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D’une Cappadoce à l’autre (Ve av.-Xe ap. J.-C.)
- Publication Year :
- 2021
- Publisher :
- IHMC - Institut d'histoire moderne et contemporaine (UMR 8066), 2021.
-
Abstract
- S’interrogeant sur l’existence d’une culture matérielle propre à la Cappadoce, Xavier de Planhol soulevait déjà, dans les années 1980, la contradiction entre les résultats des études cappadociennes et les sources. De fait, archéologiquement et historiquement, la Cappadoce rupestre s’inscrit dans la continuité des autres provinces anatoliennes. Dépendant d’empires plus puissants, elle ne semble pas développer des traditions architecturales et culturelles propres, si ce n’est de posséder des monuments creusés dans la roche. A contrario à l’époque médiévale, certains auteurs arabes et byzantins reconnaissent aux Cappadociens un mode de vie troglodytique qui les individualise, de facto, de leurs voisins anatoliens. Ces assertions sont d’ailleurs confirmées par le développement de la pratique rupestre à l’époque byzantine dans la zone. Afin de comprendre ce décalage, deux approches ont été menées parallèlement. La première, historique, a pour objet d’étudier les représentations littéraires de la Cappadoce et des Cappadociens entre le Ve av. J.-C. et le Xe ap. J-C. La seconde approche, archéologique, a pour but de comprendre les processus de réalisation des monuments rupestres entre le IIIe siècle av. J.-C. et le Xe siècle ap. J.-C. À elles deux, elles mettent en lumière la lente construction culturelle qui, tant dans les sources que dans la praxis, aboutit à la fin du Xe siècle à l’existence d’un fait rupestre. Questioning the existence of a material culture specific to Cappadocia, Xavier de Planhol pointed the contradiction between the results of Cappadocian studies and the corresponding sources as soon as the 1980s. Indeed, archaeological and historical studies of the Cappadocian rock-cut area shows its similarity with the other Anatolian provinces. Dependent on more powerful empires, the region does not seem to have developed its own architectural and cultural traditions, except the notable practice of rock-hewing their monuments. On the other hand, during the medieval period, some Arabic and Byzantine authors recognised that Cappadocians had a troglodytic way of life which de facto distinguished them from their Anatolian neighbours. These descriptions are confirmed by the expansion of rock-cutting practices in the area during the Byzantine period. To explain this discrepancy, two approaches have been carried out concurrently. The first, historical approach, aims to study the literary representations of Cappadocia and its dwellers between the 5th BC and the 10th AD. The second approach, archaeological, aims to understand the processes involved in shaping the rock-cut monuments between the 3rd century BC and the 10th century AD. Together, they highlight the slow cultural construction which, both in the sources and in the praxis, led to the existence of a Cappadocian rock-cutting practice recognition at the end of the 10th century.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Accession number :
- edsair.openedition...9e843e47d446902c8d489c2c4ffd7a10