L’un, le couple et le multiple

Yellamma-Reṇukā est une déesse du Sud de l’Inde à l’audience régionale (Nord Karnataka). L’étude présente, d’une part, ses rapports complexes avec son époux Jamadagni, couple hiérogamique autour duquel s’organise l’ensemble des cultes dans son grand temple de Saundatti, et, d’autre part, ses relations avec d’autres divinités du panthéon hindou.Mais, dans la mesure où elle est également une divinité familiale ou d’élection, villageoise et de pèlerinage, à la fois déesse « sanscritisée » et « populaire », épouse et célibataire, mère et prostituée, de bon et de mauvais augure, sont aussi explorés ses multiples métamorphoses et ses divers niveaux d’intervention dans le monde.Yellamma, entité labile, est successivement une et multiple. Elle exprime parfaitement la conception fluctuante, contextuelle et hiérarchique du divin propre à la péninsule indienne. Yellamma-Reṇukā is a very popular South Indian goddess (in North Karnataka). This survey deals with her complex marriage bonds with Jamadagni her husband – especially in her Saundatti great temple where all the cults are connected with this hierogamie couple – and her relationships with several goddesses of the South Indian pantheon.Being a family goddess or and elected one, and at the same time a village and pilgrimage one, both “sanscritic” and “popular”, spouse and celibate, mother and prostitute, auspicious and inauspicious, we analyzed her multiple metamorphosis and the levels of her intervention in the world.With her fluctuant power and identity, Yellamma is one and multiple. Therefore she exemplifies the blurred, contextual and hierarchy conception of the divine inherent in Indian peninsula.