1. Peatlands and green frogs : a relationship regulated by acidity?
- Author
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Mazerolle, Marc J. and Mazerolle, Marc J.
- Abstract
The effects of site acidification on amphibian populations have been thoroughly addressed in the last decades. However, amphibians in naturally acidic environments, such as peatlands facing pressure from the peat mining industry, have received little attention. Through two field studies and an experiment, I assessed the use of bog habitats by the green frog (Rana clamitans melanota), a species sensitive to various forestry and peat mining disturbances. First, I compared the occurrence and breeding patterns of frogs in bog and upland ponds. I then evaluated frog movements between forest and bog habitats to determine whether they corresponded to breeding or postbreeding movements. Finally, I investigated, through a field experiment, the value of bogs as rehydrating areas for amphibians by offering living Sphagnum moss and two media associated with uplands (i.e., water with pH ca 6.5 and water-saturated soil) to acutely dehydrated frogs. Green frog reproduction at bog ponds was a rare event, and no net movements occurred between forest and bog habitats. However, acutely dehydrated frogs did not avoid Sphagnum. Results show that although green frogs rarely breed in bogs and do not move en masse between forest and bog habitats, they do not avoid bog substrates for rehydrating, despite their acidity. Thus, bogs offer viable summering habitat to amphibians, which highlights the value of these threatened environments in terrestrial amphibian ecology., Les répercussions des précipitations acides sur les populations d'amphibiens ont été intensivement étudiées au cours des deux dernières décennies. Néanmoins, les amphibiens en milieux naturellement acides, tels que les tourbières menacées par l'industrie de l'extraction de la tourbe, ont reçu très peu d'attention. Lors de deux études sur le terrain et d'une expérience, j'ai évalué l'utilisation de milieux tourbeux par la grenouille verte (Rana clamitans melanota), une espèce sensible à l'exploitation forestière et à l'extraction de la tourbe. J'ai d'abord comparé la fréquentation et la reproduction des grenouilles dans les étangs de tourbières à celles des étangs en milieu terrestre. J'ai ensuite caractérisé les mouvements des grenouilles entre les milieux tourbeux et les milieux forestiers adjacents, afin de déterminer s'ils correspondent à des migrations de reproduction ou d'après reproduction. Finalement, j'ai évalué lors d'une expérience menée sur le terrain la valeur des tourbières comme milieux de réhydratation pour les amphibiens : j'ai mis des grenouilles déshydratées en deça de leur perte vitale en eau en présence de sphaigne vivante et de deux substrats associés aux milieux non tourbeux (eau avec pH d'environ 6,5 et terre saturée en eau). La reproduction des grenouilles vertes dans les étangs de tourbière est un phénomène rare et aucun mouvement net de grenouilles vertes n'a été détecté entre les milieux forestiers et tourbeux. Néanmoins, les grenouilles temporairement déshydratées n'évitent pas la sphaigne. Malgré la faible probabilité de reproduction des grenouilles vertes dans les tourbières et l'absence de mouvements massifs entre les milieux forestiers et tourbeux, les grenouilles n'évitent pas les substrats tourbeux pour se réhydrater, malgré leur acidité. Ainsi, les tourbières offrent des habitats d'estivage aux amphibiens, ce qui souligne l'importance de ces milieux menacés dans l'écologie terrestre des amphibiens
- Published
- 2023