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L’art public de l’apartheid à Johannesburg, un patrimoine ?
- Publication Year :
- 2013
- Publisher :
- L’Harmattan, 2013.
-
Abstract
- Depuis 2007, la métropole de Johannesburg a adopté une « politique d’art public » en vue de favoriser l’installation, dans ses espaces publics, d’art symbolisant la nouvelle identité post-apartheid de la ville. Pourtant, en Afrique du Sud en général, et à Johannesburg en particulier, l’art public ne naît pas avec la fin de l’apartheid. La ville doit en effet également s’occuper de l’art public hérité de la période précédente. Dans un tel contexte de réinvention urbaine, il s’agit de s’interroger sur la place de cet héritage « encombrant » dans le Johannesburg contemporain, et sur sa capacité à faire patrimoine. L’étude d’une des œuvres emblématiques de l’apartheid permet de montrer que cet art public est aujourd’hui au cœur de différentes formes de réappropriations, institutionnelles ou non, qui questionnent les notions mêmes de patrimoine et de patrimonialisation. Ces réappropriations, parfois conflictuelles, sont révélatrices des enjeux symboliques qui entourent cet héritage, mais aussi de la volonté de la récente autorité métropolitaine d’asseoir, par la patrimonialisation, sa légitimité sur la ville et dans la ville. From 2007, the City of Johannesburg has been implementing a ‘Public Art Policy’. This policy aims at promoting art in public spaces in order to symbolise the new post-apartheid identity of the city. However, public art in South Africa in general, and in Johannesburg in particular, did not arise at the end of the apartheid. Therefore, the city also has to deal with artworks inherited from the previous era. In such a context of urban reinvention, the ability of that disturbing heritage to make sense in Johannesburg today can be questioned. The case study of an emblematic artwork from the apartheid period shows that this kind of public art is subject to different types of re-appropriations, institutional or not, which question what heritage and ‘heritagization’ are. I argue that these re-appropriations, sometimes conflicting, are symptomatic of symbolic issues that surround this heritage, but also of the attempt made by the City of Johannesburg to establish – thanks to ‘heritagization’ – its authority in and on the city.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Accession number :
- edsair.openedition...3e3325d7b21054cdd44b7b9f93c3fb8a