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Cette intervention se place dans l'item "Le devenir des enfants adoptés : Perspective anthropologique" de la journée.; International audience; Le sujet du rapport à la famille biologique des adultes adoptés qui clôturera la précédente partie sera abordé ici à travers un prisme anthropologique. Plus précisément, dans une optique d’anthropologie de la parenté, à partir des matériaux ethnographiques recueillis, nous analyserons les processus d’apparentement ou de réapparentement déployés, particulièrement la façon dont les adoptés mobilisent et manipulent un ensemble varié d’opérateurs de parenté tels que les affects, les liens biogénétiques, le quotidien, la ressemblance phénotypique, l’obligation morale, etc., pour étayer leurs liens et leurs relations à leurs frères et sœurs biologiques.

This article explores coverage of the Northern Ireland conflict (1968-1998) in Britain’s weekly music press, focusing on the country’s leading music paper, the New Musical Express (NME), during its 1980s “heyday”, when it attracted a weekly readership of between one and two million people. The article shows how this paper (despite its principal remit as a popular-music publication) strove to cover the Troubles through a series of feature articles, letters page debates, and (even) a special themed issue, offering space to oppositional views and – crucially – affording a platform to the voice of its readers, at a time when much of Britain’s media was reluctant to address the conflict. Drawing on original interviews with key NME writers, as well as extensive trawling of press archives, the article excavates the intricacies of NME’s account of the conflict, charting its shifting approach to the Troubles, and tracing tensions that this generated between – and amongst – its writers and readers. Cet article explore la couverture du conflit nord irlandais (1968-1998) dans la presse musicale hebdomadaire britannique, en se concentrant sur son magazine phare, le New Musical Express (NME) alors qu’il était à son apogée dans les années 1980. L’article montre comment ce magazine, essentiellement spécialisé dans la musique populaire, s’est efforcé de couvrir la période des Troubles à travers une série d’articles de fond, de débats dans la rubrique courrier, ainsi qu’un numéro thématique spécial offrant un espace à des points de vue divergents et une plateforme aux voix de ses lecteurs, à une époque où la plupart des médias britanniques hésitaient à aborder le conflit. S’appuyant sur des entretiens originaux avec des auteurs clés du NME ainsi que sur l’exploration extensive des archives de presse, l’article étudie les subtilités du récit du conflit par NME, retraçant son approche changeante des Troubles et les tensions générées entre auteurs et lecteurs.

La France, à partir de 1981, a lentement perdu l’influence qu’elle avait en Grèce. Elle a également perdu son image positive. Ce constat a été très peu traité par l’historiographie française. C’est pour combler, en partie, ce manque que nous étudions les relations franco‑grecques dans cette période. Au moment où ces relations se distendent, apparaissent paradoxalement deux gouvernements socialistes, en France et en Grèce, ce qui nous fait nous questionner sur ce rapprochement « naturel ». À travers nos analyses, nous remarquons que la France et la Grèce voient leurs relations souffrir, alors même que la Grèce a du mal à s’intégrer dans la Communauté économique européenne, ce qui peut être un facteur responsable de ces difficultés. Cette étude tente également de démontrer que les relations personnelles entre les dirigeants jouent pour beaucoup dans la profondeur des relations interétatiques. À mettre en perspective avec le peu de relations qu’entretenaient Andréas Papandréou et François Mitterrand qui expliquent peut‑être aussi cette détérioration. Since 1981, France slowly has lost her influence in Greece. She has also lost the positive image. That ascertainment has been treated very little by French historiography. It's to fill, in part, this lack, that we study the Franco‑Greek relations in this period. At the moment when these relations are distorted, paradoxically appear two socialist governments in France and in Greece, fact that makes us question this ‘natural’ rapprochement. Through these analyzes we notice that France and Greece have difficult diplomatic relations, even though, in the same time, Greece is struggling to integrate into the European Economic Community, which may be a factor responsible for these difficulties. This analysis wants also to proof that personals relations between states leaders are very important in the deepness of the interstate relations. Just put into perspective that Andreas Papandreou had with François Mitterrand fewer relations than their predecessors. Από το 1981, η Γαλλία έχασε σιγά σιγά την επιρροή την οποία είχε ακόμη στην Ελλάδα μαζί με την θετική εικόνα της. Αυτό το φαινόμενο πολύ λίγο μελετήθηκε ως τώρα από τη γαλλική βιβλιογραφία. Αποφασίσαμε να κάνουμε έρευνες για τις γαλλο‑ελληνικές σχέσεις ακριβώς για να γεμίσουμε – μερικώς‑ αυτό το κενό. Τη στιγμή πού αυτές οι σχέσεις δισταλούν, εμφανίζονται παράδοξως δυο σοσιαλιστικές κυβερνήσεις στη Γαλλία και στην Ελλάδα κι αυτό μας κάνει να αναρωτιόμαστε για αυτή την «φυσική» προσέγγιση. Μέσα από τις αναλύσείς μας, παρατηρούμε ότι η Ελλάδα και η Γαλλία υποφέρουν στις σχέσεις τους, παρόλο που η Ελλάδα αγωνίζεται για να ενταχθεί στην Ευρωπαϊκή Οικονομική Κοινότητα, η οποία μπορεί να είναι υπεύθυνος για αυτές τις πολύπλοκες σχέσεις. Η μελέτη αυτή προσπαθεί επίσης να δείξει ότι οι προσωπικές σχέσεις μεταξύ των ηγετών παίζουν πολύ για το βάθος των διακρατικών σχέσεων. Για να μιλήσουμε για τις πολύ λίγες σχέσεις που διατήρησαν ο Ανδρέας Παπανδρέου και ο Φρανσουά Μιτεράν.

This article argues that though women born in the long 1940s experienced an expansion in educational and occupational opportunities, these opportunities were largely in gender segregated jobs within the welfare state. These same jobs were hit hard by the depreciation in working-conditions that occurred from the late 1980s onwards. Women of this generation’s material circumstances and sense of self were significantly affected by these changes; in part, precisely because they had been socialized to expect more from their working-lives. By foregrounding female experience, the article also aims to demonstrate that the shifts in public sector employment enacted by successive Conservative governments constituted a process of de-professionalization which principally impacted women workers. This demonstrates the adaptability of gendered inequality. De-professionalization had such profound implications that it deserves to be considered alongside de-industrialization as one of the key explanatory processes of late twentieth-century Britain and the neoliberal project; doing so would mark a shift away from the masculinised narratives of work that dominate contemporary history. Les femmes nées dans les années 1940 ont vu s’ouvrir devant elles un vaste champ d’opportunités éducatives et professionnelles. Cet article montre que ces opportunités étaient principalement présentes dans de nouveaux métiers très féminisés liés à l’Etat-providence. Ces métiers furent durement touchés à partir des années 1980 par une dégradation marquée des conditions dans lesquelles ils s’effectuaient. La situation matérielle des femmes de cette génération et leur estime de soi en furent atteintes, notamment parce qu’elles avaient intériorisé l’idée qu’elles pouvaient attendre beaucoup de leur vie professionnelle. En mettant l’expérience de ces femmes au premier plan, cet article cherche à démontrer que les réformes répétées de l’emploi dans le secteur public poursuivies par les gouvernements Conservateurs successifs ont constitué un processus de dé-professionnalisation qui impacta principalement des employées. Nous voyons ainsi comment les inégalités de genre s’adaptent à de nouveaux contextes. La dé-professionnalisation a eu des implications si profondes qu’elle mérite d’être considérée, au même titre que la désindustrialisation, comme l’un des processus caractéristiques du projet néolibéral à l’œuvre au Royaume-Uni à la fin du vingtième siècle. Une telle reconnaissance nous éloignerait des discours historiographiques dominants sur le monde du travail, entièrement centrés sur l’expérience professionnelle masculine.

During the 1980s, many British musicians expressed criticism of Margaret Thatcher’s policies in their music and in interviews with the press. Following the defeat of the miners’ strike in 1985, some came to the conclusion that only way they could contribute to defeating the Prime Minister was by supporting the Labour Party. In order to do so, they created Red Wedge, a movement of musicians which tried to persuade young people to vote Labour. Red Wedge attempted to promote new forms of activism for musicians but came up against a number of obstacles, such as structural constraints linked to the nature of the music industry. Durant les années 1980, de nombreux musiciens britanniques critiquèrent la politique de Margaret Thatcher à travers leur musique et lors d'entretiens accordés à la presse. A la suite de l’échec de la grève des mineurs de 1985, certains d'entre eux en vinrent à conclure que soutenir le Parti travailliste était la seule manière de contribuer à la défaite du Premier ministre. Dans cette perspective, ils créèrent Red Wedge, un mouvement de musiciens qui s'efforça de persuader les jeunes à voter pour les travaillistes. Red Wedge tenta de promouvoir de nouvelles formes de militantisme chez les musiciens mais se confronta à un certain nombre d'obstacles et notamment à des contraintes structurelles liées à la nature de l'industrie du disque et à l'inexpérience politique des musiciens.

Cet article se propose d’analyser la forme et le fond d’une production télévisuelle méconnue car déjà ancienne (1986-88) et considérée comme très inférieure à d’autres du même genre qui l’ont précédée, celles de l’âge d’or du feuilleton historique télévisé, dans les années 1960-70. Car cette adaptation, très fidèle, du roman de cape et d’épée de Michel Zévaco est indéniablement porteuse d’un imaginaire, qui n’a d’ailleurs rien de spécifique, des guerres de Religion françaises du XVIe siècle. Celles-ci ont effectivement alimenté une véritable « mythologie nationale », dont on retrouve l’essentiel dans cette œuvre télévisuelle qui se voulait plaisante et consensuelle, mais dont le contenu est pourtant loin d’être anodin, idéologiquement parlant. This article analyses the form and content of a little-known French television series produced and broacast between 1986 and 1988. Le Chevalier de Pardaillan is considered today to be inferior in quality to period dramas from the 1960s and the 1970s, labelled as a « golden age » for French period dramas. This rather faithful adaptation of a voluminous « cape and dagger » novel by Michel Zévaco is undeniably the vehicle of broader cultural fantasies of sixteenth century French religious wars. Indeed, these wars helped to nurture what can be called a « national mythology. » Le Chevalier de Pardaillan, in appearance a pleasant and consensus-seeking TV series, is in fact ideologically oriented and a typical contribution to the popularization of this specific national mythology.