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Communication qui s'est tenue dans le cadre d'une session spéciale organisée par le LabEx ITEM "Trajectoires d’adaptation d’espaces de marge", pour une approche de la montagne et de territoires vulnérables, dans une perspective comparative.; International audience; While the interrelation between spatial planning regulations and risk management has been indicated in a number of studies, little work has been conducted on the integration of multi-hazard approaches of safety in statutory and administrative framework of spatial planning. The present paper aims to explore whether safety principles and hazard-related information have been integrated into the legislative framework of spatial and urban planning in a Greek multi-risk insular context. The all-encompassing hazardscape of Santorini is the topic of our examination as it embodies a variety of natural and human-induced risks alongside an uncontrolled mass tourism development. The paper argues that the planning legislation and the related reforms concerning Santorini are characterized by lack of safety criteria, while Ministerial Decrees appear as ultimate attempts to solve hazardous circumstances caused by illegal constructions in high-risk zones.

Communication qui s'est tenue dans le cadre d'une session spéciale organisée par le LabEx ITEM "Trajectoires d’adaptation d’espaces de marge", pour une approche de la montagne et de territoires vulnérables, dans une perspective comparative.; International audience; Les hautes vallées alpines sont des territoires montagnards marqués par une diversité quicontraste avec la nomination générique de marge qui leur est parfois attribuée. Entre déprise etattractivité, vieillissement et innovation, rudesse et intégration, elles sont des espacesvulnérables et fragiles qui attirent des populations variées, intéressées par leurs atoutsenvironnementaux (aménités paysagères, sportives…), parfois leurs opportunités d’emplois oude création d’activité... A travers l’analyse des trajectoires d’habitants à différentes échelles,cette communication a pour objectif de faire état des migrations, choix de vie et politiquespubliques dans cinq hautes vallées alpines. En marge des grands flux touristiques, elles ne sontpas dénuées de toute activité touristique. Entre innovation et attractivité, l’isolement des hautesvallées alpines peut autant être un atout qu’une contrainte et questionne ainsi le rapport à laville. Cet isolement ne saurait être uniforme et s’exprime de manière relative selon un gradient.

International audience; L’industrie du tourisme est non seulement en plein essor mais aussi en pleine mutation. Les clients sont de mieux en mieux informés et les modes de commercialisation changent (notamment via les sites Internet, ou encore les applications smartphone). Ces transformations obligent les différents acteurs du tourisme à s’adapter et à trouver de nouvelles offres pour séduire des clients de plus en plus exigeants. Les acteurs s’orientent donc de plus en plus vers le déploiement d’innovations en collaborations également appelés réseaux d’innovation (Bocquet et al., 2006 ; Gallouj et Leroux, 2011). En parallèle de ces changements, les conditions climatiques et les modes de gouvernance évoluent. Le tourisme de montagne possède un fort ancrage territorial qui a réguliè- rement incité les chercheurs à considérer ces destinations comme des systèmes productifs localisés (Hjalager, 2010). Il s’agit cependant d’un secteur qui n’est pas homogène en termes d’organisation et d’ancrage territorial. Ainsi, dans cette recherche nous analysons l’influence du type de territoire sur les caractéristiques des réseaux d’innovation développés.

International audience; The tourism market, especially sports tourism, in some parts of Quebec territory is characterised both by a strong dispersion of supply and low density of demand. Saying that Quebec is a vast territory is obvious, but this is also a key element of the tourist offer. In this respect, if certain territories are more densely populated, notably Montreal (4015 inhabitants per km2 ) and adjacent areas (Laval, 1728 inhab/km2 ) and Montérégie (136 inhab/km2 ), all the others regions in Quebec are below the limit of 40 inhab/km2 , and sometimes very widely below than 10 inhab/km2 . In such case, the accessibility to the territories is a major issue which affects the number of tourist visiting. In effect, tourism demand (tourists and excursionists) consists of 90% of Quebecers, while international visitors represent less than 5%. Add to that, the climate change impact on the seasonal activities creates new constraints on tourism market. Indeed, despite that the average temperatures are still very low, sudden variations in temperature affect the offer and the seasons’ succession. This new phenomena produce a seasons shifting which is no longer in accordance with the mass departures for holidays.

International audience; Construites en montagne entre 1930 et 1980, les stations ont permis de développer localement le tourisme via les sports d’hiver. Imparfait au départ, le modèle s’affine, jusqu’à l’adoption du plan neige en 1962. La diffusion des principes de rationalité et de fonctionnalité dont il est porteur entraine alors une généricisation du modèle de développement. Cependant, les difficultés rencontrées à partir des années 1990 vont peu à peu conduire à l’inscription des stations moyennes dans une stratégie de diversification. Celle-ci, impulsée tout autant par les porteurs de politiques publiques que les acteurs locaux eux-mêmes (Achin et George-Marcelpoil, 2013), soustend un nouvel enjeu de spécification de l’offre touristique (François, 2007). Cela étant, comment les acteurs et territoires concernés parviennent-ils à s’approprier ces enjeux nouveaux? En nous fondant sur l’analyse de dispositifs d’action publique dédiés et de modalités « pratiques » de mise en œuvre de la diversification dans des stations de sports d’hiver des Alpes, nous questionnons dans cette communication les évolutions et mutations vers la spécificité qu’emporte la mise en œuvre de la diversification touristique.

International audience; La Société du canal de Provence (SCP) assure l’alimentation en eau des villes de cette région. La qualité de la ressource, mobilisée sur le Verdon (qui prend sa source au col d’Allos) est telle, qu’elle autorise sa distribution avec des traitements de potabilisation simples et peu coûteux. Les villes bénéficiant de cette ressource ont donc un intérêt manifeste à la préservation de cette qualité. Le SAGE Verdon traduit la volonté des acteurs du bassin versant de maintenir la qualité de cette ressource et de la gérer avec précaution. Porté par le Parc naturel régional du Verdon (PNRV), le SAGE a pour objectif le maintien de la qualité de l’eau permettant la satisfaction des usages et préservant ses potentialités biologiques. Dans ce contexte d’objectifs partagés, la SCP et le PNRV ont signé une convention de partenariat, expression concrète et innovante de la solidarité aval/amont mise en œuvre entre des villes et des territoires de montagne dont elles dépendent pour leur alimentation en eau. Cette convention se traduit par une contribution significative aux investissements en montagne permettant la préservation de la qualité de l’eau et le développement d’une agriculture durable.

International audience; Dans les Pyrénées, l’élevage est l’objet d’attentes sociales de plus en plus variées. La notion de multifonctionnalité de l’élevage semble ainsi aujourd’hui aller de soi. Or, cette qualification est encore aujourd’hui le fruit de constructions sociales multiples et complexes à l’échelle des territoires : c’est l’objet de l’analyse présentée dans ce travail, qui repose sur des entretiens conduits auprès d’acteurs de 3 dispositifs Natura 2000 et d’une réserve naturelle régionale dans les Pyrénées. Nous avons ainsi analysé la diversité des regards que portent les acteurs de ces territoires sur l’élevage, ses fonctions et son lien à la montagne, et à la façon dont ces différents regards co-existent, s’affrontent, s’hybrident ou s’ignorent dans la fabrique locale des territoires, dans des contextes de rapports de force souvent inégaux. Nous montrons notamment que les consensus locaux qui se sont construits autour de la nécessité du maintien de l’élevage se sont fait au détriment des points de vue environnementalistes ne percevant pas négativement un retour de la forêt, tabou dans les arènes locales.

International audience; Il existe entre forêt et lieux des liens qui pour être explicités font l’objet d’un processus de labellisation. Pour comprendre les liens qui unissent la forêt aux lieux il faut se référer aux travaux qui se sont centrés ces dernières années sur une approche analytique des « ressources territoriales ». Selon cette proposition, les ressources sont créées en réponse aux enjeux de développement (Colletis et Pecqueur 1993, 1995). Cette approche s’appuie sur la distinction entre, d’une part, des ressources qui forment un potentiel à révéler ou à organiser (par exemple un paysage forestier), et d’autre part, les actifs qui sont des facteurs en activité (une filière forêt-bois). Par ailleurs, une seconde distinction oppose d’une part les « ressources génériques », susceptibles d’être transférées (délocalisées) et dont la valeur est indépendante de leur participation au processus de production (par exemple le bois évalué à son cours international), et d’autre part les « ressources spécifiques » dont la valeur résulte explicitement de logiques de différenciation (des essences particulières valorisées en tant que telles, des bois de gros diamètre permettant de faire des produits spécifiques qu’on ne peut pas faire ailleurs). Cette seconde distinction se fonde sur les travaux qui soulignent le lien inextricable entre la ressource et son territoire (Colletis et Pecqueur 2004 ; Gumuchian et Pecqueur 2007).

International audience; Current snow cover area products are derived from mid-resolution optical observations but their spatial resolution (e.g. MODIS, 500 m) is too coarse for many applications in mountains where the snow cover varies at decametric scales. The Theia land data center (http://www.theia-land.fr/) is preparing the distribution of a new snow cover product from Landsat-8 and Sentinel-2 data to map the snow presence or absence at 20 m resolution every 5 days over a large region, which currently includes the French Alps, the eastern part of the Swiss and Italian Alps, the Pyrenees and the High Atlas (Hagolle, 2016). The algorithm takes as input a Sentinel-2 or Landsat-8 image of surface reflectance corrected from atmospheric and slope effects, the associated cloud mask and a digital elevation model. The output is a vector file or single band raster at the same resolution of the input image, which gives the snow presence or absence and a new cloud mask. Before the launch of Sentinel-2 the algorithm was tested on various SPOT-4 Take 5, SPOT-5 Take5 and Landsat-8 time series in the Pyrenees, the High-Atlas in Morocco and the french Alps (Gascoin, Grizonnet, Klempka, 2016).

International audience; Cette communication vise à interroger et caractériser une interface chercheurs-gestionnaires inédite, située dans le registre de la recherche-action-collaborative (Gonzalez-Laporte, 2014) et constituée en situation d’urgence lors de la récente crise d’instabilité du Mont Granier (formant l’extrémité nord de la Réserve Naturelle des Hauts de Chartreuse) intervenue entre janvier et mai 2016 (écroulements multiples et laves torrentielles induites, fermeture pour plusieurs mois d’une route départementale). Il s’agit d’examiner notamment: - en quoi et comment une situation de crise et d’urgence affectant un socio-géo-écosystème de montagne peut induire une réponse innovante (Nastar, 2015); - en quoi l’interface collaborative ainsi créée, encore évolutive (vers une ouverture participative pour les habitants et le public) pourrait alimenter les réflexions en cours sur la Gestion intégrée des risques naturels (GIRN) (Boudières, 2014), en y promouvant notamment l’idée de collaboration gestionnaires – chercheurs, déjà bien ancrée dans le domaine de la gestion des espaces naturels. Ces derniers pourraient eux-mêmes être mieux pris en considération dans une logique de bénéfice mutuel au sein des procédures de gestion des risques (Dessignolle, 2011).

International audience; La région du Haut Tell en Tunisie du nord se caractérise par des petites et moyennes montagnes qui ont abrité une population dense dans des formes d’habitat groupées autour des sources sur des affleurements calcaires. Le sous-équipement et le clivage entre la Tunisie littorale et la Tunisie intérieure a abouti à des flux d’émigration en faveur de la première. Les villages montagneux perchés, connus sous le nom de « dachras », sont fortement touchés par ces flux d’émigration. En plus, l’équipement de l’espace local en services de base, le plus souvent dans les plaines et les vallées intramontagnardes ont attiré la population des dachras. Les impacts de la dynamique spatiale de la population sur les dachras diffèrent d’un village à un autre selon divers facteurs, en particulier le site, la situation et le niveau d’insertion dans l’organisation de l’espace local et régional. Quelques dachras ont conservé leurs populations et leur originalité architecturale comme le dachra de Kessra. D’autres dachras ont vu une désertification totale et se sont transformés en village-musées comme les dachras du massif de Bargou, notamment celles de Bhirine et Madioula. D’autres ont vu une extension de leurs surfaces bâties, notamment ceux qui sont promus au rang de centre de délégation, et qui ont attiré la population du dachra de Nebeur.

International audience; Tajikistan is mountainous country, with 93% of its territory consisting of mountains. Although only a small part of the country’s flat areas is suitable for agriculture, it counts for main source of income for almost 70% of population. One of the largest region of Tajikistan is Gorno Badakhshan Autonomic Region or so called Pamir, which situated in Badakhshan in the heart of Asia. For hundreds of years, people have called these highest mountains of the world “Poy-e Mehr”, presumable a translation from the Persian and the literal translation being “ the foot of the sun ” or “the Roof of the Word ”. On the basis of specific climate conditions it is necessary: 1. For West Pamir regions (1000-1800 m.above the sea level) – working out of methods of gaining of two crops. 2. For middle- located regions (1800 – 2500 m.a.s.l) – developing of gardening, especially slope gardening, potato crop’s, vegetables, etc. 3. For high East Pamir (2500-4000 m.a.s.l) – developing of yak’s production and also using of geothermal sources of energy for cultivation of vegetables during all of seasons of the year.

International audience; La communication proposée s’articule autour des concepts a) d’innovation, b) d’authenticité et c) de durabilité qui se manifestent à travers d) un réseau d’acteurs touristiques, c’est-à-dire la vallée Bras-du-Nord. a) L’industrie touristique doit constamment innover afin de faire face à la concurrence, de s’adapter aux besoins des touristes, ainsi qu’à l’évolution des sociétés. Concept ayant fait l’objet d’un intérêt grandissant dans la recherche scientifique (Hjalager, 2010 ; Aldebert, 2011), l’innovation ne se limite pas à la création d’idées nouvelles, mais implique aussi que la réalisation des idées novatrices doit créer de la valeur pour une organisation ou une société (ex. Edwards et al. 2008). b) L’authenticité d’un produit ou d’un espace touristique apparaît comme un concept central pour les organisations touristiques qui veulent attirer les touristes (Hall, 2007). Par contre, l’authenticité est également source de débats parmi la communauté scientifique, notamment quant à sa définition et à son rôle face à l’innovation touristique (Andersson Cederholm & Hultman, 2005 ; Hall, 2007). En ce sens, l’innovation est souvent réduite à la nouveauté, même modeste (Hjalager, 2010 ; Brooker et al., 2012), alors que l’authenticité fait écho à la tradition au sens large (Cohen, 1988).

International audience; La présente communication s’intéresse à la protection de l’architecture vernaculaire en Kabylie (au nord de l’Algérie). Notre terrain d’investigation est un territoire qui constitue une région homogène et singulière de par sa configuration physique (90 % de relief montagneux), sa couverture végétale, son peuplement, sa culture (Berbère), son habitat, son histoire et son économie. Actuellement, l’esprit du lieu souffre d’une importante situation de vulnérabilité. L’évolution des structures villageoises fait disparaître des pans entiers de notre patrimoine et influe négativement sur le plan social (les maisons traditionnelles sont loin de satisfaire au concept actuel de l’habiter). Notre réflexion se donne comme objectif d’évaluer les textes législatifs, les instruments normatifs et les outils réglementaires en relation avec les régimes de protection du patrimoine villageois. Elle préconise une conception du patrimoine comme un système intégré où l’on reconnait l’importance des forces qui gouvernent la dynamique des changements.La finalité est d’intégrer les commodités modernes au village sans altérer son authenticité historique, son caractère traditionnel et son esthétique propre.

International audience; Le Vésùbia mountain park, premier parc européen de sports de montagne en intérieur, a ouvert ses portes le 29 octobre 2016 à Saint-Martin-Vésubie, en plein cœur du massif Mercantour classé Parc National. Passé l’étonnement d’un tel équipement financé par des fonds publics dont la vocation est de rendre la montagne accessible à tous dans « un cadre ludique et sécuritaire » et aseptisé, il convient de le replacer dans le contexte si particulier des Alpes maritimes. Cet équipement est considéré comme aménagement structurant du département. En effet, il vient compléter une offre touristique caractérisée par une dualité mer-montagne, qui s’inscrit plus largement dans un contexte très spécifique, celui des relations entre la côte urbaine et le haut-pays rural et montagnard. La « disneylandisation » de l’arrière-pays participe de cette relation. Si le renforcement de l’offre touristique est directement affiché dans la communication qui a entouré l’événement, l’équilibre ville-montagne reste fondamental.

International audience; Dans le champ des tourism studies, on considère traditionnellement que les territoires de montagne se sont inscrits dans une relation de complémentarité avec les métropoles et les régions industrielles, les régions de montagne constituant l’espace de vacances des travailleurs. Chaque région participait ainsi à la croissance gé- néralisée des pays occidentaux durant les Trente Glorieuses. D’un point de vue théorique en science régionale, la compréhension du développement de ces territoires a néanmoins été calquée sur celui des métropoles et autres territoires productifs: le tourisme est considéré comme un secteur exportateur, mû par des innovations (dont la part belle est faite aux aspects technologiques). Dans ce papier, une lecture nuancée est faite de ce rapport de complémentarité entre métropoles et territoires de montagne au niveau des pratiques des individus et des activités économiques qui structurent leur développement. Les métropoles comme agglomérations productives et la montagne comme cadre de vie ne sont pas les deux faces territoriales d’une même pièce, celle qui articule le temps de travail et le temps des vacances, comme durant les Trente Glorieuses.

International audience; Face au vieillissement de la population, l’objectif central du maintien à domicile des personnes âgées « le plus longtemps et dans les meilleures conditions possibles » apparaît à la fois comme une aspiration des personnes concernées, et comme une solution, efficace et efficiente, du point de vue des acteurs publics du domaine. Ce qui suppose d’intervenir sur un faisceau de facteurs : guichets, dispositifs et services, aide aux aidants, adaptation des logements, structures d’accueil, meilleure articulation entre les sphères médico-sociale et sanitaire. En montagne, s’y ajoutent des objectifs impératifs d’aménagement du territoire : fluidification des mobilités, et accessibilité à l’informatique haut débit. Pour le maintien à domicile des personnes âgées, les technologies innovantes – qui bien sûr représentent aussi un enjeu de développement économique – apparaissent comme une condition et un facilitateur majeurs. Nous nous demanderons alors dans quelle mesure l’objectif de maintien à domicile des personnes vieillissantes en montagne pourrait-il être corrélatif d’un enjeu de réaménagement, de redynamisation et d’amélioration de l’attractivité de ces territoires.

International audience; Les changements socio-économiques et climatiques actuels prennent des formes différentes en montagne, l’effet de pente semblant accentuer les contrastes, les amplitudes et l’expression des tensions. L’image d’Épinal qui associe montagne et immobilisme est écornée comme si la « crise » venait impacter des fondamentaux symboliques et culturels, bouleverser ce qui semblait être des acquis en matière de développement et creuser un écart entre habitus culturels. C’est l’une des raisons qui a invité le centre de l’oralité alpine (département des Hautes-Alpes) à faire évoluer sa mission mémorielle vers une oralité active qui interroge les territoires, les identités et les sociabilités. En matière d’oralité, les références au passé se conjuguent à l’aune du présent, et la place du matériau oral est de faire que la fonction sociale de la parole soit réinjectée dans l’immédiateté des réflexions qui animent territoires et populations. Dans une société montagnarde qui s’interroge, la fonction (re)liante de la parole est une maïeutique qui permet la prise en compte d’expressions multiples dans des projets qui concernent et animent des habitants souvent exclus des sphères de décision.

International audience; Les vallées aluminières de la basse Romanche, de la moyenne Maurienne et de la haute Durance sont le théâtre à la fin du XIXe et au XXe siècle de l’industrialisation puis de la désindustrialisation de leurs territoires. Ces mutations liées aux transformations économiques de l’arc alpin bouleversent les sociétés locales. Leur étude permet d’appréhender les changements de regard portés depuis l’extérieur sur les fonds de vallée industrialisés. Elle permet également de saisir les injonctions à la « modernité industrielle » d’abord, puis à la « modernité touristique » que ces perceptions exogènes sous-tendent. La « modernité industrielle » est associé au cours de la première moitié du XXe siècle à la transformation de territoires considérés comme archaïques en pôles industriels qui porteraient en eux, de manière intrinsèque, des progrès techniques et sociaux. La « modernité touristique » à l’oeuvre depuis plusieurs décennies fait passer les territoires de fonds de vallées du statut de sites pollués et sinistrés à celui de « porte d’entrée » sur les massifs. Face à ces regards exogènes qui se renouvellent, les sociétés locales en mutation doivent savoir se réinventer et se mobiliser au fil des décennies.

International audience; Les Tatras, qui culminent à 2655 m d’altitude, constituent un massif de haute montagne, le seul qui puisse mériter cette qualification au sein de la chaîne des Carpates. Elles offrent un caractère alpin assez marqué et conviennent à une analyse comparative avec les Alpes, dans un contexte pleinement européen. On y trouve également des « fonds de vallées », plus ou moins larges, et des « espaces d’altitude », bien individualisés dans le paysage comme par leur valorisation par les sociétés montagnardes. La communication s’appuiera sur une connaissance de cette « montagne de poche » (50 km sur 20 km) acquise sur les versants slovaques comme polonais: enquêtes de terrain renouvelées au fil des années, analyses statistiques, travail bibliographique. Elle s’intéressera à la configuration particulière de cette montagne et de son avant-pays et s’efforcera de la comprendre en suivant l’argumentaire proposé par l’appel à communication. La région des Tatras englobe de nombreux « fonds de vallée » qui, aujourd’hui, concentrent l’essentiel de la population et apparaissent souvent dynamiques (Podhale, Liptov, vallée de l’Orava…), ainsi que des « espaces d’altitude » qui sont en bonne partie inoccupés, car protégés par deux parcs nationaux, ce qui n’empêche pas leur mise en valeur (pastorale hier, touristique aujourd’hui).

International audience; Tajikistan is mountainous country, with 93% of its territory consisting of mountains. Although only a small part of the country’s flat areas is suitable for agriculture, it counts for main source of income for almost 70% of population. One of the largest region of Tajikistan is Gorno Badakhshan Autonomic Region or so called Pamir, which situated in Badakhshan in the heart of Asia. For hundreds of years, people have called these highest mountains of the world “Poy-e Mehr”, presumable a translation from the Persian and the literal translation being “ the foot of the sun ” or “the Roof of the Word ”. On the basis of specific climate conditions it is necessary: 1. For West Pamir regions (1000-1800 m.above the sea level) – working out of methods of gaining of two crops. 2. For middle- located regions (1800 – 2500 m.a.s.l) – developing of gardening, especially slope gardening, potato crop’s, vegetables, etc. 3. For high East Pamir (2500-4000 m.a.s.l) – developing of yak’s production and also using of geothermal sources of energy for cultivation of vegetables during all of seasons of the year.

International audience; Depuis les années 1990, la basse vallée de Suse en Italie est entrée en résistance contre un projet de tunnel ferroviaire sous les Alpes. Les citoyens de cette communauté considérant leur citoyenneté bafouée par les pouvoirs publics ont mis en place, notamment à travers la société civile, différentes institutions politiques afin de pouvoir exprimer leur citoyenneté «malgré » l’État. Au-delà des initiatives politiques, cette résistance s’est également traduite par des initiatives d’ordre économique telles que celles de l’association d’entrepreneurs Etinomia. Partant d’une analyse du contexte idéologique valsusain, nous tenterons de mettre en lumière les processus politiquement et économiquement innovants par lesquels les habitants – et plus particulièrement les entrepreneurs – du Val de Suse tendent à se mettre en capacité d’adopter les fonctionnements qu’ils valorisent collectivement. Nous aborderons enfin la dimension liminale des logiques d’actions actuelles des habitants du Val de Suse dans un contexte idéologique européen en transition.

International audience; Les changements socio-économiques et climatiques actuels prennent des formes différentes en montagne, l’effet de pente semblant accentuer les contrastes, les amplitudes et l’expression des tensions. L’image d’Épinal qui associe montagne et immobilisme est écornée comme si la « crise » venait impacter des fondamentaux symboliques et culturels, bouleverser ce qui semblait être des acquis en matière de développement et creuser un écart entre habitus culturels. C’est l’une des raisons qui a invité le centre de l’oralité alpine (département des Hautes-Alpes) à faire évoluer sa mission mémorielle vers une oralité active qui interroge les territoires, les identités et les sociabilités. En matière d’oralité, les références au passé se conjuguent à l’aune du présent, et la place du matériau oral est de faire que la fonction sociale de la parole soit réinjectée dans l’immédiateté des réflexions qui animent territoires et populations. Dans une société montagnarde qui s’interroge, la fonction (re)liante de la parole est une maïeutique qui permet la prise en compte d’expressions multiples dans des projets qui concernent et animent des habitants souvent exclus des sphères de décision.

International audience; European institutions have identified both rural and ‘marginal’ areas in the context of rural development policy and cohesion policy. Rural areas have been defined by Eurostat, using population density (Eurostat, n.d.). A number of types of ‘marginal’ areas have been mapped, for instance in the ESPON GEOSPECS project (University of Geneva et al. 2012), which used defining criteria relating to topography, accessibility and population potential. The project ‘Social Innovation in Marginalised Rural Areas’ (SIMRA), running since April 2016 and funded by the EU Horizon 2020 Programme, builds on such previous work with particular attention being paid to countries of Eastern and Southern Mediterranean as well as the rest of Europe which also includes mountainous areas. First intermediate results of the methodological work to analyse Social Innovation will be presented, both defining ‘marginalised rural areas’ according to consistent criteria, and presenting their characteristics according to criteria – e.g. demographic, economic, land use, transport – that are relevant for social innovation in such areas. Challenges discussed include those of undertaking analysis at such a wide regional scale, with particular reference to issues of appropriateness of scale and spatial resolution.

International audience; This analysis is part of an international research program – launched as part of IRNIST, International Research Network in Sports Tourism – involving 14 European countries and the Mediterranean area and makes use of a common methodology. The goal is to examine the socio-economic and territorial impact from the awareness of how the combination of sport and tourism to contribute actively and effectively to the communities development (Pigeassou C., 2002; Tarfanelli E., 2010 ; Moretti A., 2015; etc.). The survey analyzes the city where the event is held and event characteristics, especially on aspects relating to the social, cultural, economic and environmental, by collecting information through interviews with organizers and municipality, questionnaires semi-structured and quantitative analysis of data. This study – the first so systematized in international level and realized in this area – is, in the first place, exploratory to understand the value and scope of this type of sporting event, but is also a very useful experience to track best practices and to identify management methods, relational and operational models and innovative solutions.

International audience; Sustainable forest management requires a precise knowledge of the forest resource and existing infrastructure, to consider harvesting scenarios. LIDAR, a remote sensing technology, is used by many countries to model and map the forest resource (Naesset, 2004). In France, forests are more heterogeneous (in species and structures). So a “based area” method have been adapted to calibrate empirical models relating dendrometric parameters measured in the field with metrics derived from LIDAR (thanks to a research program ANR-Foresee). The results show that it is possible to characterize forest resources in different forests: from plain with beech or pine regular forest to mountain covered by heterogeneous fir-spruce forests (Munoz et al. 2016). The accuracy of LIDAR inventories is equivalent to that of traditional field methods. Moreover, LIDAR allows to achieve a continuous mapping of modeled variables (see fig. 1), and calculations at different scales (plots, forest). If thousands of square kilometers have been mapped using LIDAR data, demonstrators are underway at ONF to evaluate the operational use of these innovative methods, before a possible deployment to large scales.

International audience; Les pratiques et les usages des territoires et stations de montagne par les touristes et les pratiquants de loisirs sont en perpétuelle évolution. Nombre de ces évolutions sont initiées et développées par les pratiquants euxmêmes et leurs éventuelles communautés de pratiques, parfois en réaction ou en détournement des usages planifiés et marchandisés de la montagne touristique. Certaines de ces pratiques émergentes pourraient constituer les marchés de demain pour le tourisme de montagne. L’objectif général de notre recherche est d’observer et d’explorer les pratiques et usages off (Vivant, 2008) des marchés de masse pour comprendre les dynamiques de développement, en marge ou en parallèle du modèle traditionnel de consommation touristique, en relation avec l’usage de l’espace, du temps et des infrastructures. Ces dissidences récréatives (Lebreton & Bourdeau, 2013) pourraient constituer des formes de résistance des pratiquants telles qu’elles apparaissent aussi dans le champ plus général de la consommation (Roux, 2007). Les usagers mobilisent leurs propres ressources pour les combiner avec celles des offreurs, dans un processus de co-construction de valeur (Vargo, 2008) qui n’est pas forcément celui qui est explicitement prévu par l’offre.

International audience; La région du Haut Tell en Tunisie du nord se caractérise par des petites et moyennes montagnes qui ont abrité une population dense dans des formes d’habitat groupées autour des sources sur des affleurements calcaires. Le sous-équipement et le clivage entre la Tunisie littorale et la Tunisie intérieure a abouti à des flux d’émigration en faveur de la première. Les villages montagneux perchés, connus sous le nom de « dachras », sont fortement touchés par ces flux d’émigration. En plus, l’équipement de l’espace local en services de base, le plus souvent dans les plaines et les vallées intramontagnardes ont attiré la population des dachras. Les impacts de la dynamique spatiale de la population sur les dachras diffèrent d’un village à un autre selon divers facteurs, en particulier le site, la situation et le niveau d’insertion dans l’organisation de l’espace local et régional. Quelques dachras ont conservé leurs populations et leur originalité architecturale comme le dachra de Kessra. D’autres dachras ont vu une désertification totale et se sont transformés en village-musées comme les dachras du massif de Bargou, notamment celles de Bhirine et Madioula. D’autres ont vu une extension de leurs surfaces bâties, notamment ceux qui sont promus au rang de centre de délégation, et qui ont attiré la population du dachra de Nebeur.

International audience; La proposition s’inscrit dans une approche chronotopique des territoires de montagne et de leurs habitants temporaires. Elle s’appuie sur deux recherches complémentaires menées en territoires de montagne : l’une achevée dans les Alpes du Sud (Diact – région PACA) et l’autre (LabEx ITEM – projet VIVEHab) en Isère et en Nord Lombardie. La représentation dynamique de l’évolution saisonnière de l’offre événementielle permet de visualiser les temps et les lieux du « vivre ensemble » et du « faire territoire » avec des sommets (juillet-août-février) et des creux (octobre-novembre) saisonniers. Elle rend lisible les rythmes saisonniers liés au marquage touristique des territoires et met en évidence les concurrences entre les acteurs publics et privés de territoires voisins. Les « configurations territoriales rétrécies » mises en évidence par ces travaux obligent à réfléchir en termes de « centralités temporaires » et d’adaptation des stratégies de mobilités et d’accès à la ressource et oblige à s’interroger sur la prévalence de la configuration la plus contrainte dans l’organisation des systèmes de mobilités.

International audience; Un gestionnaire d’espaces naturels protégés (réserve, parc national ou parc régional) mobilise généralement plusieurs dispositifs développant des interfaces entre science et gestion afin de mener des études scientifiques, orienter leurs actions ou contribuer à la recherche. Un espace naturel protégé possède également souvent son propre conseil scientifique. Notre communication vise donc à décrire et à comprendre comment les professionnels de ces espaces protégés s’y prennent en pratique pour articuler leurs différentes interfaces. Il s’avère en effet que ces dispositifs peuvent regrouper en partie les mêmes participants et être animés de façon similaire. Nous nous appuierons sur le cas typique d’Asters, le conservatoire d’espaces naturels de Haute-Savoie qui anime d’une part le conseil scientifique des réserves naturelles de Haute-Savoie et d’autre part celui du GIS Lacs Sentinelles. Quels sont les liens existants entre deux conseils scientifiques animés par une même institution environnementale ? Qu’est ce qui transite entre ces instances ? Quelles habitudes de travail se construisent entre des acteurs se retrouvant périodiquement dans les mêmes instances ?

International audience; À l’instar de la majorité des vallées alpines, le val de Bagnes (Suisse) a vécu d’une économie essentiellement agropastorale jusque dans la seconde moitié du XIXe siècle qui voit la construction de quelques hôtels. Avec un tourisme naissant, les hautes terres vivent une première mutation fonctionnelle. Au début du XXe siècle, de petites industries s’implantent au bas de la vallée, parallèlement à l’activité agricole. La construction, entre 1951 et 1958, du barrage hydroélectrique de Mauvoisin, en fond de vallée, est un élément charnière dans l’histoire de la commune. Désormais, il y aura un avant et un après barrage. En effet, ce premier choc structurel est renforcé par un second, presque concomitant, le développement de la station d’hiver de Verbier. Ces différents bouleversements auront un impact direct sur la valeur foncière des terres, et cela dans l’ensemble de la vallée. Cette étude mettra en lumière ces différentes articulations, en relation avec l’évolution du prix des terrains.

International audience; Rhône-Alpes en associant le tourisme sportif et la montagne à son développement a su créer une dynamique économique vertueuse où les sports outdoor sont un facteur d’attractivité. La région génère ainsi une activité touristique équivalente à plus de 6 % de son PIB (qui avoisine les 200 milliards d’euros) et a capté en 2011 12,2 % de la consommation touristique française. Ces dernières années les changements majeurs (changement climatique, globalisation, la généralisation du e-commerce) ont changé la donne en matière de concurrence entre les destinations touristiques. La compétitivité des territoires par l’innovation devient alors centrale pour valoriser l’avantage comparatif constitué par la montagne et pour assurer un développement durable. Le tissu entrepreneurial et institutionnel de la région Rhône-Alpes constitue l’axe majeur de cette valorisation. Aussi, le territoire Rhône-alpin possède les caractéristiques d’un écosystème d’affaires spécifique riche par le nombre et la diversité de ses acteurs : entreprises (de services et d’industries) et institutions (publiques et privées). Les interactions entre ces derniers pour le développement du marché touristique et pour la compétitivité de la région ont convergé ces dernières années vers la question de l’innovation.

International audience; La « démocratisation » de l’alpinisme par des infrastructures toujours plus confortables et une valorisation de l’exploit sportif a engendré une désensibilisation des utilisateurs envers les milieux alpins et modifié les comportements humains. Au cœur de cette étude, c’est la sauvegarde du paysage qui est mise en exergue et étudiée à travers une approche architecturale concentrée sur les cabanes suisses de haute montagne. Concentré sur ces bâtiments, la présentation a pour objectif de démontrer le potentiel de l’architecture à offrir des réponses à la recherche paradoxale d’équilibre entre exploitation et protection du territoire montagnard. En effet, l’évolution des édifices démontre que la pression urbaine, passant par l’aseptisation des espaces au détriment d’une sensibilisation envers un milieu naturel à risques, engendre des conséquences humaines et environnementales. Un retour à une contextualisation territoriale et architecturale accrue des projets, en se réappropriant la marche et en intégrant le paysage ou en définissant un niveau de confort et la qualité des espaces, engendre une perception de la véracité physique d’un territoire jusqu’à influencer les attitudes

International audience; The purpose of this research is to characterize alpine summer sport tourists with findings that span across different outdoor sporting activities. Special focus is put on destination choice criteria such as natural environments, sporting infrastructure and services provided. Data was collected in ten different Tyrolean regions from tourists involved in some form of outdoor sporting activity. The importance of and satisfaction with the above mentioned destination goods are analysed with the help of an importance-performance analysis. Findings highlight the multi-optionality of summer sport tourists and a high importance of environmental destination characteristics. In general, satisfaction corresponds to the assessed importance of attributes but differs across sporting activities. Practical implications allow alpine destinations to optimize offers which are specifically tailored to summer sport tourists, to identify new sport tourism opportunities and to further enhance sport tourism infrastructure and environments.

International audience; L’objectif de cette communication est de discuter du processus de diversification des stations de montagne à travers les activités sportives de nature, et de ses effets sur ces territoires touristiques, suivant une comparaison entre la Suisse et la France. Cette communication s’articule autour d’un travail collectif entre des chercheurs de l’Université de Grenoble-Alpes et de l’Université de Lausanne. Il apparaît que les sports de nature sont fortement liés, fonctionnellement, structurellement mais aussi économiquement, aux stations de montagne en Suisse et que leur développement semble y avoir très fréquemment trouvé un foyer initial. Si ce constat s’applique moins au cas français (Mao, 2003), il démontre néanmoins qu’il existe dans les deux cas un lien entre les stations de montagne et les sports de nature. Globalement, la question du rôle de ces activités sportives dans la diversification du tourisme en montagne a été traitée en France au travers d’approches territoriales des modèles sportifs (Bourdeau, 2007), sociologiques des jeux d’acteurs (Perrin-Malterre, 2016) ou encore de la gouvernance des politiques publiques (Achin, 2015). Ce champ de recherche n’a jusqu’alors quasiment jamais été investi en Suisse.

International audience; La Société du canal de Provence (SCP) assure l’alimentation en eau des villes de cette région. La qualité de la ressource, mobilisée sur le Verdon (qui prend sa source au col d’Allos) est telle, qu’elle autorise sa distribution avec des traitements de potabilisation simples et peu coûteux. Les villes bénéficiant de cette ressource ont donc un intérêt manifeste à la préservation de cette qualité. Le SAGE Verdon traduit la volonté des acteurs du bassin versant de maintenir la qualité de cette ressource et de la gérer avec précaution. Porté par le Parc naturel régional du Verdon (PNRV), le SAGE a pour objectif le maintien de la qualité de l’eau permettant la satisfaction des usages et préservant ses potentialités biologiques. Dans ce contexte d’objectifs partagés, la SCP et le PNRV ont signé une convention de partenariat, expression concrète et innovante de la solidarité aval/amont mise en œuvre entre des villes et des territoires de montagne dont elles dépendent pour leur alimentation en eau. Cette convention se traduit par une contribution significative aux investissements en montagne permettant la préservation de la qualité de l’eau et le développement d’une agriculture durable.

International audience; La journée de ski se faisant de plus en plus courte pour les pratiquants en moyenne, l’espace résiduel augmente potentiellement : qu’en est-il fait ? L’offre touristique en station de sport d’hiver inclut depuis longtemps une conciliation de temps sportifs et de temps festifs. La fête, objet à part entière de l’expérience et du secteur touristique (Goulding et Shankar, 2011) est produite en station dans ses aspects les plus traditionnels et attendus. Des formes plus innovantes de fête ont émergé en station, par exemple sur les pistes et en pleine journée, sur un temps et un lieu qui seraient attendus comme traditionnellement dévolu au ski. L’industrialisation du plaisir (Michaud, 2012) se donne à voir à travers des dispositifs innovants de production d’expérience (Holbrook et Hirschman 1982), incluant ski et fête à presque toute heure. L’innovation porte ici non pas sur la production, la consommation ou la pratique de la fête au cours d’un séjour, mais sur des modifications dans les temps dédiés à ces activités, passant d’un sport diurne / fête nocturne à un enchevêtrement des temps dédiés aux différentes activités. La fête devient disponible à (presque) toute heure.

International audience; L’invention du tourisme sportif d’altitude commence avec le Mont-Blanc (1786). L’activité et le succès se poursuivent de nos jours. Depuis, les grands sommets ont été mis en tourisme (Kilimandjaro, Aconcagua, Everest) dans une concurrence internationale (notoriété, flux touristiques et économiques): il faut prendre position et innover en termes de services, image, attractivité. L’Aconcagua (6959 m), terre d’exploits (face sud) et ascension peu difficile (voie normale), est réalisable par tout bon marcheur. Comment demeurer attractif sinon par la coopération entre acteurs afin de produire une « marque de destination » ? Plusieurs stratégies: - sécuritaire, développée par les institutions locales; - service privé d’héliportage pour ravitailler, et rapatrier les alpinistes en difficulté ; - gestion du refuge Plaza de Mulas par un guide, occupant la position de « marginal sécant », facilitateur entre des intérêts divergents; - services matériels, ou de communication, aux touristes-alpinistes; - sanctuarisation du refuge par les messages laissés, sorte de storytelling ; - enfin, un discours considérant la montagne comme un 8000, statut symbolique renvoyant aux exploits himalayens…

International audience; Territorial labelling of mountain food products serves as a marker of both product quality traits and cultural heritage. In mountain regions, the use of territorial labelling relates to competitiveness of farming enterprises and to the renewed attractiveness and identity of the territorial domain. A wide range of farming practices across European mountains, with a wealth of tradition and know-how, generates a variety of mountain products appreciated by consumers (EuroMARC, 2009; European Commission, 2011). However, farmers face difficulties in valorising this potential marketing advantage and in getting a fair price for their products (European Commission, 2009). The use of quality labels has been proposed as a strategy to resolve this. To help promote their products, mountain actors across Europe use a variety of quality labels linked to mountain territories. Territorial labels have the potential to structure and govern food chains and are conceptualised as processes of respatialization/relocalization of food systems studied in the literature on origin-based quality in the food sector. This literature contextualises the shift from production to quality-driven system in the specific histories and networks of territories (Allaire & Sylvander, 1997; Allaire, 2002, 2010); it is particularly interested in understanding how the regulatory frames underlying quality labels are shaped by local organisational actors and generate collaborative structures (Allaire, 2002).

International audience; Les pratiques sportives de nature ont constitué, et constituent toujours, un élément structurant de l’offre touristique dans les stations de montagne. Toutefois, si ces pratiques et leurs effets ont donné lieu à de nombreuses études, celles-ci apparaissent, d’une part, incomplètes tant les formes de ces pratiques changent sans cesse au gré des évolutions successives des publics, des lieux ou des offres, et d’autre part, elles ne se sont guère intéressées à la situation en Suisse. En comparaison avec la France, la question de la contribution des pratiques sportives de nature au développement des territoires touristiques de montagne en Suisse a en effet été très peu étudiée en dépit de l’importance économique du tourisme et de la probable contribution des sports de nature à la dynamique de ce secteur. Cette communication, présentant le point de départ d’une recherche tout juste initiée, a pour objectif de situer le déficit de connaissances dans ce domaine en Suisse, puis de souligner par effet de contraste l’intérêt scientifique que représentent les recherches s’y rapportant. Pour cela, nous nous intéresserons aux pratiques sportives de nature apparues récemment (canyoning, escalade libre, VTT, etc.), c’est- à-dire en excluant des pratiques comme l’alpinisme, le ski ou la randonnée.

International audience; Pendant longtemps, La Chaux-de-Fonds et du Locle, situées dans une vallée du Jura Suisse à plus de mille mètres d’altitude, ont été considérées comme des villes à « l’unité rébarbative », dans lesquelles prédominent d’« horribles maisons à loyer ». En 2007, l’urbanisme horloger dans ces deux villes est inscrit par l’UNESCO au patrimoine mondial. Une telle décision participe de la volonté d’une partie des acteurs locaux de renouveler l’image de la « métropole horlogère » pour faire face à la crise industrielle qui frappe le territoire depuis le milieu des années 1970. « La Chaux-de-Fonds et Le Locle étaient, jusqu’il y a peu, considérées comme des villes neuves et, par conséquent, sans histoire urbaine. La reconnaissance d’une valeur historique, donc implicitement patrimoniale, est récente. Un château, un cloître, une église gothique sont sans conteste des monuments historiques, mais une ville industrielle, qui plus est, toujours industrieuse, peut-elle être objet patrimonial? » (La Chaux-deFonds / Le Locle. Urbanisme horloger). « Tout patrimoine n’est donc pas (nécessairement) une évidence », il n’est pas un déjà-là qu’il convient de protéger et de mettre en valeur, mais fait l’objet d’un processus d’invention.

International audience; Introduite à la fin du XVIe et au début du XVIIe siècle par des Bergamasques, la sidérurgie au bois de basse Maurienne qui bénéfice de la présence d’un minerai de qualité a recomposé la société locale autour d’elle et réorganisé les rapports entre les parties hautes et les fonds de vallée. L’introduction du haut-fourneau qui permet de produire de la fonte de façon massive ré-agence le rapport aux ressources naturelles (minerai et forêts), essentiellement situées sur les versants et les parties hautes, au profit d’équipements productifs (le haut-fourneau) localisés en fond de vallée et contrôlés par plusieurs, puis par un seul maître de forge. Régulièrement enrichi par des innovations minuscules ce système de production atteint son apogée au milieu du XIXe siècle et va même jusqu’à approvisionner en « acier naturel » le bassin stéphanois – pôle d’innovation de la métallurgie française s’il en est –, alors que la « révolution industrielle » bat son plein. Ce processus se développe dans une société de montagne caractérisée par la pratique d’une pluriactivité généralisée, grâce à des relations sociales fondées sur le crédit et par son insertion dans des réseaux migratoires.

International audience; L’enjeu de cette proposition est de questionner la notion de « fond(s) de vallée ». Ces lieux sont envisagés au sein de dynamiques rigides et binaires (haut/bas). Cette grille de lecture est le fruit de constructions discursives datant du xixe siècle, et reprises jusqu’à aujourd’hui. Ces représentations évincent plusieurs éléments, notamment l’idée d’« entre deux » et les « sociétés locales ». Ainsi, une analyse déconstruisant les discours liés à ces espaces, permet de signifier leur importance par une définition des mécanismes de leur individualisation. Le tandem fonds de vallée/espaces d’altitude permet alors de définir des dynamiques territoriales spécifiques. Le massif du Vercors permet ainsi d’envisager diverses configurations complexifiant ces questionnements, à l’instar des petits fonds de vallées approchés sur le temps long (xixe -xxe siècles). Les vallées du Furon, de la Bourne et de la Gervanne offrent ainsi trois configurations représentatives de la diversité de situations repérables en Vercors et identifiables en moyenne montagne. Les trajectoires socio-économiques de ces vallées suspendues permettent de repenser la dichotomie fonds de vallée et espaces d’altitude.

International audience; Starting from the Engadine Panorama – designed by Giovanni Segantini for the 1900 Exposition Universelle in Paris – this contribution aims at retracing the relationship between perception and representation of some mountain landscapes. The 400 square metres of painted surface of the Engadine Panorama was an artistic synthesis that represented a territory reshaped by imagination. The observer was optically and emotionally engaged through a “script of the landscape”. In this way, the idea of Engadine became a shared narrative, capable of structuring an iconic mythology. Archetypal figures of landscape have progressively been shifted to a more conceptual level. They become backgrounds in the interest of a communication strategy. Advertising has replaced visual arts in conveying images, symbols, ideas, beliefs and behavioural patterns. The bucolic and romantic image of alpine landscape disappears exploring the Apennines’ landscape. How to start a dis-imagining process to renew the relationship between people and their environment and regain knowledge on how to act inside it, restoring the third dimension of the space flattened in the images?

International audience; Les « paysages nocturnes » sont de plus en plus mobilisés comme biens environnementaux à part entière par les territoires ruraux de faibles densités. À travers la « qualité de la nuit » et « l’accès au ciel étoilé », c’est bien la dimension nocturne des aménités paysagères qui est désormais placée au cœur de plusieurs politiques de protection de la nature à travers le monde (Charlier & Bourgeois, 2013 ; Bénos et al., 2015). Ces politiques sont souvent accompagnées de processus de mise en réserve et de labellisation de territoires garants d’un accès privilégié à la « nuit noire » et aux « ressources environnementales nocturnes », loin des nuisances et pollutions lumineuses (Challéat, 2010 ; Challéat & Lapostolle, 2014). Elles soulignent une tendance au développement d’activités récréatives « de la nuit » – c’est-à-dire d’activités prenant comme support la nuit « naturelle » et comme objets les phénomènes et transformations de l’environnement qui lui sont liés (ciel étoilé, phénomènes célestes, bruits de la faune nocturne, immersion multi-sensorielle dans l’obscurité, etc.) – en marges d’activités récréatives « dans la nuit » – activités se déroulant durant la période nocturne mais n’ayant pas pour objets spécifiques des attributs « naturels » de la nuit ou de l’obscurité. Ces dernières sont bien connues et constituent, que l’on se trouve en ville ou non, le cœur d’une offre récréative nocturne classique. Les premières, quant à elles, se rencontrent souvent en zones de montagne, fuyant l’artificialisation de l’espace-temps nocturne par l’éclairage urbain. Ces activités de la nuit requièrent – et donc recherchent – des espaces de forte naturalité de l’environnement nocturne. Elles nécessitent une attention et un regard particuliers portés sur l’espace environnant et participent ainsi de la construction d’une catégorie paysagère à part entière : les paysages nocturnes.Notion fortement travaillée en géographie, le paysage connaît plusieurs acceptions et est donc appréhendé de multiples façons, que ce soit par des approches quantitatives qui tentent de l’objectiver, ou qualitatives qui en font un perçu multisensoriel. Cette dimension sensible du paysage semble faire aujourd’hui consensus (Musard, Fournier & Marchand, 2007). La Convention européenne du paysage définit d’ailleurs son objet comme étant « une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations » (Convention européenne du paysage, 2000, Article 1 – Définitions). La notion de « paysage nocturne » peut ainsi apparaître comme un contresens : ni le ciel étoilé ni les objets et phénomènes célestes (voie lactée, aurores boréales, éclipses, pluies d’étoiles filantes, levers et couchers de soleil, etc.) ne peuvent être considérés comme « une partie de territoire », alors même que la production iconographique paysagère contemporaine, s’appuyant fortement sur les nouvelles technologies de prise de vue (imagerie numérique, timelapses, nightscapes, etc.), popularise ces marqueurs puissants de l’environnement nocturne qui conditionnent l’attrait paysager de certains territoires (Dupuy et al., 2015).Pourtant, depuis peu, certains territoires usent de l’empaysagement (Debarbieux, 2007) de la nuit pour accompagner des actions de réduction des nuisances et pollutions lumineuses, suivant le paradigme de la transition (énergétique, touristique). Ces initiatives constituent pour certains territoires des opportunités de développement touristique et de dynamisme territorial. En effet, l’engagement des territoires dans une démarche de transition énergétique et les économies financières générées par la maîtrise de la demande en électricité rejoignent ici la valorisation des nouveaux produits touristiques (Lapostolle et al., 2016). Des nouveaux périmètres pour les politiques de protection environnementale aux processus de patrimonialisation et de mise en tourisme des sites astronomiques et du ciel étoilé lui-même, ces tendances questionnent le chercheur et le praticien sur l’objet « paysage nocturne », qui semble être tout à la fois régime de justification de l’action et notion opportune pour étudier les façons dont la nuit des espaces ruraux est inventée, utilisée, fréquentée et représentée, participant ainsi de la fabrique de territorialités nocturnes inédites, et cessant d’être un « territoire du vide » (Corbin, 1988).La communication s’appuie sur les processus observées dans trois terrains d’étude du Collectif RENOIR (https://renoir.hypotheses.org ; dans le cadre d’un programme de recherche financé par la Région Occitanie-Pyrénées-Méditerranée) : la Réserve Internationale de Ciel Étoilé du Pic du Midi de Bigorre (Pyrénées), le Parc National des Cévennes et les Alpes du Sud.

International audience; The transformation from Fordist society to a liberal-productivist model of society touched regional development paradigms and the position of mountain areas since the 1990s. It was linked with a renaissance of Schumpeter’s thesis of the “creative destruction” which he attributed to technical and commercial innovations in the sense of economic prosperity. This paradigm of a new entrepreneurial understanding of regions substituted the former welfare state paradigm of everlasting growth and general redistribution by trickling down effects. The new model offers new possibilities for those groups of social actors and regions which are able to develop distinctive features as uniqueness and unique selling propositions to show a high performance on global markets. In this sense “marginality” which is a characteristic for several mountain areas can be an “innovative” feature but at the price of losing this characteristic. Marginal regions in general and mountains in particular should develop a clear profile and an entrepreneurial attitude to solve their specific problems in self-responsibility and subsidiarity but on responding to external demands (for specific mountain resources like leisure, water etc.).

International audience; Several studies were already published concerning the socio-economic impact of marathons or small scaled sport event. All of them study several events either in the same town (Gibson et al., 2012) or in the same country (Lapeyronie, 2009). The idea of the research is to develop the same study in several towns in different countries using the same methodology. The communication presents how this project was organized and developed with 14 countries and, as an example, what are the results obtained for the race studied in Phalempin, France. The main purpose of this communication is to show the methodology used to obtain results at an international level, with possible comparisons and so a deeper knowledge of the type of event studied.

International audience; Les sites exceptionnels (Unesco et Grands sites de France) constituent des espaces qui cristallisent la mise en tension intense et complexe de forces a priori centrifuges. L’éco-responsabilité des politiques publiques et des initiatives privées suppose de trouver des solutions pour résoudre la difficile équation qui consiste à renforcer l’efficacité économique, préserver les ressources naturelles, patrimoniales, culturelles et améliorer la situation sociale des populations, le tout dans un contexte de raréfaction de l’argent public. Sur la base de travaux statistiques et d’études de cas qualitatives menées en France et à l’étranger, ce travail questionne à la fois le contexte, les conditions, mais aussi les types de gestion pour que les sites exceptionnels constituent et soient perçus comme une ressource essentielle au développement des territoires dans lesquels ils s’inscrivent. Bien que le programme de recherche ne porte pas spécifiquement sur des sites de montagne, nous essaierons de mettre en évidence quelques cas situés dans ce type d’espace, mais surtout tenter d’apporter un cadre d’analyse de ces processus, mobilisable sur les espaces de montagne.

International audience; La moyenne montagne est de plus en plus attractive pour les pratiquants de sports de nature, notamment ceux qui sont à la recherche d’espaces peu aménagés. Cette attractivité couplée à une diversification des pratiques sportives et récréatives entraîne une augmentation de la fréquentation des espaces de montagne tout au long de l’année. Cette présence humaine peut en effet avoir des effets négatifs sur le fonctionnement démographique des populations animales. Il apparait alors nécessaire d’étudier les pratiques et comportements des usagers récréatifs du milieu naturel. Nous présentons ici les résultats d’une étude menée auprès des pratiquants de randonnée estivale et hivernale (à ski ou en raquettes) dans le parc naturel régional du massif des Bauges. Les résultats montrent une diversité de pratiques et de modes de pratiques au sein du territoire. L’étude des profils de pratiquants permet de mieux connaître et caractériser les sports de nature non organisés. Le comportement de ces pratiquants à l’égard de l’environnement montagnard a également été analysé ainsi que les politiques de gestion adoptée pour réguler les externalités liées à l’intensification de ces pratiques en montagne.

International audience; Cette proposition de communication porte sur deux projets transfrontaliers de candidature au patrimoine mondial de l’UNESCO: celui de l’Espace Mont-Blanc qui est pour le moment mis de côté mais pourrait bien revenir sur le devant de la scène, et sur la candidature « Alpi del Mediterraneo – Alpes de la Méditerranée » portée par la coopération transfrontalière Alpi Marittime-Mercantour officiellement lancée en 2014. Ces deux exemples sont loin d’être uniques. Ce qui interroge, ce sont bien évidemment les motivations, mais aussi le projet de territoire ou plutôt le projet pour le territoire transfrontalier. Mais de quel territoire parle-t-on exactement? Quelle gouvernance pour la mise en œuvre d’un tel projet? Le projet de labellisation n’a clairement pas les mêmes objectifs, ni la même signification dans les deux coopérations transfrontalières. L’approche comparative doublée d’une lecture géographique et politique permet d’éclairer et décrypter les conditions et enjeux de la réalisation de tels projets et d’expliquer l’abandon de la candidature de l’Espace Mont-Blanc.