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Ce troisième livret des NEPP(« Notes d’épigraphie et de philologie phéniciennes ») contient des remarques ou propositions brèves, surtout d’ordre technique (épigraphique, philologique ou encore historique), issues de notre étude des inscriptions phéniciennes de Chypre. Plusieurs contributions épigraphiques sont incluses dans ce livret, y compris un fac-similé autographe du trophée de Kition (jusqu’ici publié seulement en photographie et translittération), ainsi qu’une proposition pour le nom de mois « fantôme » ZBḤ ŠŠM, de nouvelles notes onomastiques et enfin une interrogation sur la généalogie du roi Milkiyaton fils de Baʿlirôm roi de Kition et Idalion.

Nouvel examen de l’inscription phénicienne de Tartous, connue aussi sous le nom de « Première Aradienne » (RES 56). Elle commémore l’érection d’un monument funéraire. Le nom du défunt et celui du donateur sont grecs, transcrits en phénicien. Le patronyme du défunt est pour le moment inconnu, mais il n’est pas non plus phénicien. Cette inscription représente donc un témoignage original sur l’usage du grec et du phénicien au début de l’époque hellénistique.

Il s’agit ici de la deuxième livraison des « Notes d’épigraphie et de philologie phéniciennes » (voir Semitica & Classica 7, 2014, p. 183-189). Les notes publiées ici relèvent essentiellement de la suite de notre étude des inscriptions phéniciennes de Chypre à l’époque hellénistique ; elles concernent les épithètes divines, la translittération des mots et titres grecs en caractères phéniciens, les formules de datation, les noms de mois, la structure et l’interprétation de certains passages du trophée de Kition, l’onomastique et la forme des substantifs « roi » et « règne » en phénicien.

En contrepoint des études récentes portant sur la diffusion du judaïsme en Arabie avant l’islam, cet article rassemble les données sur la diffusion du christianisme, telle qu’elle ressort des sources syriaques. Le christianisme s’est essentiellement implanté en Arabie orientale (côte du Golfe et région de al-Hira) et au Yémen. Sauf dans ce dernier cas, il n’y a pas de recouvrement avec la diffusion du judaïsme et ce n’est donc pas en milieu juif que cette diffusion s’est faite. Le christianisme dans la péninsule arabique est très majoritairement lié à l’Église orientale et sa diffusion commence sans doute au vesiècle, au moment où commence l’expansion missionnaire de cette Église qui l’amène à la même époque en Inde et plus tard en Chine. Le Yémen présente une autre particularité avec, au début du viesiècle, une présence miaphysite: c’est dans ce contexte que judaïsme et christianisme se sont violemment affrontés.