The strong and cold, outermost portion of a planet is conventionally referred to as the lithosphere. When this layer is loaded by volcanoes or polar ice caps, it deviates from its original state and bends. This compensation mechanism gives rise to two principal observables that are detectable from orbit: gravity anomalies, and topographic expressions. These data can be used along with a geophysical model to invert for key parameters such as the density and composition of the loading material, and the elastic thickness of the underlying lithosphere (Te). Te is directly linked to the thermal state of the interior and provides important constraints for the geologic evolution of the planet. In this thesis, we investigate the thermo-mechanical evolution of the Martian lithosphere throughout geologic time using gravity, topography, and radar sounding data. In the first part, we present an analysis by Broquet & Wieczorek (2019) of the gravitational signature of 18 kilometer-sized Martian volcanoes. We model the deformation of the lithosphere under volcanic loads and compare the resulting theoretical gravitation signal to observations. The mean bulk density of the volcanic structures is found to be 3200 ± 200 kg m-3, which is representative of iron-rich basalts, as sampled by the Martian basaltic meteorites. Te is constrained to have been thin, < 15 km, when the old and low-relief volcanoes (> 3.2 Ga, 0.5 to 7.4 km) formed. This implies that the lithosphere was hot and thin early in geologic history. Conversely, most younger and larger prominent constructs within the Tharsis and Elysium provinces (< 3 Ga, 5.8 to 21.9 km) were emplaced on a colder and thicker lithosphere, 30 to 100 km, which is consistent with the bulk of their emplacement occurring later in geologic history. In the second part, we discuss a study by Broquet et al. (2020) that analyzes the flexure of the lithosphere beneath the north polar cap, and present results for the south polar cap. The polar caps are geologically young (< 10 Ma) and transparent to sounding radars, giving us a unique insight into their composition and the present-day geodynamic response of the lithosphere. We show that the lithosphere is thick and cold at the north and south poles, with Te larger than 330 and 175 km, respectively. In the absence of in situ heat flow measurements, the derived Te provide the best estimates for the present-day thermal state of Mars. Our inferred compositions suggest that, for reasonable dust contents, about 10 vol% CO2 ice is mixed within the north polar deposits, the rest being water ice. The south polar cap potentially harbors lots of CO2 ice (up to 38 vol%). Like on Earth, where the composition of buried ices gives hints on the climatic evolution, having CO2 ice at the poles pole will help improve scenarios for the climate and orbital evolution of Mars. In the last part, we discuss the thermo-mechanical properties and composition of the crust and lithosphere on a global scale. Based on a gravity analysis, we show that the bulk density of the surface varies laterally, with an average of about 2500 ± 370 kg m-3. This value is significantly lower than what was found for the volcanic regions, which suggests that the subsurface has been heavily reworked by sedimentary processes that either modified the material composition or generated significant porosity. Alternatively, we propose that the crust could be felsic-rich, and not basaltic in composition. Based on a comparison of our Te estimates to that obtained from thermal evolution models of Mars, we constrain that more than half of the planet's bulk abundance in radiogenics are located in the crust. For nominal compositional models, only thermal models with an average crustal thickness of 60 km fit our range of Te. These constraints will help to determine how the InSight local estimate on the crustal thickness relates to the global scale properties, and what is the bulk composition of the planet.; La partie externe, rigide, et froide d'une planète est conventionnellement appelée lithosphère. Lorsque la lithosphère est soumise à des charges telles qu'un volcan ou un calotte polaire, elle dévie de son état initial et se fléchie. Ce mécanisme de compensation génère deux principaux observables, détectables depuis l'orbite: des anomalies gravimétriques et des variations topographiques. Ces données peuvent être couplées à un modèle géophysique, afin de déterminer la densité et composition de la charge, ainsi que l'épaisseur élastique de la lithosphère (Te). Te est directement liée à l'état thermique de l'intérieur et fournie des contraintes cruciales afin de déterminer l'évolution géologique de la planète. Cette thèse caractérise l'évolution thermo-mécanique de la lithosphère de Mars au cours des temps géologiques, en s'appuyant sur des données gravimétriques, topographiques, et radars. Dans une première partie, nous présentons une analyse de Broquet & Wieczorek (2019) sur la signature gravitationnelle de 18 volcans Martiens. Nous modélisons la déformation de la lithosphère sujette à leurs charges et comparons le signal gravitationnel théorique associé, aux observations. La densité apparente moyenne obtenue est de 3200 ± 200 kg m-3, ce qui est représentatif d'un basalte riche en fer, tel qu'échantillonné par les météorites basaltiques Martiennes. Te était fine, < 15 km, lorsque les plus anciens volcans (> 3.2 Ga) se sont formés, et implique que la lithosphère était peu rigide et fine, à l'aube de l'histoire géologique de la planète. A l'inverse, nous obtenons que les plus jeunes volcans (< 3 Ga) se sont mis en place sur une lithosphère plus froide et rigide, avec Te allant de 30 à 100 km. Ceci est cohérent avec l'idée que la majeure partie de leur formation aurait eu lieu plus tard dans l'histoire géologique de Mars. Dans une seconde partie, nous présentons une étude de Broquet et al. (2020) sur la flexure de la lithosphère sous la calotte polaire nord et de nouveaux résultats pour la calotte polaire sud. Les calottes polaires sont jeunes (< 10 Ma) et transparentes aux ondes radar. Cela nous permet de directement visualiser la réponse géodynamique actuelle de la lithosphère sous-jacente, et également de déterminer leur composition. Nous obtenons que la lithosphère est rigide et froide sous les calottes polaires nord et sud, avec Te supérieure à 330 et 175 km, respectivement. En l'absence de mesures de flux de chaleur in situ, nos estimations fournissent les meilleures contraintes sur l'état thermique actuel de la planète. Nous suggérons qu'environ 10 vol% de glace de CO2 est mixée dans la calotte nord, et jusqu'à 38 vol% dans la calotte sud. De même que sur Terre, où la composition des glaces enfouies renseigne sur les variations climatiques passées, une meilleure connaissance de la composition des glaces polaires Martiennes permettra d'améliorer les modèles d'évolution climatique de la planète. Dans une dernière partie, nous présentons des résultats sur la composition de la surface et la structure interne de Mars. Nous montrons que la densité apparente de la surface varie latéralement, avec une valeur moyenne de 2500 ± 370 kg m-3, ce qui est significativement plus bas que pour les provinces volcaniques. Cela suggère que la subsurface a été fortement affectée par des processus sédimentaires qui ont modifiés sa composition et générés une forte porosité. Alternativement, nous proposons que la croûte est riche en roches felsiques, et n'est pas de composition basaltique. A l'aide d'une comparaison de nos Te avec celles obtenues par des modèles d'évolution thermique de Mars, nous déterminons que plus de la moitié de la quantité totale d'éléments radiogéniques est contenue dans la croûte. Pour les modèles de composition standard, l'épaisseur moyenne de la croûte est de 60 km. Ces contraintes aiderons à déterminer dans quelle mesure les estimations locales données par InSight nous renseignent sur les propriétés globales de Mars.