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Approche scientifique transversale et ouverte qui s’est beaucoup développée dans les dernières décennies, la recherche féministe joue aujourd’hui un rôle important dans les études littéraires, théâtrales et cinématographiques. Le présent ouvrage propose d’en cartographier quelques récentes avenues et orientations stimulantes. Des contributions s’attachent à une auteure comme Jeanne Lapointe ou Jovette Marchessault ; à un phénomène particulier, comme l’intertextualité ; d’autres encore abordent un vaste pan de l’historiographie féministe. La recherche émergente y occupe une place marquante. Entre les générations d’hier et d’aujourd’hui et les nouvelles perspectives de recherche, on peut voir se dessiner trois axes de lecture et d’écriture : relire, rompre, poursuivre. La question des générations, pensées à la fois comme prolongement et comme renouvellement, y est ainsi éclairée d’un jour nouveau.

International audience; Que reste-t-il du mâle occidental aujourd’hui, quand il est sorti de son élément urbain, tout portable éteint ? Comment gère-t-il les évènements inattendus ? A quelles décisions est-il confronté ? Quelle place laisse-t-il à sa moitié et comment celle-ci s’y sent-elle ? La femme a-t-elle la parole au sein du couple et de la famille ? A-t-elle également besoin d’une thérapie individuelle, ou pense-t-elle la cure comme celle de son couple ? Qu’est-ce que les évènements imprévus remettent en cause du couple et de la famille, et de la perception extérieure de celui-ci ? Y a-t-il des remèdes proposés par d’autres personnages, pour d’autres personnages, d’autres couples ?

International audience; Cet article rend compte de la création d’un thésaurus dédié à la description des procédés filmiques du cinéma documentaire. L’enjeu est de dépasser la simple documentation thématique des films afin de faire émerger des liaisons nouvelles entre films documentaires, à des fins de transmission de pratiques cinématographiques et de recommandation algorithmique. La méthodologie déployée est itérative et vise à articuler trois approches complémentaires : l’analyse d’une littérature théorique en études cinématographiques, le recueil de l’expertise des programmateurs, et les apports de l’indexation d’un corpus d’apprentissage.

Les manuels de monographies consacrées aux « Maîtres de l’art ancien » citent souvent quelques artistes femmes. Mais les historiens n’hésitent pas à afficher leurs préjugés et s’en tiennent aux stéréotypes qui associent l’art féminin à la mollesse et à la mièvrerie. Ces préjugés, près d’un siècle plus tard, nous commençons seulement à nous en débarrasser grâce aux nouvelles générations d’historiens et de littéraires, représentées dans le présent volume. Non sans mal ni sans combat.

Contributeurs : Pierre Allorant, Nicolas Bareït, Mathilde Briard, Jean-Pierre Camby, Damien Connil, Arnaud Coutant, Jean-Baptiste Delafon, Magalie Flores-Lonjou, Sylvain Louet, Emmanuel Taïeb, Jean-Baptiste Thierry, Éric Thiers et Mathieu Touzeil-Divina.

Contributeurs : Pierre-Yves Ardoy, Nicolas Bareït, Damien Connil, Fabrice Defferrard, Francis Delpérée, Lisa Dumoulin, Magalie Flores-Lonjou, Thomas Herran, Dimitri Löhrer, Béchillon Marielle de, Lionel Miniato, Claudine Sampo et Jean-Baptiste Thierry.

Les stéréotypes et assignations identitaires innervent les scènes et les imaginaires de la culture de langue française. Cet ouvrage collectif transdisciplinaire interroge les possibilités d’émergence de nouvelles formes d’altérité et leurs ambivalences, dans un dialogue entre Europe et Amériques., Stereotypes and identity assignments innervate the scenes and imaginaries of French-language culture. This transdisciplinary collective work studies the possible emergence of new forms of Otherness and their ambivalence in a dialogue between Europe and the Americas

dossier thématique de la revue Textes & Contextes; International audience; Depuis L'interprétation des rêves, la psychanalyse a été discutée sans discontinuer dans le monde entier par ses partisans et ses détracteurs. Le XXI e siècle ne fait pas exception. En septembre 2005 paraît Le livre noir de la psychanalyse : Vivre, penser et aller mieux sans Freud (Van Rillaer et alii 2005), qui déclenche un tollé général chez les freudiens dont la contre-attaque est tout aussi violente. L'historienne Elisabeth Roudinesco dénonce les chiffres falsifiés, les affirmations inexactes, les interprétations délirantes, les références bibliographiques tronquées ; Olivier Douville évoque un style consternant qui s'étale sur 819 pages. Mars 2006 voit la parution de L'anti-livre noir de la psychanalyse (Miller et alii 2006) que l'on accuse de ne pas être une réplique valable puisque les articles ne mentionnent pas les découvertes des historiens sur la manipulation par Freud de ses données cliniques, pas plus que ses échecs thérapeutiques, le caractère spéculatif des doctrines de Freud et Lacan ou encore la domination d'une pensée unique dans l'enseignement. La guerre des écoles est ouvertement ranimée et déclarée sur fond de politiques gouvernementales de santé cherchant à marginaliser la psychanalyse dans l'offre de soins. 1 Qu'en est-il dix après ? Ce numéro de Filiations est le résultat d'une journée d'études tenue en avril 2015 à l'Université de Bourgogne sur la réception de Freud et de Jung. L'objet de cette journée transdisciplinaire consistait dans un premier temps à examiner les disciplines se réclamant de leurs écrits ainsi que les textes des psychanalystes ou des chercheurs revendiquant l'usage ou le dialogue avec Freud et avec Jung, et, dans un second temps, à porter un regard sur l'évolution du discours tenu sur la psychanalyse ainsi que les possibles raisons des changements intervenus dans sa réception. Comme le notait M. Foucault en 1969, dans le célèbre « Qu'est-ce qu'un auteur ? » Freud – et Jung – ont été fondateurs de discursivité en instaurant une possibilité infinie de discours hétérogène à leurs transformations ultérieures : ils « ont ouvert l'espace pour autre chose qu'eux et qui pourrait appartenir à ce qu'ils ont fondé. » (Foucault 1994, 805) Ce sont ces discours et les lieux où ces discours adviennent qui nous ont préoccupés. Les textes rassemblés ici témoignent de la vivacité de la réflexion sur la psychanalyse, prouvant que les deux analystes ont bien été les instaurateurs d'une discursivité féconde et multiple.

International audience; On tient généralement Dashiell Hammett pour "l’inventeur", dans les années 1920-1930, de ce sous-genre du roman policier qu’est le roman noir. Quelques décennies plus tard, un autre écrivain américain, Joe Gores, tente de retrouver dans ses polars l’esprit du roman noir. C’est notamment le cas dans Hammett, publié en 1975. Dès la sortie du livre, Francis Ford Coppola en achète les droits et invite Wim Wenders à venir en réaliser une adaptation cinématographique aux États-Unis. Si le film qui en résulte attire l’attention sur le caractère quasi cinématographique du style littéraire de Hammett, il interroge surtout la manière dont se déploie chez lui le processus de création, et montre comment, au cours de sa genèse, l’œuvre littéraire s’alimente au vécu du romancier tout en le retravaillant. Hammett est enfin l’occasion pour Wenders de rendre un hommage nostalgique au film noir classique, et plus largement de se référer à l’histoire du cinéma : c’est principalement à cette source que le réalisateur puise son inspiration, dans un geste assez radicalement différent de celui du romancier qu’il met en scène.

Cet ouvrage, dont les articles examinent les notions de création, d’émotion et de jouissance chez Barthes, crée, à travers les décalages, les interstices et les points de contact d’une telle trinité, un espace de pensée autour du thème de la « sexualité du langage »., The articles in this book examine Barthes’ notions of creation, emotion and jouissance. Through the gaps, interstices and points of contact in that conceptual trinity, this work creates a space for thinking about the subject of the “sexuality of language”.

International audience; Du point de vue des études cinématographiques, nous devons distinguer ce que le cinéma nous apprend de la psychanalyse et des questions de genre, de ce que ces champs de recherche nous apprennent, en retour, du cinéma. Cinéma et psychanalyse sont des disciplines historiquement jumelles. Le mot psychanalyse apparaît dans un texte de Freud un an après la première projection d'une vue Lumière à Paris 1 et les études filmiques se sont emparées des concepts de Freud et de Lacan dès les années 1970 2. Cinéma et psychanalyse ont donc « des choses à se dire » 3. Les études filmiques françaises sont, en revanche, encore réservées dans leur usage de la notion de genre. Il faut rappeler que dans la langue française ce mot reste plus polysémique et flou que son modèle anglophone gender. Il possède une longue histoire en linguistique, en biologie ou en arts, et il a profité de sa plasticité sémantique pour s'ouvrir aux sciences sociales. Le concept de genre sert à y désigner les différences non biologiques entre les êtres et tend à se confondre avec la notion de « rapports sociaux de sexe ». Ce concept renvoie à la dimension conflictuelle et inégalitaire entre hommes et femmes et dessine les catégories et les formes de pouvoir. Les problématiques qui lui sont liées traversent de fait différentes disciplines. Les études de genre ont fédéré une bonne partie des études féministes ; elles ont focalisé leur attention sur la construction des identités et des significations sociales et observent comment les productions culturelles participent des « technologies » de pouvoir sur les corps. La notion de genre demeure cependant peu convoquée dans les réflexions sur l'esthétique ou les théories du cinéma. Articuler « genre », « psychanalyse » et « cinéma » n'est pas aisé. La question des identités qui animent les études de genre ne serait pas celle de la psychanalyse mais plutôt celle de la sociologie

L’art et le cinéma au Canada. Traiter de ce sujet peut paraître simple mais est en fait malaisé. Déjà, on peut s’interroger sur la valeur des approches nationales ou géopolitiques de l’art et de la culture, surtout ici, au Canada et au Québec, où le débat sur la Nation, et sur ses rapports avec l’État, semble interminable, et surtout maintenant, à l’heure de la globalisation. Pour l’historien, la Nation n’est pas, comme l’État, une réalité : elle est une « communauté imaginée », imaginée par ...

International audience; Communication inédite prononcée le 25 septembre 2015 lors de la Journée d’étude « Alain Bergala et le cinéma : analyse, enseignement, création » organisée dans le cadre des activités du groupe de recherche « Analyse » (coord. V. Deville, L. Le Bihan & M. Vernet), programme « Actualité esthétique du cinéma et de l’audiovisuel », EA4209 RIRRA 21, université Paul-Valéry- Montpellier 3 : pas de publication d'actes.

Dans une enquête qui le mènera à travers une série d'expérimentations ayant lieu du côté des adaptations, des images et du temps, le lecteur aura l'occasion de se questionner sur la place de l'œuvre et de la pensée de Marcel Proust dans le cinéma, mais aussi sur le rôle du cinéma dans celles-ci., In a quest which will take them through a series of experimentations with adaptations, images, and time, readers will have the opportunity to examine the place of Marcel Proust's thought and work in cinema, but also the role of cinema in the former.

Communication inédite prononcée le 25 septembre 2015 lors de la Journée d’étude « Alain Bergala et le cinéma : analyse, enseignement, création » organisée dans le cadre des activités du groupe de recherche « Analyse » (coord. V. Deville, L. Le Bihan & M. Vernet), programme « Actualité esthétique du cinéma et de l’audiovisuel », EA4209 RIRRA 21, université Paul-Valéry- Montpellier 3 : pas de publication d'actes.

International audience; Cette contribution se situe à l'endroit d'une double intersection : d'une part, celle du récit et du savoir, d'autre part, celle de deux disciplines – les Sciences de l'éducation et les Études cinématographiques. Elle porte sur le film de F. Truffaut, L'enfant sauvage (1970) ainsi que sur les deux textes de J. M. G. Itard datant du début du 19ème siècle dont il est l'adaptation. Les deux approches – clinique, esthétique – se rejoignent pour élaborer une configuration commune. La notion de rapport au savoir qui a permis d'appréhender le processus d'apprentissage et la position psychique de l'enseignant éducateur, Itard, semble entretenir une proximité de sens avec la notion de regard sous l'angle de laquelle se lit le motif de la fenêtre dans le film.

Communication inédite prononcée le 25 février 2014 dans le cadre du séminaire du groupe de recherche « Analyse » (coord. V. Deville), programme « Actualité esthétique du cinéma et de l’audiovisuel », EA4209 RIRRA 21, université Paul-Valéry- Montpellier 3

International audience; Analyse musicale et culturelle du film Antoine et Colette (1962) de François Truffaut et du personnage Antoine Doinel.

Ouvrage collectif dirigé par Laurent Creton, Laurent Jullier et Raphaëlle Moine.; International audience; Que signifie se pencher sur le cinéma « en situation » ? Cela signifie prendre en compte l’expérience qu’a le spectateur du film en fonction du contexte (social, historique, affectif, etc.) dans lequel il le regarde. Cela signifie élargir l’objet d’étude « cinéma » aux pratiques de réception et à tout un ensemble de cadres qui, s’ils ne déterminent pas ce que nous pensons du film, influencent nécessairement la compréhension que nous avons de lui et notre avis sur sa qualité ou, par exemple, son utilité éthique. Cela signifie : cesser d’associer « film » à « long-métrage en salle de cinéma, regardé religieusement dans la pénombre ». L’acte qui consiste à « voir » (mais on devrait dire à « vivre ») un film, autant que celui qui consiste à le produire, engagent de ce fait de nombreuses dimensions de la vie sociale, sinon toutes. Marcel Mauss aurait même pu enrôler le cinéma sous la bannière du « fait social total » : lui aussi suppose l’intervention d’un grand nombre d’institutions dans ce qui relève d’un échange et d’une interaction avec des « objets qu’on présente avec succès et qu'on reçoit avec joie », des objets qu’on « recueille et transmet avec amour ».

A les societats modernes, els llargmetratges tenen un paper molt important en la formació de creences, actituds i comportaments. La indústria de l'entreteniment utilitza actualment en gran manera mètodes de deshumanització de l'altre i de glorificació de la violència, la qual cosa alimenta la por envers l'altre i la creença en la legitimitat de la violència com a mitjà de resolució de conflictes. Aquest article manté que es pot aconseguir el contrari, és a dir, el foment d'una creença en la humanitat universal i l'eficàcia de les alternatives pacífiques a la violència, si en les pel·lícules de més èxit es fomenten aquests comportaments i aquestes creences i actituds. Les pel·lícules resultants "humanitzarien" en lloc de "deshumanitzar" i, per tant, serien una contribució positiva a la societat. Mitjançant la desconstrucció dels elements necessaris de les pel·lícules "d'èxit", l'autor també suggereix que les pel·lícules humanitzadores poden tenir potencialment més èxit que les pel·lícules deshumanitzadores perquè ressonen en un nivell més profund amb el públic. Amb suggeriments concrets sobre com desenvolupar elements humanitzadors en les pel·lícules, aquest article representa un primer pas cap al desenvolupament d'un marc de treball que ha de permetre transferir als professionals de la indústria cinematogràfica els coneixements avançats que la resolució de conflictes té sobre la dinàmica dels conflictes. In modern societies, feature films play a profound role in the formation of beliefs, attitudes, and behaviours. The mainstream entertainment media industry currently relies heavily on methods of dehumanising the other and glorifying violence, which nurtures a fear of the other and a belief in the legitimacy of violence as a means of resolving conflict. This article argues that the opposite, nurturing a belief in universal humanity and the efficacy of peaceful alternatives to violence, can be achieved by modelling such behaviours, beliefs and attitudes in mainstream film. The resulting films would be ¿humanising' as opposed to ¿dehumanising' and thus constitute a positive contribution to society. Deconstructing the necessary elements of ¿successful' mainstream films, the author further suggests that humanising films have the potential to be more successful than dehumanising films because they resonate on a deeper level with audiences. Providing specific suggestions of how to develop humanising elements within films, this article is an initial step towards establishing a framework for transferring conflict resolution's advanced knowledge of conflict dynamics to professionals in the film industry. En las sociedades modernas, los largometrajes juegan un papel muy importante en la formación de creencias, actitudes y comportamientos. Los medios de comunicación generales actualmente dependen mucho de métodos de deshumanizar al otro y de enaltecer la violencia, lo que fomenta el miedo al otro y la convicción de la legitimidad de la violencia como medio para resolver conflictos. En este artículo se sostiene que lo contrario, fomentar la creencia en la humanidad universal y la eficacia de alternativas pacíficas a la violencia, pueden lograrse moldeando esos comportamientos, creencias y actitudes en películas convencionales. Las películas resultantes serían "humanizadoras" en lugar de "deshumanizadoras" constituyendo así una contribución positiva a la sociedad. Al deconstruir los elementos necesarios de películas convencionales de 'éxito', el autor sugiere por otro lado que las películas humanizadoras tienen más posibilidades de éxito que las películas deshumanizadoras porque se identifican en un nivel más profundo con las audiencias. Proporcionando sugerencias específicas sobre cómo elaborar elementos humanizadores en las películas, este artículo supone un paso inicial hacia el desarrollo de un marco para transferir conocimiento avanzado de la resolución de conflictos en la dinámica de conflictos a los profesionales de la industria del cine. Dans les sociétés modernes, les long-métrages jouent un rôle très important dans la formation de croyances, attitudes et comportements. Actuellement, les moyens de communication généraux dépendent beaucoup des méthodes de déshumaniser autrui et d'exalter la violence, ce qui favorise la peur des autres et la conviction de la légitimité de la violence comme moyen de résoudre de conflits. Dans cet article il soutient que le contraire, stimuler la croyance en l'humanité universelle et l'efficacité d'alternatives pacifiques à la violence, peut s'obtenir en travaillant ces comportements, croyances et attitudes dans des films conventionnels. Les films en résultant seraient 'humanisants' au lieu de 'déshumanisants' et constitueraient ainsi une contribution positive à la société. En déconstruisant les éléments nécessaires de films conventionnels à 'succès', l'auteur suggère d'autre part que les films humanisants sont davantage voués au succès que les films déshumanisants par ils s'identifient à un niveau plus profond avec les audiences. En fournissant des suggestions spécifiques sur la façon d'élaborer des éléments humanisants dans les films, cet article implique un premier pas vers le développement d'un cadre pour transférer des connaissances approfondies sur la résolution de conflits dans la dynamique des conflits aux professionnels de l'industrie du cinéma.

Quel rapport entre un film mélo d'aujourd'hui et le genre du mélodrame, qui a fait fureur sur les planches du boulevard du Crime au début du xixe siècle ? Quel rapport entre une modalité dramatique de l'excès, qui oppose naïvement les forces du bien et du mal, et le roman réaliste de Balzac et de Henry James, censé analyser les subtilités de la vie moderne ? Peter Brooks montre à quel point et par quels moyens la logique du mélodrame perdure dans le roman, avec sa violence élémentaire, son impact émotif, sa radicalisation de l'alternative entre damnation et salut., Peter Brooks shows the extent to which the logic of melodrama survives in the novel and by what means it does so, with its elemental violence, its emotional impact, its radicalisation of the alternative between salvation and damnation.

S’il est vrai que la convergence entre les moyens d’expression est l’un des traits caracterisants de la post-modernite artistique, Antonio Tabucchi s’impose dans le panorama de la culture italienne et europeenne comme l’un des ecrivains les plus soucieux d’introduire la litterature dans ce mouvement de confluence des arts, dont la preference contemporaine pour l’image menace constamment de la laisser a l’ecart. L’intellectuel Tabucchi en effet ne considere nullement la chute des frontieres de...

International audience; Jean Rouch est une figure centrale du cinéma ethnographique. Dès les années 40, il filme avec sa caméra 16 mm ses missions sur et autour du fleuve Niger et, en 1949, il remporte avec "Initiation à la danse des possédés" le prix du Festival du film maudit de Biarritz, qui sera suivi de bien d'autres avec "Les Maîtres Fous", "Moi un noir", "Chronique d'un été", "La Pyramide Humaine", "La chasse au lion à l'arc", pour ne citer que les plus connus. Les critiques des Cahiers du Cinéma, Jean-Luc Godard, Eric Rhomer ou Jacques Rivettes, convaincus de l'originalité créatrice et de la portée novatrice de sa démarche, reconnurent dans son défi lancé au "cinéa professionnel" le précurseur de la nouvelle vague. Jean Paul Colleyn réunit les textes où Jean Rouch raconte sa trajectoire et synthéétise ses expéreinces d'anthropologue et de cinéaste. Dans son introduction, Jean Paul Colleyn propose quelques clés pour comprendre l'oeuvre de ce pionnier de l'anthropologie visuelle. Edgar Morin, qui a réalisé Chroniques d'un été avec Jean Rouch, a rédigé la préface. Marc Piault, qui a été président du Comité du Film Ethnograpique créé par Jean Rouch conclut le volume en soulignant la portée du cinéma en anthropologie.

International audience; Francis Ford Coppola, qui a toujours caressé le rêve d’un cinéma total, ne pouvait qu’explorer, parmi tous les moyens d’expression dont dispose le septième art, les ressources propres à la couleur. Aussi fait-il partie des rares cinéastes pour lesquels se justifie une étude spécifique des couleurs, au même titre qu’Eisenstein, Minnelli, Powell, Antonioni ou Godard. Ses films se caractérisent par un véritable interventionnisme chromatique, fondé sur une symbolique complexe et des pratiques récurrentes telles que la monochromie ou la tache de couleur. En cela, Coppola se situe davantage du côté du peintre (qui choisit d’appliquer tel ou tel coloris sur la toile, modifiant à sa guise celui des choses) que du photographe (contraint de subir les couleurs du réel qu’il enregistre).

International audience; Les films de Martin Scorsese, en particulier ceux réalisés dans les années 1970, sont parfois taxés de machisme. Il est vrai qu’ils baignent, à quelques exceptions notables – Bertha Boxcar (1972) et Alice n’est plus ici (1974) –, dans des univers très masculins (groupe d’amis extrêmement soudé, clan mafieux, milieu sportif), ce dont on rend d’ordinaire raison par les racines italiennes du cinéaste. Cependant, faut-il prendre pour argent comptant cette accusation ? L’étude de trois scènes de séduction – motif récurrent voire systématique des films de Scorsese – permettra de se faire une idée plus précise sur le sujet. Comment Scorsese filme-t-il la séduction dans Who’s That Knocking at My Door (1968), Alice n’est plus ici et Raging Bull (1980) ?

National audience; « Local » est un terme qui a ses référents théoriques, aussi bien dans le champ de l’histoire où la microstoria, initiée par des gens comme Carlo Ginsburg, inspire désormais toute une école de recherches, que dans le champ de l’histoire de l’art où il a pu servir à des penseurs comme Louis Marin et Daniel Arasse et où il recoupe la question du détail.L’histoire du cinéma, avons-nous constaté, est encore un peu absente de ce mouvement. Si elle a commencé à travailler la question du rôle catalyseur du cinéma dans la formation ou le renforcement des identités nationales, elle a beaucoup négligé sa dimension locale. Le colloque de décembre 2005 à Montpellier avait pour ambition d’ouvrir ce chantier méthodologique et théorique dans le champ des études cinématographiques. Cette publication en constitue les Actes.L’objet choisi, le « local », a été envisagé sous les angles théoriques et concrets, à l’échelle européenne et même mondiale (deux contributions portent sur les États-Unis), et inclut des considérations sur les formes et l’esthétique, à côté de l’histoire de la production ou de la distribution. Des aspects mal connus de l’histoire du cinéma ont été ainsi mis en lumière. Mais la question du « local » et de son opposition au « global » n’est pas qu’archéologique, elle a des résonances très contemporaines qui ont été évoquées également.

International audience

Ce mémoire étudie l'adaptation cinématographique considérée comme une pratique hypertextuelle, c'est-à-dire comme une pratique unissant un texte filmique à un texte littéraire duquel il dérive à travers une relation de transformation. Dans cette perspective la caractéristique première de l'adaptation cinématographique n'est pas de « traduire » un texte, mais plutôt de le relancer dans un nouveau circuit de sens, celui d'un lecteur. Dans un premier temps, à partir des théories sémio-pragmatiques de Roger Odin, nous tentons de définir l'adaptation cinématographique à travers le mécanisme de « lecture-scénarisation / lectures-réalisation» qui est à son origine. Dans un second temps, en partant principalement des théories mises de l'avant par Gérard Genette dans son essai Palimpsestes, mais faisant également appel à différentes recherches effectuées en narratologie tant littéraire que filmique, nous mettons en place des outils d'analyse permettant de retracer, si possible, ce nouveau circuit de sens dans lequel le texte littéraire se voit transformé. Finalement, dans un troisième temps, nous nous appliquons à déterminer, à l'aide de ces outils d'analyse, les transformations subies par le roman Celle qui n'était plus, de Boileau-Narcejac, lors de sa transposition cinématographique effectuée par H.-G Clouzot dans Les Diaboliques., Mémoire numérisé par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal.

National audience; Chez Michel Deville, les comédies de mœurs – une spécialité du cinéma français – adoptent, y compris au sein d’un même film, les tons les plus variés : comique, grave, excentrique, absurde, inquiétant, ludique, érotique, ironique, fantaisiste, anodin, cruel, mystérieux… Les récits, sentimentaux, d’aventures, policiers, prennent des allures de fable ou de conte, et donnent lieu à des marivaudages très contemporains. Toutes sortes de manipulations, mystifications, machinations, affectives, matérielles, familiales, sont à l’œuvre, la musique étant largement partie prenante des intrigues.Quelques films caractéristiques : L’Ours et la poupée, 1970 ; Le Mouton enragé, 1974 ; L’Apprenti salaud, 1977 ; Le Voyage en douce, 1980 ; Ce soir ou jamais, 1961 ; Péril en la demeure, 1985 ; Aux petits bonheurs, Le Dossier 51, 1978 ; Toutes peines confondues, 1992 ; Eaux profondes, 1981 ; Adorable menteuse, 1962 ; Nuit d’été en ville, 1990 ; Le Paltoquet, 1986 ; La Lectrice, 1988 ; La divine poursuite, 1997 ; A cause, à cause d’une femme, 1963 ; Les Capricieux, TV, 1984.

National audience; Les films de Manoel de Oliveira font preuve à la fois d'unité et d'éclectisme, faisant se croiser Flaubert et Shakespeare, Faust et Ulysse, personnages de théâtre et figures de sainteté. Artistes, grands bourgeois, prostituées, militaires, intellectuels, domestiques, gens d'église, hommes et femmes d'affaires sont constamment aux prises avec des sentiments et des intérêts des plus variés et des plus contradictoires. En d’abondants dialogues, dans le luxe ou la simplicité, ils habitent les films du cinéaste portugais en mêlant gravité et humour, profane et sacré, morale et indignité, matérialité et mysticisme, actualité et histoire, raison et mythologie...Films à partir des années 1980 : Francisca, 1981; Le soulier de satin, 1985; La Divine comédie, 1991; Mon cas, 1986; Parole et utopie, 2000; Val Abraham, 1993; Un film parlé, 2003; Le jour du désespoir, 1992; Le couvent, 1995; Party, 1996; Je rentre à la maison, 2001; La cassette, 1994; Principe de l'incertitude, 2002; Inquiétude, 1998; La Lettre, 1999; Voyage au début du monde, 1997; Les cannibales, 1988; Non ou la vaine gloire de commander, 1990.

International audience; Après avoir partagé la projection du film All these creatures de Charles Williams (2018, 13′), les chercheurs participant au programme de recherche structurant AtmosphèreS au sein de l’UMR 7061 PRISM (Perception, Représentations, Image, Son, Musique) ont échangé, à partir d'une approche phénoménologique au sens large, sur les différentes impressions et représentations qui se sont données à eux lors du visionnage du film. L’ensemble des disciplines au sein de ce laboratoire étant ainsi convoqué, chacun a écrit une page sur ses premières impressions et réflexions au sujet de l’atmosphère du film. Au-delà de la diversité des approches, l’ensemble de ces textes éclaire aussi sur les enjeux et fonctions plurielles de l’atmosphère, et enfin sur les différentes manières de la construire d’un point de vue filmique.