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Cet article examine les pages de garde contenues dans des reliures cartonnées et brochées de cinq textes du dix-huitième siècle français. Ces spécimens démontrent qu'il y des livres qui se doivent d'être conservés intacts comme artéfacts, étant donné que leurs feuillets jaunis par le temps peuvent fournir des indices sur le lieu et l'époque où ils ont été reliés, produits et diffusés, voire même donner un aperçu sur l'exercice de la censure. Il en va de même pour le travail de reliure le plus routinier pratiqué sur des ouvrages anciens, lequel peut faciliter notre compréhension des opérations commerciales jadis en vigueur. Le premier spécimen à l'étude est l'Histoire critique de la philosophie de Deslandes publiée par Jean Nourse à Londres en 1742. La typographie indique toutefois que l'ouvrage fut imprimé en Hollande. Même si ce livre fut frappé d'interdiction par le gouvernement français, les pages de garde donnent à penser qu'il fut relié en France. Le deuxième exemple est un pamphlet politique clandestin intitulé Influence du despotisme de l'Angleterre [1781] imprimé probablement à Neuchâtel et Besançon. La page de garde placée à la fin du livre est une page de titre de l'édition de 1779 ou 1780 de La Boussole imprimée par le même imprimeur de Besançon, ce qui suppose que la reliure fut fabriquée à cet endroit. Le troisième ouvrage est une traduction du Tableau de l'Angleterre et de l'Italie par Archenholtz et publiée à Strasbourg en 1788. Si l'on se fie à des événements survenus en septembre 1793 et rapportés par des journaux français de l'époque, la datation des pages de garde coïncide avec une période trouble de l'histoire politique et économique du pays, ce qui explique en partie la mauvaise qualité de la reliure. Le quatrième texte est l'Analyse des ouvrages de J.J. Rousseau publiée par la Veuve Duchesne à Paris en 1785. Comme l'ouvrage comporte un feuillet tiré d'un roman raté d'un dénommé Monvel publié par Duchesne une décennie plus tôt, on peut présumer que la reliure fut réalisée à Paris. Enfin le cinquième spécimen et non le moins intéressant est un pamphlet royaliste daté de 1789. La page de garde se trouvant à la fin du livre consiste en un feuillet tiré de la première édition in-octavo des Mémoires de Saint-Simon publiés par Buisson en octobre 1788. Si l'on compare cet exemple avec une édition in-douze de Buisson (1788), il appert que le censeur fit plus de coupures dans l'in-octavo que dans le format plus petit. La reliure fut sans doute réalisée à Paris au début de l'année 1789. Les feuillets supprimés auraient été probablement vendus à un cartonnier comme c'était l'usage à l'époque mais, dans ce cas-ci, ils furent utilisés par un relieur de manière que le texte censuré soit aisément lisible. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

Dans cet article, l'auteur analyse les relations d'auteurs canadiens, de 1890 à 1990, avec leurs agents littéraires. Le vingtième siècle a été témoin de changements énormes en ce qui concerne le statut et la définition de l'auteur canadien. Or, l'examen des relations entre les auteurs et les agents littéraires met en lumière de tels changements et permet de mieux comprendre comment la littérature canadienne a été produite et diffusée. L'auteur fait dialoguer la biographie, l'histoire, l'économie, le droit d'auteur, les politiques gouvernementales sur la culture et l'analyse littéraire afin d'illustrer le rôle que les agents littéraires ont occupé dans la formation des carrières d'auteurs canadiens. Ce faisant, il cherche à corriger l'affirmation répandue mais fausse que les agences littéraires n'étaient pas actives au Canada avant les années 1950. Par la présentation d'un panorama chronologique des partenariats entre des auteurs canadiens ainsi que des agents informels et professionnels du Canada, des États-Unis et de la Grande-Bretagne, il propose les prémisses d'une histoire plus détaillée sur la nature de ce type de collaboration littéraire, qui a perduré au cours de ce siècle agité. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

The article provides a publishing history of the book "Forty Years in Canada," written by Samuel Benfield Steele. Steele was a former member of the North West Mounted Police and was notable for his military service in the Red River Expedition of 1870 and the second Boer War in South Africa. His exploits were covered in popular culture in Canada, the U.S., and Great Britain in the form of both fictionalized accounts of his life and through articles appearing in periodicals and newspapers. American journalist Mollie Glenn Niblett was hired in 1912 as a literary agent and editor for Steele's manuscript in Great Britain, choosing Seeley Service and Co. in London, England in 1913. The book was eventually published in 1915 by Herbert Jenkins of London, England.

The article discusses the history of the Canadian publishing industry between 1920 and 1930, taking into consideration the Canadian Copyright Act of 1921 and the relationship between publishers and authors in Toronto, Ontario focusing especially on the firms of McClelland and Stewart, Ryerson Press, and the Macmillan Company of Canada. Topics explored include the rise of a unique Canadian identity, the impact of World War I on Canadian society and culture, and the field of Canadian textbooks and studies.

The article focuses on Graphic Press, which is credited as being the first publisher in Canada specializing in books that were written principally by Canadian authors. Graphic Press was founded in 1924 by Henry C. Miller. Particular attention is paid to the Canadian author Alex Philip. His works include "The Crimson West," "The Painted Cliff," and "Whispering Leaves." The author contends that Philip's works are interesting due to their portrayals of the Canadian West; however, they are also seen by the author as containing racist and sexist language. The article also discusses the adaptations of these novels into motion pictures and the distinctive bindings and illustrations of these books.

Like the text books they complement, dictionaries are widely used tools in schools. This article examines which dictionaries were authorised for use in schools from 1880 to 1960 by the Department of Public Instruction, the definitive authority for education in Quebec in the absence of a government department, and what use was made of them. During the period examined in this study, dictionaries had to receive endorsement, in the same manner as all text books for francophone public schools, from the Catholic Committee of the Council of Public Instruction, which was comprised half of Catholic bishops from Quebec and the other half from the Catholic laity. Text books and dictionaries were subjected to the meticulous and critical examination of the clerical authorities, who had the text modified or removed illustrations that did not seem to conform to orthodoxy in their eyes before granting their approval. Even though other dictionaries were circulating in Quebec, notably those of the publishers Mame, Quillet-Flammarion, and Hatier, it is the Larousse dictionary, particularly the Dictionnaire complet de la langue française with Canadian supplement, that dominated the period and that made the Montreal publisher Beauchemin its fortune. This study shows that the imported French book could only be distributed in Quebec and in Canada as long as the content met the moral standards of the Catholic Committee of the Council of Public Instruction. [ABSTRACT FROM AUTHOR]

An introduction is presented which discusses topics of articles within this issue including the English and Canadian book publishing industry between 1920 and 1929, the history of the Canadian Free Library for the Blind, and Canadian North-West Mounted Police officer and author Sam Steele.