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Resume Contexte Le depistage de l’infection par le virus d’immunodeficience humaine (VIH) chez les enfants nes de meres infectees est une etape cle pour l’instauration precoce des antiretroviraux (ARV) chez les nourrissons. L’objectif de notre etude etait d’estimer la proportion d’enfants nes de meres infectees par le VIH, ayant eu acces a un diagnostic precoce complet et d’identifier les determinants associes a ce diagnostic precoce. Methodes Une etude de cohorte retrospective a ete realisee dans le site de prevention de la transmission mere–enfant (PTME) du service de pediatrie du centre hospitalier universitaire Tokoin de Lome (Togo). Ont ete inclus dans l’etude tous les enfants de mere VIH positive nes entre juillet 2009 et juin 2011. L’association entre les caracteristiques de la mere, du conjoint et des enfants, et un diagnostic precoce complet du VIH (diagnostic par amplification genique [PCR] et rendu de resultat avant le 6e mois de vie) a ete etudiee par regression logistique. Resultats Sur 455 enfants inclus, 240 (52,7 %) avaient beneficie d’un test par PCR. Parmi eux, 99 avaient recu le resultat du test VIH, dont 59 avant le 6e mois de vie. En analyse multivariee, le seul facteur associe au processus complet etait l’âge de la mere ≥ 28 ans avec un rapport de cote ajuste a 1,75 ; IC95 % : [1,18 ; 2,76]. Conclusion Le processus complet de diagnostic precoce d’infection par le VIH reste un defi dans les sites de PTME. Des strategies innovantes doivent etre rapidement developpees pour ameliorer la prise en charge des enfants exposes au VIH des la naissance.

Resume L'infection bacterienne reste une cause majeure de morbidite et de mortalite. Objectif. – Determiner l'ecologie bacterienne et les etats genitaux pathologiques chez la femme enceinte au dernier trimestre de la grossesse et les germes responsables de septicemie precoce du nouveau-ne, afin d'evaluer le risque infectieux maternofœtal et adapter une antibioprophylaxie. Methode. – Les prelevements vaginaux et endocervicaux realises en general au premier trimestre de la grossesse, ont ete differes et effectues au dernier. Un examen macroscopique a decrit l'aspect du vagin, du col, des leucorrhees et d'eventuelles lesions inflammatoires ou ulcerations. Un examen microscopique a recherche a l'etat frais, des parasites, cellules epitheliales et leucocytes alteres. Les cultures sur milieux adaptes ont ete faites apres lecture du Gram et score d'evaluation de la flore vaginale. Les aspects cliniques et cytobacteriologiques ont permis de definir l'ecologie bacterienne et les etats genitaux pathologiques. Seul le nouveau-ne suspect d'infection ou la mere suspecte d'infection ont subi une exploration de l'infection. Resultats. – Les prelevements ont ete realises chez 306 femmes enceintes dont 118 (38,56 %) entre 29 et 32 semaines d'amenorrhee, 104 (34 %) entre 33 et 36, et 84 (27,45 %) entre 37 et 40. Les germes les plus frequents etaient C. albicans (33,3 %), les enterobacteries (20,3 %) avec E. coli (10,9 %), S. aureus (15,4 %), Gardnerella (13,6 %), et Trichomonas (10,6 %), en portage monomicrobien (79,2 %) ou polymicrobien (20,8 %). Des etats genitaux pathologiques a type de vaginite (29,4 %), de vaginose (21,5 %) ou d'endocervicite (10,4 %), un portage bacterien asymptomatique (23,5 %) et une flore genitale normale (15 %) ont ete identifies. L'issue de ces grossesses a donne 334 nouveau-nes dont 27 cas de septicemie neonatale precoce a laquelle l'endocervicite (25 %) et la vaginose (19,7 %) ont ete le plus souvent associees. Conclusion. – Des prelevements vaginaux au dernier trimestre de la grossesse permettraient d'evaluer le risque infectieux maternofœtal a l'approche de l'accouchement et d'adapter une antibioprophylaxie des infections a enterobacteries, a l'instar de celles a streptocoque du groupe B. Mais des etudes de plus grande envergure sur le portage genital bacterien de la femme au dernier trimestre de la grossesse sont necessaires pour preciser ce risque infectieux maternofœtal et cette antibioprophylaxie.

Resume Objectif.– Evaluer l’efficacite et la tolerance des formes orales de fluoroquinolones en utilisation compassionnelle dans l’osteomyelite aigue de l’enfant drepanocytaire en milieu tropical. Patients et methodes. – Il s’agit d’une etude retrospective ayant inclus douze enfants drepanocytaires (huit SS, trois SC et un SE°thal) traites en monotherapie par ciprofloxacine ou ofloxacine a cause de difficultes financieres pour l’achat du traitement classique « cephalosporine de troisieme generation–aminoside » (neuf patients), refus de l’hospitalisation (deux patients) et echec du traitement habituel (un patient). Resultats. – L’âge moyen des patients etait de 9,5 ± 2,6 ans. L’atteinte des os longs etait predominante. Les salmonelles etaient les germes les plus frequemment retrouves (75 %) suivis d’autres germes Gram negatif (16,7 %) et de Staphylococcus aureus (8,3 %). Tous ces germes etaient sensibles aux fluoroquinolones. La guerison de l’osteomyelite aigue a ete obtenue dans tous les cas apres trois a quatre semaines d’antibiotherapie et 45 jours d’immobilisation plâtree. Un seul effet indesirable transitoire a ete note a type de tendinite bilaterale du tendon d’Achille chez un patient de cinq ans. Conclusion. – Dans les pays a faible revenu, les fluoroquinolones pourraient constituer une alternative therapeutique des osteomyelites aigues chez l’enfant drepanocytaire en cas de difficultes financieres ou dans les echecs du traitement habituel.