The clouds of the paramount chief

In the chiefdom of Paga (Upper East Region of Ghana), the local word for rainwater (doa) is taboo for the members of the chief’s lineage. This article aims to provide the ethnographic scenario and the conceptual tools for understanding such a taboo. Drawing on an understanding of life processes as co-constructed by humans and non-humans, it will be argued that the taboo of rainwater is related to the idea, inscribed in local practices and discourses, according to which human beings cannot claim a leading role in shaping the world. The case of Paga casts light on how human institutions can be willing to get non-humans involved in the never-ending process through which the world is constructed and inhabited. Dans la chefferie de Paga (région nord-est du Ghana), le mot local pour désigner la pluie (doa) est tabou pour les membres du lignage du chef. Le but de cet article est de fournir le scénario ethnographique et les outils conceptuels pour comprendre ce tabou. En dégageant une conception du monde où la vie est un processus co‑produit par les humains et les non‑humains, on mettra en évidence que le tabou de l’eau de pluie est lié à l’idée, inscrite dans les pratiques et les discours locaux, que les êtres humains ne peuvent pas avoir un rôle de premier plan dans la construction du monde. Le cas de Paga montre au grand jour la manière dont les institutions humaines peuvent être disposées à associer les non-humains au processus infini à travers lequel le monde est construit et habité.