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Resume Introduction Peu de donnees recentes existent en France concernant l’epidemiologie de la traumatologie rachidienne. Les therapeutiques ont pourtant evolue par une meilleure connaissance de l’equilibre sagittal et grâce aux techniques mini-invasives. Objectif Decrire l’epidemiologie de la traumatologie rachidienne et sa prise en charge. Analyser l’evolution a 1 an et les facteurs de risque de mauvais resultats fonctionnels. Materiel et methode Etude de cohorte francaise, prospective, multicentrique conduite pendant 6 mois en 2011. Toutes les fractures rachidiennes operees etaient incluses. Les donnees etaient recueillies par un questionnaire informatique via internet. Les caracteristiques demographiques, le type de lesion et les modalites de l’intervention etaient renseignes. Une evaluation clinique, fonctionnelle et radiologique etaient realisees a 1 an. Resultats Cinq cent dix-huit patients d’âge moyen 47 ans ont ete inclus. Soixante-sept pour cent des fractures interessaient le segment thoracique ou lombaire. Trente pour cent des patients ont ete hospitalises dans le cadre d’un polytraumatisme et 28 % presentaient une atteinte neurologique. Une technique mini-invasive a ete realisee dans 20 % des cas et une liberation neurologique pour 25 % des patients. Quarante-deux breches durales (8 %) peroperatoires ont ete constatees. A 1 an, 70 % des patients ont ete revus. Sur le plan fonctionnel, une deterioration du score SF-36 etait observee pour toutes les dimensions, associee significativement a l’âge, au deficit neurologique persistant, aux lesions associees, et au desequilibre anterieur. Enfin, 38 % des patients actifs n’ont pas repris leur travail. Sur le plan radiologique 74 % presentaient un rachis equilibre et 70 % une consolidation osseuse certaine. Discussion Malgre l’evolution de la prise en charge, les traumatismes rachidiens restent en 2011 la source d’une morbidite importante. Une preservation de l’equilibre sagittal semble etre associee a une meilleure evolution fonctionnelle.

Resume Introduction La mise en commun des connaissances et des pratiques lors des Congres francais sur la chirurgie du rachis a mis en evidence une variabilite entre les differentes « ecoles » de chirurgie et entre les deux specialites (orthopedie et neurochirurgie). Cette variabilite semble maximale dans le cadre de la traumatologie rachidienne. Objectifs Objectiver cette difference de pratiques par la mise en place d’un questionnaire base sur un cas fictif de traumatologie du rachis. Evaluer l’etat de la litterature pour les pratiques les plus variables. L’hypothese etant que cette variabilite est due a une absence de recommandations forte dans le domaine de la chirurgie du rachis. Methodes Le cas presentait un homme de 31 ans qui avait une fracture de L1, avec comme seul symptome neurologique, des paresthesies dans les cuisses. Les chirurgiens recevaient le cas suivi de quatorze questions sur la prise en charge du malade de son entree a son suivi tardif. Pour chaque question, le chirurgien avait a choisir parmi 5 possibilites de reponses. L’index de variabilite qualitative (IQV) objectivait les differences (IQV = 0 : pas de variabilite, IQV = 1 : maximum de variabilite). Le chirurgien remplissait a la fin un petit questionnaire sur ses caracteristiques personnelles (sexe, âge, niveau, volume d’activite, type de centre). Resultats Sur 405 chirurgiens invites a participer, 200 chirurgiens ont participe. Les variabilites les plus importantes (IQV > 0,9) etaient retrouvees pour les questions : sur la necessite de faire un IRM en urgence (IQV = 0,93), sur le degre d’urgence a operer le patient (IQV = 0,93), sur la necessite de rechercher un fusion osseuse avec une greffe (IQV = 0,93), sur l’interet d’un corset en postoperatoire (IQV = 0,93) et sur l’interet d’enlever le materiel chez un patient asymptomatique (IQV = 0,93). Deux questions etaient, en revanche, peu debattues (IQV Conclusion La variabilite des pratiques entre les chirurgiens du rachis francais en traumatologie est importante. Peu de recommandations dans ce domaine peuvent expliquer ces variabilites.