Pseudarthrose du rachis dans la pathologie dégénérative : diagnostic et retentissement socio-professionnel

Spine pseudarthrosis is one of the main long-term complications of cervical and lumbar fusion in degenerative pathology, which can affect the functional outcome. Its diagnosis is difficult and not consensual. We evaluate in 3 studies the diagnostic management and evolution of these patients. First, we conducted a retrospective multicenter study of 45 patients managed for pseudarthrosis after cervical spine fusion (1 or 2 levels) to evaluate the diagnosis value of the imaging tests performed. CT and dynamic X-ray appear to be the most relevant examinations for the diagnosis. We then conducted a single-centre retrospective study on 44 patients reoperated for pseudarthrosis after lumbar spine fusion (1 or 2 levels), evaluating the diagnosis value of the different imaging exams. 83.3% of the performed MRIs show a MODIC 1 signal of the involved level. CT appears to be the most sensitive examination. The median time to reintervention was 23.4 months. Finally, we conducted a single-center study on 36 patients treated for spinal pseudarthrosis (cervical or lumbar), via a phone survey on professional, social and sports life, ability to perform basic activities, and satisfaction with surgery. Only 46% of the cohort returned to work, there was no improvement in social and personal activities, and a large proportion of patients did not practice sports. The overall evolution is negative, surgery does not improve the life quality of the patients compared to the pre-operative period. Pseudarthrosis negatively affects the course of patients even after revision surgery. Reducing the time to revision by optimising diagnostic management and performing the most relevant examinations could improve the outcome of these patients.; La pseudarthrose du rachis est une des principales complications à long terme de l’arthrodèse vertébrale dans la pathologie dégénérative, cervicale et lombaire, pouvant grever le résultat fonctionnel. Son diagnostic est difficile et non consensuel. Nous évaluons par 3 études la prise en charge diagnostique et l’évolution de ces patients. Tout d’abord, nous avons réalisé une étude rétrospective multicentrique sur 45 patients pris en charge pour pseudarthrose après arthrodèse du rachis cervical (1 ou 2 niveaux) évaluant la valeur diagnostique des examens d’imagerie réalisés. Le scanner et les clichés dynamiques apparaissent comme les examens les plus pertinents pour le diagnostic. Nous avons ensuite effectué une étude rétrospective unicentrique sur 44 patients réopérés pour pseudarthrose après arthrodèse du rachis lombaire (1 ou 2 niveaux), évaluant la valeur diagnostique des différents examens d’imagerie. 83,3% des IRM réalisés montrent un signal MODIC 1 du niveau en pseudarthrose. Le scanner est l’examen le plus sensible. Le délai médian de ré-intervention est de 23,4 mois. Enfin, nous avons réalisé une étude unicentrique sur 36 patients pris en charge pour pseudarthrose rachidienne (cervicale ou lombaire), via un questionnaire téléphonique portant sur la vie professionnelle, sociale, sportive, la capacité à réaliser des activités de base, la satisfaction de la chirurgie. Seulement 46% des patients de la cohorte reprennent le travail, il n’y a pas d’amélioration des activités de loisir et sociales, une grande majorité ne pratique plus de sport. L’évolution est globalement péjorative, la chirurgie n’améliore pas la qualité de vie des patients en comparaison à la période pré-opératoire. La pseudarthrose impacte négativement l’évolution des patients même après reprise chirurgicale. La diminution du délai de reprise par optimisation de la prise en charge diagnostique et la réalisation des examens les plus pertinents pourrait améliorer le pronostic de ces patients.