La réduction des risques et des dommages en alcoologie : résultats d'une enquête sur l'acceptabilité et les connaissances des pharmaciens de Picardie

Depuis la mise en place de la RTU (recommandation temporaire d’utilisation) du baclofène et l’AMM (autorisation de mise sur le marche) du nalmefène en 2014, il y a un tournant dans la prise en charge des patients alcoolo-dépendants. une enquête va être menée à travers cette thèse. Elle a pour objectif d’évaluer l’acceptabilité d’une réduction des risques et des dommages en alcoologie, ainsi que les connaissances des pharmaciens sur l’alcool. Méthode : une étude en ligne auprès de 70 pharmaciens de Picardie a été réalisée au cours de mois de décembre 2014 et janvier 2015. Résultats : les pharmaciens sont plus de 90% à accepter ce nouveau paradigme. Par contre, les connaissances de verre standard et des seuils de consommation ne sont pas bien assimilées, certainement à cause d’un manque de formation. Discussion : avec une moyenne d’âge de 42 ans, les répondants ont eu peu de formation sur l’alcool durant l’enseignement supérieur. les pharmaciens se sentent à l’aise pour parler de ce sujet, et sont prêts à s’investir dans ce domaine. Conclusion : cette étude montre que les pharmaciens comprennent parfaitement les nouveaux enjeux et sont motivés pour jouer pleinement leur rôle d’acteur de santé. Cependant ils sont victimes d’un manque de formation dans ce domaine. Aujourd’hui, avec le DPC (développement professionnel continu), il serait intéressant d’intégrer un chapitre sur l’alcoologie dans cette formation obligatoire, afin d’avoir une meilleure prise en charge globale du patient.