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Resume Introduction et objectif Selon le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) on peut estimer que dans l’Union Europeenne, 13 000 cas de cancer du sein (CDS) pourraient etre evites annuellement par un maintien a la normale du poids corporel. Cette revue a pour objectif d’analyser la relation entre l’Activite physique (AP) et le CDS, cette derniere etant une maladie associee au surpoids et a l’obesite. Actualite L’AP est impliquee dans la relation liant le surpoids et l’obesite au CDS, notamment en ce qui concerne la perte de masse grasse et ses modifications physiologiques : l’AP est susceptible de reguler les dysfonctions au niveau des hormones sexuelles, des hormones regulatrices du metabolisme, au niveau inflammatoire, des adipokines, ainsi que du stress oxydatif. La litterature montre que des AP aerobies, telles que la marche, avec des volumes eleves (e.g. 200–300 min/semaine) et des intensites moderees, ont une efficacite bien etablie.

Resume L’activite physique (AP) est un element tres important de la prise en charge du cancer du sein (CDS) en complement de l’approche carcinologique. Elle diminue la mortalite, toutes causes confondues, de ces patientes. L’AP moderee s’est averee tout particulierement interessante dans ce contexte, ce qui peut suggerer que le ciblage au LIPOXmax peut trouver une indication dans ce contexte. Nous avons donc voulu determiner le profil d’oxydation des lipides et des glucides a l’exercice chez ces patientes. Quinze patientes (âge 56,8 ± 1,8 ; IMC 32,7 ± 1,3 kg/m2) realisent une calorimetrie d’effort et sont comparees a 182 femmes temoins appariees pour l’âge et l’anthropometrie. Les patientes ont une aptitude aerobie plus basse de −12 % (p = 0,01) leur LIPOXmax survient a une puissance plus basse (p = 0,01), de meme que leur point de croisement (p = 0,01) et le niveau ou les glucides deviennent le substrat exclusif (p = 0,009). Le cout glucidique du watt, qui quantifie la relation lineaire entre l’oxydation des glucides et la puissance, est egalement plus eleve chez les patientes (0,32 ± 0,03 vs. 0,26 ± 0,02 mg/min/kg/watt ; p = 0,02). Ces donnees montrent que les patientes, pour des raisons probablement liees a la fois au terrain predisposant (adiposite et sedentarite) et au parcours therapeutique (inflammation de bas grade, fonte musculaire, deconditionnement a l’exercice) ont un profil de calorimetrie d’effort caracterise par une utilisation majoritaire des glucides et une faible utilisation des lipides, plus encore que des patientes appariees pour l’âge et la corpulence. Il reste a determiner si un reentrainement cible au LIPOXmax, facile a mettre en place chez ces patientes souvent astheniques, reequilibre ce profil et ameliore la composition corporelle et l’inflammation de bas grade comme montre dans d’autres populations.

Resume Actualites La chirurgie bariatrique a pris une place importante dans le traitement de l’obesite mais son efficacite a long terme est compromise dans 20–30 % des cas par des reprises de poids. L’activite physique pourrait etre une strategie preventive et/ou curative de ces echecs secondaires. Nous presentons une revue generale des etudes portant sur l’activite physique apres chirurgie bariatrique. Pour cela, nous avons selectionne 11 articles ayant etudie l’effet d’un protocole d’activite physique postoperatoire. De maniere globale, l’activite physique a des effets positifs sur le systeme cardiovasculaire, le maintien de la capacite fonctionnelle et musculaire, l’insulino-sensibilite et le metabolisme des lipides. Les effets sur le poids sont un peu discordants mais les protocoles realises apres la phase initiale de perte de poids rapide et sur une duree suffisante retrouvent perte de poids superieure a celle qu’induit la chirurgie bariatrique seule. Cet effet renforcant celui de la chirurgie sur la perte de poids est observe avec l’activite en endurance a faible intensite et notamment celle qui est ciblee au LIPOXmax, et n’est pas retrouvee avec l’endurance a plus haute intensite ou la resistance. Conclusion En resume, l’ensemble des articles presentes montrent des effets benefiques sur les comorbidites et complications de l’obesite. Cependant, les protocoles d’entrainement sont heterogenes entre les etudes. Des etudes complementaires sont necessaires afin de mieux preciser les strategies les plus adaptees.

Resume Introduction Dans la prise en charge de l’obesite, de grandes etudes recentes ont precise l’efficacite de differents regimes utilisables a long terme, dont celui moderement enrichi en proteines. Or ce regime augmente l’oxydation des lipides a l’exercice, ce qui pose la question d’une synergie amaigrissante de l’exercice cible sur l’oxydation des lipides et de l’enrichissement de la ration en proteines. Materiels et methodes Afin de comprendre si l’activite physique en endurance a faible intensite agit en synergie avec l’enrichissement modere de la ration en proteines, nous avons compare les pertes de poids obtenues en soumettant une population de femmes obeses resistantes a l’amaigrissement, a trois strategies differentes pendant un an : reentrainement cible sur l’oxydation des lipides, enrichissement en proteines purifiees de blanc d’œuf (lovamine) et association des deux demarches. Resultats Les sujets LIPOXmax ont perdu 3,93 ± 0,33 kg (3,57 % de leur poids initial) en moyenne et ceux qui prenaient seulement la supplementation moderee en proteines ont perdu en moyenne 3,54 ± 0,17 kg, soit 4,92 % de leur poids initial. Cette difference n’est pas significative, les pertes de poids sous LIPOXmax seul ou enrichissement modere en proteines seul sont similaires ( p = 0,05). Ceux associant LIPOXmax avec un supplement de proteines ont perdu 6,17 ± 0,34 kg, soit 8,18 % de leur poids initial en moyenne. La difference de perte de poids entre les sujets simplement reentraines au LIPOXmax et les sujets reentraines au LIPOXmax et recevant une supplementation moderee en proteines est significative ( p = 0,026). Conclusion Ce travail montre que la supplementation en proteines de blanc d’œuf semble etre un complement interessant a l’activite physique en endurance douce ciblee sur l’oxydation des lipides.

Resume Introduction L’exercice physique a un effet satietogene et un effet orexigene, ce dernier semblant favorise par la depletion glycogenique et les exercices a haute intensite. L’equilibre entre ces deux effets semble determiner fortement l’effet de l’activite musculaire sur l’adiposite. Notre hypothese est que l’efficacite du reentrainement au LIPOXmax s’expliquerait partiellement par une modulation du comportement alimentaire. L’effet chronique de l’entrainement cible au LIPOXmax a ete etudie chez 25 sujets en surpoids (IMC ≥ 25 kg/m 2 ) et obeses (IMC ≥ 30 kg/m 2 ) dont 21 femmes et 4 hommes. Dans l’ensemble les 25 sujets ont maigri : –2,05 ± 0,8 kg ; p p p p p p p p p p p p p p r = 0,634, p = 0,003). Ce travail montre donc que l’entrainement au LIPOXmax des sujets obeses augmente la sensation de satiete au repos, diminue progressivement l’effet orexigene d’une seance isolee, et diminue la consommation calorique et le grignotage correlativement a une diminution des pensees dirigees vers la nourriture, determinant une perte de poids chez 72 % des sujets. L’effet amaigrissant du reentrainement au LIPOXmax semble donc s’expliquer au moins en partie par une augmentation de l’effet satietogene et une diminution de l’effet orexigene de l’exercice, entrainant une modification mesurable de la prise alimentaire. Ces resultats mettent ainsi en evidence un nouveau mecanisme qui renforce l’interet de ce type de reentrainement dans la prise en charge de l’obesite.

Resume Introduction Le LIPOX max est le niveau d’exercice spontanement selectionne pour un exercice prolonge. Synthese des faits Nous proposons l’hypothese suivante : ce fait resulte de ses proprietes energetiques « economes » : economie de glucides, utilisation des reserves quasi inepuisables de lipides, diminution des pulsions orexigenes. Ce niveau d’exercice etait probablement utilise plusieurs heures par jour par les chasseurs-cueilleurs du paleolithique superieur chez lesquels s’est selectionne durant des millenaires l’ensemble de polymorphismes genetiques codant pour le « genotype econome ». Ces chasseurs-cueilleurs se nourrissaient principalement de viandes maigres et de vegetaux sauvages (alimentation riche en proteines et glucides a faible index glycemique, pauvre en lipides). La sedentarite determine chez les patients caracterises par ces genotypes un stockage de lipides ameliorant la capacite a survivre a une immobilisation d’origine traumatique ou infectieuse (paradoxe de l’obesite), mais pathogene a long terme. Les etats affutes correspondant au sport de haut niveau etaient energetiquement couteux et reserves a une elite du groupe. Ils s’accompagnent d’une reduction tres marquee de la masse grasse. Entre ces deux extremes l’exercice au LIPOX max pratique regulierement par la majorite des individus permettait de tirer le meilleur parti du genotype econome, moderant la prise alimentaire, les fringales hypoglycemiques, et la masse grasse. L’alimentation raisonnablement riche en protides et en sucres lents renforce cette strategie en augmentant l’oxydation des lipides a l’exercice. Conclusion Ce modele que nous proposons expliquerait l’interet dans le syndrome metabolique de l’exercice au LIPOX max associe a une alimentation discretement enrichie en protides (1,2 g/kg/j) et en glucides lents et pauvre en lipides, ces modalites d’exercice et de nutrition etant adaptees au « genotype econome » herite de nos ancetres paleolithiques, du fait de leurs effets sur le metabolisme energetique et le comportement alimentaire.

Summary Introduction The level of maximal lipid oxidation at exercise (LIPOXmax or FATmax) is exercise intensity, variable among individuals, at which a steady-state exercise performed over 45–60 minutes uses the greatest lipid/carbohydrate ratio and thus, minimises carbohydrate waste. This level has been demonstrated to be highly reproducible if tested in standardised conditions and is modified by a host of physiological or pathological situations. Whether it is stable over long periods of time remained unknown. Methods We had the possibility to measure this stability in a database of 1600 exercise calorimetries performed in our unit since 1998 and including several patients that did not modify their exercise or eating habits and were re-tested after a mean interval of 30 months. Patients (n = 11) represented a wide range of age (28–74 years), body mass index (22 to 46.7 kg/m2) and aerobic capacity. Results Their LIPOXmax ranged between a power of 18 to 123 watts and their maximal fat oxidation rate (MFO) ranged between 75 and 423 mg/min. There was a remarkable stability of the LIPOXmax expressed in crude power (r = 0.993, P Conclusion Therefore, the power at which lipid oxidation reaches a maximal during exercise remains stable over a mean period of 30 months if diet and exercise habits are not modified.

Resume Introduction L’activite physique a un double effet sur le comportement alimentaire : un effet satietogene et un effet orexigene. Ce dernier semble favorise par la depletion glycogenique et semble donc s’observer davantage lors des exercices a haute intensite. La sommation de ces differents effets expliquerait pourquoi un meme exercice peut determiner une perte de poids importante ou au contraire une prise de poids. Notre hypothese est que l’efficacite du reentrainement au LIPOXmax s’expliquerait non seulement par un deficit energetique et une reprogrammation de l’utilisation des substrats au niveau du muscle, mais aussi en grande partie par une modulation du comportement alimentaire. Methodes et resultats Les effets aigus d’un exercice de 45 minutes cible au LIPOXmax par calorimetrie d’effort ont ete etudies lors de 62 seances d’induction de reentrainement au LIPOXmax realises chez des obeses (âge 22–77 ans, moyenne 51,46 ± 3,46). Le comportement alimentaire a ete teste avec l’echelle de Hill. Ce questionnaire montre que les effets de l’exercice realise au LIPOXmax sont de type anorexigene : au cours d’une seance, l’envie de manger reportee sur l’echelle analogique-numerique a diminue, que la seance soit realisee le matin (–2,82 ± 1,22) ou l’apres-midi (–3,05 ± 0,42). Conclusion L’horaire matinal ou vesperal de la seance ne modifie donc pas l’influence de ce type d’exercice sur le comportement alimentaire de sujets obeses : la tendance generale de cet effet, comme le montre une autre de nos etudes realisee sur 12 semaines, est bien de reduire l’appetit et la prise alimentaire.

Resume Introduction Nous rapportons l’observation d’un homme de 38 ans, maitre nageur et triathlete, traite depuis quatre ans pour maladie de Basedow ayant recidive a trois reprises. Il pratique 8 a 12 h de sport par semaine. Synthese des faits Le questionnaire SFMS retient une diminution de performance avec 35 items positifs sur 54, donc un score tres eleve. L’enquete dietetique denombre 3233 kcal/24 h dont 1,8 g/kg par jour de protides. Il pese 67,1 kg, dont 59,3 kg de masse maigre et 12 % de masse grasse. Un test d’effort triangulaire montre une VO2-max a 58,2 mL/min par kilogramme (147 % de la norme theorique) avec seuil ventilatoire a 55 % de cette VO2-max, mais avant son hyperthyroidie ces valeurs auraient ete 25 % plus elevees. En fait l’hyperthyroidie est parfaitement controlee selon les criteres usuels avec 25 mg/j de carbimazole, mais ce « parfait equilibre » est ressenti chez ce sportif comme comportant un etat de tachycardie relative qui le gene fortement dans sa pratique sportive et ses entrainements. Conclusion Cette observation montre que la normalisation d’une hyperthyroidie selon les criteres usuels laisse persister chez un sportif une hypersympathicotonie qui cree l’equivalent de la dysfonction sympathique de l’overreaching.

Resume Contexte Observation d’un jeune footballeur de 19 ans ayant du pratiquement stopper toute pratique sportive en raison de crampes et de myalgies s’etant peu a peu aggravees en 5 ans. Il est porteur heterozygote d’une mucoviscidose (mutation delta-F508), son frere homozygote realisant la forme symptomatique grave de la maladie. Methodes et resultats L’exploration neurologique, l’EMG et l’IRM des mollets, le doppler veineux des membres inferieurs n’apportent pas d’information. Le test d’effort montre une diminution de VO2max (37,5 mL/minute par kg, soit 81 % de la VO2max theorique) et du seuil ventilatoire (survenant a 43 % de la VO2max theorique). La biochimie a l’exercice ne montre pas d’anomalie caracterisee, tout au plus une reponse de lactate extremement marquee (atteignant 19,9 mmol/L) suivie d’une decroissance lente (constante γ2 du modele de Freund a 0,47 × 102/minute [N = 4 a 12]). Il n’y a pas de myoglobinurie et les rapports β-hydroxybutyrate sur acetoacetate et lactate/pyruvate sont normaux. Par contre, on note une hypokaliemie de depart a 3,3 mmol et dans les puissances elevees, l’ECG se modifie avec bascule transitoire de 170° vers la droite de l’axe de QRS sur le plan frontal. Conclusion Dans la mesure ou aucune autre explication claire de ces myalgies ne se dessine, on est tente de rattacher cette intolerance a l’effort avec hypokaliemie a un mecanisme comparable a celui decrit par M. Rodier chez des patients presentant la mutation L206 W, chez lesquels une perte sudorale de chlore exacerbee par l’exercice ou la chaleur entrainait un hyperaldosteronisme secondaire avec hypokaliemie responsable de crampes et de myalgies.

Summary Objective The objective was to assess the reliability of the crossover point (COP) and maximal fat oxidation (LIPOXmax) points in sedentary young men. Methods Maximal oxygen intake was assessed in 12 sedentary subjects (aged 20.5 ± 1.0 years), using a progressive maximal cycle ergometer test. They performed in random sequence, two submaximal graded exercise tests (E1 and E2), based on the measured maximal aerobic power (MAP) to test the reliability. The tests were separated by 4-day interval. Blood lactate, heart rate, respiratory parameters, the COP and the LIPOXmax points were measured during these submaximal exercises. Results We found no significant differences between E1 and E2 with respect to COP, LIPOXmax, and the corresponding heart rates. Coefficients of variation for COP and LIPOXmax values between E1 and E2 were low, falling well within the 10% criterion of absolute reliability. ICC measures of relative reliability were 0.96 for COP and 0.97 for LIPOXmax. The mean differences (bias) ± the 95% limits of agreement were 0.006 ± 0.066, –1.3 ± 12.15 W and 0.6 ± 7.1 W for the non-protein respiratory quotient (RER), COP and LIPOXmax, respectively. The smallest worthwhile changes for COP and LIPOXmax were 3.5 and 3.0%, respectively. The ventilatory threshold was significantly correlated to COP (r = 0.88, P Conclusion With appropriate care in establishing individualized submaximal protocol based on measured MAP, COP and LIPOXmax values have a good relative and absolute reliability in sedentary subjects, when they are retested over a 4-day interval. Moreover, during cycle ergometry, both of these indices are strongly correlated with the individual's ventilatory threshold.

Resume Introduction La technique de mesure de la composition corporelle par impedancemetrie bioelectrique (BIA) perd en precision en cas de maigreur ou de forte obesite, du fait des limites du modele mathematique cylindrique employe. La BIA segmentaire minimise cette cause d’erreur en modelisant le corps comme un assemblage de cinq cylindres. De nouveaux outils, dont l’utilisation est facilitee, permettraient de realiser les mesures de la composition des differents segments du corps afin d’etablir des correlations avec certains parametres metaboliques de facon plus aisee en pratique clinique en comparaison avec la DEXA. Synthese des faits Chez 36 sujets de 15 a 69 ans couvrant une plage d’Indice de Masse Corporelle (IMC) de 13 a 41 kg/m2 chez qui la composition corporelle est mesuree grâce a la DEXA en comparaison avec la BIA conventionnelle. La composition de chaque segment est precisement predite (r = 0,726 a 0,987), de meme que la masse grasse tronculaire (r = 0,9575 ; erreur moyenne 2,25 [95 %IC : 1,41–3,09]). Pour la masse grasse du corps entier la prediction est excellente (r2 = 0,9755 ; erreur moyenne 0,532[IC : –0,495–1,56]) et elle reste excellente chez les sujets maigres (r = 0,925 ; pente : 0,953, ordonnee 0,46 ; erreur moyenne 0,015 [IC : –1,1-1,13]). Chez 20 personnes explorees par petit dejeuner standardise avec modelisation mathematique, l’insulino-sensibilite determinee par l’oral minimal model (OMM-SI) s’avere davantage correlee a la MG tronculaire (r = –0,686) qu’a la MG totale ou a celle des membres. Conclusion L’approche segmentaire augmente la precision de la BIA conventionnelle y compris chez les sujets maigres.

Resume Introduction Les hypoglycemies d’effort du diabetique insuline demeurent difficiles a predire. Nous avons voulu determiner lors d’un exercice a plateau de 30 minutes, le role des niveaux glycemiques et insulinemiques de depart, ainsi que celui de l’oxydation des glucides determinee par l’activite musculaire, dans la decroissance de la glycemie. Methodes Vingt-trois diabetiques de type 1 (âge 22–67 ans, poids moyen : 68,6 ± 2,03 kg ; taille moyenne : 168 ± 1,45) traites par basal-bolus ou pompe a insuline ont realise un exercice a plateau sur ergocycle a 50 % de leur Pmax (soit 30 a 120 watts) avec suivi de la glycemie, de l’insulinemie libre et calorimetrie d’effort. Synthese des faits La glycemie de depart G0 (comprise entre 1,11 et 4,22 g/L, soit en moyenne 2,23 ± 0,95 g/L) baisse en moyenne de –0,95 ± 0,26 g/L, baisse retrouvee dans chez 21 sujets (91 % des cas). L’oxydation des glucides est fortement correlee au travail total effectue (en kJ) (r = 0,875 p Conclusion Ces donnees confirment que lors de ces exercices prolonges a plateau, l’oxydation des glucides ne predit pas la baisse de glycemie. Cette baisse de la glycemie est d’autant plus marquee que la glycemie basale est elevee, et apparait determinee, en analyse multivariee, par le niveau d’insuline au debut du test.

Resume Contexte Les hypoglycemies a l’exercice (HE) sont une situation tres frequente mais peu etudiee. Elles surviennent chez des sujets presentant des valeurs elevees d’insulino-sensibilite (S I ) et d’efficience glucidique (S G ). S I et S G peuvent etre calculees a partir de repas-tests par une modelisation mathematique qui permet aussi une etude approfondie des composantes de la secretion d’insuline. Methodes et resultats Nous avons etudie les resultats fournis par cette methode chez 19 sportifs se plaignant d’HE compares a 58 sportifs apparies ne presentant pas ce probleme. On observe des valeurs plus elevees de S I ( p G ( p oral est comparable. Cependant, l’une des composantes de celle-ci, la sensibilite β-pancreatique au glucose est en moyenne plus haute ( p oral × S I ) est plus elevee de 58 % ( p Conclusion Ainsi, ces sujets ont une assimilation glucidique massive, leur secretion d’insuline se reduisant de facon compensatoire mais cette reduction a des limites et peut s’averer insuffisante, notamment en ce qui concerne la sensibilite β-pancreatique au glucose.

Resume Objectif La calorimetrie d’effort (Caleff) permettant de cibler l’activite physique au Lipoxmax, niveau de frequence cardiaque et de puissance auxquelles l’oxydation lipidique est maximale, nous avons cherche a determiner : (1) si l’on peut « predire » le Lipoxmax sans realiser d’epreuve d’effort, en se basant seulement sur les puissances, frequence cardiaque et VO2max theoriques (Pmaxth, FCmaxth et VO2 maxth) ? (2) quelle est l’enveloppe des valeurs normales de ces parametres de Caleff ? Patients et resultats Sept cent cinquante-neuf patients ont realise une Caleff a quatre paliers de six minutes avec determination du Lipoxmax et du point de croisement (PCX). L’oxydation des lipides mesuree au Lipoxmax varie entre 38 et 1073 mg/min (mediane 189 ; limite de 25 % des valeurs les plus basses (Linf25) : 140 mg/min). Le Lipoxmax survient entre 3,6 et 101,5 % de la Pmaxth (mediane 29 % ; Linf25 : 22 %), soit a 64,01 ± 0,52 % de la FCmaxth (Linf25 : 58 %) ou 29 % de la FCreserve, soit encore environ 45 % de VO2max. Un ciblage theorique a ces medianes ±5 % ne correspondrait au Lipoxmax dans 30–40 % des cas, c’est-a-dire que 60–70 % des patients ne seraient pas entraines au bon niveau. Le PCX est en moyenne a 32 % de la Pmaxth (mediane 29,4 % ; Linf25 a 23,4 %). Conclusion Ces donnees definissent des valeurs seuil pour parler de diminution de l’aptitude a oxyder les lipides (debit d’oxydation inferieur a 140 mg/min ou culminant a inferieur a 22 % de la Pmaxth ou inferieur a 58 % de la FCmaxth). En revanche, la Caleff reste indispensable pour determiner ces niveaux qui sont distribues sur une vaste plage de puissances et ne sont pas pour l’instant predictibles.

Summary There is an intensity of exercise that elicits a maximal oxidation of lipids and has been termed Lipoxmax, Fatoxmax or Fatmax. The measurement of Lipoxmax by graded exercise calorimetry appears to be a reproducible measurement, although modifiable by several physiological conditions (training, previous exercise or meal). Its measurement closely predicts what will be oxidized over 45–60 minutes of low to medium intensity training performed at the corresponding intensity. It might be a marker of metabolic fitness, and reflects mitochondrial respiration. Lipoxmax is related to catecholamine status and the growth-hormone IGF-I axis. Its changes are related to alterations in muscular levels of citrate synthase, and to the mitochondrial ability to oxidize fatty acids. A meta-analysis shows that training at this level is efficient for reducing fat mass, sparing fat-free mass, increasing the ability to oxidize lipids during exercise, reducing blood glucose and HBA1c in type 2 diabetes, and decreasing circulating cholesterol.

Resume Objectifs Nous avons voulu voir si le fait de rapporter l’oxydation des lipides a la masse musculaire permet d’affiner l’interpretation de resultats de calorimetrie d’effort. Methodes Chez 40 patients obeses et/ou diabetiques (26 femmes et 14 hommes ; âge 46,2 ± 2,5 ; IMC : 32,7 ± 1,04), nous avons etudie, avant et apres reentrainement cible au niveau d’oxydation lipidique maximal (LIPOXmax), la balance des substrats energetiques et l’impedance corporelle en multifrequences, pour calculer selon Janssen la masse musculaire. Resultats Avant reentrainement, le debit maximal d’oxydation lipidique (DMOL) est davantage correle a la masse musculaire ( r = 0,583, p r = 0,419, p p p p p p r = –0,320, p r = –0,320, p r = –0,390, p p p Conclusion Ces resultats indiquent que : (1) la masse musculaire calculee par bio-impedancemetrie est plus etroitement liee au DOL que la masse maigre globale ; (2) qu’un reentrainement au LIPOXmax augmente l’aptitude maximale du tissu musculaire a oxyder des lipides ; (3) que le DMOL exprime par unite de masse musculaire est un predicteur de l’efficacite de l’exercice sur les stocks lipidiques, avec un seuil a 5 mg/min/kg muscle.

Resume Contexte et objectifs Les exercices de forte et de faible intensite ont tous deux montre un interet dans la prise en charge du diabete de type 2 (DT2). Leurs effets sont a priori differents et complementaires. Nous avons voulu comparer un protocole d’entrainement en endurance cible au niveau d’oxydation maximale des lipides (LIPOXmax) et un protocole classique combinant resistance et endurance (Square-Wave Endurance Exercise Test [SWEET]). Patients et methodes Soixante-trois DT2 (âge 52,6 ± 1,5 ans ; IMC 32,7 ± 0,7) ont ete divises en trois groupes apparies pour l’âge, l’IMC et l’HbA1c, et ont ete compares sur une periode de trois mois, sans intervention nutritionnelle : 39 ont ete entraines au LIPOXmax determine par calorimetrie d’effort, 12 ont ete entraines par SWEET, et 12 patients non entraines ont servi de temoins. Resultats Apres trois mois, les deux methodes d’entrainement ont augmente l’aptitude aerobie (VO 2max ) (SWEET +42 ± 16,4 %, p = 0,027 vs LIPOXmax +14 ± 4,09 % p = 0,011). L’effet du SWEET sur VO 2max etait plus marque que celui de l’entrainement au LIPOXmax ( p = 0,0016). Le SWEET reduit la pression arterielle systolique de repos (–12,08 ± 5,17 mmHg, p = 0,040) et le cholesterol total (–0,29 ± 0,13 mmol/L ; p = 0,049), effets non oberves avec l’entrainement au LIPOXmax. Les deux formes d’entrainement reduisent le poids et l’IMC. L’entrainement au LIPOXmax ameliore la capacite a oxyder les lipides (debit maximum d’oxydation des lipides 53 ± 13,53 mg/min, p = 0,0005) et decale son maximum vers une puissance plus elevee (+20,9 ± 4,29 watts, p = 0,00002), diminue la masse grasse (–1 ± 0,37 %, p = 0,012), augmente la masse maigre (+1 ± 0,37 % p = 0,012), diminue le tour de taille (–3,76 ± 0,99 cm p = 0,0007) et de hanche (–2,18 ± 0,78 cm p = 0,009) tandis que le SWEET n’affecte pas significativement ces parametres. Au cours de cette courte periode, les effets de l’entrainement sur l’HbA1c ont ete significatifs dans le groupe LIPOXmax (–0,15 ± 0,07 % p = 0,044) mais pas dans le groupe SWEET. Conclusion Cette etude montre que l’entrainement SWEET ameliore l’aptitude aerobie, la pression arterielle et le profil lipidique, alors que l’entrainement en endurance a faible intensite au LIPOXmax ameliore la capacite d’oxyder les lipides a l’exercice, augmente la masse maigre, diminue la masse grasse et diminue l’HbA1c. Les avantages de ces deux types d’entrainement sont donc assez differents et tous deux sont sans doute interessants a combiner dans la prise en charge du DT2.

Resume Introduction L’erythropoietine possede, a fortes doses, des proprietes antioxydantes et antiapoptotiques. Quel est l’impact de la prise d’Epo aux doses habituellement utilisees sur le stress oxydant a l’exercice ? Patients et methodes Trente-six rats Wistar ont ete repartis en quatre groupes : C (controles), CE (epuises), T (traites), TE (traites et epuises). Les groupes T et TE sont traites par Epo recombinante humaine (rhuEpo [EPREX®]) a la dose de 50 UI/kg trois fois par semaine pendant trois semaines. Les rats des groupes C et CE sont traites par serum physiologique. Apres une periode d’habituation sur tapis roulant, les rats des groupes CE et TE subissent une epreuve d’effort a epuisement a 25 m/min avec une pente de 15 %. Nous avons mesure l’activite NADPH oxydase musculaire, le taux des enzymes antioxydantes intraerythrocytaires (glutathion peroxydase [GPx] et superoxyde dismutase [SOD]) et les marqueurs de peroxydation lipidique plasmatiques (malondialdehyde [MDA] et F2 isoprostanes [F2IsoP]). Synthese des faits Le traitement a l’EPO augmente l’hematocrite de 11,9 % (46,2 vs 55,1) sans augmenter le temps de course jusqu’a epuisement.. L’exercice augmente l’activite NADPH oxydase musculaire (p = 0,0245), augmente les taux d’isoprostanes plasmatique et l’activite GPx intraerythrocytaire (p = 0,0049) alors que le MDA plasmatique et l’activite SOD intraerythrocytaire ne sont pas modifies. L’effet de l’exercice n’est pas modifie par la rhuEPO. L’activite NADPH oxydase musculaire tend a diminuer chez les rats traites. Conclusion Ni l’EPO, ni l’augmentation des capacites de transport de l’oxygene qui en resulte n’ont d’effet sur les marqueurs sanguins de stress oxydant apres un exercice a epuisement chez le rat. La quantite d’enzymes antioxydantes circulantes est toutefois augmentee.

Resume Introduction Beaucoup de traitements psychotropes interferent avec la regulation ponderale et occasionnent une prise de poids. Nous avons voulu etudier l’effet d’un reentrainement en endurance ciblee au point d’oxydation maximale des lipides (LIPOXmax) chez ces patients pour determiner si celui-ci presente un interet dans la prevention de cette prise de poids. Sujets et methodes Quatorze patients recevant un traitement psychotrope lourd, comprenant des neuroleptiques, ont realise une calorimetrie d’effort accompagnee d’une impedancemetrie, d’un bilan nutritionnel et d’un questionnaire d’activite physique Voorips. Les patients ont ete reentraines au LIPOXmax et reevalues apres trois mois. Resultats Chez neuf sujets, la VO2max a augmente ou s’est maintenue (23,37 ± 3,36 a 30,63 ± 5,16) et chez cinq sujets, celle-ci a diminue (36,03 ± 5,25 a 29,94 ± 4,45). Chez les neuf sujets dont le reentrainement a ameliore la VO2max, on note une perte de poids (83,57 kg a 80,67 kg ; p Discussion Ce travail suggere qu’un reentrainement en endurance au LIPOXmax peut etre efficace dans la prevention d’une prise de poids sous traitement psychotrope a condition qu’il s’accompagne d’une amelioration ergometrique traduisant sa bonne mise en œuvre et son efficacite. Les effets d’un entrainement plus intense et plus prolonge restent a definir de meme que les modifications de la balance des substrats qui restent non significatives sur cet echantillon reduit, etudie sur une duree de temps limitee.

Resume Introduction Recemment, deux formules elaborees sur de vastes populations americaines et europeennes (cohorte NHANES III et de Kyle et al.) ont ete presentees comme superieures aux precedentes et valables sur une large population de sujets sains. Nous avons voulu les tester ainsi que 17 autres predisant la masse maigre (MM) en comparaison avec la Dexa. Synthese des faits Cette etude retient pour l’ensemble de la population (68 sujets) la formule de Houtkooper et al. ( r 2 = 0,9454, ecart moyen −0,69 ; extremes : −1,51 a −0,13). La formule de Houtkooper et al. est egalement superieure aux precedentes dans l’echantillon des femmes, pour les sujets d’indice de masse corporelle (IMC) 30. Pour les femmes de moins de 30 ans, on retient la formule de Lohmann. Pour tous les hommes : la formule de Lukaski et al. Conclusion En comparaison avec la Dexa, les formules de la cohorte NHANES III et de Kyle et al. ne sont pas superieures aux precedentes dont la plus juste est celle de Houtkooper et al.

Resume Introduction Ce travail visait a decrire la semiologie biologique et ergometrique de sportifs presentant la forme chronicisee du surentrainement. Synthese des faits Nous decrivons six cas d’ overtraining syndrome caracterise, explores en detail. Ils presentent une reponse au questionnaire de forme Societe francaise de medecine du sport (SFMS) remarquablement monomorphe. Les sujets presentes ici ont une Insulin -like growth farctor-binding protein 3 (IGFBP-3) toujours basse et une reduction de la frequence cardiaque maximale (Fc max ), ainsi qu’une reduction de la constante γ2 de decroissance postexercice du lactate et de l’aptitude a oxyder des lipides a l’exercice. Conclusion La semeiologie de l’ overtraining syndrome est variable et le questionnaire SFMS represente l’element le plus informatif. Une baisse d’IGFBP-3 et de Fc max sont frequents, la reduction de la constante γ2 de decroissance postexercice du lactate et la glucodependance a la calorimetrie d’effort pourraient constituer des marqueurs interessants.

Resume Objectifs Plusieurs travaux ayant montre que les femmes, lors d’un exercice prolonge a un pourcentage donne de leur capacite aerobie, oxydent davantage de lipides que les hommes, epargnant ainsi leur capital proteique et leur glycogene, nous avons voulu caracteriser ces differences en termes de niveau de transition d’oxydation des substrats et de debit maximal d’oxydation des lipides (DMOL) a l’effort. Materiels et methodes Trois groupes (61 sportifs de 25 ans, 196 sedentaires de 35 ans et 47 diabetiques de type 2 [DT2] de 55 ans) au sein desquels hommes et femmes etaient apparies pour l’âge, IMC et activite physique, ont realise un test d’effort sous-maximal comportant quatre paliers de six minutes avec mesure des debits d’oxydation lipidique et glucidique par calorimetrie. Dans les trois groupes les DMOL sont les memes dans les deux sexes (de 2 a 3 mg/min par kilogramme), mais chez sportifs et sedentaires, les femmes ont une courbe d’oxydation des lipides decalee vers la droite, le PCX de l’utilisation des substrats (la puissance pour laquelle l’energie provient majoritairement des glucides) survenant a un pourcentage de VO2max plus eleve de 10–15 % (p Conclusion En d’autres termes, les femmes n’oxydent pas davantage de lipides a l’effort, mais leur aptitude a les oxyder culmine a un pourcentage plus eleve de leur VO2max. Ce decalage semble s’estomper dans le DT2.

Resume Objectifs Le syndrome lipodystrophique du patient infecte par le VIH et la dyslipidemie qui l’accompagne sont ameliores par un reentrainement cible au premier seuil ventilatoire (Sv1), mais chez ces patients la signification metabolique de ce Sv1 n’est pas evidente. Nous avons tente de determiner les liens entre ce Sv1 et la calorimetrie d’effort et d’etudier les effets d’un reentrainement cible au niveau maximal d’oxydation des lipides (Lipoxmax) determine par cette derniere technique, sur ce tableau metabolique. Methodes Vingt et un sujets (trois femmes, 18 hommes, âge : 46,05 ± 1,7 ans, taille : 1,72 ± 0,02 m ; poids : 69,10 ± 2,47 kg), stables sur le plan immmunologique et therapeutique, ont beneficie d’une evaluation anthropometrique (impedancemetrie, coupe tomodensitometrique L4/L5), biologique et de l’aptitude physique au cours d’un test d’effort maximal avec determination des seuils ventilatoires et une calorimetrie indirecte d’effort pour mesurer l’oxydation des lipides et des glucides au cours de quatre paliers sous-maximaux de six minutes. Sur la base de ce dernier test dix sujets ont ete reentraines un an et retestes a l’issue de cette periode. Resultats Le point de croisement (PCX) definissant le niveau de passage a une utilisation majoritaire des glucides est abaisse a 43,47 ± 5,9 watts, soit 32,29 ± 4,4 watts en moyenne au dessous du Sv1 situe a 76,33 ± 5,5 watts. Le Lipoxmax est situe a 49,59 ± 4,53 watts. Si le Sv1 et le PCX sont bien correles (r = R = 0,762 ; p V O 2 max qui passe de 26,49 ± 1,36 a 31,13 ± 1,70 (p Discussion et conclusions Chez le HIV lipodystrophique, la calorimetrie d’effort montre une tendance a utiliser majoritairement, de facon precoce, les glucides, et le PCX semble etroitement lie au profil lipidique sanguin. Contrairement a la population generale, le seuil ventilatoire, dont l’interet en reentrainement a ete montre, ne coincide pas chez ces sujets avec le PCX. Le reentrainement en endurance cible par la calorimetrie d’effort semble avoir des effets analogues a ceux du reentrainement cible au Sv1 et notamment ameliorer nettement le bilan lipidique.

Resume Objectifs Quantifier l’impact sur les depenses de sante d’une prescription realiste d’activite physique dans le diabete de type 2 (DT2). Materiels et methodes Trente-cinq DT2 ont ete randomises en deux groupes suivis durant un an : apres dix sorties d’etude, 13 DT2 ont suivi un programme de reentrainement cible au seuil ventilatoire (initie en milieu hospitalier et poursuivi a domicile) en sus d’un traitement conventionnel (groupe R) et 12 (groupe C) ont eu le traitement conventionnel seul. La realite de l’entrainement dans le groupe R est demontree par une augmentation du score de Voorips (5,25 ± 3,3 p V O 2 max et Pmax tandis que dans le groupe C, la V O 2 max diminue (−2,16 ± 2,5 p = 0,014). Resultats Dans les deux groupes, l’equilibre glycemique et tensionnel et le bilan lipidique restent stables. Les sujets entraines ont atteint en fin d’etude un pourcentage plus eleve de leur puissance maximale theorique (p = 0,041) et ont un meilleur perimetre de marche sur six minutes (472,2 ± 98,9 contre 547,6 ± 56,7 p = 0,020). Dans le groupe R (contrairement au groupe C) il n’y avait aucune hospitalisation et les posologies des traitements diminuaient. Pour ces deux raisons, le cout total des depenses sante sur un an baisse de 50 % dans le groupe R (p = 0,018). Conclusion Chez le DT2, la reprise d’une activite physique reguliere a domicile s’oppose au declin de l’aptitude physique et reduit de 50 % les depenses de sante.

Objectives Current knowledge. Exercise has several hemorheological effects that we previously proposed to classify as a triphasic phenomenon: acute effects (hyperviscosity mostly due to hemoconcentration but also to some alterations of erythrocyte properties), delayed effects (hyperhydration resulting in hemodilution and hypoviscosity) and a chronic situation, which can be termed hemorheologic fitness. This presentation focuses on this last stage of hemorheologic effects of exercise. Some recent studies have shown that, according to the training pattern or intensity, it may result in different aspects. In endurance athletes (e.g., cyclists), there is mostly a chronic “hyperhydration–dilution status”, but some intriguing modifications of red cell properties can also be found, in connection with metabolic and hormonal changes (insulin sensitivity, growth hormone and IGF-I status...). In sports where strength is improved rather than endurance, red cell aggregation and deformability are improved without marked changes in body fluid status and are correlated to body composition (percentage of fat) and the balance of substrate oxidation at exercise. In markedly sedentary obese, insulin resistant patients submitted to a therapeutic protocol of training, the parameter which is mostly improved is plasma viscosity, which appears to reflect in this case the plasma protein pattern related to the metabolic disorders (fibrinogen, lipoproteins...). Finally, overtraining reverses this picture of “hemorheologic fitness”, mostly by inducing a reversal of the “hyperhydration–hypoviscosity” pattern. The physiological and pathophysiological importance of these observations remains unsettled, but there is increasing published evidence that these hemorheologic modifications may interfere with the physiology of the human body at exercise. In addition, exercise appears to be a rather effective “rheo-fluidifying therapy” while viscosity mirrors its metabolic effects, which are potentially beneficial on the circulatory level. Conclusion Muscular activity results in marked hemorheologic alterations that reflect short and long term adaptation of a body submitted to an increase in its load of physical activity.

Resume Objectifs Apporter au travers d'une position de consensus, un outil complementaire a celui de l'examen clinique pour le medecin du sport, et connaitre les indications et les limites de la prescription des examens biologiques de repos chez le sportif presentant des signes cliniques evocateurs de surentrainement. Actualites Une position de consensus a ete redigee a la suite d'une revue de la litterature portant sur les aspects hormonaux, hematologiques, immunologiques et metaboliques des etats de surentrainement et de l'experience clinique personnelle des auteurs. L'examen clinique et en particulier l'interrogatoire prealable sont indispensables avant toute prescription biologique. Les conditions preanalytiques et analytiques de prelevements doivent etre connues et standardisees. Les regles de prescription des examens biologiques sont discutees pour repondre aux questions suivantes : pourquoi prescrire ? Quand et comment prescrire ? Quels examens prescrire ? Conclusion Il n'existe pas d'examen biologique pathognomonique de l'etat de surentrainement. En revanche, certains examens biologiques nous paraissent pertinents pour realiser le diagnostic differentiel et/ou caracteriser les facteurs declenchant ou favorisant cet etat.

Resume Objectif. – Le dopage par EPO accroit a la fois l’hematocrite et la performance. Au contraire, l’entrainement reduit l’hematocrite correlativement a l’amelioration de la performance par expansion du volume plasmatique, tandis que le surentrainement augmente l’hematocrite correlativement a une deterioration de la performance. Il y a la un paradoxe apparent qui semble pouvoir s’expliquer a l’aide d’un nouveau modele interpretatif des interactions entre facteurs de la viscosite et ecoulement du sang dans les vaisseaux. Expose des faits. – L'implication hemodynamique des facteurs de la viscosite est un phenomene non lineaire de « tout ou rien » qui doit etre decrit selon la « theorie de la percolation ». Selon ce modele, la viscosite sanguine n'a pas de signification hemodynamique, mais ses determinants (hematocrite, deformabilite et agregation des hematies, viscosite du plasma) peuvent declencher selon les conditions d'ecoulement des phenomenes auto-amplifies de transition rapide entre un etat de grande fluidite et une « prise en masse » d'agregats erythrocytaires. Dans le muscle, ce modele predit que : (a) a l'exercice le seul facteur hemorheologique qui pourrait influencer l'ecoulement sanguin est la viscosite du plasma ; (b) au repos les facteurs de la viscosite dont l’hematocrite peuvent declencher ces reactions auto-potentialisees de « viscidation ». Conclusion. – Ces concepts rendent compte du fait qu’une erythrocythemie supraphysiologique ne doit pas perturber la perfusion musculaire a l'effort, mais expose au repos a des phenomenes de stase (risque thrombotique).

Resume Objectifs Revisiter la pertinence de deux idees frequemment enoncees quant aux hypoglycemies a l’exercice chez le diabetique insuline : la premiere est qu’une glycemie avant exercice excedant 2,5 g/l doit contre-indiquer l’exercice car, dans ce cas, l’exercice aggraverait notoirement l’hyperglycemie ; la seconde est que la prediction de l’oxydation des glucides par le niveau d’exercice (glucose pulse) predit l’hypoglycemie. Materiels et methodes Vingt-quatre diabetiques de type 1 (12 hommes et 12 femmes, âge 19–71 ans) traites par basal-bolus ou pompe a insuline ont realise un exercice a plateau sur ergocycle a 50 % de leur Pmax (soit 40 a 200 W) avec suivi de la glycemie, de la lactatemie et calorimetrie d’effort. Ce protocole fait baisser la glycemie (p

Resume Introduction Le surentrainement est multifactoriel. Nous avons voulu evaluer l’importance respective de la suractivite et des desequilibres de l’apport alimentaire. Synthese des faits Une comparaison de 17 footballeurs avec sept surentraines averes montre que les deux groupes se differencient par la depense energetique (DE) de l’activite sportive (1573 ± 378,6 kcal/j contre 804,7 ± 184,7 kcal/j) tandis que l’alimentation ne montre pas de difference significative. Conclusion Dans cet echantillon de sujets, l’alimentation presente des anomalies dans les deux groupes, et ce qui caracterise les overtraining syndromes est bien une activite physique superieure. La suractivite est bien un des facteurs centraux de ce syndrome, qui merite donc tout de meme un peu son nom de « surentrainement ».

Resume Objectifs La mesure par calorimetrie de la balance des substrats chez le diabetique insuline pose le probleme theorique de l’interference de l’hyperglycemie et de l’insulinotherapie avec le choix de substrats par le muscle a l’exercice. En fait, dans des conditions tres differentes d’insulinotherapie et d’equilibre glycemique cette mesure s’avere reproductible. Le muscle des diabetiques de type 2 (DT2) presentant a l’effort une moindre aptitude a oxyder les lipides, nous avons etudie ce qu’il en etait dans le diabete de type 1 (DT1) et quel rapport cette balance des substrats presentait avec l’equilibre glycemique et les complications du diabete. Methodes et resultats Trente-cinq patients souffrant de DT1 traites par pompe a insuline (13 femmes ; 22 hommes, âge 49,7 ± 2 ; index de masse corporelle (IMC) 24,4 ± 0,6, dont deux albuminuriques) de meme que 25 temoins apparies ont realise une calorimetrie d’effort. Celle-ci montre une diminution de l’aptitude a oxyder les lipides a l’effort chez les DT1 (deplacement a gauche du point de croisement et du LIPOXmax, p Conclusion La calorimetrie d’effort chez les patients insulines montre un defaut d’utilisation des lipides avec utilisation preferentielle des glucides. Cette anomalie est correlee a l’anciennete du diabete et a l’UVAlb, indicateur precoce de souffrance endotheliale. Elle pourrait refleter un deconditionnement du muscle par sedentarisation au fur et a mesure qu’evolue la maladie.

Resume La reponse secretoire de l'hormone de croissance (GH) a l'exercice depend des caracteristiques de cet exercice (charge de travail, duree, anaerobiose ou hyperlactatemie, charge thermique). Le determinisme neuroendocrinien de cette secretion semble plus une baisse de la somatostatine qu'une augmentation du GRF. L'exercice modulerait ainsi le tonus somatostatinergique par plusieurs influences inhibitrices : catecholamines, serotonine, dopamine, acetylcholine. L'entrainement amplifie la pulsatilite de repos de la secretion somatotrope, et amplifie egalement la reponse de GH a l'exercice, malgre une litterature un peu ancienne qui suggerait l'inverse. Les opiaces endogenes amplifient la reponse de GH a l'exercice chez l'athlete entraine. C'est plutot la surcharge d'activite et le surentrainement qui deprimeraient cette reponse. Le role physiologique de la reponse de GH a l'exercice pourrait resider dans un effet lipolytique direct, une activation de la neoglucogenese, la preparation metabolique de l'organisme a un exercice ulterieur (croissance et syntheses proteiques du muscle squelettique). Les travaux recents sur le deficit en GH chez l'adulte et sa correction par traitement substitutif confirment bien que la GH est une hormone ergogenique, par ses actions sur la force musculaire et la performance myocardique et les compartiments hydriques (notamment la thermolyse par sudation) et, peut-etre aussi, par des effets neuroendocriniens au niveau du systeme nerveux central. L'effet anabolisant d'une activite physique reguliere depend aussi de mecanismes de regulation peripherique de l'IGF-1, notamment par ses proteines porteuses. IGF-1 et IGF-BP3 sont des marqueurs de l'anabolisme general chez le sportif, correles a des mesures ergometriques. L'IGF-BP3 semble se reduire dans les etats de surentrainement. Dans ce contexte, l'exploration de la fonction somatotrope chez des sportifs (et notamment des enfants) soumis a un entrainement intensif pourrait devenir un outil interessant pour le medecin du sport, lorsque ces elements se seront mieux precises et auront permis de definir une semeiologie utilisable.

Summary The effects of rice (compared to bread and aspartame) on submaximal exercise performance were investigated. A first study included ten healthy subjects who performed three sessions in random order. After a 150 minute low intensity cycling session in fasting conditions to slightly reduce blood glucose, they were fed either aspartame (40 mg) given in water, rice (65 g raw rice, ie, 50 g carbohydrate) or bread (100 g, ie, 50 g carbohydrate). Subjects then exercised at 85% of their theoretical maximal heart rate (ie, 75% VO 2max ) until exhaustion. A second study included six healthy volunteers who performed three sessions in random order with either aspartame, rice or bread under the same protocol without a previous fatiguing exercise session. The chemical composition of bread compared to rice revealed mainly significant ( P P P P P P

Resume Un bilan endocrinien approfondi, incluant une epreuve d'effort submaximale de 15 minutes, a ete realise a l'automne (debut de saison d'entrainement) chez 30 gymnastes de classe sportive (18 filles et 12 garcons, âge : 9–15 ans), afin d'etudier leurs caracteristiques metaboliques et hormonales et de proposer un suivi biologique adapte a cette population. Un suivi longitudinal a ete possible chez 21 d'entre eux, explores une seconde fois au printemps, apres 6 mois d'entrainement gymnique. La taille et le poids etaient comparables entre les gymnastes et un groupe de 11 temoins apparies, et la croissance se poursuivait de facon normale pendant l'entrainement. Les gymnastes de sexe masculin avaient une moindre adiposite que les temoins ( p ). Le pourcentage de masse grasse augmentait significativement chez les filles pendant l'entrainement ( p ). Les gymnastes se distinguaient par une plus grande force de prehension ( p ). Les variations de leur capacite aerobie (W 170 ) pendant le suivi etaient negativement correlees a celles du score de surentrainement ( r = − 0,604, p ). Sur le plan hormonal, il existait une augmentation significative des concentrations d'estradiol ( p ) et de testosterone ( p ) entre les deux visites chez les gymnastes en cours de puberte. Les concentrations plasmatiques basales de GH etaient plus faibles chez les gymnastes que chez les temoins en debut de saison ( p ), mais augmentait significativement au printemps ( p ). La reponse de la GH a l'exercice tendait a etre plus elevee chez les gymnastes mais n'etait pas influencee par la periode d'entrainement. L'IGF-I et l'IGFBP-1 etaient identiques dans les deux groupes. L'IGFBP-3 etait abaissee de 25 % chez les gymnastes en debut de saison ( p ). L'IGF-I s'abaissait de 24 % au printemps ( p ). Chez les gymnastes en cours de puberte, l'IGFBP-1 ( p ) et l'IGFBP-3 ( p ) s'abaissaient egalement pendant la saison gymnique. L'IGFBP-3 chez les gymnastes etait correle a la force de prehension sur l'ensemble des deux visites ( r = 0,550, p ). L'axe corticotrope presentait plusieurs particularites : la reponse de l'ACTH a l'exercice etait significativement plus faible chez les gymnastes ( p s 0,01 ). Il en etait de meme pour le cortisol plasmatique ( p ). Au contraire, les valeurs basales de β-endorphine etaient trois fois plus elevee ( p s 0,01 ) chez les sportifs et restaient significativement superieures pendant l'exercice. Ceci conduisait a une alteration tres importante du rapport molaire entre ACTH et β-endorphine, tres abaisse chez les gymnastes au repos comme a l'exercice. Les valeurs de creatine kinase et de myosine plasmatiques etaient significativement plus elevees chez les gymnastes ( p p s 0,05 respectivement). La troponine I squelettique, mesuree uniquement chez les gymnastes avait augmente de 240 % pendant le suivi ( p ). Les taux de ferritine et de zinc serique etaient plus faibles chez les sujets sportifs. Cette etude montre que l'entrainement gymnique pratique par des adolescents a un niveau national est bien tolere en ce qui concerne les parametres physiques de croissance et de maturation sexuelle. En revanche, il existe chez ces jeunes sportifs des modifications tres nettes des fonctions somatotropes et opio-adrenocorticotrope et d'autres marqueurs peu habituels qui pourraient avoir un interet en medecine sportive.

Resume Onze cyclistes de niveau regional presentent apres 3 mois d'entrainement intense (17 heures par semaine) une augmentation de 14 % de leur capacite de travail aerobie et de 12 % de leur force isometrique de prehension, sans amelioration de leur sensibilite a l'insuline ni de leur efficience glucidique. Ces derniers parametres etaient en effet optimaux au prealable. Ainsi, une intensification de l'entrainement de sujets deja bien entraines ameliore encore l'aptitude physique sans amplifier davantage l'utilisation musculaire de glucose.

Resume Nous avons etudie chez 28 sujets (comprenant neuf cyclistes entraines) un autoquestionnaire court en comparaison de l'enquete dietetique classique. Le questionnaire est dix fois plus rapide a remplir et a interpreter, et il fournit des resultats correles a ceux de l'enquete pour les calories, les protides et les lipides. La correlation est meilleure chez les sportifs.

Resume Le zinc est un stabilisateur de membranes qui module la fonction de proteines membranaires et interfere avec I'action des autres cations bivalents, mais c'est surtout une composante necessaire a la fonction de nombreuses metalloproteines. II exerce des effets insulinomimetiques et favorise la deformabilite des hematies. L'exercice a court terme entraine des redistributions du zinc avec souvent elevation de la zincemie. De facon chronique le sport intensif induit des hypozincemies refletant probablement une reduction des pools de zinc. Ces carences en zinc pourraient influencer la performance sportive par plusieurs mecanismes, dont des modifications hemorheologiques (moindre deformabilite des hematies et augmentation de viscosite sanguine) et des perturbations du metabolisme glucidique.

Resume L'axe hormone de croissance - somatomedines est un des systemes anabolisants essentiels de l'organisme et s'est avere en relation avec le niveau d' activite physique et de performance aerobie. Nous avons etudie les relations entre la somatomedine C/IGFI serique, ses proteines porteuses IGFBPI et IGFBP3 et la force musculaire chez 37 gymnastes adolescents soumis depuis 1 a 5 ans a 18–20 heures d'entrainement intensif hebdomadaire ( 13 garcons, 24 filles, âge 10–15 ans, taille 1,55 ± 0,01 m, poids 45,1 ± 1,4 kg). Le bilan nutritionnel montre que ces gymnastes consommaient environ 2 670 ± 380 kCal journalieres, se reparfissant de la sorte: 16% (+2) de protides, 39% (+3) de lipides et 45 % (+1) de glucides. Somatomedine C/IGFI et IGFBP3 restent dans l'enveloppe des valeurs normales, tandis que les valeurs d'IGFBPI semblent se retrouver au dessous de cette enveloppe. Au cours de la puberte l'IGFBPI decroIt ( p r = 0.489 p r =0,3451 p r =−0,431 p r = 0,698 p r = −0,595 p r =−0,553 p r = −0,765 p

Resume La signification biologique de la liberation plasmatique de β -endorphine induite par l'exercice est mal connue. Nous avons etudie les variations des concentrations de β -endorphine lors d'un exercice bref submaximal et leurs relations avec le comportement alimentaire et le metabolisme glucidique en post-exercice, chez six adultes jeunes non entraines (âge moyen 26 ± 1 ans). Les sujets participaient a deux tests repas standardises successifs, a 1 semaine d'intervalle, l'un des repas etant immediatement precede d'un exercice bref submaximal. Lors du test repas, les sujets consommaient librement la quantite d'aliments desiree a partir d'un plateau de 829 kcal (glucides 64%). L'exercice physique consistait en une epreuve de pedalage de 20 minutes a 80% de la frequence car aque maximale. Le comportement alimentaire etait apprecie par la quantite d'aliments consommes ainsi que par une evaluation de l'appetit et de la palatabilite des aliments sur une echelle analogique standardisee. Les concentrations plasmatiques de β -endorphine, de cortisol d'insuline et de glycemie etaient mesurees a intervalle regulier pendant l'exercice et le test repas. La concentration moyenne de β -endorphine augmente significativement entre le debut et la fin du pedalage (12,5 ± 0,5 vs 32,0 ± 12,8 pg/ml, p β -endorphine mesurees 15 minutes avant le test repas etaient correlees a la palatabilite des aliments (r = 0,90, n = 6, p p β -endorphine (r = −0,90, n = 6, p β -endorphines dans le controle du comportement alimentaire, et en particulier du plaisir de manger, lors de l'exercice. Les relations entre β-endorphine, indice de masse corporelle et insulinosecretion soulignent les effets metaboliques des opiaces endogenes liberes lors de l'exercice physique.

Resume Introduction. – Chez le sportif, le fait d’avoir les jambes lourdes peut-il etre lie a des desordres hemorheologiques consecutifs a un syndrome de surentrainement ? Synthese des faits. – Les sujets ayant coche « j’ai les jambes lourdes » ont une viscosite plasmatique et des parametres d’agregation superieurs aux autres sujets. Le score du surentrainement est correle a la viscosite plasmatique et aux parametres d’agregabilite. La sensation de jambes lourdes est correlee a la viscosite plasmatique et aux parametres d’agregabilite. Conclusion. – L’etat de surentrainement se caracterise par un changement de la composition proteique plasmatique entrainant une hyperviscosite et une hyperagregation erythrocytaire. Notre hypothese est donc que la sensation de jambes lourdes est determinee par les desordres hemorheologiques associes au surentrainement.

Resume Objectif. – Confirmer l’hypothese suivant laquelle le surentrainement aurait des effets inverses sur l’utlisation des substrats et la fonction somatotrope. Expose des faits. – L'entrainement a des effets differents selon ses caracteristiques et son niveau. Il semble y avoir deux types d'entrainement : celui qui amplifie l'aptitude a oxyder des lipides (puissances faibles) et celui qui accroit l'aptitude a oxyder des glucides (puissances elevees et/ou exercice intermittent). Le surentrainement inverse ces deux effets. L'axe somatotrope a une evolution parallele a ces processus et semble implique dans ceux-ci. Conclusion. – Ce schema merite d’etre confirme par des etudes supplementaires.

Resume L'augmentation des taux de β-endorphine plasmatique a fait l'objet de nombreuses etudes chez l'adulte des deux sexes. En revanche, peu de travaux ont evalue cette reponse physiologique chez l'enfant. Nous avons etudie les variations des taux de β-endorphine, d'hormone corticotrope (ACTH) et d'hormone de croissance (GH) a l'exercice physique chez 23 enfants (huit filles et 15 garcons, 12 prepuberes et 11 en cours de puberte). Les enfants inclus dans l'etude, explores pour retard statural, etaient indemnes de toute anomalie endocrinienne au terme du bilan clinique et biologique effectue a la recherche d'un deficit en hormone de croissance. Les sujets realisaient un exercice triangulaire submaximal de 15 min sur cycle ergometre, avec un palier final de 5 min a 90% de leur frequence cardiaque maximale theorique. La β-endorphine plasmatique etait dosee selon une methode radio-immunologique a double anticorps apres extraction sur colonne, la reaction croisee avec la β-lipotropine etant de 2% seulement. L'ACTH et la GH etaient egalement dosees par methode radio-immunologique. Il existait une elevation significative ( P r =0,64, P P

Resume Introduction – L'incrementation du debit d’oxydation des glucides lors de l'exercice physique ramenee a l'unite de puissance est-elle un parametre reproductible ? Synthese des faits – Une epreuve d’effort a quatre paliers de 6 minutes chacun a ete realisee chez 54 sujets. Le calcul calorimetrique est realise a la sixieme minute de chaque palier. La moyenne du cout glucidique (±SEM) est de 0,22 ± 0,001 mg min –1 kg –1 watt –1 . Le sommet du premier quintile de distribution est a 0,16 et la limite basse du cinquieme a 0,29 mg min –1 kg –1 watt –1 . Conclusion – Cette variable biologique semble etre maintenue dans des limites homeostatiques etroites et peut presenter dans certaines situations cliniques des modifications marquees (par exemple : valeurs elevees dans certains cas d’hypoglycemie reactionnelle).

Resume La chaine β de myosine est dosee dans le serum pour quantifier l'importance des necroses myocardiques, mais pourrait aussi provenir du muscle squelettique. Dans ce travail nous avons etudie les modifications de ce dosage liees a l'activite musculaire. Sur 298 mesures de chaine β de myosine effectuees en 1991 sur des sujets sains tout venant exempts de cardiopathies, on trouve une repartition non gaussienne avec moyenne a 129,98. La limite theorique moyenne + 2 ecarts types est a 686 μU/l. Lors d'exercises submaximaux de 25 min dont un palier final de 15 min a 85% de la frequence cardiaque maximale theorique, la myosinemie s'eleve de +3 a + 49% (moyenne 22,7%, P

Resume Objectif – L'objectif de cette etude etait d'examiner l'effet de l'entrainement sur l'utilisation des substrats energetiques en fonction de l'intensite d'exercice chez des sujets d'âge moyen. Methode – Sept cyclistes entraines âges de 52,25±1,7 ans et sept sujets sedentaires âges de 52,3±1,6 ans ont realise un exercice maximal standard ainsi que deux periodes d'exercices (1 h) apres une nuit de jeune. La premiere epreuve s'effectuait a une intensite situee −15 % au-dessous du seuil ventilatoire et la deuxieme +15 % au-dessus. L'oxydation des substrats etait determinee par calorimetrie indirecte. Resultats – L'oxydation des lipides des cyclistes entraines etait plus haute que celles des sujets sedentaires durant l'exercice a faible intensite, alors que pour l'exercice a haute intensite l'oxydation des glucides etait plus importante chez les cyclistes entraines. Le dosage des catecholamines plasmatiques montre une plus forte liberation d'adrenaline chez les cyclistes entraines que chez les sujets sedentaires au cours de l'exercice a haute intensite. Conclusion – Cette etude montre que l'entrainement en endurance chez les sujets d'âge moyen favorise l'utilisation des glucides lors d'un exercice a haute intensite, explique par une reponse adrenergique plus importante, mais facilite l'utilisation des lipides pour un exercice a plus faible intensite.

Resume Objectifs – Etudier l'influence de l'hydratation sur la secretion d'hormone de croissance induite par l'exercice. Methodes et resultats – Sept hommes sains ont realise deux seances d'un exercice sous-maximal rectangulaire sur cycloergometre de 30 minutes a 150 watts. Lors de la premiere seance, les sujets ne s'hydrataient pas. Lors de la deuxieme seance, ils ingeraient un volume d'eau de source correspondant a la perte hydrique enregistree lors de la premiere seance. La diminution du volume plasmatique etait significativement superieure lors de la premiere seance ( p p Conclusion – Une hypohydratation reduit la secretion d'hormone de croissance induite par l'exercice. Le facteur volemique pourrait donc bien exercer, a l'exercice, un feedback negatif sur la secretion d'hormone de croissance.

Resume La validite d'une technique d'impedancemetrie multifrequence appliquee a la determination de la composition corporelle a ete etudiee en terme de repetabilite moyenne. Les coefficients de variation des mesures biophysiques varient de 0,8 a 4,2 % et ceux des parametres de composition corporelle qui en decoulent de 0,2 a 0,9%. Ces resultats montrent la fiabilite de cette technique, dans des conditions standardisees de realisation.

Resume L'influence de la prise alimentaire et de l'exercice physique sur l'evaluation de la composition corporelle par impedancemetrie multifrequence a ete etudiee chez 11 footballeurs professionnels. La prise d'un petit-dejeuner entraine une augmentation des valeurs d'impedance aux basses frequences, tandis que l'exercice diminue ces valeurs quelle que soit la frequence. Le petit-dejeuner ne modifie pas significativement les parametres de composition corporelle, alors que l'exercice entraine une surevaluation de la masse maigre et de l'eau totale. Ces resultats montrent la necessite de realiser les mesures dans des conditions rigoureusement standardisees.

Resume Des ilots de Langerhans preleves chez des rats sedentaires et des rats entraines ont ete incubes avec des serums de sujets ayant pratique deux types d'effort (endurance, aigu) et divers agents pharmacologiques: naloxone, isoprotenerol, propranolol, phentolamine. Les resultats suggerent une participation effective catecholaminergique et opiatergique dans l'adaptation insulinique au cours de l'exercice.