Les garden cities, un processus qui continue

Au regard des enjeux de transition socio-environnementale actuels, le modèle des garden cities connait depuis quelques années, un regain d’intérêt. En témoigne le souhait, en 2012, du gouvernement britannique, de construire de nouvelles garden cities pour répondre à la crise du logement qui sévit en Angleterre. Cependant, le modèle théorique développé par Ebenezer Howard à la fin du XIXème siècle a fait l’objet de nombreuses réinterprétations, souvent incomplètes. La première partie de cette contribution rappelle les principes initiaux des garden cities, qui décrivent une vision écosystémique de la ville, une réponse particulièrement adaptée aux enjeux d’aujourd’hui, et décrit le cas des New Towns, dont la programmation, à partir de 1946, est le résultat d’une réinterprétation des principes des garden cities, adaptés à un nouveau contexte. Cette contribution propose une étude diachronique de deux corpus, resitués dans un schéma des relations entre modèle théorique et expérimentations mettant en évidence le rôle joué par différentes expositions d’architecture. De la Cheap Cottages Exhibition de 1905 à Letchworth – première garden city fondée suivant les principes d’Ebenezer Howard – jusqu’à l’exposition HomeWorld’81 de 1981 à Milton Keynes – le plus grand projet de New Town réalisé en Angleterre – sont montrés les multiples rôles de ces évènements, de la promotion auprès du grand public par des opérations de marketing jusqu’aux stratégies pour attirer les entreprises qui créeront de l’emploi localement et qui s’implanteront dans les villes en construction.