicità di SW che permette con un “colpo d’occhio” di effettuare una analisi preliminare, è stato possibile notare sensibili discrepanze nella presenza di CNM in SFR, SIT e GFR. L’approfondimento di tale prima analisi ha permesso di evidenziare le seguenti caratteristiche dei tre gruppi:- SFR: vi è una forte presenza di CNM, sia legate allo sguardo (presente in 12% dei Segni trascritti), che alla postura del corpo (8%), che all’espressione facciale; tali elementi sono non solo quantitativamente rilevanti, ma anche qualitativamente, visto che le CNM presenti sono coerenti con il significato espresso dal segno;- SIT: la quantità di CNM è moderata, lo sguardo è sempre puntato verso la telecamera (0%), il corpo non si muove (0%) ed anche le espressioni facciali sono ridotte a quelle minime indispensabili per veicolare il concetto; tuttavia, quando presenti, tali CNM sono “consone” al significato espresso dal segno;- GFR: le CNM sono molto rappresentate (12% per lo sguardo, 13% per la postura del corpo) ma, contrariamente a SFR e SIT, non sembrano servire da supporto alla trasmissione del significato.In conclusione, nonostante SW consenta di effettuare una trascrizione accurata e permetta di mettere a confronto i dati sia nel dettaglio che nella loro globalità, alcune analisi comparative non sono realizzabili: la causa può essere identificata nel modo stesso in cui sono state realizzate queste raccolte. Mancano infatti criteri lessicografici precisi sul quale basarsi per costruire questi “dizionari”, problema che, tra le altre cose, deriva dall’assenza di una forma scritta delle LS.BibliografiaANON. (1970): Dizionario dell'italiano parlato a gesti, Studio Grafeo, Roma: 48 p.ANON. (2008a): Web LSF Lexique, INJS Metz, http://www.lsfdico-injsmetz.fr/.ANON. (2008b): Les gestes français, http://www.imagiers.net/gestes/.CALBRIS G., MONTREDON J. & ZAU (1986): Des gestes et des mots pour le dire, Clé International, Paris: 159 p.CARADEC F. & COUSIN P. (2005): Dictionnaire des gestes, Fayard, Paris: 311 p.DI RENZO A., LAMANO L., LUCIOLI T., PENNACCHI B., PIZZUTO E., PONZO L. & ROSSINI P. (2006a): Scrivere e trascrivere il discorso segnato, in D. FABBRETTI & E. TOMASUOLO (EDS), Scrittura e Sordità, Carocci, Roma: 159-179.DI RENZO A., LAMANO L., LUCIOLI T., PENNACCHI B. & PONZO L. (2006b): Italian Sign Language (LIS): can we write it and transcribe it with Sign Writing?, in C. VETTORI (ED), Proceedings of the 2nd Workshop on the Representation and Processing of Sign Languages (LREC 2006, Genova 28/05/2006), ILC-CNR, Pisa: 11-16.GIANFREDA G., PETITTA G., BIANCHINI C.S., DI RENZO A., ROSSINI P., LUCIOLI T., PENNACCHI B. & LAMANO L. (2009): Dalla modalità faccia-a-faccia ad una lingua scritta emergente, IX Congresso AItLA "Oralità/Scrittura" (Pescara, 19/02/2009).GIROD M. (ED.) (1997): La langue des signes (1-2), IVT, Vincennes: 638 p.POGGI I. & MAGNO CALDOGNETTO E. (1997): Mani che parlano, Unipress, Padova: 175-190.RADUTZKY E. (2001): Dizionario bilingue elementare della Lingua Italiana dei Segni, Edizioni Kappa, Roma: 891 p.RADUTZKY E. (2008): I Segni in movimento, DVD, Edizioni Kappa, Roma.SUTTON V. (1995): Lessons in Sign Writing, VHS, DAC, La Jolla.