Comportement hydrique de deux plantes fourragères cultivées au Sénégal (Andropogon gayanus et Brachiaria brizantha) en fonction des contraintes exercées par le milieu

Au Sénégal, la culture de certaines graminées réputées à hauts rendements fourragers exige la maîtrise de l'alimentation en eau, distribuée à grands frais sous forme d'irrigation par aspersion. Dans ces conditions, la connaissance et l'établissement de leur comportement hydrique sont indispensables si l'on veut rentabiliser l'eau apportée. A Sangalkam (presqu'île du Cap-Vert), plusieurs années d'observations ont pu montrer que la croissance saisonnière et les rendements en matière sèche étaient nettement influencés par deux facteurs climatiques : la demande évaporative et la température atmosphérique. Le premier agit sur les valeurs de la résistance épidermique à la diffusion de la vapeur d'eau et du potentiel de l'eau dans la vascularisation qui caractérisent respectivement les taux des échanges gazeux plante-atmosphère et l'état physique de résistance à la circulation de l'eau dans la plante. Le second influence fortement la fixation du CO2 externe et les mécanismes biochimiques impliqués dans les phénomènes internes de carboxylation. Ceux deux processus contribuent donc, séparément ou conjointement, à la réduction saisonnière des taux de croissance de ces plantes. Le choix des lignées doit donc s'opérer en tenant compte de leur sensibilité aux facteurs non modifiables du climat