Huguet, François, Institut interdisciplinaire de l’innovation (I3, une unité mixte de recherche CNRS (UMR 9217)), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-École polytechnique (X)-Télécom ParisTech-MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris, Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL), L'Harmattan, Alain Kiyindou & Etienne Damome, École polytechnique (X)-Télécom ParisTech-MINES ParisTech - École nationale supérieure des mines de Paris, and Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
International audience; Network topology –decentralized arrangement of various elements of a computer grid- in which each node relays data for the network, MESH technologies has been recently presented as profoundly disruptive and able to change both our telecom infrastructure, our citizenship practices and our "communicative action" (Habermas, 1981). Recently implemented on mobile devices (Mobile -WiFi- peer-to-peer communication), this technology has been prominently mentioned during global political movements (Arab spring, Occupy movements, etc.) who crystallized, in a certain way, questions related to the Internet citizen’s socio-technical and political skills, to the roles of States in the defense of individual liberties, bottom-up telecommunication infrastructures and net neutrality. Disseminated widely within wireless community networks, organizations that attempt to take a grassroots approach to providing a viable alternative to municipal wireless networks for consumers; MESH technology software can be observed in different ways. This article discusses the communication aspects of this technology from a critical point of view, it analyses of the storytelling that surround it and presents an ethnography of a Detroit MESH network and its publics (USA). By observing both the speeches given on this technology and the "manières de faire” (De Certeau, 1989) in local deployment of a software able to create MESH networks, we show how this technology is once a vector for emergence of "democratic rationalization" (Feenberg, 2004) and a set of local "tactics" to a more distributed governance of the Internet, less concentrated around major operators of infrastructure.; Topología de red (una red en la que cada nodo está conectado a todos los demás nodos de forma que es posible llevar los mensajes de un nodo a otro por distintos caminos), la topología “MESH” (de red malla) esta presentada últimamente como profundamente perturbadora y capaz de cambiar tanto nuestra infraestructura de telecomunicaciones como nuestras prácticas de ciudadanía y nuestra "acción comunicativa" (Habermas, 1981). Implementada en dispositivos móviles, se mencionó esta tecnología durante los recientes movimientos políticos (primaveras árabes, movimientos Occupy y indignados, etc.) porque representó, en ciertos modos, las cuestiones relacionadas con las habilidades socio-técnicas y políticas de los ciudadanos respecto a Internet, con los roles de los Estados en la defensa de las libertades individuales, de las infraestructuras de telecomunicaciones de abajo hacia arriba y de la neutralidad de la red. Diseminada dentro de las redes inalámbricas comunitarias, por grupos de voluntarios o instituciones que construyen redes informáticas libres, gratuitas y alternativas a las redes privadas gestionadas por los proveedores clásicos de Internet, esta tecnología de malla se puede observar de distintas maneras. Este artículo analiza las dimensiones comunicativas de esta tecnología desde un punto de vista crítico y presenta una etnografía de un caso de red MESH en Detroit. Observando tanto los discursos pronunciados sobre esta tecnología como las "manières de faire" (De Certeau, 1989) en la implementación local de un software capaz de crear redes de malla, se demuestra cómo esta tecnología participa a la existencia de una "racionalización democrática" (Feenberg, 2004) y es un conjunto de "tácticas" locales para una gobernanza más distribuida de Internet, menos concentrado por los principales operadores de la infraestructura.; Principe de structuration d’un réseau numérique où tous les appareils connectés au réseau communiquent entre eux et se distribuent de façon dynamique et intelligente les données pour éviter les points d'engorgement ; la technologie MESH (de l’anglais « mesh », maillage, filet - protocole de routage informatique décentralisé et sans fil) est présentée depuis quelques années comme étant profondément disruptive et en mesure de modifier à la fois nos infrastructures télécoms, nos pratiques citoyennes et notre « agir communicationnel » (Habermas, 1981). Récemment implémentée sur des terminaux mobiles, cette technologie a connu une publicité particulière à la faveur de mouvements politiques mondiaux (printemps arabes, mouvements occupy) qui ont su cristalliser, dans un certain sens, des questionnements relatifs aux compétences sociotechniques et politiques des citoyens internautes, aux rôles des États dans la défense des libertés individuelles, à l’infrastructure matérielle et à la neutralité du Net. Diffusée très largement au sein des réseaux communautaires sans fils, réseaux locaux hors-sol ne reposant pas sur les infrastructures des fournisseurs d'accès ou opérateurs télécom, la technologie MESH peut être envisagée de différentes manières. Cet article se propose d’explorer les aspects communicationnels de cette technologie à partir d’une critique du « storytelling » récent dont on l’affuble et d’une ethnographie de l’implantation d’un logiciel MESH au sein de la ville de Détroit (Etats-Unis). En observant à la fois les discours que l’on porte sur cette technologie de manière globale et les « manières de faire » très locales d’un déploiement d’un logiciel capable de créer des réseaux MESH, nous montrons comment cette technologie est à la fois un vecteur relatif d’émergence de « technologies démocratiques » (Feenberg, 2004) et un ensemble de « tactiques » locales servant une stratégie plus globale qui vise à une gouvernance de l’Internet plus distribuée et moins concentrée autour de grands opérateurs d’infrastructures.