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Prévention de la désinsertion socio-professionnelle par le médecin généraliste militaire : étude épidémiologique rétrospective sur les saisines du conseil régional de santé de 2018 à 2021

Authors :
Rouchouze, Bryan
Aix-Marseille Université - École de médecine (AMU SMPM MED)
Aix-Marseille Université - Faculté des sciences médicales et paramédicales (AMU SMPM)
Aix Marseille Université (AMU)-Aix Marseille Université (AMU)
Laurent Pueyo
Source :
Sciences du Vivant [q-bio]. 2023
Publication Year :
2023
Publisher :
HAL CCSD, 2023.

Abstract

Introduction : lorsqu’un militaire est inapte selon les normes médicales d’aptitude, il peut demander à servir par dérogation. Le dossier est alors discuté en conseil régional de santé, récemment devenu conseil national de santé des armées (récemment devenu CNSA). Ce conseil propose des adaptations de poste permettant aux intéressés de conserver leur emploi. Le médecin des forces suivant le dossier joue donc un rôle primordial dans la prévention de la désinsertion socio-professionnelle du militaire. La littérature concernant ces dérogations d’aptitude étant pauvre, ce travail a pour objectif de caractériser les pathologies présentées par les militaires qui permettent au médecin des forces de proposer un maintien dans leur emploi et les conditions de celui-ci.Matériels et Méthode : ce travail est une étude quantitative descriptive rétrospective portant sur l’ensemble des dossiers étudiés en CRS entre aout 2018 et septembre 2021. L’analyse statistique s’est faite sous Microsoft Excel® avec analyse descriptive en premier temps puis une analyse multivariée avec un seuil de risque alpha de 5%.Résultats : sur les 1491 dossiers présentés en 3 ans, 1266 dossiers ont pu être analysés. La proportion de femmes et la moyenne d’âge suivent les données démographiques des armées. Le nombre de dossiers concernant des sous-officiers supérieurs était plus grand. Les dossiers de la marine nationale et de l’armée de l’air et de l’espace étaient également plus représentés. L’avis en commission médicale préalable était unanime à 97.1%. Les principaux groupes de pathologies étaient : l’orthopédie (29.5%), la cardiologie (12.4%), l’endocrinologie et troubles métaboliques (11.5%), l’ORL (9.8%) et la gastro-entérologie (6.4%). Les inaptitudes et adaptations de poste ont été spécifiquement étudiés pour les pathologies principales. Les principales pathologies par armée étaient : les pathologies du genou, l’obésité et les cardiopathies ischémiques pour la gendarmerie nationale ; l’obésité, les troubles de l’adaptation et syndrome anxio-dépressif et les dorsalgies pour la marine nationale ; la surdité, les pathologies du genou et le diabète pour l’armée de terre ; les pathologies du genou, la surdité et les dorsalgies pour l’armée de l’air et de l’espace ; les pathologies du genou, la polyarthrite rhumatoïde et la sclérose en plaque pour le SSA ; les tumeurs hématopoïétiques, la surdité et les troubles psychotiques pour la catégorie « autres armées ». L’avis donné par le CRS était conforme avec l’avis donné en commission médicale préalable (CMP) pour 84,0% des cas.Conclusion : cette étude nous a permis d’analyser la majeure partie des dossiers de CRS depuis sa centralisation à la DMF. Les décisions rendues sont homogènes et cohérentes entre elles. Elles sont majoritairement similaires à l’avis donné en CMP. Nous avons pu voir le rôle prépondérant qu’a le médecin des forces dans l’évaluation de l’aptitude et l’adaptation au poste de travail des militaires. Il permet la prévention de la désinsertion socio-professionnelle grâce au CMP dont il fait partie puis au CRS. Il permet également aux différentes armées un maintien des compétences.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Journal :
Sciences du Vivant [q-bio]. 2023
Accession number :
edsair.od......3430..2a1f43d14a3e2b45d22b6b9d67f394b0