Inductivisme et science du droit

Les juristes considère souvent comme scientifiques leurs connaissances et leurs travaux sur les normes juridiques - ce qu’on appelle la dogmatique légale ou la science du droit (connaissances axées sur des questions telles que la définition du sens et de la portée des normes, la résolution des conflits entre normes et les lacunes juridiques réelles ou apparentes). Cela se fait sans autre questionnement, comme si le caractère scientifique était une donnée, un truisme. Le concept de science est à son tour l'objet principal d'une discipline de la connaissance philosophique: la philosophie des sciences. Dans le présent article, j’e veux comprendre ce qu’est la science selon l’une des réponses traditionnelles données à cette question: la réponse inductiviste. Ensuite, j’ai l’intention de déterminer si et dans quelle mesure la réaction inductiviste, ses caractéristiques et ses limites sont liées à la science du droit. Pour cela, j'ai effectué des recherches théoriques et bibliographiques dont le point de départ a été la référence de la philosophie des sciences elle-même. Différentes sources ont été examinées, systématisées et confrontées afin d'identifier les positions les plus cohérentes. Parmi les principaux résultats figurent: l'exposition de l'inductivisme naïf et ses problèmes, l'inductivisme probabiliste et le rôle de la théorie dans l'observation; synthèse des principales caractéristiques de la science du droit; réflexion critique sur la manière dont l’inductivisme s’applique à la science du droit et au caractère de celle-ci.