Oser une évaluation partagée : étude de cas dans une école primaire québécoise

L’évaluation des compétences en lecture génère chez beaucoup d’élèves en difficulté, une diminution de leur appétence pour la lecture (effet Matthieu) ; on sait aussi que les perceptions normatives de l’activité évaluative freinent chez les personnes enseignantes, les innovations didactiques susceptibles d’aider ces élèves à rester des lectrices et lecteurs motivés. Nous présentons quelques résultats d’une recherche-action ayant pour objectif principal le développement interprofessionnel d’enseignantes dans une perspective de formation à la littératie, au développement de la compétence en lecture de textes littéraires, afin de conserver l’appétence des élèves en lecture. L’entrée par les problématiques d’évaluation a été choisie pour permettre aux enseignantes participant au projet de se réapproprier leur autonomie professionnelle et favoriser l’intervention des élèves aux différentes étapes du processus d’évaluation. Dans ce contexte plusieurs enjeux de démocratisation du point de vue didactique et du point de vue de l’évaluation sont décrits dans une étude de cas avec la collaboration d’une enseignante qui l’a exploré avec sa classe de 6e année pendant trois ans et d’une conseillère pédagogique qui l’a accompagnée.