Acramel, Alexandre, Lambe, Cécile, Talbotec, Cécile, Poisson, Catherine, Rocha, Amélia, Postaire, Martine, Bourget, Philippe, and Goulet, Olivier
Résumé But/Objectif En raison de l’hypersécrétion gastrique et/ou d’importantes pertes intestinales, certains patients nécessitent un apport en ranitidine dans leur mélange de nutrition parentérale (NP). L’objectif était de réévaluer l’intérêt clinique de la ranitidine dans les prescriptions de NP suite à des tensions d’approvisionnement en ranitidine injectable. Patients et méthodes Un suivi clinique prospectif des patients en NP à domicile (NPAD) a été réalisé pendant 4 mois selon trois critères : l’arrêt, la substitution ou le maintien de la ranitidine dans les prescriptions de NP. Résultats Parmi les 109 patients en NPAD, 64 (59 %) bénéficiaient de ranitidine dans leur NP. L’arrêt définitif, tenté chez 23 patients (36 %), s’est soldé par deux échecs avec retour à la prescription initiale. Le relais per os a concerné 22 patients (34 %) et a conduit à quatre échecs. Pour ces 6 patients, des nausées/vomissements et des accélérations du transit intestinal ont été observés. Ces effets secondaires ont concerné des patients atteints d’un syndrome du grêle court (SGC). Enfin, chez 19 patients (30 %) atteint soit d’un SGC sévère, d’une Maladie de Hirschsprung étendue ou d’une Pseudo obstruction intestinale chronique, la ranitidine a dû être maintenue. Conclusion Une réévaluation des prescriptions a été menée en respectant les profils cliniques particuliers des patients avec l’arrêt d’un grand nombre de prescription de ranitidine. Cependant, la ranitidine reste indispensable chez les patients présentant de graves troubles digestifs (nausées, vomissements, pertes élevées). Néanmoins, la voie intraveineuse peut être relayée par la voie orale quand cela est possible, associée à un suivi clinique. Objectives Because of gastric hypersecretion and/or high water-electrolytes losses, some patients require ranitidine in their parenteral nutrition (PN) mixture. Our goal was to reassess the clinical utility of adding ranitidine in NP mixtures following tensions in the supply of ranitidine for parenteral injection. Patients and methods A prospective clinical follow-up of patients on home parenteral nutrition (HPN) over a period of 4 months was carried out according to three criteria: “stopping”, “substituting” or “maintaining” ranitidine in NP prescriptions. Results At the beginning of the study, 109 patients were followed on HPN program. Most of them (48 %) having short bowel syndrome (SBS). Initially, 64 patients were receiving ranitidine in association with PN. Attempt to stop IV Ranitidine was achieved in 23 patients (36 %): 2 failures led to reverse to the initial prescription. The change to the oral route involved 22 patients (34 %) with 4 failures. These failures occurred shortly after modifications, with nausea/vomiting, increased water-electrolytes losses in SBS patients. On 19 patients (30 %), ranitidine was maintained, due to insufficient intestinal absorption from children with extreme SBS, extended Hirschsprung Disease, and Chronic Intestinal Pseudo Obstruction. Conclusion A review of ranitidine prescriptions was conducted according to specific clinical profiles of patients. Ranitidine appears necessary for patients with severe digestive disorders. Nevertheless, an oral administration of ranitidine can be considered with clinical monitoring. [ABSTRACT FROM AUTHOR]