Le premier objectif des études de mobilier est l’établissement de leur chronologie. Pour cela, on a sélectionné 26 ensembles clos de mobilier particulièrement riches (remplissages de fosses) que l’on a cherché à classer à l’aide de techniques de sériation. Afin de faciliter la lecture de ce chapitre, les ensembles ont été réindexés dans l’ordre créé par la sériation (F1 à F26) et leur mobilier céramique regroupé sur des planches présentées en fin de volume. Les données retenues pour le traitement statistique concernent uniquement la céramique. Les autres catégories de mobilier, présentes de façon trop disparate pour être intégrées au même calcul, n’ont été utilisées que pour contrôler a posteriori la validité du classement. On a utilisé plus précisément le décompte des nombres de vases d’une vingtaine de catégories correspondant à des groupes de production bien caractérisés (céramique campanienne, terre sigillée de type italique...) ou, à défaut, définies par des critères techniques (mode de montage et de cuisson, finesse de l’argile) (tabl. vii, no 2). L’algorithme utilisé est l’analyse factorielle des correspondances. Les cartes factorielles obtenues (fig. 63) montrent que l’on obtient effectivement une bonne sériation avec, à première vue, la définition de trois étapes chronologiques que l’on identifie aux trois périodes qu’avait isolées Bessou (1976). Chaque période se caractérise par une représentation caractéristique des principales catégories de céramique (fig. 65). Une analyse plus fine permet de mettre en évidence deux moments mal représentés par nos ensembles de référence, l’un entre les périodes 1 et 2, l’autre entre les périodes 2 et 3. Le premier hiatus peut toutefois être comblé par des ensembles issus du site de Feurs. On propose aussi de subdiviser chaque période en deux sous périodes, que l’on désigne par le terme d’horizons. La stratigraphie (fig. 66) ne présente aucune incompatibilité avec ces résultats. On distingue de prime abord les groupes de production caractérisés, qui correspondent pour la plupart (vases de type « Besançon » exceptés) à des importations méditerranéennes ou à des fabrications au répertoire d’inspiration méditerranéenne, et la céramique indigène, de fabrication régionale. Cette dernière, évidemment la plus abondante, fait l’objet d’une attention particulière, avec l’emploi d’un classement typologique détaillé déjà utilisé pour l’étude des séries issues du site de Feurs (Vaginay, Guichard 1988). Ce classement fait intervenir à un premier niveau la technique de fabrication (qualité de l’argile, mode de montage, présence d’une engobe, mode de cuisson), à un second niveau des critères morphologiques hiérarchisés (forme générale du récipient, indice d’ouverture, forme de l’embouchure, etc.). L’évolution du répertoire de la céramique régionale est rapide et parfaitement cohérente avec celle observée à Feurs (fig. 121). Chaque horizon présente en effet des spécificités (fig. 65 et fig. 123 à 128). Le fait le plus marquant est la disparition progressive de la céramique modelée à la main au profit d’autres montées au tour, d’abord cuites en mode réducteur oxydant « A » (fin du iie s. av. J. C./début du ier s. av. J. C.) et ensuite en mode réducteur « B ». La vaisselle d’importation occupe une part croissante du répertoire et témoigne d’une diversification des sources d’approvisionnement. Jusqu’à l’horizon 3, seules la céramique campanienne, la vaisselle à pâte claire de la basse vallée du Rhône et (plus rarement) la céramique grise catalane arrivent régulièrement. S’y ajoutent ensuite des gobelets à parois fines (à partir de l’horizon 4), la céramique sigillée italique (à partir de l’horizon 5). Les produits d’ateliers régionaux d’inspiration méditerranéenne deviennent également de plus en plus fréquents, jusqu’à conduire au renouvellement complet du répertoire : imitations de céramique campanienne à partir de l’horizon 2, remplacées ensuite, à l’horizon 5, par des imitations de céramique sigillée. Au même moment apparaissent gobelets et cruches. Plus généralement, on observe que le vaisselier roannais est radicalement transformé entre le début de l’horizon 4 et la fin de l’horizon 5 : amélioration des techniques de fabrication, abandon des techniques décoratives du iie s. (peinture, estampage, lissage), au profit d’autres plus mécaniques (molette, peigne). Cette transformation, engagée un demi-siècle avant la Conquête romaine, témoigne certainement d’une réorganisation des modes de production, désormais plus centralisés et plus préoccupés de rentabilité économique. Une mention particulière doit être faite des vases dits « de Besançon », seule catégorie de céramique indigène qui témoigne d’un commerce organisé dès le iie s. av. J. C. Il s’agit de récipients faits avec une argile très chargée en dégraissant grossier de feldspath, généralement montés à la main et dotés d’une finition particulière (lèvre moulurée ou rainurée caractéristique et enduite de mica). On les considère comme des importations en provenance du Morvan, dont l’effectif est très important pendant pratiquement toute la durée étudiée (fig. 104). Les raisons de cet engouement demeurent incertaines, ces vases ayant certainement été utilisés comme pots à cuire, mais peut être aussi comme vases de transport. Les amphores sont très nombreuses. La plupart appartiennent au groupe des amphores vinaires républicaines. Elles apparaissent en quantité notable à l’horizon 3 seulement. Elles se raréfient à l’horizon 6 et ne sont pas remplacées par d’autres. Malgré les difficultés que pose encore leur classement typologique, on réaffirme que l’évolution de la hauteur des lèvres aboutit à une sériation cohérente avec celle de la céramique. Cette sériation permet également de synchroniser la chronologie roannaise avec celle d’autres sites gaulois (tabl. xi). La céramique est enfin un support épigraphique occasionnel (fig. 120). On a affaire uniquement à des anthroponymes (marques de propriété) qui permettent de mesurer le rythme de cet excellent marqueur de l’acculturation qu’est l’alphabétisation : transcription de noms indigènes en caractères grecs à partir de l’horizon 4, puis en en caractères latins à partir de l’horizon 5 . Ce terme regroupe des catégories d’objets très variées : parures vestimentaires, vaisselle métallique, armement, outillage, quincaille, vestiges d’activités artisanales. La collection de parures se caractérise surtout par une grande rareté de celles en verre (perles et bracelets) par rapport à celles en métal (fibules essentiellement). La nombreuse collection de fibules (86 ex.) montre la fréquence de l’utilisation du fer et l’existence de types régionaux (type à tête couvrante). Les fibules filiformes de schéma La Tène II, toujours en fer, caractérisent les horizons 1 et 2. Les fibules à pied ajouré de schéma La Tène III (Nauheim, à tête couvrante, filiformes) apparaissent à l’horizon 3. Les horizons ultérieurs sont moins bien documentés (fig. 129). L’armement et, de façon plus surprenante, l’outillage sont très peu abondants. La seule activité de transformation bien documentée est le tissage, avec de très nombreux pesons de métier à tisser. On dispose également d’indices de travail des métaux (moules à la cire perdue et à alvéoles, rares scories). La fabrication de céramique sur le site est également rendue très probable par des spécificités du répertoire vis à vis de celui de Feurs et par l’importance qu’y prend cet artisanat au ier s. ap. J. C. La collection de monnaies est nombreuse (250 monnaies gauloises). Elle comprend, fait exceptionnel, un grand nombre d’espèces possédant un contexte archéologique datable. Le faciès roannais se rattache sans ambiguïté au domaine éduo-séquane, caractérisée par la fréquence des monnaies de potin « à la grosse tête » (57 % des monnaies identifiées). Les données chronologiques (fig. 133) montrent l’existence d’une phase initiale de circulation (iiie s.) caractérisée par des oboles massaliètes, une phase ultérieure (horizon 1, première moitié du iie s.) où des imitations (régionales ?) s’ajoutent à ces oboles. Les monnaies de bronze coulé (potin) apparaissent à l’horizon 2 et dominent la circulation jusqu’à l’horizon 6, où elles commencent à être concurrencées par les espèces romaines. Les sources d’approvisionnement en monnayage n’évoluent pas de façon sensible avant l’introduction massive des espèces romaines (fig. 131). Le cloisonnement régional de la circulation qui caractérise l’usage gaulois de la monnaie se maintient donc tout au long du ier s. av. J. C. Trente ensembles de restes osseux ont été étudiés, qui totalisent plus de 14 000 restes. Globalement, la répartition des restes de grands animaux domestiques présente le faciès caractéristique des habitats groupés de la fin de la période laténienne en Gaule tempérée, avec toutefois une surreprésentation du bœuf et une sous représentation des caprinés (fig. 155). On observe aussi une régression régulière de la part du porc. Les bœufs et les porcs montrent, à période égale, une stature plus importante que celle relevée dans le nord de la France, sans que l’apport d’animaux étrangers de grande taille puisse être tenue pour responsable de cette amélioration. On a en revanche repéré un cas d’importation de cheval de grande taille, à l’horizon 4. Le mode de sélection des animaux de boucherie (prépondérance du bœuf, fréquence des sujets réformés à un âge avancé) donne l’image d’une alimentation carnée assez médiocre. The first objective of the study of the finds was to establish a chronology. For this, twenty‑six particularly rich assemblages (pit fills) were selected and classified by seriation. In order to facilitate the reading of this section of the text, the assemblages have been re ordered according to the results (F1 F26) and the finds displayed in the same order on plates 1 95, at the end of this report. Only the ceramics were selected for the statistical study. The other categories of finds were too variable to allow integration into the same calculations and are only used as a check on the validity of the classification afterwards. The numerous ceramics are divided into twenty categories corresponding to well defined production groups (Campanian, samian, etc.) or to groups defined by their technical characteristics (type of firing, methods of fabrication, préparation of clay etc.) (table vii, no 2). The algorithm used is correspondence analysis. The resulting graphs (fig. 63) show that a good sériation is effectively obtained with, at first glance, three chronological stages which correspond to the three periods defined by Bessou. Each period is characterised by the presence of distinctive ceramics from the principal categories (fig. 65). A doser analysis shows two gaps in our ceramic sequence: one between periods 1 and 2, and another between periods 2 and 3. The first hiatus may, however, be filled by the finds from the site of Feurs. A subdivision of each main period is proposed, to which we will assign the term « horizon ». The stratigraphy (fig. 66) is fully compatible with the results. At first glance, we can distinguish well characterized groups which generally correspond to Mediterranean imports and to vessels inspired by Mediterranean styles. The remaining pottery, of (supposedly) regional manufacture, clearly the commonest category, is given special consideration. It is submitted to the detailed typological classification similar to that already developed for the study of the finds from the LIA site of Feurs (Vaginay, Guichard 1988). At its first level, this classification takes into account technical parameters (quality of the clay, method of assembly, presence of slip, and method of firing), and secondly uses hierarchical morphological criteria (general form of the container, aperture opening index, form of the rim, etc). The evolution of the regional ceramic style is rapid and matches perfectly with that witnessed at Feurs (fig. 121). In effect, each horizon presents specified characteristics (fig. 65 and fig. 123‑128). The most striking feature is the slow disappearance of handmade pottery, replaced by wheel turned pottery. The latter is mainly fired in a reducing oxydizing atmosphere (« A ») (at the end of the 2nd century and the beginning of the 1st century BC), then in a reducing atmosphere (« B »). The imported pottery forms an increasing percentage of the assemblage and witnesses a diversification of the kilns providing it. Up to horizon 3, there is only the regular importation of Campanian wares, Lower Rhône Valley wares (with a typical light, fine fabric) and (more rarely) grey Catalan jugs. Later thin walled beakers appear (from horizon 4) and Italie samian (from horizon 5) then. The regional products imitating Mediterranean forms become more and more frequent, until ther is a complete change of the assemblage. This starts during horizon 2 with imitation Campanian, in tum replaced, in horizon 5, by imitation samian. At the same time, beakers and Jugs also appear. More generally, a radical change is observed in the local pottery assemblage between horizons 4 and 5 – i.e an improvement in the manufacturing techniques, the abandonment of the decorative techniques of the 2nd century BC (painting, burnishing and stamping) in favor of other more mechanical techniques (rouletting, comb decoration), This transformation, which starts a half century before the conquest, shows evidence for the reorganisation of the modes of production, which are becoming more centralised and more concerned with profit. Particular mention must be made of the so called Besançon wares, the only category of indigenous pottery which witnesses a large scale commercial organisation in the 2nd century BC. These are handmade containers of a fabric containing large feldspar inclusions with a distinctive finish (lip moulded with a characteristic groove, coated in mica). They are considered as imports from the Morvan and are very common in all periods. The reasons for their popularity are uncertain: they seem to have been used mainly as cooking pots, and perhaps also as transport vessels. There are large numbers of amphorae, the largest group being wine amphorae of Roman Republican type (Dressel 1). They are present mainly from horizon 3 onwards. Becoming rare by horizon 6, they are not replaced by other types. Despite the difficulties posed by their typology, the evolution of the shape of the rims tends to confirm the seriation carried out for the other ceramics. Equally, the results provide us with a synchronisation of the local chronology with other LIA sites. This term groups together a highly varied selection of objects: Personal ornaments, metal vessels, weapons, tools, hardware and the evidence of craft activities. The assemblage of ornament is characterised throughout by the scarcity of glass objects (beads and bracelets) in relation to those in metal (essentially brooches). The large collection of brooches (86 ex.) shows the common use made of iron and the existence of regional types (especially one with the bow covering the spring). Filiform brooches of La Tène II construction, always in iron, characterise horizons 1 and 2. Those with a frame foot of La Tène III construction (filiform, covered spring and Nauheim types) appear in horizon 3. The later horizons are less well documented (fig. 129), Weapons and, more surprisingly, tools as well, are very scarce. The only clearly identifiable craft production is that of weaving, with many loom weights. There is also slight evidence of metal working (lost wax and shaped moulds, and occasionaly slag). The manufacture of pottery is highly probable, based on distinctive ceramic styles which contrast with those from the site of Feurs and on the importance of this craft industry at Roanne in the 1st century AD. The collection of Gallic coins found in the site is large (250). it includes, exceptionally, a large number of examples which were found in datable archaeological contexts. The distribution ties in unambiguously with the Aedui Sequani domain, characterised by high percentages of potin coins « à la grosse tête » (57 % of the identified coins). The chronologicai data (fig. 133) show the existence of an initial phase of circulation (3rd century) characterised by Marseilles minims. In a later phase (horizon 1, first half of 2nd century), imitations (régional?) are added to the minims. Cast bronze coins (« potin ») appear in horizon 2 and dominate the circulation until horizon 6, when Roman coinage starts competing with them. The supply source of the coins does not change recognisably until the massive introduction of Roman coins (fig. 131). The regional division which characterises the usage of coins in LIA Gaul is maintained throughout the duration of the 1st century BC. Thirty bone assemblages were studied, which totaled more than 14,000 individual fragments. Overall, the distribution of the large domestic animals presents the usual patterns encountered in temperate Gaul on large LIA settlements, despite the over representation of cattle and the underrepresentation of sheep (fig. 155). It is also possible to observe a regular regression on the part of pigs. The cattle and the pigs show, in the same period, a larger size than that reached in the north of France, which does not seem to be due to the introduction of foreign animals of better breed. An example of large sized imported horse is nevertheless noted, in horizon 4. The mode of selection of the animals for butchering (importance of beef, frequency of old individuals) gives an image of poor meat diet. Erstes Ziel jeder Materialanalyse ist die Erstellungeinerzeitlichen Abfolge. Zu diesem Zweck haben wir 26 geschlossene und besonders reichhaltige Fundensembles (d.h. Grubenfüllungen) ausgewählt, die wir anschliessend mittels einer Seriation zu ordnen versuchten. Um die Lektüre dieses Kapitels zu erleichtern, wurden diese 26 Ensembles gemäss der durch die Seriation erstellten Ordnung neu mit F1 bis F26 bezeichnet. Die auf diese Weise geordnete Keramik findet sich auf den Tafeln am Schluss des Buches abgebildet. Für die Statistik wurde nur die Keramik aufgenommen. Alle übrigen Fundkategorien sind für eine statistische Auswertung zu klein, sie wurden Jedoch am Schluss zu Kontrollzwecken herangezogen. Ausgezählt wurden die Gefässe von rund 20 gut definierten Keramikgattungen (z. B. Campana, italische Terra Sigillata) oder durch andere technische Eigenheiten charakterisierte Gefässgruppen (z. B. Herstellung, Brand, Überarbeitung) (Tabl. vii/2). Es wurde die faktorielle Korrespondenzanalyse angewendet. Die auf diese Weise erstellten Tabellen (Fig. 63) zeigen eine gute Seriation mit auf den ersten Blick erkennbaren drei Zeitphasen, welche den drei Perioden von Bessou aus dem Jahre 1976 entsprechen. Jede dieser Perioden ist durch eine bestimmte Menge der wichtigsten Keramikgattungen definiert (Fig. 65). Eine Feinanalyse machte zudem deutlich, dass zwei Zeitspannen durch unsere Fundensembles schlecht abgedeckt werden: Die eine liegt zwischen Periode 1 und 2 und die andere zwischen Période 2 und 3. Die erste Lücke konnte durch Funde aus Feurs geschlossen werden. Schliesslich wurde Jede Periode in zwei Unterperioden aufgeteilt, welche als Horizonte bezeichnet wurden. Die Stratigraphie (Fig. 66) steht in keinem Gegensatz zu den auf diese Weise gewonnenen Resultaten der Seriationsanalyse. Die Keramik gliedert sich in zwei Hauptgruppen: Die erste umfasst die Importe, welche mit Ausnahme der Gefässe vom Typ Besançon aus dem Mittelmeergebiet stammen, sowie die vom Süden her inspirierten Gefässformen. Die zweite Gruppe umfasst die lokal gefertigte Ware. Die zahlenmässig grössere Gruppe der einheimischen Keramik wird gemâss der detaillierten und bereits in Feurs angewendeten Typologie aufgegliedert (vgl. Vaginay und Guichard 1988). Diese berücksichtigt als wichtigstes Kriterium die Herstellungstechnik (Tonqualität, Aufbau, Uberzug, Brenntechnik) und als zweites die Morphologie (Gesamtform, Mündung, Rand). Die Entwicklung der regionalen Keramikformen erfolgte rasch und entspricht derjenigen, die bereits in Feurs beobachtet werden konnte (Fig. 121). Jeder Horizont weist charakteristische Eigenheiten auf (Fig. 65 und 123-128). Am auffälligsten ist die stetige Abnahme der von Hand aufgebauten Formen zugunsten der gedrehten Gefässe. Diese wurden zuerst reduzierend/oxidierend gebrannt (« A »; Ende 2./Beginn 1. Jh. v. Chr.), später nur noch reduzierend (« B »). Gegen die Mitte des 2. Jh. v. Chr. erscheinen erstmals von der Campana A inspirierte Schüsseln und Teller. In der 1. Hälfte des 1. Jh. v. Chr. findet dann ein tiefgreifender Formwandel statt; neu ist das massive Auftreten des Tellers mit Schrägrand, ein Derivât der Campana BForm. Zur gleichen Zeit ändert sich auch die Art des Dekors: Die im 2. Jh. beliebten Stempel , Glätt und Malverzierungen verschwinden zugunsten mehr mechanisch, mit Hilfe von Modeln und des Kamms angebrachten Techniken. Die Importkeramik nimmt ständig zu und ist von ganz unterschiedlicher Herkunft. Bis Horizont 3 treffen nur die Campana, die helltonige Keramik aus dem untern Rhonetal und (seltener) die graue katalanische Ware regelmässig ein. Ab Horizont 4 tauchen Feine Becher und ab Horizont 5 italische Terra Sigillata auf. Zunehmend häufiger werden die mediterran beeinflussten Produktionen aus regionalen Werkstätten, bis diese schliesslich das ganze Repertoire dominieren: Ab Horizont 2 als Campana Imitationen, welche ab Horizont 5 von Sigillata imitationen abgelöst werden. Gleichzeitig erscheinen Becher und Krüge. Allgemein ist festzustellen, dass sich in Roanne die Keramik zwischen dem Beginn von Horizont 4 und dem Ende von Horizont 5 von Grund auf verändert. Diesem Wandel, ein halbes Jahrhundert vor der römischen Eroberung, liegt eine Neuorganisation der Produktionsmethoden zugrunde, welche auf eine zunehmende Zentralisierung und verstärkte Rentabilität ausgerichtet sind. Besonders erwähnenswert sind die Töpfe vom Typ Besançon, die einzige einheimische Keramik, welche einen organisierten Handel ab dem 2. Jh. v. Chr. bezeugt. Es sind Gefässe aus einem sehr groben und reichlich mit Feldspath gemagerten Ton, die in der Regel von Hand aufgebaut und speziell überarbeitet sind. Sie stammen vermutlich aus dem Morvan und sind während der ganzen Besiedlungsdauer sehr gut vertreten (Fig. 104). Die Gründe für die Beliebtheit dieser Keramik sind nicht klar ; sicher wurde sie zum Kochen verwendet, möglicherweise auch als Transportbehälter für Lebensmittel. Amphoren sind sehr häufig; meist handelt es sich um republikanische Weinamphoren. Erst ab Horizont 3 sind sie in bemerkenswerter Anzahl vertreten; mit Horizont 6 nehmen sie wieder ab und werden durch keine neue Form ersetzt. Ihre typologische Entwicklung bereitet noch immer Schwierigkeiten. Trotzdem entspricht ihre Auflistung gemäss der Höhe des Randes der Entwicklung der übrigen Keramik. Die sich daraus ergebende Seriation erlaubt es, die Chronologie von Roanne mit derjenigen anderer Fundstellen zu parallelisieren (Tabl. xi). Vereinzelt festgestellte Inschriften geben Besitzernamen wieder. Sie liefern einen ausgezeichneten Indikator für die Alphabetisierung bzw. für die Akkulturation der Schreibenden: Die keltischen Namen sind ab Horizont 4 in griechischen und ab Horizont 5 in lateinischen Buchstaben geschrieben. Das vorhandene Schmuckensemble ist vor allem durch die Seltenheit von Glasschmuck (Ringperlen, Armringe) gegenüber demjenigen aus Metall (hauptsächlich Fibeln) gekennzeichnet. Von den 86 Fibeln besteht ein grosser Teil aus Eisen; es kommen Formen vor, deren Verbreitung sich auf die Region beschränkt (z. B. Typen mit abgedeckter Spirale, Feugère 7a). Drahtförmige Eisenfibeln vom Mittellatèneschema erscheinen in den Horizonten 1 und 2, Fibeln vom Spätlatèneschema und mit Rahmenfuss (Nauheimer Fibeln, Fibeln Feugère 7a und drahtförmige Fibeln) in Horizont 3. In den jüngeren Abschnitten sind die Fibeln weniger gut vertreten (Fig. 129). Waffen und (erstaunlicherweise) auch Werkzeuge und Geräte sind selten. Das einzige durch zahlreiche Webgewichte nachgewiesene Handwerk ist die Weberei. Einige wenige Elemente wie Gussformen und seltene Schlacken weisen auf metallverarbeitendes Gewerbe hin. Bei der Keramik kann aufgrund bestimmter Eigenheiten, die im Material von Feurs nicht vorkommen, auf lokale Produktion geschlossen werden. Mit 250 keltischen Münzen ist der Bestand dieser Fundkategorie relativ gross. Bemerkenswert ist, dass ein grosser Teil in die Stratigraphie eingebunden und damit datiert werden kann. Das Ensemble von Roanne gehört zweifellos ins Umfeld des Häduer/Sequaner Spektrums, das charakterisiert ist durch das häufige Auftreten von Potinmünzen vom Typ« à la « grosse tête »(57 % der bestimmbaren Münzen). Die chronologische Abfolge (Fig. 133) zeigt eine Anlaufsphase mit massaliotischen Obolen im 3. Jh. und eine darauf folgende Phase (Horizont 1, erste Hälfte 2. Jh. v. Chr.) mit zusätzlichen (regionalen?) Obolen lmitationen. Potinmünzen erscheinen ab Horizont 2 und herrschen bis Horizont 6 vor, in weichem dann die römischen Münzen in Erscheinung zu treten beginnen. Im Prinzip ândern sich die Münzen bis zum Auftreten des römischen Geldes kaum, was zum Ausdruck bringt, dass dem keltischen Münzumlauf noch im ganzen 1. Jh. v. Chr. enge Grenzen gesetzt war. Dreissig Fundkomplexe mit über 14’000 Knochenfragmenten wurden untersucht. Die Verteilung der Haustierarten zeigt das für spätkeltische Siedlungen übliche Muster, wobei das Rind eher über und das Schaf eher unterrepräsentiert ist (Fig. 155). Die Anteile der Schweineknochen nehmen stetig ab. Rind und Schwein zeigen für den gleichen Zeitabschnitt in Roanne eine grössere Statur als in Nordfrankreich. Das Einkreuzen importierter Tiere lässt sich aber nicht belegen. Nachgewiesen ist hingegen in Horizont 4 die Einfuhr eines grosswüchsigen Pferdes. Die Auswahl des Schlachtviehs weist auf einen nur geringen Fleischkonsum hin.