Back to Search Start Over

Quelle théorie de la gouvernance pour la transition écologique?

Authors :
UCL - SSH/JURI/PJTD - Théorie du droit
Van Outryve d'Ydewalle, Sixtine
UCL - SSH/JURI/PJTD - Théorie du droit
Van Outryve d'Ydewalle, Sixtine
Source :
Les carnets du Centre de philosophie du droit, Vol. 170, p. 1 (2016)
Publication Year :
2016

Abstract

Les citoyens à l’origine des innovations sociales préparant la transition écologique et sociale qui sont apparues depuis quelques années n’ont pas attendu une injonction ni même le feu vert de l’Etat afin d’apprendre à vivre et à consommer autrement. Partout, des hommes et des femmes ordinaires inventent par eux-mêmes des alternatives aux modes de vie dirigés par des principes de concurrence, de consommation excessive et de logique du « toujours plus ». Cependant, l’Etat semble actuellement relativement hermétique au mouvement des initiatives citoyennes concrètes proposant un autre type de vivre-ensemble. Ceci est dû au fait que, tel qu’il est organisé actuellement avec son système juridique, ses institutions et sa logique interne, il ne permet pas un accueil et un épanouissement de ces autres propositions de vie en société3. Aussi longtemps que la rationalité sous-jacente au mode de gouvernance de l'Etat demeure de l'ordre du pouvoir concentré, de la dichotomie entre gouvernants et gouvernés et de l'absence d'espaces publics permettant aux citoyens d'exercer leur autonomie, les innovations sociales préparant la transition écologique courent le risque de demeurer marginales. Or, il serait possible d’imaginer un Etat habité par une autre rationalité que celle qui est à l’oeuvre dans nos sociétés contemporaines et qui provoque cette indifférence institutionnelle à l’égard d’un savoir citoyen pourtant bien réel. Ainsi, dans le but de passer d’une logique d’hétérogénéité entre la sphère de la société et celle de l’Etat à celle d’une complémentarité et une co-définition entre Etat et innovations sociales, il y a lieu de se poser la question du rôle que l’Etat devrait jouer dans l’encadrement et la diffusion de ces alternatives. L'objet de cette contribution est d'élaborer les prémisses d'une théorie de la gouvernance reposant sur une autre rationalité gouvernementale, celle d'une démocratie active, trouvant sa source dans l'autonomie collective.

Details

Database :
OAIster
Journal :
Les carnets du Centre de philosophie du droit, Vol. 170, p. 1 (2016)
Notes :
French
Publication Type :
Electronic Resource
Accession number :
edsoai.on1130445393
Document Type :
Electronic Resource