Les catholiques allemands et la paix au lendemain de la Première Guerre mondiale

/// This article presents my findings at the beginning of my research on the Catholic Congresses during the Weimar Republic. I argue that the speakers' nationalist ideas were cloaked by their claim for a peace under papal supervision. The lack of mobilization for concrete peace showed that the papal message for peace was only used in order to allow Germany to recover its former place among nations but not to establish new moral values which could provide a new basis for international relations. /// Dieser Artikel basiert auf meiner Abschlussarbeit nach dem Ende des vierten Studienjahres (mémoire de maîtrise). Er untersucht, wie die deutschen Katholiken den Frieden in ihrem durch Revolutionen zerrissenen Land und in einem durch den Versailler Vertrag gespaltenen Europa herstellen wollten. Nach einer kurzen Beschreibung der Gründe und Fragestellungen einer Reflexion über die Katholikentage geht es vor allem um den Hintergrund der auf diesen Kongressen in der Weimarer Republik gehaltenen Reden: das Problem des Wiederaufbaus Deutschlands, das man auch mit „Organisation des Friedens“ umschreiben könnte. Der Artikel betont die Weigerung der deutschen Katholiken, den Versailler Vertrag zu akzeptieren, dessen äußerst strenge Klauseln als Ungerechtigkeit erlebt wurden: sehr häufig wurden Reden voller Bitterkeit und Empörung gehalten, wobei sich die Redner als Verteidiger der päpstlichen Friedensvorstellungen sahen. Sie warfen den Siegern vor, aus Nationalismus und Rachsucht der Lehre des Heiligen Stuhls nicht zu folgen.
Cet article s'inspire de mon mémoire de maîtrise, consacré à la façon dont les catholiques allemands envisageaient d'instaurer la paix dans leur pays déchiré par les soulèvements et dans l'Europe divisée du Traité de Versailles. Il présente brièvement « Les raisons et les enjeux d'une réflexion sur les Katholikentage » puis met l'accent sur la toile de fond des discours prononcés à ces Congrès sous la République de Weimar : le problème de la reconstruction allemande, ce que l'on pourrait appeler « l'organisation de la paix ». L'article relève le refus des catholiques allemands d'accepter le Traité de Versailles dont les clauses extrêmement sévères étaient vécues comme une injustice : à maintes reprises, les conférenciers tinrent des discours remplis d'amertume et de révolte, tout en s'affirmant les défenseurs des idées pontificales en matière de paix. Ils reprochaient aux vainqueurs de ne pas suivre l'enseignement du Saint-Père à cause de leur nationalisme et de leur désir de revanche.