Amongst the contemporary French-Caribbean writers who appear to see themselves as heirs to the Martiniquan poet/politician Aimé Césaire, certain writers of the younger generation – Patrick Chamoiseau and Raphaël Confiant in particular – tend to base their reservations, if not their outright hostility towards the figure of Césaire on a negative view of the political tenor of Césaire's poetics. Whereas Édouard Glissant seems to hold to the middle ground, expressing respectful distance from his precursor's vision, the writers of the créolité movement reject Césaire's poetics, no less than his politics. Their negative perspective on Césaire's writing is based not just on a certain view of the French language as inherently exclusive and oppressive, but also on a certain conceptualization of poetry as a genre. More specifically, their representation (and rejection) of poetry, and of Césaire's poetry in particular, is motivated by a commitment to the Creole language and to oraliture, and above all by their determination to give voice to the highly differentiated collective Caribbean experience. However, the question concerning the different way that Césaire's poetry (as opposed to Glissant's, or Confiant's or Chamoiseau's novels) mediates the relation between the singular self and the collective voice is a highly complex one, as is the question concerning the political value of that mediation and, indeed, of that relation. At the heart of that difficult question, which is partly a question of genre, lies the politically and ethically sensitive matter of the relation between writing and the subject. Les réserves, pour ne pas dire l'hostilité exprimées à l'égard de leur aïeul littéraire par certains auteurs contemporains des Antilles françaises qui sembleraient se considérer malgré tout comme étant les héritiers du poète martiniquais Aimé Césaire, et surtout par la génération des ‘petit-fils’ (Patrick Chamoiseau et Raphaël Confiant) sembleraient être fondées sur un jugement foncièrement négatif de la teneur politique de la poétique césairienne. Alors que Édouard Glissant semblerait adopter pour sa part une perspective bien nuancée, se limitant à exprimer une certaine distance par rapport à la vision afrocentrique de l'estimé précurseur, les auteurs de la créolité rejettent non seulement la politique mais aussi la poétique de Césaire. Leur critique de l'écriture césairienne semblerait être fondée non seulement sur une certaine vision de la langue française comme instance hautement exclusive et opprimante, mais aussi sur une certaine appréciation de la spécificité générique de la poésie. En effet, leur représentation de la poésie et leur rejet de ce genre sembleraient se justifier par leur projet littéraire, lequel consisterait essentiellement à donner à entendre la voix antillaise en tant que voix collective. Et pourtant la notion selon laquelle le roman serait, prétendument à l'encontre de la poésie, à même de médier une conscience soi-disant collective, ainsi que la valeur politique attribuée à une telle médiation, soulèvent bien des questions, entre autres la question bien opaque de savoir quelle est la part d'identification collective dans la constitution du sujet à travers l'écriture de tel ou tel genre. [ABSTRACT FROM AUTHOR]