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L’épitomé du Banquet des sophistes d’Athénée

Authors :
Louyest, Benoît
Publication Year :
2012
Publisher :
Université Nice-Sophia Antipolis, 2012.

Abstract

L’archétype dont dérivent les manuscrits conservés de l’épitomé d’Athénée semble avoir été rédigé vers le xie siècle à partir du Marcianus graec. 447, à une époque où ce dernier n’était pas encore dans son état actuel de mutilation, survenue vraisemblablement à Byzance entre le xie et le début du xve siècle. L’épitomé permet donc de compléter en partie les pages manquantes de la version complète du banquet. Mais la conservation du Marcianus nous offre également une possibilité unique d’étudier l’épitomé comparativement à son modèle authentique. La question est de comprendre le sens de cette entreprise consistant à réduire une œuvre qui reposait déjà sur un travail de sélection et de compilation des textes. Cet article met en lumière un certain nombre de partis pris qui ont guidé les choix de l’abréviateur. Les coupes les plus visibles concernent le déroulement du banquet et les changements de personnages, si bien que la narration, qui n’occupait qu’une place mineure dans le texte initial, tend à disparaître purement et simplement. De même, les considérations métatextuelles du narrateur sont éliminées, y compris lorsqu’elles donnaient des informations sur la microstructure du texte, notamment sur le choix du recours à l’ordre alphabétique. L’abréviateur s’intéresse davantage aux citations elles-mêmes, dont il ne reporte toutefois qu’une partie des références (le titre de l’œuvre est souvent omis). Les citations retenues forment généralement un tout syntaxique, d’où le rejet de fragments ne comportant que des groupes infinitifs ou participiaux. On observe en définitive une certaine cohérence et une certaine régularité dans les mécanismes qui ont permis la rédaction de l’épitomé. The archetype of Athenaeus’ epitome seems to have been written about the eleventh century from Marcianus graec. 447, at a time when the latter was not yet in its current state of mutilation, probably occurred in Byzantium between the eleventh and the early fifteenth century. The epitome may therefore partially complete the missing pages of the full version of the banquet. But the conservation of Marcianus also offers us a unique opportunity to study the epitome compared to the authentic model. The question is to understand the meaning of the initiative of reducing a work that was already based on the selection and compilation of texts. This article highlights a number of choices that guided the decisions of the epitomator. The most visible cuts concern the course of the banquet and changing characters, so that the narration, which occupied only a minor role in the initial text, tends to disappear altogether. Similarly, the narrator's metatextual considerations are eliminated, even when they gave information about the microstructure of the text, for example choice of using alphabetical order. The epitomator is more concerned with the quotations, even if he only reports an incomplete part of the references (the titles are often omitted). The retained quotations usually make up a syntactic whole, which explains the rejection of fragments containing only infinitives or participles. Finally we observe a certain coherence and regularity in the mechanisms that led to the writing of the epitome.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Accession number :
edsair.openedition...a6b04bcb22045239ff054c6e17b8a70c