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Compte-rendu de : David N. Gellner, Monk, Householder, and Tantric Priest. Newar Buddhism and its Hierarchy of Ritual. Cambridge, Cambridge University Press, 1992, xxiii + 428 p., bibl., index, ill., cartes (« Cambridge Studies in Social and Cultural Anthropology » 84)

Authors :
Toffin, Gérard
CEH, HAL
Publication Year :
1996
Publisher :
HAL CCSD, 1996.

Abstract

Pour tous les bouddhologues et les anthropologues des religions, le bouddhisme néwar présente un intérêt exceptionnel. Il s'agit du dernier vestige du bouddhisme indien médiéval du Grand Véhicule (Mahäyäna), fondé sur des textes sanskrits. Déjà partiellement absorbée par la société hindoue et l'hindouisme en Inde même, cette école fut, on le sait, définitivement balayée du sous-continent par les destructions musulmanes au xiiie siècle. Le Mahäyäna indien se réfugia alors dans la vallée de Kathmandou et évolua de sa vie propre, à l'abri des montagnes de l'Himalaya. Il emprunta un nombre croissant d'éléments à l'hindouisme et se fondit si profondément dans la culture locale qu'il finit par s'identifier à elle. D'où, aujourd'hui, un ensemble disparate, déroutant pour un spécialiste des textes bouddhiques anciens. Bien qu'ils se soient mariés et transformés, à l'instar des brahmanes, en prêtres professionnels, les religieux Vajräcärya continuent par exemple de se réclamer de l'enseignement du Bouddha. Par ailleurs, coupée de ses bases, vivant dans un milieu hindouiste dominant, la communauté bouddhiste néwar a adopté le système des castes : elle s'est divisée en groupes hiérarchiques, ordonnés entre eux selon les critères du pur et de l'impur, s'autorecrutant par mariage et filiation patrilinéaire. L'excellente monographie de David Gellner permet de comprendre cette situation complexe.

Details

Language :
French
Database :
OpenAIRE
Accession number :
edsair.od.......166..5919949b3f8f8acea7034c9eaeab5191