GFAP et UCH-L1 chez le rugbyman professionnel

Le traumatisme crânien est une pathologie extrêmement fréquente notamment dans le milieu du sport et d’autant plus dans les sports de contact tels que le rugby, où le terme « commotion cérébrale » désigne généralement le traumatisme crânien léger.Les moyens de dépistage et de suivi actuel reposent principalement sur une évaluation clinique ne permettant pas toujours de dépister correctement les commotions et exposant les joueurs à une reprise prématurée du jeu avec un risque pour leur santé désormais bien décrit.Les biomarqueurs de souffrance cérébrale, tels que la protéine S100B, utilisée en routine aux service d’accueil des Urgence de Clermont-Ferrand pour discriminer un traumatisme crânien léger nécessitant ou non un scanner cérébral, ou encore le tandem GFAP/UCH-L1, validé par la FDA pour la même indication, pourraient à l’avenir permettre un meilleur dépistage et suivi des commotions cérébrales.Pour cela il est préalablement nécessaire d’établir les taux de base de chaque joueur afin d’en étudier ensuite la cinétique au cours de la saison dans cette population particulièrement exposée.Dans ce travail, nous avons donc comparé les taux sériques et plasmatiques de bases des protéines S100B, GFAP et UCH-L1 chez 43 joueurs de rugby professionnels de l’équipe ASM-CA, prélevés au début de la saison, à distance de tout effort et de tout contact (minimum 48h).Un lien de corrélation déjà connu dans la littérature a été retrouvé entre le phototype et les taux basaux de S100B (p=0.012). L’ensemble des dosages de GFAP/UCH-L1 ont donné des résultats inférieurs au seuil de mesure, semblant indiquer que ces biomarqueurs ne sont impactés ni par l’âge, le sexe, la taille, le poids, le poste de jeu ou le phototype.