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Évaluation de l'incidence des ostéochimionécroses liées au Denosumab dans les indications oncologiques, au Centre Hospitalier Régional de Metz : étude rétrospective observationnelle
- Source :
- Médecine humaine et pathologie. 2019
- Publication Year :
- 2019
- Publisher :
- HAL CCSD, 2019.
-
Abstract
- INTRODUCTION : Le terme DRONJ (Denosumab related osteonecrosis of the jaw) correspond à un effet secondaire d'un traitement anti-résorptif : le denosumab. Le but de cette étude était d'évaluer l'incidence des ostéochimionécroses chez les patients traités par denosumab à visée oncologique et de mettre en évidence les facteurs de risque de survenue de cette complication. MATÉRIELS ET MÉTHODES : Une étude épidémiologique observationnelle rétrospective monocentrique a été réalisée au Centre Hospitalier Régional de Metz-Thionville. Les dossiers de tous les patients majeurs ayant bénéficié d'un traitement par denosumab à visée oncologique entre mars 2013 et décembre 2018 ont été inclus. Des antécédents de radiothérapie cervico-faciale ou de traitement par bisphosphonates constituaient des critères d'exclusions. Le critère de jugement principal était la survenue d'une ostéochimionécrose. Les facteurs déclenchants d'ostéochimionécroses ont été recherchés comme les extractions dentaires ou le port d'une prothèse mal adaptée, blessante. Les incidences de DRONJ ont été estimées à 6, 12, 24 et 36 mois de traitement selon la méthode de Kaplan Meier. RÉSULTATS : Quatre-vingt-quatre patients (52 femmes – 32 hommes) d'un âge médian de 62 ans (extrêmes : 27 – 93 ans) ont été inclus dans l'étude. La durée du suivi était en moyenne de 20 mois (écart type 14 mois) et la durée du traitement en moyenne de 15 mois (écart type 10 mois). L'incidence des DRONJ était de 1,4% à 6 mois, 7,7% à 12 mois, 9,4% à 24 mois et 21,7% à 36 mois. La survenue d'une DRONJ était associée à la durée du traitement par denosumab. CONCLUSION : Dans notre étude, l'incidence des ostéochimionécroses liée au denosumab était de 7,7 % à 12 mois, ce qui semble plus élevé que celles des études comparables. La gestion de cette complication est longue et difficile, par conséquent il est essentiel que le bilan pré thérapeutique soit précis, systématique et standardisé. Pour tout patient recevant un traitement anti résorptif, le suivi odontologique doit être régulier, en particulier pour ceux ayant des facteurs de risque de DRONJ. Toutes ces mesures permettront de prévenir le risque d'apparition des DRONJ et par conséquent de diminuer leur incidence.
Details
- Language :
- French
- Database :
- OpenAIRE
- Journal :
- Médecine humaine et pathologie. 2019
- Accession number :
- edsair.od......2592..a77afb142e6d1879c514f53359555502