Tous les dysraphismes spinaux ont-ils besoin du même suivi vésico-sphinctérien ?

Objectif : Étudier les troubles vésico-sphinctériens des enfants avec dysraphisme spinal pour établir un protocole de surveillance adapté. Matériel et méthode : Il s'agit d'une étude rétrospective monocentrique, menée en 2013 sur les dossiers des enfants de moins de 16 ans. Résultats : 47 enfants ont été inclus, âge médian 7,3 ans (1 an - 16 ans) : 13 présentaient une myéloméningocèle, 8 un lipome intracanalaire, 1 une diastématomyélie, 9 un sinus dermique, 12 un syndrome de régression caudale, 4 une moelle attachée. 9 enfants avaient une malformation ano-rectale associée. 24 enfants se sondent ou sont incontinents. 13 enfants ont eu une chirurgie urinaire (10 entérocystoplasties +/- cystostomie continente, 1 Mitrofanoff, 2 injections de toxine botulique). Les troubles urologiques majeurs concernent 10 enfants porteurs d'une myéloméningocèle (77%), 1 enfant porteur d'un lipome (12,5%), 11 enfants porteurs d'une régression caudale (92%), et un enfant porteur d'une moelle attachée (25%). 19 enfants ont recours aux lavements évacuateurs ou sont incontinents. Les enfants atteints de régression caudale ou d'une myéloméningocèle sont plus à risque de présenter des troubles vésico-sphinctériens majeurs (p=1,2.10-6 pour les troubles urinaires, 1.10-3 pour la constipation). Le diagnostic anténatal et la présence de troubles moteurs sont également des facteurs de risque. Conclusion : Le suivi vésico-sphinctérien des dysraphismes spinaux repose sur des consultations et des échographies régulières, avec en fonction des symptômes un BUD tous les 1 à 2 ans. Dans le cas des sinus dermiques, ce suivi peut être allégé avec une consultation et une échographie après l'âge de la propreté.