L’Empire des disgraciés: 'La Cousine Bette', histoire d’une puissance disgracieuse

« Oh ! Adeline, tu me le payeras, je te rendrai plus laide que moi ! ... » Histoire de laideur, de vengeance, de beautés et de tristesses, "La Cousine Bette" tient presque dans cette seule citation. Balzac écrit le roman ; ce sont ses personnages, représentants contrastés du XIXe siècle, qui y dessinent le portrait baigné de condescendance d’une fille des Vosges trop laide pour devenir totalement parisienne. Cette recherche vise à montrer comment le contexte et les mœurs de l’époque construisent une puissance aux personnages laids ainsi que la manière dont ils sont traités en littérature. Sujet à la fois historique et contemporain, l’appréhension de la laideur parle aux jeunes cerveaux. Étudier ce qui construit la puissance des personnages laids est un biais fructueux d’étude de la littérature avec une classe. Les élèves comprennent les disgraciés, imaginent les disgracieux et réagissent à leur empire sur les autres. L’identification est à la fois passage obligé et tremplin à l’analyse précise des textes. Le texte de Balzac est à ce titre comme à d’autres, une mine d’or.