Kafando, Benoît, Savadogo, Paul Windinpsidi, Sana, Adama, Bagnoa, Vincent, sanon, Sandrine, Kouanda, Séni, and Sondo, Blaise
Résumé: La combustion de la biomasse lors de la cuisson des repas émet des PM2,5 potentiellement nocives pour la santé. À Ouagadougou, 60 % des ménages utilisent la biomasse pour la cuisson des repas. La présente étude vise à identifier les facteurs de fortes concentrations de PM2,5, ainsi que les effets sur la santé des personnes exposées. L'étude a été réalisée en mai-juin 2017 et a concerné 56 ménages du secteur 15 de Ouagadougou. Les données ont été collectées à l'aide d'une grille et les concentrations de PM2,5 mesurées à l'aide d'un appareil de mesure de polluants « QUEST EVM ». Les variables indépendantes étaient le type de cuisine, le type de foyer, le type de combustible, la température, l'humidité et la durée de cuisson des repas. Les données ont été saisies avec EpiData et analysées avec Stata/SE 12.0. Les intervalles de confiance ont été estimés à 95 %. La comparaison des valeurs moyennes a été réalisée à l'aide du test Anova. Une régression linéaire a permis d'identifier les facteurs liés à la forte concentration de PM2,5. Les concentrations de PM2,5 pour 24 heures étaient au-dessus du seuil préconisé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) (25 μg/m3) dans les situations suivantes : cuisine à l'air libre, utilisation de la biomasse à l'aide de foyers traditionnels/améliorés. L'analyse bivariée a montré que les concentrations de PM2,5 étaient plus élevées dans les ménages utilisant de la biomasse (p = 0,03). La régression linéaire a montré que les concentrations de PM2,5 étaient significativement plus élevées au niveau des cuisines à l'air libre comparativement aux cuisines externes (p = 0,01) ou internes (p < 0,01), et quand des foyers traditionnels avec du bois étaient utilisés (p = 0,01). Ces fortes concentrations de PM2,5 exposent les habitants à des risques sanitaires importants, allant des infections respiratoires aux cancers. Cela nécessite de prendre de mesures pour l'utilisation de dispositifs de cuisine moins polluants. The use of biomass for cooking meals produces potentially harmful PM2.5 emissions. In Ouagadougou, 60% of households use biomass for this purpose. This study aimed to identify the factors contributing to high PM2.5 concentrations and the effects on the health of the people exposed. It was conducted in May-June 2017 and covered 56 households in sector 15 of Ouagadougou. Data were collected with a grid and PM2.5 concentrations measured with a "QUEST EVM" pollutant monitor. The independent variables were kitchen type, fireplace type, fuel type, temperature, humidity, and meal duration. The data were entered with EpiData and analyzed with Stata/SE 12.0. Confidence intervals were estimated at 95%. Mean values were compared with Anova. A linear regression identified the factors related to high concentrations of PM2.5. The 24-hour concentrations were higher than the WHO recommended value (25 μg/m3) in the following situations: outdoor cooking, and use of biomass with the aid of traditional/improved fireplaces. The bivariate analysis found that PM2.5 concentrations were higher in households using biomass (p = 0.03). The linear regression analysis found that PM2.5 concentrations were significantly higher in open-air kitchens compared with outdoor kitchens (p = 0.01) or indoor kitchens (p < 0.01) and when traditional wood fireplaces were used (p = 0.01). These high concentrations of PM2.5 expose people to serious health risks ranging from respiratory infections to cancers. Measures must be taken to promote the use of less polluting cooking devices. [ABSTRACT FROM AUTHOR]