La commercialisation du bétail par les organisations d'éleveurs du Soum : l'exemple du SERACOM au Burkina Faso

Le Service d'Appui à la Commercialisation (SERACOM) est un des organismes qui assurent la continuité des actions du projet d'appui aux éleveurs et à leurs 74 groupements villageois dans la région de Djibo, au Nord du Burkina Faso. Il est chargé de faciliter la commercialisation du bétail des éleveurs en trouvant des marchés et des débouchés plus rémunérateurs que le marché local, d'aider les Unions de groupements d'éleveurs à présenter des demandes de crédits, d'organiser des banques de céréales et des approvisionnements en sous-produits agro-indudustriels. Il d'une structure très légère, d'une seule personne, rémunérée par un pourcentage du d'affaires réalisé par les Unions grâce à ses interventions, sur la base d'une contractualisation des services rendus avec les Unions. L'auto-financement devrait être obtenu d'ici l'an 2000 avec le développement du volume des activités. Le chiffre d'affaires de la commercialisation du bétail a été de 28 millions FCFA en 1994 et de 23 millions en 1995. Le SERAC0M a pu assurer aux éleveurs des bénéfices supplémentaires pouvant aller de 15 à 90% sur la vente de leur bétail en touchant des marchés lointains. Ce système permet aussi de s'affranchir des fluctuations de prix du bétail et des céréales, induites par des déficits pluviométriques purement locaux. Les acheteurs ont aussi des avantages à passer par cette structure. Mais les éleveurs des Unions prennent des risques dont le principal est le manque de sérieux et de l'insolvabilité de certains acheteurs contre lesquels les contrats n'offrent qu'une garantie limitée, notamment lorsqu'il s'agit d'un acheteur étranger. Face à cette situation, les éleveurs mettent en place un fonds de défense et de recours.