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Figures de femmes criminelles

Authors :
Ambroise-Rendu, Anne-Claude
Audier, Florence
Blanchard, Véronique
Bohler, Danièle
Boigeol, Anne
Cadiet, Loïc
Cario, Robert
Charageat, Martine
Chassaing, Jean-François
Chauvaud, Frédéric
Chiron, Éliane
Dauven, Bernard
Demartini, Anne-Emmanuelle
Farge, Arlette
Frontisi-Ducroux, Françoise
Gauvard, Claude
Giudicelli-Delage, Geneviève
Herzog-Evans, Martine
Leblois-Happe, Jocelyne
Lusset, Élisabeth
Mazeau, Guillaume
Pantel, Pauline Schmitt
Rodes, Jean-Michel
Salomé, Karine
Vernier, Johanne
Yvorel, Jean-Jacques
Cadiet, Loïc
Chauvaud, Frédéric
Gauvard, Claude
Schmitt Pantel, Pauline
Tsikounas, Myriam
Source :
This digital publication is the result of automatic optical character recognition.
Publication Year :
2021
Publisher :
Éditions de la Sorbonne, 2021.

Abstract

Alors que la part des femmes dans la délinquance est restée moindre que celle des hommes et que le droit traite, en principe, les deux sexes à égalité, pourquoi le récit de leurs crimes les transforme-t-il si facilement en monstres ? Pour répondre à cette question, paradoxale, cet ouvrage croise les analyses d’historiens, juristes, crimino­logues, historiens de l’art et plasticiens. Ces chercheurs mobilisent des sources abondantes et multiples, fragments bibliques, vases antiques, miniatures médiévales, chroniques judiciaires, dessins de presse, grands procès reconstruits par la télévision... qui nous donnent à voir la complexité des représentations des femmes criminelles, construites et sédimentées depuis trois millénaires. Des figures de femmes criminelles contemporaines - Jeanne Weber, l’ogresse de la Goutte d’or, Violette Nozière, l’empoisonneuse, les sœurs Papin - aux figures archétypales « intemporelles » - Eve, Pandora, la sorcière, la prostituée, la femme adultère, qui ne sont pas coupables de crimes mais pensées comme coupables du désordre de l’humanité -, on retrouve les mêmes stéréotypes dépréciatifs des femmes dans l’imaginaire occidental. Cette image peut connaître des nuances, des changements concernant les infractions féminines sont intervenus dans le champ juridique, mais sur le long terme la société n’accepte guère que la femme soit criminelle. Si la femme est réellement criminelle, elle donne une image repoussante, celle du monstre, ou au contraire aguichante, celle de la tentatrice dont les prostituées sont les filles. Cela revient, dans les deux cas, à renier le crime au féminin. Est-ce la raison pour laquelle, aujourd’hui encore, les historiens n’arrivent pas à expliquer le phénomène, sauf à dire que les femmes sont portées à la paix et les hommes à la violence ?

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
This digital publication is the result of automatic optical character recognition.
Accession number :
edsair.openedition...83da299d78af7838ecb003f6bcdf7597